Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE IX.

SOURCE ET EXERCICE DU POUVOIR DANS UNE ÉGLISE PARTICULIÈRE.


SECTION I.

LA PAROLE, SOURCE UNIQUE DE TOUTE AUTORITÉ DANS
UNE ÉGLISE.

Table des matières

Tout pouvoir et toute autorité résident uniquement dans la Parole de Jésus et de ses Apôtres,

Le Saint-Esprit, dit Jésus à ses apôtres, vous enseignera toutes choses, et il vous rappellera le souvenir de toutes les choses que je vous ai dites, (Jean XIV, 26).

Il vous conduira en toute vérité, (Jean XVI, 13).

Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre; allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit; leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde, (Matth. XXVIII, 18-20).

Riches de toutes les instructions de leur Maître, et revêtus de ses pleins pouvoirs, voici le langage que tiennent les apôtres de Christ:

Quand nous-mêmes ou quand un ange du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème; comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: si quelqu'un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème, (Gal. I, 8, 9).

Mes frères, dit Paul, aux Corinthiens, je vous loue de ce que vous... gardez mes ordonnances, comme je vous les ai données, (1 Cor. XI, 1, 2).

Celui qui rejette ceci, ne rejette point un homme, mais Dieu, qui a mis son Saint-Esprit en nous, (1 Thess. IV, 8).

Car, qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire? mais nous, nous avons l'intention de Christ, (1 Cor. II, 16).

(Voyez aussi Deut. IV, 2; XII, 32. / Ésaïe VIII, 20. / Matth. V, 17-19. / Marc XIII, 31. / Jean XII, 48; XV, 15. / Act. XVII, 11. / 1 Cor. II, 1, etc.; XIV, 37. / 2 Tim. III, 15-17. / 1 Pierre I, 25. / 1 Jean I, 3. / Apoc. XXII, 18, 19, etc.)



SECTION II.

POUVOIR QUE LA PAROLE ATTRIBUE À UNE ÉGLISE.


Le pouvoir que la Parole de Jésus et de ses Apôtres attribue à une église, régulièrement assemblée avec ses pasteurs et ses diacres, est clairement établi dans les articles qui suivent.


Article I.

Le Choix des frères à envoyer à d'autres églises, pour une oeuvre ou mission quelconque.


Ceux de l'église de Jérusalem envoyèrent Barnabas pour passer à Antioche, (Act. XI, 22).

Paul et Barnabas étant envoyés de la part de l'église d’Antioche, traversèrent la Phénicie et la Samarie, etc...

Il sembla bon aux apôtres et aux anciens, avec toute l'église de Jérusalem, d'envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, des hommes choisis entre eux, savoir Judas, surnommé Barsabas, et Silas, qui étaient les principaux d'entre les frères. Et ils écrivirent par eux en ces termes: Les apôtres et les anciens et les frères, aux frères d*entre les gentils, à Antioche, et en Syrie, et en Cilicie, salut...

Nous avons été d'avis, étant assemblés tous, un commun accord, d'envoyer vers vous, avec nos très chers Barnabas et Paul, des hommes que nous avons choisis...

Nous avons donc envoyé Judas et Silas, qui vous feront entendre les mêmes choses de bouche. Car il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous, etc...

Après avoir donc pris congé de l’église de Jérusalem, Judas et Silas vinrent à Antioche, étayant assemblé la multitude, ils rendirent la lettre;...

et après avoir demeuré là quelque temps, ils jurent renvoyés en paix par les frères vers les apôtres, (Act. XV, 3, 22-33).

Paul écrivant aux Corinthiens, leur dit: Quand je serai arrivé, j'enverrai ceux que vous approuverez par vos lettres, pour porter votre libéralité à Jérusalem, (1 Cor. XVI, 3).

Paul dit aux mêmes Corinthiens: Nous avons aussi envoyé avec Tite le frère dont la louange, qu'il s'est acquise dans la prédication de l'Évangile, est répandue par toutes les églises. Et non seulement cela, mais aussi il a été établi, par les églises, notre compagnon de voyage, pour cette grâce qui est administrée par nous à la gloire du Seigneur même...

Ainsi donc, quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d'oeuvre envers vous; et quant à nos frères, ils sont les envoyés des églises, et la gloire de Christ, (2 Cor. VIII, 18, 19, 23).

(Voyez aussi Act. XVIII, 27. / Phil. II, 25, 26).


Table des matières

Article II.

L'Admission ou le Refus des personnes qui se présentent pour être reçues dans l'église.


Il est assez naturel de supposer qu’une église possède, de concert avec ses pasteurs et ses diacres, le droit d’admettre ou de refuser une personne qui demande de s’unir à elle; car, si les pasteurs admettaient une personne sans l'agrément général, la communion fraternelle en serait souvent troublée.

D’ailleurs, le discernement des esprits n’est point le partage exclusif des pasteurs; les dons du Seigneur étant répartis entre tous les membres de son corps, afin de procurer l'utilité commune, (1 Cor. XII, 7), il faut que ceux qui possèdent celui du discernement des esprits, aient les moyens et l’occasion de l’exercer.

De plus, tous les fidèles sont appelés à examiner les esprits des docteurs, conséquemment aussi les esprits de tous, pour savoir s’ils sont de Dieu: c’est un commandement formel qui leur est donné, (1 Jean IV, 1. / Matth. VII, 15-20).

Enfin, si tous les frères, comme on le verra tout à l’heure, prennent part à la réjection de celui qui pèche, pourquoi tous ne concourraient-ils pas, avec leurs pasteurs, à l’admission de celui qui demande l’entrée dans l’église?


Article III.

L'Excommunication de ceux des Membres de l'église qui vivent selon la chair.


Que si ton frère, qui a péché contre toi, ne daigne pas écouter les témoins, dis-le à l'église; et s'il ne daigne pas écouter l'église, qu'il te soit comme un païen et un péager. En vérité, je vous dis, que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel, (Matth. XVIII, 17, 18).


Évidemment le mot église désigne ici les anciens et le troupeau tout ensemble, comme on l'a dit précédemment.

