FRAGMENTS DU JOURNAL
DE LA FEMME D’UN MISSIONNAIRE DANS LES PRAIRIES DE L’OUEST
AUX ÉTATS-UNIS.
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CHAPITRE IX.
La poste m’a apporté aujourd’hui des lettres de la maison. Mon frère William s’est marié, il y a un mois, et ce soir on bénit le mariage de ma sœur Sarah. Elle m’a envoyé une carte d’invitation pour la réunion qui a lieu à cette heure-ci chez mon père; mais je ne serai pas parmi les invités.
Ma chère sœur, tu pleurais le jour de mes noces, parce que je me séparais de ceux que j’avais tant aimés, et maintenant, entourée de mon mari et des enfants qui dorment profondément, je peux pleurer à mon tour; ce sont des pleurs bien naturels: le chagrin et le murmure n’y sont pour rien. Cela me paraît étrange de penser à la maison paternelle sans t’y voir; étrange de penser qu’un autre a maintenant sur ton cœur des droits plus forts que ceux de tes parents, de tes frères, de tes sœurs.
Va, ma sœur, va, avec ton cœur aimant et ton brillant sourire, porter la joie dans ta nouvelle demeure. Personne ne te souhaite plus de bonheur que ta sœur reléguée sur cette terre lointaine.
Mais pourquoi ne suis-je pas au milieu du cercle rassemblé autour de toi ce soir? Que fais-je ici? Si mon mari pouvait porter la bonne nouvelle du salut sur les collines et dans les vallées, à travers les grandes prairies, dans les huttes et les maisons, il me semble que je verrais clairement que j’accomplis mon devoir à ses côtés, travaillant à son bien-être, le consolant et l’encourageant. Mais il est là, brisé de corps, souffrant, sa santé ruinée, incapable de faire beaucoup pour l’avancement du règne de Christ, ne pouvant étudier comme il le faudrait, et réellement incapable de prêcher chaque dimanche.
Quand le temps le permet, il va à la maison d’école et annonce le message du Seigneur à tous ceux qui veulent l’entendre. Le dimanche après-midi il y a chez nous une réunion de prières à laquelle les voisins assistent. Voilà tout ce qu’il peut faire. Tout cela m’est obscur; c’est la volonté du Seigneur, je le sais, quoique je ne puisse la comprendre. Quand je suis troublée et agitée, ces paroles d’un poète me reviennent à l’esprit: «Dieu n’a pas besoin des travaux ni des dons de l’homme; celui qui porte son joug avec le plus de douceur, c’est celui-là qui le sert le mieux.»
24 Février. M. C*** a deux filles qui suivent mon école; il a prié M. A*** de permettre qu’il nous payât l’écolage avec du drap, dont il a reçu une grande quantité. Mon mari avait grand besoin d’un habit, et quoique le drap ne fut pas de très bonne qualité, nous y avons consenti; M. C*** qui a aussi une fille chez moi, s’est chargé de faire l’habit pour son écolage. Cela me retranche l’argent de trois de mes élèves, argent dont j’avais compté acheter des provisions; mais il est aussi très nécessaire d’être chaudement vêtu dans ce climat si âpre.
Mes élèves sont d’agréables jeunes filles, intelligentes et désireuses d’apprendre; je n’ai jamais enseigné avec plus de plaisir et d’intérêt. J’ai une classe de Bible tous les matins, ce qui paraît les captiver beaucoup; puissent-elles en profiter réellement et à toujours; puissent-elles vraiment connaître la sagesse qui mène à la vie éternelle! Les filles de M. C*** sont fort irrégulières, quoique leur mère prétende qu’elles fassent beaucoup de progrès, et qu’elle paraisse désirer que ses filles profitent autant que possible de mes leçons. J’ai découvert que, lorsqu’elles ne viennent pas, elles apprennent leurs leçons chez elles, et elles ont tellement envie de marcher de pair avec leurs compagnes, que je ne puis m’empêcher de m’occuper d’elles un peu plus longtemps, lorsqu’elles viennent.
Quand je m’efforce de leur inculquer la nécessité d’être régulières, elles sourient et se lancent des regards l’une à l’autre; il y a là-dessous quelque mystère que je ne comprends pas.
16 Mars. Rien encore de New York. Mon mari a écrit à M. H*** à M*. pour lui dire où nous en sommes, et le prier de nous aider à acheter une vache. Depuis six semaines nous vivons d’une sorte de grossière farine ou mouture, que mon mari avait achetée à raison de vingt-cinq cents (sous) pour son cheval. Mon estomac n’a pu s’accommoder de cette nourriture; je ne peux presque plus manger; je l’ai préparée de toutes les manières possibles, pour la rendre mangeable, mais en vain.
