À toi, ma jeune amie, ah! laisse-moi redire;
Les souhaits de mon cœur en ce jour solennel;
Accueille avec amour tous mes vœux — qu’un sourire dise tes désirs,
et que ton cœur aspire
Vers le meilleur des biens: le bonheur éternel.
Ne sois pas sur cette terre
Comme un calice éphémère
Sans les parfums du printemps,
Une épine qui déchire.
Ni le roseau qui soupire
Et qu’agitent les autans:
Ni, sur l’onde, la nacelle
Qui, le soir, tremble et chancelle
Et qui se perd dans la nuit;
Ni la fleur décolorée,
La source où l’âme altérée
Jamais ne se réjouit.
Mais sois de ton Sauveur la douce et sainte image,
Le rayon bienfaisant qui brille aux sombres lieux,
De tes actes d’amour sème tout ton passage,
De ta course ici-bas soit un jour sans nuage,
Et qu’un chant de bonheur t’accueille dans les cieux!
Organe des Unions chrétiennes de jeunes filles – 20 janvier 1893
Table des matières |