Les anciens président, ils appliquent les lois du royaume, et le troupeau concourt à leur application, soit pour lier, soit pour délier, par le consentement unanime: en sorte que ce qui se fait est vraiment l’acte de l’église, et lorsque, en particulier, il s’agit de retranchement, la peine infligée est réellement la peine infligée par la pluralité, (2 Cor. II, 6) (grec).


Vous et mon esprit, dit Paul aux Corinthiens, étant assemblés au nom du Seigneur Jésus-Christ, j'ai ordonné, par la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ, qu'un tel homme soit livré à Satan...

Ôtez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte...

N'est-ce pas à vous de juger ceux qui sont de dedans?... Ôtez donc d'entre vous-mêmes le méchant, (1 Cor. V, 4, 7, 12, 13).



Article IV.

La Réintégration dans l'église.


C'est assez pour un tel homme de cette censure qui lui a été faite par la pluralité (grec). De sorte que vous devez plutôt lui faire grâce, et le consoler; afin qu'un tel homme ne soit point accablé par une trop grande tristesse. C’est pourquoi je vous prie de ratifier envers lui votre charité, etc,.. (2 Cor. II, 6-11).


Article V.

Le Choix et la Réjection des Pasteurs.


Il n’est pas expressément dit qu’une église ait aussi le pouvoir de nommer ses pasteurs; mais outre que rien ne paraît plus juste et plus naturel, nous pensons qu’on doit le conclure de certains passages déjà cités.

Il n’est pas dit non plus qu’une église ait le droit de rejeter ses pasteurs, dès qu’ils cesseraient de prêcher fidèlement la Parole, ou d’en suivre les préceptes; mais l’esprit des déclarations suivantes nous autorise suffisamment à le croire: (Tite III, 10. / 2 Jean, 10, 11. / 1 Jean IV, 1-3. / Matth. VII, 15-20. /Gal. I, 8, 9, etc.)


Article VI.

Le Choix des Diacres.


Comme les disciples se multipliaient à Jérusalem,... les douze... leur dirent: Il n'est pas raisonnable que nous laissions la Parole de Dieu pour servir aux tables; voyez donc, mes frères, à choisir sept hommes d'entre vous;...

et ce discours plut à toute la multitude qui était là présente; et ils élurent Étienne, Philippe, etc... (Act. VI, 1-6).


Article VII.

En général, une Église, régulièrement assemblée avec ses Pasteurs et ses Diacres, a le droit d'administrer ses propres affaires.


Les disciples d'Antioche, chacun selon son pouvoir, déterminèrent d'envoyer un secours aux frères qui demeuraient en Judée. Ce qu'ils firent aussi, l'envoyant aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul, (Act. XI, 29, 30).

Que chacun de vous mette à part ce qu'il pourra assembler, suivant sa prospérité...

puis, quand je serai arrivé, écrit Paul aux disciples de Corinthe, j'enverrai ceux que vous approuverez par vos lettres, pour porter votre libéralité à Jérusalem, etc., (1 Cor. XVI, 2, 3).

(Voyez aussi 1 Cor. VI, 1, etc., et les passages des articles précédents, en particulier Act. XV, 3, 22-33.)

Table des matières


SECTION III

POUVOIR QUE LA PAROLE ATTRIBUE AUX PASTEURS D'UNE
 ÉGLISE.


Le pouvoir que l'Écriture Sainte attribue aux pasteurs d'une église, et généralement à tous les ministres du Seigneur, est facile à définir:

les pasteurs sont chargés de prêcher la Parole, de reprendre, exhorter, censurer; de conduire le troupeau selon la Bible, et d’y faire exécuter les ordonnances du royaume de Christ.

Ils ne créent point de lois, seulement ils appliquent les lois déjà créées.

Ils font du code de la Bible, dans une église, ce que les magistrats font du code des lois humaines, devant un tribunal: les magistrats ne donnent pas des lois, ils se bornent à faire exécuter celles qui subsistent; de même les pasteurs, représentants du bon Berger, sans publier aucune ordonnance nouvelle, rappellent simplement les décisions du souverain Législateur et de ses chargés de pouvoirs, et les appliquent avec le concours de toute l’église.

Dieu qui hait l’esprit d’anarchie et l’indépendance charnelle, autant qu’il déteste la domination des consciences, veut que l’on obéisse aux pasteurs et ministres qu’il a établis dans ses églises, aussi longtemps qu’eux-mêmes obéissent à ses divins oracles, dont ils sont les interprètes et les dispensateurs.

Les noms qui leur sont donnés, pasteurs ou bergers (grec), docteurs ou instructeurs (grec), dispensateurs ou économes (grec), présidents, évêques ou surveillants (grec), conducteurs, anciens, ministres, anges ou messagers (grec), etc. ; tous ces noms et d’autres, joints à la nature même de la charge qui leur est imposée, supposent nécessairement l’espèce d’autorité dont l'Écriture les investit.

Paul disait aux pasteurs d’Éphèse: Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l'Église de Dieu, laquelle il a acquise par son propre sang, (Act. XX, 17, 28).

Or ayant des dons différents, selon la grâce qui nous est donnée, disait le même apôtre aux Romains,... soit de ministère, vaquons au ministère; soit que quelqu'un soit appelé à enseigner, qu'il enseigne; soit que quelqu'un se trouve appelé à exhorter, qu'il exhorte, etc., (Rom. XII, 6-8).

Frères, nous vous prions de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui vous président en notre Seigneur, et qui vous exhortent, (1 Thess. V, 12).

Car l'évêque est chargé, de la part du Seigneur, de prendre soin de l'Église de Dieu, (1 Tim. III, 2, 4, 5);

de paître le troupeau de Christ qui lui est commis, en prenant garde sur lui, (1 Pierre V, 2);

de présider l’église, (1 Tim. V, 17);

il est dispensateur ou économe dans la maison de Dieu, (Tite I, 7).

Aussi le Saint-Esprit dit-il: Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme devant rendre compte; afin que ce qu'ils font, ils le fassent avec joie, et non pas à regret, car cela ne vous tournerait pas à profit, (Hébr. XIII, 17).

(Voyez aussi Apoc. I, 20. / Act. XV, 6. / 1 Cor. IV, 1; XII, 28. / Col. I, 7; IV, 17. / Philém. 2. / Éph. VI, 21. / Matth. IX, 38. / 2 Tim. IV, 2. / Luc XII, 42. / Tite III, 10, etc.)


