Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE PARDON

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Tout pardon est fondé sur l'œuvre bénie du Seigneur Jésus, mais il importe de faire la distinction entre:

En dehors de l'œuvre de Christ, le Dieu juste et saint, le Dieu de vérité, ne peut que tenir l'homme pour ce qu'il est en réalité, c'est-à-dire un pécheur coupable qui doit être jugé selon ses œuvres. Or nous savons, par la parole de Dieu, qu'il n'y a pas de juste, non pas même un seul.

L'amour de Dieu, si grand que pour nous II n'a pas épargné son propre Fils, ne pouvait pas faire que le péché ne fût pas péché, ni que Dieu fût indifférent au bien et au mal. Cela n'est pas, et, d'après la nature même de Dieu, cela ne peut pas être.

S'il juge et appelle l'homme à répondre pour ce qu'il a fait, II ne peut le juger que selon la justice.

En outre, notre cœur et notre entendement sont éloignés de Dieu, et ainsi nous sommes en réalité déjà perdus, je ne veux pas dire finalement, ni qu'il soit impossible d'être délivré de cet état; mais si l'on peut être sauvé, C'EST UNIQUEMENT PARCE QUE CHRIST EST VENU CHERCHER ET SAUVER CE QUI ÉTAIT PERDU.

Si l'on vient devant le tribunal de Christ sans s'être repenti et sans avoir cru, le jugement sera «selon nos œuvres», et par conséquent ce sera la condamnation, car «tous ont péché».

Mais Dieu «est amour»,

et

«Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique

afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle».


C'est, ainsi que Dieu, dans sa grâce, a anticipé le jour du jugement.

Le même Fils de Dieu qui, comme Fils de l'homme, va s'asseoir sur le tribunal et juger les vivants et les morts à son apparition et à son règne, est déjà venu avant ce jour-là comme Sauveur.

Il est mort pour nos péchés, selon les Écritures, et celui qui croit au Fils de Dieu sera sauvé, tandis que celui qui ne croit pas sera condamné (Romains X, 9, 13; Jean III, 18; 2 Thessaloniciens II, 12).


Avertissement solennel pour ceux qui ne croient pas. Je ne dirai rien de plus à leur sujet;


LA DÉCLARATION DE LA PAROLE DE DIEU EST TROP CLAIRE

ET

TROP SÉRIEUSE POUR QU'IL SOIT NÉCESSAIRE D'Y AJOUTER QUELQUE CHOSE.


Ils meurent dans leurs péchés, et sont doublement coupables, non seulement d'avoir péché contre la sainteté de Dieu, mais d'avoir méprisé sa miséricorde.


Je suppose donc que nous croyions réellement du cœur au Fils de Dieu, ayant une foi produite dans nos cœurs par le Saint-Esprit, et une conscience qui sent le besoin de la grâce et du pardon, car c'est là l'essentiel; une foi qui opère une vraie repentance et qui conduit à la tristesse selon Dieu, au sentiment que nous avons mérité la condamnation, ce qui nous rend précieux Christ, sa grâce et son œuvre.

Nous avons tous été amenés, je le pense, à reconnaître la réalité divine de l'histoire du Seigneur Jésus, mais cette foi est très différente de celle qui saisit Christ comme répondant aux besoins d'une conscience réveillée. Si j'ai cette vraie foi en Lui, elle me rend capable de dire ce qu'il a fait pour moi.

«II est mort pour nos péchés, selon les Écritures» (1 Corinthiens XV, 3).

«II a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre II, 24).

«II a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu» (1 Pierre III, 18).


* * *


Voici donc la question qui, maintenant, se présente:

Si j'ai cette foi réelle du cœur en Christ mort et ressuscité, quel est, pour moi, l'effet ou l'efficace de cette mort?

C'est que je possède, selon la gloire de Dieu, une rédemption et un pardon parfaits et éternels.

Je ne parle pas de ceux qui négligent ce grand salut: ils sont doublement coupables; mais quelle est la valeur de l'œuvre de Christ pour ceux qui y ont réellement une part?


Voici ce que nous dit à cet égard la parole de Dieu:

«Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui» (Actes XIII, 38, 39).

«En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce» (Éphésiens 1,7).

«II a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.

Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel nous avons trouvé accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu» (Romains IV, 25; V, 1,2).

«Par l'obéissance d'un seul, plusieurs seront constitués justes» (Romains V, 19).

«Ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés» (Romains VIII, 30).

Nous lisons encore (Hébreux IX, 12): «Avec son propre sang, il est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle».


Et le résultat de cette œuvre est complet:

«Combien plus le sang de Christ qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes pour que vous serviez le Dieu vivant! (vers. 14.)