La question: «Que mangerons-nous, que boirons-nous, de quoi serons-nous vêtus?» me tient souvent éveillée la nuit; elle est ma première pensée au point du jour. Mais souvent aussi, la pensée que Jésus sait tout, me réjouit et me console. Que son nom soit béni! car II ne nous abandonne pas.
Oh! si je n'avais point de Dieu à qui aller, que serais-je devenue pendant ces temps d’épreuve? Quelquefois il me semble que mes travaux sont presque achevés ici-bas. Je sens que je suis atteinte d’un mal grave, et si les souffrances que j’ai endurées l’hiver passé devaient durer encore, je frémirais à l’idée de vivre longtemps. Je ne désire vivre que pour ceux qui me sont chers, et pour faire la volonté de mon Père. Voilà ce qui me rend toutes choses faciles. Que ta volonté soit faite, ô mon Dieu!
23 Mars. Nous avons reçu de notre cher M. H*** une excellente lettre pleine de sympathie et d’affection; il nous a envoyé de quoi acheter une vache; nous avons maintenant du lait en abondance, de la farine et des pommes sèches, grâce à cet ami. Quel luxe! M. H*** a promis de s’occuper de nos affaires, et de tâcher de découvrir pourquoi nous n’avons plus rien reçu de la Société. Nous avons su par lui que les autres missionnaires du voisinage ont reçu leurs appointements régulièrement jusqu’au mois de janvier. Il y eut alors un embarras dans les finances de la Société, mais elle en est sortie depuis longtemps. Il y a eu, sans aucun doute, quelque grave erreur, nous ne savons où, qui a causé toutes nos difficultés. M. H*** trouve que nous avons eu tort d’attendre si longtemps sans nous plaindre; mais mon mari pensait que tous ses confrères se trouvaient dans le même cas, par suite de la pénurie de la Société. Nous aurions agi différemment, si nous avions pu prévoir que cet état de choses durerait aussi longtemps; mais nous espérions que chaque courrier nous apporterait de bonnes nouvelles. Je ne comprends pas comment nous avons vécu pendant ce long hiver; cela me fait l’effet d’un rêve.
Les beaux jours que nous avons de temps en temps, et par-dessus tout la perspective d’une bonne nourriture et les moyens de nous la procurer, font du bien à mon mari. Voici quelques jours qu’il n’a pas eu de fièvre; sa toux va mieux et paraît céder aux médicaments qu’il prend. Dimanche passé, il est allé à cheval à W***; il a prêché deux fois. M. G*** promet de nous rendre dans quelques jours le bois nécessaire pour garnir notre maison (il l’avait déjà promis au mois d’octobre passé); son fils offre de le poser, et de mettre aussi un plancher dans notre chambre, et des palissades pour enclore notre cour et notre jardin, si nous voulons lui vendre une montre d’or que nous avions offerte à plusieurs reprises dans le temps de nos plus grandes difficultés, mais en vain. Quoique nous y tenions beaucoup, nous la céderons pour nous procurer le secours dont nous avons besoin.
30 Mars. On a apporté les bois pour nos palissades, et mon mari aide à les poser aujourd’hui. Nous nous réjouissons de nous voir enfin séparés de la prairie. J’entrevois un jardin, même des fleurs, pendant qu’on place la barrière; et cependant je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je me sens si fatiguée! J’ai beaucoup de peine à venir à bout de mes travaux à la maison, outre mes occupations à l’école, qui doit durer quatre semaines encore; dans l’état où je suis, cela me paraît si long! Je voudrais dormir et me reposer toujours. Ce n’est que par un prodigieux effort de volonté que je puis accomplir ma tâche de chaque jour.
30 Avril. Je n’ai plus mon école que pour une semaine. Le Révérend M. H***, et Miss G*** ont passé une nuit ici, en allant à F*** et M. A*** les a accompagnés ce matin. Il est très doux de recevoir des amis chrétiens sous son toit. Quelques-uns (comme le dit l’apôtre) ont reçu des anges sans le savoir. C’est ce que je pensais, quand nos hôtes nous ont quittés. Il a plu constamment hier et cette nuit; je crois que j’ai pris froid: je puis à peine me tenir debout. Si ce n’était l’école, j’irais me coucher; je m’endors partout et à chaque instant. J’attends mon mari demain; il me manque beaucoup; depuis qu’il a été plus constamment à la maison, dès qu’il sort, sa société me manque.
Sa santé s’améliore chaque jour; sa disposition est bonne, mais il n’est pas encore très fort. Il a repris presque tous ses travaux. Que le Seigneur le bénisse, le fortifie, et le rende capable de travailler avec fruit dans sa vigne!