Aussi longtemps que les pasteurs régissent les églises de Christ en se renfermant dans les bornes de l'autorité que la Parole leur confie, sans empiéter sur les droits que cette même Parole reconnaît aux troupeaux du Seigneur, ils peuvent compter que sa suprême bénédiction reposera sur leur ministère.

Mais si quelques-uns d’entre eux entreprenaient de dominer sur ses héritages, bien loin de légitimer leur oeuvre, il les signalerait comme de nouveaux Diotrèphes.

J'ai écrit à l'église; mais Diotrèphes, qui aime d'être le premier entre eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je viens, je représenterai les actions qu'il commet, etc., etc., (3 Jean, 9, 10).

«Nous croyons,» dit sur ce sujet une Déclaration publiée en 1828, par un des troupeaux de la Suisse française «nous croyons qu’il n’y a qu’un seul Pasteur, qu’un seul Berger, Jésus-Christ le Fils du Dieu vivant, maintenant assis à la droite du Père, et auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen.

«Nous croyons qu’un évêque, un ancien, un pasteur fidèle, pour être à sa véritable place, doit se considérer comme le serviteur du Berger. Le Berger est JÉSUS-CHRIST. C’est lui qui est «le grand Pasteur et l’Évêque de nos âmes,» (1 Pierre II, 25).

«Nous croyons que les églises particulières et fidèles, ne doivent se considérer non plus que comme des compartiments du grand Bercail de Jésus-Christ; et nous ne pouvons voir les ministres qui les conduisent, que comme de communs serviteurs d’un MÊME MAÎTRE, qui les a placés à son gré dans les diverses parties de sa Bergerie. «Christ est-il divisé? — Et quand vous dites: Pour moi je suis de Paul, pour moi je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas charnels, et ne vous conduisez-vous pas à la manière des hommes? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou bien avez-vous été baptisés au nom de Paul? Qui est Paul et qui est Apollos, sinon des ministres (des domestiques, diaconoï), par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur a donné à chacun, (1 Cor. I, 12, 13; III, 3-5).

«Nous croyons que la plupart des abus qui ont affligé le Bercail du Seigneur Jésus, ont commencé par l’oubli des principes que nous venons d’exposer, et nous les voyons procéder presque toujours de cette illusion funeste par laquelle les serviteurs, voulant dominer sur les héritages de leur maître, ont eu la tentation de prétendre que ses brebis appartiennent à un autre qu’au «souverain Pasteur et Évêque de nos âmes.»

«Nous croyons donc qu’aucun des serviteurs du grand Pasteur ne peut dire, dans un esprit de propriété, sans manquer à Celui «qui ne donne point sa gloire à un autre,» (Es. XLII, 8):

Ma brebis, mon église, mon troupeau, ma table, ma cène;

puisque c’est: La brebis du Seigneur, le troupeau du Seigneur, l'église du Seigneur, la table du Seigneur, la cène du Seigneur, comme parle le Saint-Esprit.

«Nous voyons dans la Sainte Écriture que les brebis doivent «obéir à leurs conducteurs spirituels et leur être soumis, car ils veillent pour les âmes, comme devant rendre compte,» (Hébr. XIII, 17).

«Nous croyons que tous les frères doivent reconnaître ceux qui travaillent parmi eux, qui président sur eux en notre Seigneur et qui les exhortent, et qu’ils doivent avoir un amour singulier «pour eux, à cause de l’oeuvre qu’ils font,» (1 Thess. V, 12, 13).

Mais cette déférence qu’ils leur doivent, toujours selon le Seigneur et sa Parole, ne sera jamais une obéissance implicite et aveugle qui mettrait l’autorité de l’homme à la place de celle de Dieu. «Pour vous,» est-il écrit, ne soyez point appelés notre maître, car Christ seul est votre Maître; vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, lequel est dans les cieux. Et ne soyez point appelés docteurs, car Christ seul est votre Docteur,» (Matth. XXIII, 8-10).

.......

Table des matières


CHAPITRE X.

DEVOIRS DES CHRÉTIENS RÉUNIS EN ÉGLISES
PARTICULIÈRES.


SECTION I.

QUELQUES-UNS DE LEURS DEVOIRS, PRINCIPALEMENT EN LEUR
QUALITÉ DE MEMBRES D’UNE ÉGLISE PARTICULIÈRE.


Article I.

Devoirs des Pasteurs envers les Troupeaux.


Voir les pages 35 et suiv.


Article II.

Devoirs des Troupeaux envers les Pasteurs, et généralement envers tous les Serviteurs de Jésus-Christ.


§ 1.


Respect.


Ayez de la considération pour de telles personnes, (1Cor. XVI, 18);

(voyez aussi V, 11. / Phil. II, 29. / 1 Tim. IV, 12. / 1 Pierre V, 5).


§ 2.

Affection.



Or, frères, nous vous prions de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui vous président en notre Seigneur et qui vous exhortent; et d'avoir un amour singulier pour eux, à cause de Pauvre qu'ils font, (1 Thess. V, 12, 13).

(Voyez aussi Gal. IV, 13, 14).


§3.

Obéissance.


Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme devant rendre compte; afin que ce qu'ils font, ils le fassent avec joie, et non pas à regret, car cela ne vous tournerait pas à profit, (Héb. XIII, 17).

Je vous prie de vous soumettre à chacun de ceux qui s'emploient à l'oeuvre et qui travaillent avec nous, (1 Cor. XVI, 16).

(Voyez aussi 2 Cor. VII, 15. / 1 Pierre V, 5).


§ 4.

Prière.


Priez tous ensemble pour nous, afin que Dieu nous ouvre la porte de la Parole, pour annoncer le mystère de Christ, pour lequel aussi je suis prisonnier; afin que je le manifeste selon qu’il faut que j'en parle, (Col. IV, 3, 4).

Au reste, mes frères, priez pour nous afin que la Parole du Seigneur courre, et quelle soit glorifiée comme elle l'est parmi vous; et que nous soyons délivrés des hommes fâcheux et méchants, (2 Thess. III, 1, 2).

(Voyez aussi Rom. XV, 30-32. / Éph. VI, 18-20. / 1 Thess. V, 25. / Philém. 22. / Hébr. XIII, 18).


