Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Autorité divine de la Bible.

-------


La Sainte Bible a été reçue par les gens de bien de tous les siècles, comme une révélation descendue du Ciel. Le mot Bible signifie le Livre des livres, le Livre supérieur à tous les livres, le Livre par excellence; la Bible est ce Livre donné par Dieu aux hommes, pour leur faire connaître sa volonté et leur ouvrir le chemin du Ciel.

On l'appelle pour cela la parole de Dieu, comme ayant été inspirée par lui; chacune des pensées qui y sont contenues ayant été suggérée aux différents écrivains de ce Livre: Il importe donc à l'homme de s'assurer que la Bible est véritablement la parole de Dieu.

On conviendra sans peine que l'homme avait un grand besoin d'une révélation divine, et il paraît probable que l'attente o» étaient les hommes de recevoir ce secours, était fondée sur quelques insinuations par lesquelles, dès les premiers âges du monde, Dieu avait donné l'espérance qu'il se révélerait plus pleinement par la suite.


Il est vrai de dire qu'il y a eu des hommes qui ont prétendu avoir été inspirés de Dieu, et qui cependant ont été reconnus pour des imposteurs: mais ces fausses prétentions devraient nous porter plutôt à croire que la révélation est vraiment divine. Car personne ne s'avise de contrefaire des choses qui n'ont jamais existé, et personne n'essayerait de frapper de la fausse monnaie, si jamais il n'en eût existé de bonne. Toute âme honnête qui voudra comparer ces prétendues révélations avec la Bible, les trouvera défectueuses, palpablement fausses et absurdes.

On est forcé de convenir que ces prétendues révélations, ainsi que toute autre espèce de livre, sont bien moins anciennes que ne le sont quelques-uns de nos Livres sacrés; cependant il existe quelques livres qui confirment dans plusieurs points la partie historique de l'Écriture Sainte.

La Bible est remarquable par l'accord qu'il y a entre toutes ses parties; c'est une observation que fait le célèbre poète Dryden:
Comment des écrivains étrangers aux connaissances littéraires, nés en différents lieux et dans des siècles différents, eussent-ils pu composer un livre dont l'ensemble présente des vérités aussi concordantes?

Comment se seraient-ils entendus pour nous tromper par leurs mensonges?
Comment, sans intérêt, se seraient-ils exposés à souffrir et à sceller du martyre la vérité de leurs écrits?

On prouve l'autorité divine de la Bible par l'excellence de sa doctrine, et le caractère moral des écrivains qui nous l'ont transmise. Leur doctrine est céleste, et on aperçoit évidemment qu'ils ont été inspirés de Dieu. Le style de ce Livre est si sublime, que l'éloquence humaine ne saurait l'atteindre. Toutes ses parties, si on en saisit bien le sens, sont uniformes, harmonieuses, pures, saintes, et concourent toutes à un grand but; savoir: la gloire du Souverain Créateur, manifestée dans le plan que l'Évangile nous donne de la rédemption.

Ce Livre nous fait connaître un Sauveur digne d'être adoré, qui, par son sacrifice expiatoire et par sa médiation, offre le pardon aux pécheurs, sans porter atteinte à la sainteté des Lois divines, et sans encourager l'homme au péché. Dieu y est glorifié dans les Lieux très-hauts, tandis que la paix est proclamée sur la terre, et que la miséricorde divine s'étend sur les coupables.

Ce Livre nous annonce cet esprit sanctifiant, qui nous lave de nos souillures, renouvelle en nous un esprit de vie, et nous met en communion éternelle avec Dieu et avec la douce société de tous les Saints. Et croirait-on que cette révélation de délivrance du péché et de la corruption ne fût que le fruit de l'imagination de quelques enthousiastes, ou l'invention de quelques imposteurs?