J’ai reçu une lettre de mes parents; ils me pressent beaucoup d’aller passer quelque temps chez eux, pour me reposer et rétablir ma santé si délabrée. Mon père offre de se charger de la dépense du voyage, si je consens à aller. Rien ne me ferait plus de plaisir, mais je ne sais comment je pourrais quitter mon mari et les petites orphelines. Mon mari désire que j’accepte; je n’avais pas compté faire cette visite aussi vite et sans mon mari; il ne veut pas m’accompagner à présent; il dit que sa maladie l’a empêché trop longtemps de travailler, et qu’il faut qu’il se mette vigoureusement à l’œuvre du Seigneur.
15 Mai. Mon mari est revenu l’autre jour avec trois messieurs; j'ai dû congédier mon école, et préparer à dîner pour tout ce monde. On est à peu près sûr que les dernières réclamations de mon mari ne sont point arrivées à New York; voilà ce qui explique le silence de la Société à notre égard. Il faudra maintenant plus de quatre semaines avant que nous recevions une réponse à une lettre que nous ne pouvons faire partir que la semaine prochaine. M. A*** s’est vu forcé d’emprunter cinq dollars pour fournir à ce dont nous avons besoin jusque-là.
Le lendemain du retour de mon mari, je me suis réveillée avec une fièvre brûlante, et dès lors j'ai été très malade d’une érysipèle, dont il y a eu plusieurs cas dans le voisinage. J’ai beaucoup souffert, pendant quelques jours; j’ai été une fois tout à fait sans connaissance; quand j’ai repris l’usage de mes sens, et que je me suis vue sans force et incapable de rien faire pour moi et pour les autres, j’ai cru que l’heure du départ était venue. J’ai accueilli cette espérance avec joie; puis je me suis rappelé mon mari et mes pauvres orphelines, et j’ai prié mon Père, si c’était sa bonne volonté, de me permettre de rester encore quelque temps avec eux. Je suis convaincue cependant qu’ils n’ont besoin ni de mes soins ni de mon affection. Si je m'en vais, il s’en trouvera d’autres pour remplir ma place; Dieu, toujours fidèle dans ses promesses, les gardera jusqu'au dernier jour. Oh! qu’il est doux de pouvoir rejeter tous nos fardeaux sur Lui. Je suis convaincu, dit un auteur distingué, qu’il n’y a d’autre calamité dans ce monde que de ne pas avoir Dieu pour notre ami.
Le temps que j’ai passé dans mon lit, m’a paru un temps de bonheur; le ciel était tout près de moi; le nom de Jésus était comme un baume salutaire, et quoique je me sentisse si près de la Patrie céleste et qu’elle me parût si belle, je pensais que j’aurais blanchi volontiers au service de mon Maître. Quand je me rappelais combien j’ai mal supporté les épreuves de ma vie, j’étais prête à cacher ma figure rouge de honte. Que sont-elles en comparaison des afflictions que les fidèles serviteurs de Jésus ont souffertes! Oh! qu’il me donne une mesure plus abondante de sa grâce et de son Esprit!
Ellen a été obligée de me quitter pour commencer son école. Je suis encore très faible, et je souffre d’une douleur à la tête qui ne m’a pas laissé de repos depuis le commencement de ma maladie. Je puis à peine bouger, et j’ai beaucoup à faire jusqu’à demain au soir que nous attendons des amis. Mon mari a commandé un jambon, de la morue et des baies sauvages (cranberries, baies inconnues dans notre pays); nous avons encore de la farine et des pommes de terre. M. S*** avait promis de nous envoyer ces objets, mais rien n’est venu encore.
Jeudi soir. Mardi matin je me suis hâtée de terminer un ouvrage qu’il fallait finir avant midi, heure à laquelle plusieurs ecclésiastiques devaient se réunir chez nous.
Comme nous n’avions rien reçu de M.S***, mon mari est allé, à cheval, savoir ce que nos provisions étaient devenues. M. S*** qui avait dû en rapporter une partie de M*, n’était pas de retour; sa femme dit à mon mari qu’elle ne pouvait se défaire d’un jambon tout entier, mais qu’elle nous en remettrait cinq livres. Il revint à la maison à temps pour recevoir trois personnes qui arrivèrent à onze heures; avant que le dîner fût prêt, deux autres personnes arrivèrent. Ce fut avec mille peines que je parvins à mettre le dîner sur la table; j’étais obligée de m’asseoir toutes les dix minutes, pour me reposer. Dans l’après-midi, trois autres messieurs vinrent, et tous restèrent pour le thé. Ellen arriva dans la soirée.
Nos bons amis M. et Mme H*** se trouvaient au nombre de nos hôtes; ils passèrent la nuit chez nous, ainsi que deux de ces ecclésiastiques. Jusqu’à ce moment, j’avais eu de quoi nourrir tous mes hôtes, mais nous n’avions pas entendu parler de M. S***, ni des objets qu’il devait nous apporter. Il me fallait faire à déjeuner, ce matin-là, pour douze personnes; j’avais encore heureusement du pain, des pommes de terre, du beurre et du café; avec le reste du jambon, mes convives firent un bon repas.