§ 5.

Appel de la part des Malades.

Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui soit malade? qu'il appelle les anciens de l'église et qu'ils prient pour lui, ( Jaq. V, 14).


§ 6.

Entretien des Ministres du Seigneur.


Que celui qui est enseigné dans la Parole, fasse participant de tous ses biens celui qui l'enseigne, (Gal. VI, 6).

L'ouvrier est digne de son salaire, (Luc X, 7).

(Voyez aussi Nomb. XVIII, 20, 21, 30, 31. / Deut. XII, 19. / Matth. X, 10. / 1 Cor. IX, 4-14. / Phil. IV, 10, 14-19. / 1 Tim. V, 17, 18. / 2 Tim. II, 4)


Article III.

Devoirs à l'égard des faux Docteurs.


Or gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au dedans sont des loups ravissants (ravisseurs). Vous les connaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins à des épines, ou des figues à des chardons? (Matth. VII, 15, 16).

Mes bien-aimés, ne croyez point à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu; car plusieurs faux prophètes sont venus au monde, (1 Jean IV, 1).

Mais quand nous-mêmes vous évangéliserions, ou quand un ange du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème, (Gal. I, 8).

(Voyez aussi Matth. XXIV, 4, 5, 23, 24. / Marc XIII, 5, 6, 21-23. / Jean X, 5, 8. / Act. XX, 28-31. / Rom. XVI, 17, 18. / Phil. III, 2. / 2 Pierre II, 1-3, 18, 19; III, 3, 4, 17. / 2 Jean, 10, 11. / Jude, 4, 12, 17, 18. / Apoc. II, 6, 9, 14-16, 20, 24, 25; III, 9).

Table des matières

Article IV.

Devoirs des Diacres et des Diaconesses.


Voir les pages 44 et 45. (article 2 - les Diacres)


Article V.

Devoirs des Chrétiens et de leurs Églises envers les Magistrats, les Princes et les Souverains,


Voir les pages 18 et 19. (article II. Indépendance des églises à l'égard des gouvernements de ce monde.)

Que toute personne soit soumise aux puissances supérieures, car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, et les puissances qui subsistent, sont ordonnées de Dieu, C’est pourquoi celui qui résiste à la puissance, résiste à l'ordonnance de Dieu, et ceux qui y résistent, feront venir la condamnation sur eux-mêmes. Car les princes ne sont point à craindre pour de bonnes actions, mais pour de mauvaises. Or veux-tu ne point craindre la puissance? fais bien, et tu en recevras de la louange. Car le prince est le serviteur de Dieu pour ton bien; mais si tu fais le mal, crains, parce qu'il ne porte point vainement l'épée, car il est le serviteur de Dieu, ordonné pour faire justice en punissant celui qui fait le mal.

C'est pourquoi il faut être soumis, non seulement à cause de la punition, mais aussi à cause de la conscience. Car c'est aussi pour cela que vous leur payez les tributs, parce qu'ils sont les ministres de Dieu, s'employant à rendre la justice.

Rendez donc à tous ce qui leur est dû; à qui le tribut, le tribut; à qui le péage, le péage; à qui la crainte, la crainte; à qui l'honneur, l'honneur, (Rom. XIII, 1-7).

(Voyez aussi Ex. XXII, 28. / Ecclés. VIII, 2, 3; X, 4, 20. / Matth. XXII, 21. /1 Tim. II, 1, 2. / Tite lII, 1. / 1 Pierre II, 13, 14, 17. / 2 Pierre II, 10, 11. / Jude, 8, 9, etc., etc.)


Article VI.

Respect mutuel des frères; Subordination générale; Humilité, etc.


Soumettez-vous les uns aux autres, en la crainte de Dieu, (Éph. V, 21).

Vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens, et ayant tous de la soumission l'un pour l'autre, soyez parés d'humilité, (1 Pierre V, 5).

Après donc que Jésus eut lavé les pieds de ses disciples, il reprit ses vêtements, et s'étant remis à table, il leur dit: Savez-vous bien ce que je vous ai fait? Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, qui suis le Seigneur et le Maître, j'ai lavé vos pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns des autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez de même, (Jean XIII, 12-15).

(Voyez aussi Lévit. XIX, 32. / Ps. XV, 4. / Prov. XI, 12. / Ésaïe III, 5. / Matth. XXIII , 8, 11. / Luc XIV, 8, etc.; XXII, 26, 27. / Rom. XII, 3, 10, 16; XIII, 7. / 1 Cor. X, 24, 33; XII, 25. / Phil. II, 3; IV, 21. / 1 Pierre II, 13-18, etc., etc.)

Prenons garde au levain des Jacobins et des niveleurs; il en faut peu, très peu pour faire lever toute la pâte. L’esprit d’indépendance charnelle et d’insubordination est fort à craindre dans les troupeaux du Seigneur. Ce n’est encore, il est vrai, qu’une petite nuée, comme la paume de la main d'un homme, qui se montre sur l’horizon des églises; mais que l’on y fasse attention! cette faible nuée, comme celle que le serviteur d’Élie vit du sommet du Carmel, porte en son sein la tempête, (1 Rois XVIII, 44).


Article VIl.

L'Acception de personnes condamnée.


Mes frères, n'ayez point la foi en notre Seigneur Jésus-Christ glorieux, en ayant égard à F apparence des personnes. Car s'il entre dans votre assemblée un homme qui porte un anneau d'or, et qui soit vêtu de quelque précieux habit, et qu'il y entre aussi quelque pauvre, vêtu de quelque méchant habit; et que vous ayez égard à celui qui porte l'habit précieux, et lui disiez: Toi, assieds-toi ici honorablement; et que vous disiez au pauvre: Toi, tiens-toi là debout, ou assieds-toi sur mon marchepied; n'avez-vous pas fait de différence en vous-mêmes, et n'êtes-vous pas des juges qui avez des pensées injustes?

Ecoutez, mes frères bien-aimés, Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde, qui sont riches en la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment?