Le contenu de ce saint Livre ne saurait être une invention humaine, car les dogmes et les préceptes qu'il nous donne sont entièrement opposés aux maximes de la sagesse humaine, ainsi qu'aux inclinations dépravées de l'homme corrompu. On y condamne les choses dans lesquelles l'homme prend son plus grand plaisir, on lui recommande un bonheur qui n'a point d'attrait pour lui, et dont il ne peut se faire aucune idée juste. Aussi, l'homme charnel traite ces choses de folie; il ne comprend point les choses de Dieu, parce qu'elles ne se discernent que spirituellement.

Les gens attachés au monde dédaignent la Bible et en tordent le sens. Le pécheur montre plus de mépris pour ce Livre que pour tout autre, parce qu'il attaque son orgueil et condamne ses dérèglements. Les médians persécutent ceux qui aiment ce Livre sacré, ils les insultent et versent sur eux le ridicule à pleines mains, et tout cela est une preuve de la vérité de la Bible. Il nous avait été prédit que cela arriverait, et nous voyons l'accomplissement de ces prédictions. Tout ceci prouve que ce Livre n'est pas une invention d'hommes.

Si des hommes ont inventé la Bible, de quelle espèce étaient ces hommes? Ils ont été nécessairement ou méchants, ou bons.
La première supposition est impossible; des hommes corrompus n'eussent jamais inventé des dogmes et des préceptes aussi contraires à leurs inclinations et à leur conduite; ils n'eussent jamais composé un livre pour apprendre au monde, que ceux qui leur ressembleraient seraient pour toujours condamnés aux peines de l'enfer.
La seconde supposition n'est pas plus probable que la première; des gens de bien n'eussent jamais menti contre leur conscience aux hommes et à Dieu, en donnant leurs propres idées comme des révélations émanées du Très-Haut.

Dieu paraît encore être l'auteur de ce Livre par le soin qu'il a pris de le conserver.
C'est par sa puissance et son vouloir qu'il a garanti ce Livre de vie de la malice des hommes et des démons, qui n'ont négligé aucun moyen pour le faire disparaître de dessus la face de la terre. Tous leurs efforts se sont dissipés en fumée; la ruse et la force qu'ils ont souvent mis en usage pour l'anéantir n'ont eu aucun succès.

À quels terribles châtiments n'ont pas été condamnés les ennemis de cette Loi sainte? Qu'on se rappelle l'affreuse agonie du roi Antiochus qui, après avoir persécuté les Juifs et brûlé leurs Livres saints, expira dans des tourments affreux, reconnaissant sa mort, la juste vengeance de Dieu.

Et cet empereur (Dioclétien), qui fit livrer aux flammes dans toute l'étendue de son Empire les saints Livres des Chrétiens, il fût forcé d'abdiquer le pouvoir souverain, de rentrer dans la classe de simple particulier, et les dernières années de sa vie furent empoisonnées par les peines les plus cruelles; quelques historiens disent qu'il s'arracha la vie.

La protection qui conserva ce Livre de vie est l'oeuvre de Dieu, et non de l'homme. Le Nouveau Testament, qui contient la Religion de Jésus-Christ, défend de propager cette doctrine par l'épée, comme l'a été le Koran de Mahomet.
Les princes et les potentats n'ont rien négligé pour l'étouffer dès son berceau: elle a non seulement survécu à ses ennemis, mais elle a triomphé des attaques les plus violentes et les plus acharnées.

Cette Religion du Christ a placé ceux qui l'adoptèrent au-dessus des craintes de la mort, les a fait tressaillir de joie dans les plus cruels martyres. L'un d'entr'eux s'écriait au milieu des flammes: «Ce lit est pour moi jonché de roses». Des milliers de Chrétiens ont volontairement livré pour elle leurs corps aux flammes dévorantes et aux tourments les plus douloureux.

Le sexe le plus faible a manifesté le même courage; tous les âges de la vie, toutes les conditions, tous les états en ont donné des exemples. Et quel autre que le Tout-Puissant eût pu soutenir tant d'infortunés à l'heure de la mort, et d'une mort aussi cruelle!!!

