Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

TRANSITION DE L'ANCIEN TESTAMENT AU NOUVEAU.

CXCIII. — Coup d'œil en arrière.

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2551. Dans nos Études précédentes, nous avons lu ou parcouru les livres de l'Ancien Testament sans en omettre aucun. Si je n'ai pu leur donner à tous une part égale d'attention, je me suis du moins efforcé de dire ce qu'il fallait pour faciliter à des lecteurs sérieux l'intelligence du volume sacré; non pas, si l'on veut, cette connaissance approfondie qui n'est le partage que des docteurs, mais celle qui, avec la grâce du Seigneur, peut inspirer un sincère désir de sonder toujours plus les Écritures. Avant de poursuivre ce travail et d'arriver à ce qui lui donne sa vraie importance, il me paraît utile de resserrer dans un moindre cadre, le vaste tableau que nous avons eu sous les yeux.

2552. Deux mille cinq cents ans après la création du monde, il plut à Dieu de susciter un grand prophète dans la personne de Moïse, descendant d'Abraham, d'Isaac et de Jacob par Lévi, un des douze patriarches. Avant Moïse, il y avait eu déjà des prophètes; il paraît même qu'ils laissèrent quelques écrits, mais ces écrits ne nous ont pas été conservés; en sorte que la révélation des saintes Écritures ne commence proprement qu'au législateur des Hébreux. Sa plume, conduite par le Saint-Esprit, nous a fait connaître, non-seulement les événements qui se passèrent sous ses yeux, mais ceux encore que la nuit des siècles aurait ensevelis pour toujours, si le Seigneur n'eût daigné nous les faire connaître par le moyen de son serviteur.

2553. Après Moïse vinrent Josué, son disciple et son successeur, Samuel, David, Nathan, Gad, Salomon, Jonas, Joël, Amos, Osée, Ésaïe, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Jérémie, Daniel, Abdias, Ézéchiel, Aggée, Zacharie, Esdras, Néhémie et Malachie, qui concoururent tous, pour une part plus ou moins considérable, à la composition de l'Ancien Testament. Je ne nomme ni Élie ni Élisée, parce qu'ils n'ont pas contribué de leur plume à la formation du volume sacré; c'est par la raison contraire que je mentionne Nathan et Gad (1 Chron. 29: 29). Quoi qu'il en soit, le saint livre qui a fait jusqu'ici l'objet de nos études, écrit en divers temps et de diverses manières, est, dans toutes ses pages, l'expression divine de la pensée de Dieu, ce dont on ne saurait douter, quand on en fait la lecture avec un cœur droit.

2554. L'histoire contenue dans les anciennes Écritures va depuis la création du monde, jusqu'à quatre cents ans avant la naissance de notre Seigneur Jésus-Christ. On peut la diviser en six périodes à peu près d'égale longueur, sauf la première et la dernière. De la création du monde au déluge, première période, on compte 1656 ans. Du déluge à la vocation d'Abraham 426, seconde période. La troisième finit avec l'esclavage des Israélites en Égypte, et dure 430 ans. La quatrième, qui va jusqu'à la consécration du temple de Salomon, comprend 480 ans. La cinquième, que nous faisons durer précisément le même nombre d'années que ce temple célèbre, est de 423 ans. Enfin, depuis la destruction du temple de Jérusalem par les Babyloniens, jusqu'à la clôture de l'Ancien Testament, c'est-à-dire jusqu'au prophète Malachie, il doit y avoir environ 160 ans.

2555. Tout, dans cette histoire, montre la main puissante du Seigneur. On l'y voit créant le monde par sa Parole et l'organisant en six jours avec une admirable sagesse, comblant le premier homme de ses faveurs et lui demandant en retour l'entière soumission de sa volonté, punissant la première offense avec une parfaite justice et toutefois épargnant le pécheur, bénissant Abel le juste, le pieux Enoch, tous les fidèles de ces anciens temps, et maudissant Caïn; puis détruisant l'espèce humaine par le déluge, pour la châtier de son impiété.