Cette œuvre est-elle valable à toujours? A-t-elle toujours son efficacité?

Nous avons vu que c'est:

«une rédemption éternelle»,

qu'elle «purifie la conscience des œuvres mortes»

et qu'elle procure «la paix avec Dieu».


Mais l'Écriture est encore plus explicite.

Christ est TOUJOURS à la droite de Dieu auquel II a présenté son sang précieux (Hébreux VII, 25; IX, 12; X, 12).

Ce sang est donc TOUJOURS devant les yeux de Dieu, et par conséquent son efficacité est permanente.


L'Écriture est très claire sur ce point:

«Mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu» (Hébreux X, 12).

Il n'est pas comme les sacrificateurs juifs, qui se tenaient debout chaque jour faisant le service de l'autel, et offrant souvent les mêmes sacrifices qui ne pouvaient jamais ôter les péchés (vers. 11).

Lui s'est assis, parce que, pour ce qui concerne la rédemption et le pardon, II avait complètement achevé son œuvre; car, «par une seule offrande, il a rendu parfaits, à perpétuité, ceux qui sont sanctifiés» (vers. 14).

Il est donc assis à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu'à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds (vers. 13; Psaume CX, 1); alors II reviendra pour les juger.

Mais pour ses «amis», c'est-à-dire les vrais croyants, tout est déjà achevé; II s'est assis après avoir fini son œuvre, en sorte que ceux qui viennent à Dieu par elle n'ont plus une conscience chargée de péchés (vers. 2).

«Bienheureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés ont été couverts; bienheureux l'homme à qui le Seigneur ne compte point le péché» (Romains IV, 7, 8).


S'agit-il donc de quelques péchés seulement?

Non; une œuvre partielle serait inutile. Il est dit:

«Bienheureux l'homme à qui le Seigneur ne compte point le péché».

Et le Saint-Esprit, dans le même chapitre de l'Épître aux Hébreux, en rend clairement témoignage:

«Et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités».

Il insiste sur cela de la manière la plus positive, déclarant que:

«là où il y a rémission de ces choses, il n'y a plus d'offrande pour le péché», de sorte que, si tous les péchés n'étaient pas complètement et pour toujours effacés et pardonnes, il n'y aurait pas de remède.

Plus on considère la chose, plus elle devient claire.

C'est Christ qui est le juge; si donc je puis dire maintenant par la foi qu'il m'a aimé et m'a lavé de mes péchés dans son propre sang, comment, lorsque je serai devant son tribunal, pourrait-Il m'imputer les péchés que Lui-même a portés et ôtés?


Ce serait nier la valeur de sa propre œuvre, ce qui est impossible.

De plus, les croyants seront ressuscités en gloire (1 Corinthiens XV, 43)!

Oui, Christ Lui-même viendra afin de nous prendre à Lui, et transformera le corps de notre abaissement dans la ressemblance de son corps glorieux (Philippiens III, 20, 21).


Si Christ vient ainsi nous prendre et nous placer dans la gloire, comment une question quelconque pourrait-elle être alors soulevée à l'égard de nos péchés?

Cela est dit clairement dans le chapitre V de l'Évangile de Jean, verset 24:

«En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie».

Est-ce parce que Dieu est indifférent aux péchés commis?

Nullement;


MAIS II A DONNÉ SON FILS POUR NOUS,

ET CHRIST A DÉJÀ PORTÉ NOS PÉCHÉS...


et ne peut les imputer à ceux qui croient en Lui et en Dieu le Père qui, dans son amour, l'a envoyé (Jean XVII, 3).

Le Seigneur dit:

«Si vous ne croyez pas, vous mourrez dans vos péchés» (Jean VIII, 24).

Mais si nous croyons en Lui, nous avons le pardon de nos péchés; non de quelques-uns seulement, en sorte que nous serions condamnés pour le reste, mais de tous, selon ce que Dieu a dit:

«Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités»,

car,

«par une seule offrande, II a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés».


Nous possédons donc toute la bénédiction exprimée par ces paroles:

«Bienheureux l'homme à qui l'Éternel n'impute pas l'iniquité» (Psaume XXXII, 1, 2).

Voilà pourquoi la repentance et la rémission des péchés devaient être prêchées au nom de Jésus (Luc XXIV, 47).


* * *

Le chrétien tient de Christ une vie nouvelle qui ne peut que se manifester dans sa marche.

Il est né de l'Esprit, et la foi en Christ par laquelle il possède le pardon, fait que Christ est tout pour lui, ainsi qu'il est écrit: «Christ est tout» (Colossiens III, 11), tout pour nos cœurs; et II est aussi notre vie: «II est en tous».

Mais je dois me borner à parler de la rédemption et du pardon.



 


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