La Religion Chrétienne, semblable à une semence céleste répandue par Dieu lui-même sur la terre, s'est développée en proportion qu'elle était plus arrosée du sang des martyrs. On a vu un bourreau occupé tout un jour à supplicier des Chrétiens, périr le lendemain, martyr pour la défense du Christ.

Si les hommes eussent contrefait la main de Dieu, comment leur fraude n'eût-elle jamais été découverte?
Quel motif eût pu engager des fourbes à en imposer au monde, n'ayant pour récompense de leur fraude que des reproches, des fers, des tortures et la mort?
Aucun d'eux ne se serait-il repenti, et n'aurait-il découvert l'imposture, en voyant que le monde entier se déclarait contr'eux?
Des menteurs, des hypocrites auraient-ils composé un Livre aussi saint, aussi pur, et l'auraient-ils soutenu jusqu'à endurer pour sa défense toute espèce de misère?
Auraient-ils eu l'art de paraître honnêtes, de présenter une histoire qui n'offre aucune trace d'artifice, un plan tout divin, et de l'accréditer par une vie exempte de reproches, dans le temps qu'eux-mêmes n'auraient ajouté aucune foi à cette histoire, puisqu'elle n'était à leurs yeux que l'invention du mensonge.

Le caractère et la conduite de Judas Iscariot lui-même, présentent une forte preuve de la vérité de l'Évangile.
Comment expliquer qu'il ait été le premier à trahir son Maître, et que, dévoré de remords, il ait, dans son désespoir, mis fin à sa vie?
Pourquoi se confesse-t-il coupable du crime le plus infâme?

Si Jésus était un imposteur, Judas faisait, en le livrant aux Juifs, un acte de justice éclatant, car si Jésus n'était pas ce qu'il se disait être, il méritait tous les maux auxquels Judas l'exposa. Si donc il y eût eu quelque complot, quelques mauvais dessein, quelqu'espèce d'imposture dans la conduite de Jésus, Judas n'en aurait-il pas été instruit, lui qui avait vécu longtemps avec lui, qui était le dépositaire de la bourse, (ce qui prouve la confiance que lui montrait le Sauveur) lui qui connaissait toutes les particularités de la vie privée de son Maître?

Et si Judas eût connu en lui quelque tort, quelque tache, n'eût-il pas dû les dévoiler, et ne les eût-il pas dévoilées? Il eût été tenu à le faire, par devoir envers Dieu, envers les hommes, et pour lui-même. Son silence est donc un témoignage éclatant rendu à l'innocence et sa mort effrayante prouve l'autorité divine de Jésus.

Jetons aussi un regard sur le caractère moral de Jésus. Je demande s'il eût montré un caractère aussi éminent de sainteté, et d'exemption de la plus légère tache de péché?

S'il eût parcouru dans tous les sens la Judée, exposé comme il le fût, à tous les besoins et à toutes les insultes, ne s'occupant que du bonheur de l'homme, rendant la santé aux malades, et instruisant les ignorants, tandis qu'il n'eût été (dans la supposition qu'il n'était pas le Messie) qu'un vil imposteur.

Jésus-Christ et les Apôtres, ainsi que plusieurs des Écrivains de l'Ancien Testament, confirmèrent leur doctrine en opérant des miracles et faisant des choses merveilleuses. Ces miracles furent souvent opérés en présence d'un grand concours de spectateurs; pouvait-on n'y voir que des tours d'adresse, lorsqu'aux yeux de la multitude, des morts sortaient de leurs tombeaux?

Des milliers de spectateurs, qui tous étaient ennemis déclarés de Christ, avouaient la réalité de ces miracles, Act. IV. 16.; convenaient que les boiteux marchaient, que les aveugles recouvraient la vue, et les muets la parole. Les ennemis de Jésus ne pouvaient nier les faits ni apercevoir de supercherie, quoiqu'ils fussent présents. Comment donc les expliquer?
N'étaient-ce que des prestiges, ou, si ces miracles étaient réels, Dieu eût-il favorisé de sa toute-puissance les desseins d'un imposteur?