Mais vous avez déshonoré le pauvre; et cependant les riches ne vous oppriment-ils pas, et ne vous tirent-ils pas devant les tribunaux? Et ne sont-ce pas eux qui blasphèment le beau Nom, qui a été invoqué sur vous? Que si vous accomplissez la loi royale, qui est selon l'Écriture: Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous avez égard à l'apparence des personnes, vous commettez un péché, et vous êtes convaincus par la loi comme des transgresseurs, (Jaq. II, 1-9).

(Voyez aussi Lévit. XIX, 15. / Deut I, 17; XVI, 19. / 1 Sam. XVI, 7. / 2 Chron. XIX, 7. / Prov. XIV, 31; XXIV, 23; XXVIII, 21. / Matth. XXII, 16, etc., etc.)


Article VIII.

Édification et Exhortation mutuelles.


Chaque croyant est appelé à faire valoir, pour l'édification de l'église à laquelle il appartient, et généralement pour celle de tout le corps de Christ, tous les dons qu'il a reçus de la bonté du Seigneur, quelles qu’en soient l’espèce et la mesure.

Or à chacun est donnée la lumière de l'Esprit pour procurer l'utilité commune; car à l'un est donnée par l'Esprit, la parole de sagesse; et à l'autre, par le même Esprit, la parole de connaissance, etc., etc., (1 Cor. XII, 7-12).

Or ayant des dons différents, selon la grâce qui nous est donnée, soit de prophétie, prophétisons selon l'analogie de la foi; soit de ministère, vaquons au ministère; soit que quelqu'un soit appelé à enseigner, qu'il enseigne; soit que quelqu'un soit appelé à exhorter, qu'il exhorte; soit que quelqu'un distribue, qu'il le fasse en simplicité; soit que quelqu'un préside, qu'il le fasse soigneusement; soit que quelqu'un exerce la miséricorde, qu'il le fasse joyeusement, (Rom. XII, 6-8).

Que chacun, selon le don qu'il a reçu, l'emploie pour le service des autres, comme bons dispensateurs de la grâce diversifiée de Dieu, etc., etc., (1 Pierre IV, 10, 11).

(Voyez aussi Matth. XXV, 14-29. / Marc XIII, 34, etc. / Rom. XV, 14. / 1 Cor. XIV, 1-5, 12, etc. / Éph. IV, 4-8. / Phil. II, 4. / Col. III, 16. / 1 Thess. V, 11, 14, 15. / Héb. III, 13; XII, 14, 15, etc.)

Table des matières

Article IX.

Fréquentation assidue des saintes Assemblées.


Ne quittons point notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous les uns les autres, (Héb. X, 25).


Article X.

Correction fraternelle.


Nous vous prions, frères, de reprendre les déréglés, (1 Thess. V, 14).

Lorsqu'un homme est surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme avec un esprit de douceur, et toi, prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté, (Gal. VI, 1).

(Voyez aussi sur la correction fraternelle, Prov. VI, 23; IX, 8, 9; XXV, 9, 12; XXVII, 5, 6; XXVIII, 23; XXIX, 15; / Éph. V, 11; / Hebr. III, 13; X, 24;

et les passages des pages 68 et 69 (Discipline d'une église particulière.);

et sur la manière de la recevoir: 2 Sam. XII, 7-13. / Ps. CXLI, 5. / Prov. X, 17; XII, 1, 15; XIII, 1, 18; XV, 5 , 10, 12, 31-33; XVII, 10; XIX, 20; XXV, 12; XXIX, 1. / Ecclés. VII, 5. / Gal. IV, 16, etc.)


Article XI.

Confession mutuelle de ses Fautes: Bénédiction qui s'y trouve attachée.


Confessez vos fautes l'un à l'autre, et priez l'un pour l'autre, afin que vous soyez guéris; car la prière du juste, faite avec véhémence, est de grande efficace, (Jaq. V, 16).


Article XII.

Unité.


Père saint, garde-les en ton Nom, ceux, dis-je, que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous.

Afin que tous soient un, ainsi que toi, Père, es en moi, et moi en toi; afin qu'eux aussi soient un en nous, et que le monde croie que c'est toi qui m’as envoyé. Et je leur ai donné la gloire que tu mas donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un. Je suis en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que c'est toi qui m'as envoyé, et que tu les aimes comme tu mas aimé, (Jean XVII, 11, 21-23).

Or la multitude de ceux qui croyaient, n'était qu’un coeur et qu'une âme, (Act. IV, 32).

Ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun réciproquement les membres l'un de l'autre... Ayons un même sentiment les uns envers les autres, (Rom. XII, 5, 16).

(Voyez aussi Jérém. XXXII, 39, 40. / Ézéch. XI, 19; XXXVII, 15-27. / Ps. CXXXIII. / Rom, XV, 5, 6. / 1 Cor. X, 17; XII, 12. / 2 Cor. XIII, 11. / Éph, IV, 3-6, 13. / Phil. I, 27; II, 1, 2; III, 15, 16; IV, 2. / Col. II, 1, 2; III, 14, 15. /1 Pierre III, 8).


Article XIII.

Support mutuel


Ce support entre frères, a pour objet ou des offenses reçues, ou quelques différences de vues sur des choses qui ne tiennent pas essentiellement au salut: car c’est à l'unité bien plus encore qu’à l'uniformité, que Dieu nous appelle. Toute l'Écriture recommande le support fraternel:

Or quant à celui qui est faible, recevez-le, et n'ayez point avec lui des contestations et des disputes. L'un croit qu'on peut manger de toutes choses, et l'autre qui est faible mange des herbes. Que celui qui mange de toutes choses, ne méprise pas celui qui n'en mange point; et que celui qui n'en mange point, ne juge point celui qui en mange; car Dieu l'a pris à soi.

Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d'autrui? s'il se tient ferme ou s'il bronche, c'est pour son propre maître; et même il sera affermi, car Dieu est puissant pour l'affermir. L'un estime un jour plus que l'autre; et l'autre estime tous les jours également; mais que chacun soit pleinement persuadé en son esprit. Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur; et celui aussi qui n'a point d'égard au jour, il n'y a point d'égard à cause du Seigneur; celui qui mange de toutes choses, en mange à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu; et celui qui n’en mange point, n'en mange point aussi à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu...

Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère, ou toi aussi pourquoi méprises-tu ton frère? Certes, nous comparaîtrons tous devant le siège judicial de Christ...

