Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CORRESPONDANCE

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Question

Quelle est la différence entre «le soleil de justice» et «l'étoile du matin», qui l'un et l'autre sont, si je ne me trompe, des types de Christ?

Réponse.

En effet, c'est CHRIST qui est représenté sous ces deux images.

La première se trouve dans le dernier chapitre du prophète Malachie qui annonce la seconde venue du Seigneur en gloire, et pour le jugement.

Nous disons «seconde» venue, bien que, dans l'Ancien Testament, il ne s'agisse que d'une venue, le Messie étant toujours présenté d'une manière personnelle, sans qu'il soit question de distinguer entre les deux avènements. Mais lorsqu'il est venu la première fois, Il a dit: «Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde» (Jean XII, 47).

De plus, après avoir parlé ouvertement, pour la première fois, de sa mort et de sa résurrection, II dit clairement que le Fils de l'homme devait venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite (Matthieu XVI, 21-27).

C'est donc à cet avènement en gloire que se rapporte le passage de Malachie. Le «soleil de justice» brillera, et ceux qui craignent son nom se réjouiront et trouveront la santé dans ses ailes, tandis que pour les méchants «le jour» sera révélé en feu (comparez 1 Corinthiens III, 13), et tout ce qui ne supportera pas l'épreuve de la sainteté de Dieu sera brûlé.


D'autre part, de même que le soleil, quand il se lève, répand partout ses rayons bienfaisants, sa lumière et sa chaleur, ainsi «la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Éternel comme les eaux couvrent le fond de la mer» (Ésaïe XI, 9; Hab. II, 14).

Ces prophéties se rapportent donc à l'établissement du règne du Seigneur Jésus Christ en gloire et en justice sur cette terre.

D'après l'Apocalypse (XX, 6), nous savons que ce règne durera mille ans.

Mais dans le dernier chapitre de l'Apocalypse, le Seigneur, s'adressant à ceux qui le connaissent actuellement, savoir, aux «assemblées» chrétiennes, présente sa venue comme prochaine, en se servant d'une nouvelle figure, celle de «l'étoile brillante du matin» (vers. 16).

L'Esprit et l'épouse comprennent cette parole et répondent immédiatement: «VIENS».

L'étoile du matin se lève avant le soleil; elle est souvent visible longtemps avant que la moindre lueur de l'aurore ait commencé à poindre à l'orient. Sa pure lumière, brillant dans le ciel, attire les pensées en haut. Elle est ainsi l'emblème expressif de ce que Christ est pour «l'assemblée», l'Église, qui est son corps, son «épouse»; et de cette espérance céleste qui appartient à l'Église et qui la caractérise (Éphésiens IV, 4).

Le mystère de l'Église, caché dans les temps anciens, n'est jamais présenté ni comme doctrine, ni comme sujet de prophétie dans l'Ancien Testament. C'est à peine si elle se voit en quelques types dont l'explication a été réservée pour le moment où le Saint-Esprit, étant descendu ici-bas après la glorification du Seigneur Jésus, formait cette Église sur la terre.

Tel est, par exemple, le type d'Ève, femme d'Adam, appliqué spirituellement en Éphésiens V, 31, 32. Mais la révélation de ce mystère fut confiée à l'apôtre Paul (Éphésiens III; Colossiens I).

L'Église, l'assemblée de tous les véritables croyants vivifiés par le Saint-Esprit et devenus sa demeure, est unie à Christ comme les membres de son corps, en sorte que toute distinction de nationalité a disparu (Colossiens III,|11).

La vocation du chrétien est toute céleste.

Sa vie est maintenant cachée avec Christ en Dieu; quand Christ sera manifesté, alors nous aussi serons manifestés avec Lui en gloire (Colos. III, 1-4).

Lorsqu'il régnera nous régnerons. C'est-à-dire, qu'avant de manifester sa gloire sur toute la terre comme «soleil de justice», Christ viendra chercher son Église et la fera entrer dans la gloire qu'il a préparée (1 Thessaloniciens IV, 15-18).

Or cela n'a jamais été un sujet de prophétie. Comparez Apocalypse XIX, où les noces de l'Agneau sont célébrées avant que le Seigneur, comme «LA PAROLE DE DIEU», sorte du ciel pour juger le monde.

Que Dieu, dans sa bonté, attache toujours plus nos cœurs à la personne de Christ, afin que nous soyons dirigés en toutes choses par le Saint-Esprit qui forme en nous des affections célestes, contents de faire le sacrifice de tout avantage terrestre, souffrant avec Christ maintenant, chérissant dans nos cœurs «l'étoile du matin» (2 Pierre I, 19).


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Question.

Est-ce que prier POUR quelqu'un ou prier AVEC quelqu'un peuvent être considérés comme deux actes identiques? Puis-je prier avec quelqu'un sans m'associer à lui?

Réponse.

Prier POUR et prier AVEC sont certainement deux choses bien différentes.

La première est une expression de l'affection du cœur, l'effet d'un besoin senti dans la présence de Dieu;

La seconde est une affaire de communion, et ne peut assurément avoir lieu si les «deux» qui prient ensemble ne sont pas «d'accord» (Matthieu XVIII, 19).

L'ennemi est constamment à l'œuvre pour empêcher cet «accord» et réussit quelquefois même avec ceux qui sont liés de la manière la plus intime; de là l'exhortation apostolique au mari et à la femme (1 Pierre III, 7).

Dans la présence de Dieu, il faut avant tout la vérité; comment donc pourrais-je prier avec quelqu'un sans être réellement d'accord avec lui?

Or cet accord devrait exister parmi les enfants de Dieu: «Ayez un même sentiment», est-il dit (2 Corinthiens XIII, 11).

S'il n'existe pas, il y a lieu de se juger et de s'humilier devant le Seigneur, et de sonder son propre cœur dans la présence de Dieu pour arriver à la racine du mal, et ne pas donner occasion au diable (Éphésiens IV, 27); il faut aussi se souvenir de l'enseignement de Matthieu V, 23, 24 quant aux difficultés personnelles.

Le moyen d'être d'accord avec nos frères est de marcher dans la lumière comme Dieu est dans la lumière, et d'être pénétré de l'Esprit de Christ (1 Jean I, 7; Philippiens II, 1-8).

Prier pour les autres est un des premiers devoirs de la vie chrétienne, vu que nous avons été faits des sacrificateurs à Dieu (1 Timothée II, 1-8), II s'exerce souvent, là où il n'y a pas de communion possible; voyez le cas de Samuel qui priait pour Saül toute la nuit, mais qui ne voulait pas s'associer à lui (1 Samuel XV, 11, 26,).

Qu'on nous permette de rappeler aux parents chrétiens, surtout aux mères, le doux et saint privilège de prier POUR leurs jeunes enfants en les faisant mettre à genoux AVEC eux, et en les nommant devant le Seigneur séparément, Lui exposant leurs besoins connus.

Le résultat béni de ce saint exercice ne manquera pas de se manifester plus tard.



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