M. S*** entra comme nous finissions le déjeuner; il avait bien fait nos commissions, mais il avait oublié de les apporter. Que faire pour le dîner? Dans mon trouble, j’emmenai la bonne Mme H*** dans ma petite cuisine, et je lui exposai mes difficultés. Elle me demanda s’il n’y avait point de maison dans le voisinage où l’on pourrait envoyer ces messieurs dîner; je lui répondis qu’il n’y avait que celle de M. S***, et qu’elle était trop loin. Elle me demanda alors ce que j’avais à la maison.
Je lui montrai l’os du jambon, un plat de pommes de terre, une miche de pain et un petit morceau de beurre. Qu’était-ce que cela pour tant de gens! et il n’y avait près de nous personne qui pût prêter, et personne qui pût vendre quoi que ce soit. «Cela ne fait rien, me dit-elle de son ton joyeux; cela ira bien, cela ira bien, ne vous tourmentez pas; si nous avions seulement un peu de farine ou des œufs.» Je lui dis que les poules en pondraient trois ou quatre dans la matinée; elle me conseilla de faire une omelette pour le dîner avec le reste du jambon, pensant qu’il profiterait mieux de cette manière. Les conférences ecclésiastiques devaient avoir lieu chez nous dans la matinée, et le service religieux dans l’après-midi à la maison d’école.
Mme H*** ne prenant par les deux mains, me dit: «Maintenant, vous allez me laisser dame et maîtresse de la cuisine; je me charge de la responsabilité du dîner; vous n’avez l’air bonne qu'à aller vous coucher.» Cette excellente femme me chassa doucement, et j’allai reposer ma tête fatiguée sur mon oreiller.
A onze heures, je me relevai pour voir où en étaient les choses; je trouvai Mme H*** et les petites filles très affairées et très gaies. Le jambon était proprement haché; il y en avait juste de quoi rassasier un homme raisonnable, mais avec les œufs, il y avait de quoi satisfaire tout le monde. J’envoyai Marie les chercher au hangar; hélas! elle revint les mains vides. Mes poules avaient déserté leurs nids; impossible de trouver un seul œuf dans leur empire! J’y allai moi-même, espérant être plus heureuse; les nids étaient vides.
Je ne savais plus que devenir, lorsque je me rappelai tout d’un coup que, pendant longtemps, un nid avait été caché sous le plancher de la cuisine, mais dans un endroit si étroit que les enfants même ne pouvaient y passer. Je fis part de mes soupçons à ma bonne amie Mme H***, et nous trouvâmes que l’urgence du cas exigeait qu’on enlevât une des planches du plancher de la cuisine, pour arriver au nid. J’arrachai mon mari à ses graves délibérations, pour qu’il nous vînt en aide. À force de peine, il enleva une planche; nous apercevions le nid, mais aucun de nous ne pouvait l’atteindre: il était sous le fourneau, qui flambait et fumait, prêt à faire cuire ce qu’on mettrait dessus. On décida qu’il fallait enlever une seconde planche, et Marie put se glisser vers le nid tant désiré. Nous étions dans l’anxiété de savoir ce qu’elle y trouverait.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept! C’est bon, cela va bien! nous écriâmes-nous. Les planches sont promptement replacées, et M. A*** retourne à ses collègues. Vers midi, on m’apporta de chez Mme G*** un gâteau à la crème et une assiette de petits pains. Notre table, dressée pour sept hommes, sans compter les femmes et les enfants, avait une apparence assez étrange; cependant, les différents mets qui la couvraient, composèrent un repas suffisant. Comme nous étions près de finir, on apporta le poisson et les fruits de chez M. S***; il paraît qu’on les avait oubliés chez lui, au lieu de les avoir laissés à la ville comme il l’avait cru; cette simple négligence nous avait causé tout cet ennui.
Nous nous rendîmes tous à la maison d’école dans l’après-midi. Cette humble habitation était bien réellement pour nous la maison de Dieu. M. A*** fut consacré et installé comme pasteur de cette contrée sauvage et presque déserte; nous nous approchâmes ensuite tous ensemble de la table du Seigneur, et nous passâmes quelques moments doux et bénis, en communion les uns avec les autres, et avec le Sauveur. Mais l’heure de la séparation sonna, et après avoir dit adieu à nos amis, nous retournâmes chez nous.
Je n’ai jamais autant joui de mes rapports avec les enfants de Dieu, comme je l’ai fait depuis que je suis ici. J'ai peine à me séparer d’eux; quand nous sommes ensemble, et quand ils parlent des intérêts du royaume des Cieux, j’éprouve ce que les apôtres se disaient les uns aux autres: «Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin, et qu’il nous expliquait les Écritures?»
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