Ainsi donc chacun de nous rendra compte pour soi-même à Dieu. Ne nous jugeons donc plus l'un l'autre; mais usez plutôt de discernement en ceci, qui est de ne mettre point d'achoppement ou de scandale devant votre frère.

Je sais et je suis persuadé, par le Seigneur Jésus, que rien n’est souillé de soi-même; mais cependant si quelqu'un croit qu'une chose est souillée, elle lui est souillée, (Rom. XIV, 1-6, 10, 12-14).

Or nous devons, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles, et non pas nous complaire à nous-mêmes. Que chacun de nous donc complaise à son prochain pour son bien, pour son édification. Car même Christ n'a point voulu complaire à soi-même...

C'est pourquoi recevez-vous l'un l'autre, comme aussi Christ nous a reçus à lui, pour la gloire de Dieu, (Rom. XV, 1-3, 7).

Nous tous qui sommes parfaits, ayons ce même sentiment, et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, Dieu vous le révélera aussi. Cependant marchons suivant une même règle pour les choses auxquelles nous sommes parvenus, et ayons un même sentiment, (Phil. III, 15, 16).

Supportez-vous les uns les autres, et vous pardonnez les uns aux autres; et si l'un a querelle contre l'autre, comme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même, (Col. III, 13).

Portez les charges les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ, (Gal. VI, 2).

(Voyez aussi Act. XVI, 1-3; XXI, 19-26. / 1 Cor. VIII, 7-13; IX, 17, 19-23; X, 23-33. / Éph. IV, 1, 2, 32. / Phi.. II, 4, 14, 15. / 1 Pierre III, 8, 9; IV, 8, etc., etc.)


Le Seigneur veut donc que le support règne entre les siens. Membres d'une même église, ils ont tous le même Sauveur, le même Père, le même héritage dans la lumière, le même but, qui est la gloire du Maître.

Mais ils n’ont pas tous le même degré de connaissance, de lumière et de foi. De là la nécessité du support fraternel. Sans doute, la vérité est une, mais mille choses l'obscurcissent à nos yeux; le Seigneur le permet pour exercer constamment la patience et la charité de ses enfants.

C'est graduellement que le Saint-Esprit dissipe leurs ténèbres; sa marche est douce, lente, miséricordieuse. Ne l’oublions jamais, quand nous cherchons à rectifier chez nos frères des vues qui nous paraissent erronées, ou à relever des défauts qui nous blessent: pour eux, comme pour nous, la lumière vient d’en haut.

À l’école, comme nous-mêmes, ils apprennent ligne après ligne. N’oublions pas que l’Église de Dieu, sa maison, (1Tim. III, 15), est destinée à recevoir tous les membres de sa famille, depuis le plus petit d’entre eux jusqu'au plus grand; et quoique tous connaissent le Seigneur, (Hébr. VIII, 11), les uns sont des enfants, les autres des jeunes gens, les autres des pères, (1 Jean II, 13, 14).

Le Seigneur veut aussi, comme le montrent les passages indiqués, que nous prenions garde de rien faire qui puisse scandaliser notre frère, ou lui donner un mauvais exemple, et l’entraîner à recevoir ou à pratiquer ce dont il n’est pas pleinement convaincu dans son esprit, il veut que nous nous abstenions de faire usage de notre liberté, dans les choses qui ne sont que d’une importance secondaire, toutes les fois que notre pratique pourrait contrarier de pieux scrupules.

Le règne de Dieu n’est point dans ces choses extérieures. Le fort qui mépriserait ou braverait le faible, montrerait qu’il a plus de la science qui enfle, que de la charité qui édifie.

L'apôtre veut que le fort supporte le faible; mais fréquemment, hélas! c’est le faible qui est obligé de supporter le fort y dont il ne reçoit que des repoussements et des sentences de condamnation.

Les sujets de disputes, et les autres causes de support peuvent varier; mais les principes que pose le Saint-Esprit, restent à jamais les mêmes, à moins qu'on ne veuille dire, qu’à l’exception du cas des viandes et des herbes y Jésus a laissé son Église sans directions sur un sujet de cette importance. Ces principes sont généraux, comme le prouve la seule tournure des déclarations que l’on vient de produire, et de tant d’autres, ainsi que l’exemple du Seigneur Jésus, allégué (Rom. XV, 3, 7).

On a posé sur le support cette règle générale qui nous paraît aussi juste qu’utile:

«Ne faisons rien pour conserver notre communion avec nos frères, qui puisse troubler la communion que nous devons avoir avec Dieu; car c’est à lui seul que nous avons à répondre.

Mais en même temps efforçons-nous de conserver notre communion avec nos frères, autant que cela se pourra faire sans rompre le lien de celle que nous avons avec Dieu.»

Les oeuvres de la chair qui sont manifestes,(Gal. V, 19-21), ne sont ni ne peuvent être l’objet du support; les erreurs qui renversent le fondement de l'Évangile, non plus.

Rien de plus exclusif, rien de plus tranchant que la vérité en toutes choses, humaines et divines.

Jamais le mathématicien, même le plus doux que vous puissiez supposer, ne vous accordera que deux et deux fassent cinq, ou que la ligne droite soit le plus long chemin pour aller d’un point à un autre.

Jamais non plus le chrétien, même le plus débonnaire, ne vous accordera que l’homme pécheur, souillé, maudit en lui-même, puisse être en partie sauvé par ses oeuvres; que Jésus ne soit pas vrai homme, ou qu’il ne soit pas Dieu sur toutes choses béni éternellement. Malheur à qui voudrait faire de la charité aux dépens de la vérité!

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Article XIV.

Hospitalité, Assistance des Saints, Exercice général de la Bénéficence.


Communiquez aux nécessités des saints, exercez l'hospitalité, (Rom. XII, 13)

Soyez hospitaliers les uns envers les autres, sans murmures, (1Pierre IV, 9).

Pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous, mais principalement aux domestiques de la foi, (Gal. VI, 10).

Que chacun contribue selon qu'il se l'est proposé en son coeur, non point à regret ou par contrainte; car Dieu aune celui qui donne gaiement, (2 Cor. IX, 7).