L'inspiration et l'autorité divine de la Bible sont confirmées par l'accomplissement des prophéties consignées dans l'Ancien et dans le Nouveau-Testament. Est-il au pouvoir de l'homme ou du démon de pénétrer dans les obscures profondeurs de l'avenir? Dieu aurait-il ouvert à quelques imposteurs le Livre de ses décrets? aurait-il découvert à des fourbes les secrets cachés en son sein?
Voyez l'étonnant accomplissement des prophéties dans la destruction de l'Égypte, de Ninive et de Babylone.
Voyez l'accord entre l'Ancien et le Nouveau-Testament.
Voyez les prophéties énoncées dans l'Ancien Testament, accomplies dans le Nouveau, surtout dans ce qui concerne le Messie. Cet accord serait-il combiné entre les Juifs et les Chrétiens? Mais les Juifs, qui ont été les dépositaires des prophéties, avant et après la venue de Jésus-Christ, étaient alors comme ils sont encore aujourd'hui, les ennemis les plus connus des Chrétiens.

Il est donc impossible de supposer, avec la plus légère apparence de raison, que ces prophéties aient pu être l'ouvrage des Chrétiens et publiées après l'événement; et comment les eussent-ils fait admettre, par leurs ennemis, comme prophéties anciennes? Si la prophétie ou son accomplissement, eût été contrefaite, les Juifs n'eussent-ils pas à l'instant découvert l'imposture?

Voyez encore si des événements bien connus ne sont pas arrivés dans le monde, conformément à des prédictions contenues dans le Nouveau-Testament. Les prophéties de ce Livre s'accomplissent sous nos yeux, témoin la conservation des Juifs en peuple distinct et séparé, tandis que des nations innombrables et puissantes dans l'antiquité, ont absolument disparu, au point que nul ne pourrait indiquer quels peuvent être leurs descendants. Cette seule nation Juive, après avoir éprouvé des calamités sans exemple, soit à l'époque de la prise de Jérusalem et de la destruction totale de son Temple, soit dans les événements subséquents, cette nation subsiste, quoique dispersée parmi toutes les nations de la terre, et présente la preuve de l'accomplissement des prophéties.

Nous voyons aussi sous nos yeux que les prophéties sur l'Église Chrétienne, contenues dans le Nouveau-Testament et surtout dans l'Apocalypse, ont eu leur accomplissement. Voyez cette Église corrompue de Rome, représentée comme une prostituée, enivrée du sang des martyrs de Jésus.
Voyez le Papisme prédit par St. Paul, sous le caractère de l'homme de péché.
En un mot, des preuves entassées rendent à la raison le plus éclatant témoignage, que l'Écriture entière a été écrite par les saints hommes de Dieu, qui ont parlé comme devaient le faire des hommes inspirés par le Saint-Esprit,

O Livre à jamais béni! don inestimable de l'amour de Dieu pour l'homme, puisse mon âme en savourer la puissante efficace!

Esprit saint! ô toi qui enseigna les Prophètes, daigne répandre sur moi quelques rayons de lumière; assujettis toutes mes pensées à ta Loi sainte; rappelle-moi sans cesse le danger du péché, et le besoin de cette justice parfaite, qui peut seule me secourir dans mon état de corruption, en m'appliquant les mérites du Saint par excellence.

Montre-moi comment la justice de Christ mon Sauveur peut s'appliquer aux vrais croyants; comment les perfections divines sont en accord pour sauver les pécheurs par le sang de l'Agneau de Dieu.

Fais que je discerne les vérités importantes que tu me découvres dans ta Loi, afin que mon âme ne soit plus agitée par le doute! Aidé de ton secours, les incrédules pourront diriger contre moi leurs sophismes, mais le sentiment intérieur repoussera leurs attaques; leurs artifices seront vains: mon âme assurée sait qu'aussi longtemps que ta parole subsistera, les portes de l'enfer ne prévaudront point contr'elle.


- Table des matières Chapitre suivant