(Voyez aussi Lév. XXV, 35. / Deut. XV, 7-11. / Ps. XXXVII, 21, 26; XLI, 1-3; CXII, 5, 9. / Prov. III, 9, 10; XI, 24-26; XIX, 17. / Matth. V, 42; VI, 2-4; X, 40-42; XXV, 40. / Marc IX, 41. / Luc X, 30, etc.; XIV, 13 , etc.; XXI, 2, etc. Act. IV, 32, 34, 35; XX, 35. / Rom. XVI, 1, 2. / 1 Cor. XVI, 10, 11 , 15. / 2 Cor. VIII; IX, 5-15. / Gal. II, 10; VI, 9. / 1 Tim. VI, 17, 18. / 2 Tim. I, 16, 18. / Tite III, 14. / Phil. IV, 3. / Hébr. XIII, 2, 3. / Jaq. I, 27. / 1 Jean III, 17, 18. / 3 Jean , 5-8, etc., etc.)


Article XV.

Veuves.


Assiste les veuves qui sont vraiment veuves; mais si quelque veuve a des enfants, ou des enfants de ses enfants, qu'ils apprennent premièrement à montrer leur piété envers leur propre maison, et à rendre la pareille à ceux dont ils sont descendus. Car cela est bon et agréable devant Dieu...

Que la veuve soit enregistrée, n'ayant pas moins de soixante ans, et n'ayant eu qu'un seul mari; ayant le témoignage d'avoir fait de bonnes oeuvres, A avoir nourri ses propres enfants, d'avoir logé les étrangers, d'avoir lavé les pieds des saints, d*avoir secouru les affligés, et de s'être constamment appliquée à toutes sortes de bonnes oeuvres.

Mais refuse les veuves qui sont plus jeunes; car quand elles sont devenues lascives contre Christ, elles se veulent marier...

Que si quelque homme ou quelque femme fidèle a des veuves, qu'il les assiste, mais que l'église n'en soit point chargée, afin qu'il y ait assez pour celles qui sont vraiment veuves, (1 Tim. V, 3, 4, 8-11).

(Voyez aussi Jaq. I, 27).

Table des matières

SECTION II.

QUELQUES AUTRES DEVOIRS DES CHRÉTIENS RÉUNIS EN ÉGLISES, CONSIDÉRÉS COMME MEMBRES DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE ET COMME HOMMES.


Le lecteur est prié de chercher dans sa Bible et de méditer sérieusement les passages suivants, que nous nous bornerons à indiquer, faute de place, et de s’arrêter principalement sur ceux qui lui rappelleront les devoirs particuliers de son sexe et de sa condition.


Article I.

Devoirs des Maris.


Gen. II, 24. / 1 Sam. I, 8. / Matth. XIX, 5, 6. / 1Cor. VII, 3, 11, 15, 16, 17. / Éph. V, 25-33. / Col. III, 19. / 1 Pierre III, 7.


Article II.

Devoirs des Femmes.


Éph. V, 22-24. / Col. III, 18. / Tite II, 4, 5. / 1 Pierre III, 1-6. / Prov. XII, 4; XXXI, 10-31. / 1 Tim. II, 10-12. / 1 Cor. VII, 3, 13, etc., 39, 40.

Remarque sur (1 Cor. VII, 39). Théodoret, Tertullien, Cyprien et Jérôme, expliquent les mots, au Seigneur, par homopistô qui signifie une personne de la même foi: c’est manifestement le sens du passage, suivant l’avis général des interprètes.

Comme les Corinthiennes à qui Paul s’adresse, en réponse à une lettre qu’il avait reçue, étaient déjà mariées, et qu’on n’interrogeait l’apôtre que sur le cas des secondes noces, il n’était pas appelé à parler d’un premier mariage; cependant il est bien clair que celui qui prescrit de se remarier au Seigneur, prescrit par cela même de se marier au Seigneur.

Les mariages avec des infidèles étaient défendus sous la loi, et déjà même avant la loi, (Gen. IV, 26; V, 1, 2, 4. / Deut. VII, 3, 4. / Esdras IX, X. / Néh. XIII).

Ils le sont également sous l’Évangile. Paul est libre de mener avec lui une femme, mais une femme soeur, (1 Cor. IX, 5. Voyez aussi 2 Cor. VI, 14, etc.)

Enfin, les exhortations que la Sainte-Écriture adresse aux mariés, supposent que l’un et l’autre sont au Seigneur, (Éph. V, 22-25, 29, 30; VI, 4. / 1 Pierre III, 1-7, etc.)


Article III.

Devoirs des Pères et des Mères.


Gen. XVIII, 19. / Deut IV, 9; VI, 7 / Prov. XIII, 24; XIX, 18; XXII, 6, 15; XXIII, 13, 14; XXIX, 15, 17. / 2 Cor. XII, 14. / Éph. VI, 4. / Col. III, 21. / 1 Tim. III, 4 , 12; V, 10. / Tite II, 4, etc.


Article IV.

Devoirs des Enfants.


Ex. XX, 12. / Deut. XXVII, 16. / Lévit. XIX, 3, 32. / Prov. I, 8; VI, 20; X, 1; XX, 20; XXIII, 22; XXX, 11, 17. / Matth. XV, 4-6. / Luc II, 51. / Éph. VI, 1-3. / Col. III, 20. / 1 Tim. V, 4, etc.


Article V.

Culte particulier et domestique. Éducation religieuse des
 Enfants.


Culte particulier. Dan. VI, 13, 16. /Ps. I, 1-3; LV, 16, 17. / Gen. XXVIII, 17. / Dan. IX, 1-23, 27. / Deut. VI, 7-9; XI, 18, 20.

Culte domestique. Gen. XVIII, 17-19; XXXV, 1-3. / Job I, 4, 5. / Deut. VI, 7-9; XI, 18, 20. / Jos. XXIV, 14, 15. / 2 Sam. VI, 10-12.

Éducation religieuse des Enfants. Deut. IV, 9. / Prov. XIII, 24; XXII, 6, 15; XXIX, 15, 17; XXIII, 13, 14. / Col. III, 21. / Éph. VI, 4. / Deut. VI, 7; XI, 19. / 1 Sam. III, 1, etc. 2 Sam. III, 15, etc.

Puissent toutes nos maisons ressembler à celle de Lydie , (Act. XVI), et puisse la bénédiction de Dieu reposer sur nos demeures, comme elle reposa sur celle d’Hobed-Édom! (2 Sam. VI, 10-12).

Que toutes soient des tabernacles de paix, et que l’on puisse dire de chacune d’elles: C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux  ! (Gen. XXVIII, 17).


Article VI.

Devoirs des Maîtres.


Éph. VI, 9. / Col. IV, 1. / Ps. CI, etc.


Article VII.

Devoirs des Serviteurs.


Gen. XVI, 9. Éph. VI, 5-8. / Col. III, 22-25. / 1 Tim. VI, 1, 2. / Tite II, 9, 10. / 1 Pierre II, 18, etc.


Article VIII.

Devoirs des Vieillards.


Tite II, 2.


Article IX.

Devoirs des Femmes âgées.


Tite II, 3-5.


Article X.

Devoirs des jeunes Hommes.


Ecclés. XII, 1. / 2 Tim. II, 22. / Tite II, 6. / 1 Pierre V, 5.


Article XI.

Devoirs des jeunes Femmes.


1 Tim. II, 9, 10. / Tite II, 4, 5.


Article XII.

Devoirs des Marchands et des Artisans.


Deut. XXV, 13-16. / Lévit. XIX, 35, 36. / Prov. XI, 1; XX, 10. / Ecclés. IV, 4. Amos VIII, 4, 5. / Jaq. IV, 13-15, etc.


Article XIII.

Travail.


Gen. III, 17, 19. / Ex. XX, 9. / Prov. VI, 6-11; X, 4; XII, 11, 24, 37; XIII, 4; XIV, 23; XV; 19; XVlII, 9; XIX, 15, 24; XX, 4, 13; XXI, 25; XXIV, 30-34; XXVIII, 19. / Act. XX, 33-35. / 1 Cor. IV, 12; IX, 18. / Éph. IV, 28. / 1 Thess. II, 9; IV, 10-12. / 2 Thess. III, 8-12. 1 Tim. V, 13. / Tite I, 12.


Article XIV.

Dettes.


Deut. XXIV, 14, 15. / 2 Rois IV, 7. / Ps. XXXVII, 21. Prov. III, 27, 28; XXII, 26, 27. / Rom. XIII, 7, 8. / 1 Thess. IV, 12.


Article XV.

Procès.


Prov. XIX, 11; XX, 3. / 1 Cor. VI, 1-8.


Article XVI.

Conduite sage et honnête devant et envers tous.


Matth. V, 13-16; VII, 12. / Rom. XII, 17, 18; XIII, 7, 8. / 1 Cor. X, 31-33; XIII, 4, 5. / 2 Cor. VIII, 20, 21. / Gal. V, 13. / Éph. V, 3, 4. / Phil. II, 14, 15; IV, 5, 8. / Col. IV, 5, 6. / 1 Thess. II, 12; V, 5, 22. / Tite III, 1, 2. / 1 Pierre II, 11, 12, 15, 17; III, 15, 16.


Article XVII.

Devoir de seconder de toutes maniéres les progrès de l'Évangile.


3 Jean, 5-8. / Matth. X, 41. / Luc X, 2. / Ésaïe LXII, 6, 7. / 1 Cor. XVI, 10, 11. / Ecclés. XI, 1-6, etc.


Article XVIII.

Prières, Supplications, Actions de grâces.


Pour les princes et les magistrats, 1 Tim. II, 1, 2. / Prov. XXI, 1, etc.

Pour notre peuple et notre ville, Jér. XXIX, 7. / Ps. CXXII, 6-8, etc.

Pour les frères affligés et persécutés, Ps. III, V, XIII, XIV. / Jaq. V, 14. / Act. XII, 5, etc.

Pour nos amis, nos frères, nos parents, le monde, etc., Job I, 5; XLII, 10. / 2 Sam. XII, 16. / Gen. XVII, 18; XXIV, 12. / 2 Rois VI, 17. / Rom. X, 1-4, etc.

Pour nos ennemis, Matth. V, 44. / Luc XXIII, 34. / Act. VII, 60. / Ps. XXXV, 11-14, etc.

Pour l’Église de Dieu, ses différents membres, ses ministres, etc., Rom. XV, 30, 31. / Col. IV, 2-4  , 12, 13. / Éph. 1, 16-20; III, 14-19; VI, 18, 20, / 1 Thess. V, 25. / 2 Thess. III, 1-5. / Hébr. XIII, 18. / Act. VIII, 14-17. / 2 Cor. I, 8-11. / Jaq. V, 16.

Paul priait sans cesse;

pour les Romains, I, 8-12;

pour les Corinthiens, 1 Cor. I, 4-7;

pour les Éphésiens, Act. XX, 32, Eph. 1, 15-17, III, 14-21;

pour les Philippiens, I, 3-5, 9;

pour les Colossiens, I, 3, 4, 9-12;

pour les Thessaloniciens, 1 Thess. I, 2, 3, II, 13, III, 7-12, 2 Thess. I, 3, 11, II, 16, 17;

pour Timothée, 2 Tim. 1, 3, 4;

pour Philémon, 4-6.


Suivons un si bel exemple: sacrificateurs et rois sous les ordres du souverain Sacrificateur de l’Église, ne gardons point le silence, et ne discontinuons point de l'invoquer, jusqu'à ce qu’il rétablisse et remette Jérusalem en un état renommé sur la terre, (Apoc. 1, 6; V, 10. Ésaïe LXII, 6, 7).


Seigneur! quand sera-ce

Que ces temps heureux

De repos, de grâce.

Combleront nos voeux?

Ton Épouse crie:

«Viens, Prince de paix!

«Viens, Prince de vie!

«Régner à jamais.»



FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE


La Bibilothèque "Regard" ne prévoit pas de proposer la 2ème partie sur son site.

Cette dernière est consultable directement à cette adresse:

https://books.google.ch/books?id=q_Q8AAAAcAAJ&pg=PR13&dq=ESSAI+SUR+LA+NATURE+ET+L’ORGANISATION&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj7572cyebnAhWZwcQBHZ-8AT0Q6AEIKjAA#v=onepage&q=ESSAI%20SUR%20LA%20NATURE%20ET%20L’ORGANISATION&f=false

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