2556. Cependant l'Éternel conserve Noé et renouvelle en lui le genre humain. Mais les hommes, plutôt effrayés que convertis par le souvenir du déluge, se liguent contre Dieu, provoquent de nouveau ses jugements et sont frappés de la manière la plus inattendue. L'Éternel fait parler aux diverses familles des langages différents: de là naît la diversité des peuples; de là aussi leur dispersion sur la face de la terre. Alors paraît pour la première fois ce mal affreux qui ravage encore la plus grande partie de l'humanité, cette invention de Satan, la plus horrible et à la fois la plus absurde de toutes, cette erreur qui renferme toutes les erreurs, ce péché qui conduit à tous les péchés; vous comprenez que je veux parler de l'idolâtrie. L'idolâtrie! disposition devenue si naturelle au cœur humain, qu'on la voit chercher à se satisfaire au sein même de ce qu'on appelle la chrétienté.

2557. Tous ces faits nous sont racontés dans les dix premières pages de la Bible, et, bien qu'on ne puisse avoir deux opinions sur leur importance, encore est-il qu'ils ne remplissent, dans la révélation de Dieu, que la simple fonction d'introduire à l'histoire d'Abraham et de sa postérité. Cette histoire-ci comprend quatre périodes. D'abord une PÉRIODE DE FORMATION. Dieu appelle à son service l'heureux Abraham, issu de Noé par Sem. Des bords de l'Euphrate, il le fait venir à l'ouest, dans un petit pays de l'Asie, voisin tout à la fois de l'Afrique et de l'Europe. Ce pays était habité par les Cananéens, descendants d'un autre fils de Noé; mais Dieu promet à Abraham de le donner à sa postérité, en lui annonçant qu'elle deviendra un grand peuple. Pour faire ressortir d'autant plus sa puissance et sa fidélité, le Seigneur retarde l'accomplissement de la promesse. C'est bien tard qu'Isaac est accordé aux prières d'Abraham; Isaac lui-même n'a que deux fils, dont un seul, Jacob, est fait héritier de la terre promise, et quand Jacob voit enfin se grouper autour de ses cheveux blancs une nombreuse famille, il est obligé de se transporter avec elle en Égypte. Enfin, les fils d'Israël deviennent un grand peuple; mais à ce moment commencent contre lui d'horribles persécutions, et l'on eût pu croire qu'il allait y succomber, lorsque l'Éternel le retira, d'une manière miraculeuse, des mains cruelles de ses oppresseurs.

2558. Ici viennent Moïse et les œuvres grandes et terribles que Dieu fit par son ministère; ici, la publication de la loi, le long séjour dans le désert, la conquête de Canaan sous Josué, le temps des juges Hothniel, Débora, Gédéon, Jephté, Samson, Eli, Samuel. Le peuple de Dieu s'établit en Canaan. Fidèle, il est béni; infidèle, il est châtié. Insensiblement, la foi même des meilleurs s'affaiblit, les mœurs se corrompent, le gouvernement de Dieu devient à charge et le peuple veut un roi. L'Éternel, qui sait faire rentrer dans ses plans les péchés même des hommes, donne aux Israélites le monarque qu'ils demandent, mais c'est d'abord pour les châtier: ainsi règne Saül. Cependant la colère de Dieu ne demeure pas à toujours. Après Saül, paraît David, puis Salomon. Sous l'administration de ces deux princes, le peuple de Dieu jouit d'une grande prospérité, le territoire entier de la terre promise tombe au pouvoir des fils d'Abraham, et, par la construction du temple de Jérusalem, le culte de l'Éternel reçoit son plus grand développement et brille de son plus vif éclat. Malgré de nombreuses chutes et de grandes humiliations, ce fut, à tout prendre, une Période De Gloire pour Israël, que celle qui s'ouvre par Moïse et se termine avec Salomon.

2559. La période suivante est toute DE DÉCADENCE. À peine le fils de David est-il mort, que les Israélites se divisent en deux royaumes. Le royaume idolâtre, dont Jéroboam fut le premier roi et Hosée le dernier, se voit détruit au bout d'une courte existence de deux siècles et demi, malgré l'habileté de plusieurs de ses chefs. Le royaume de Juda compte encore quelques monarques pieux, tels qu'Asa, Josaphat, Ezéchias, Josias; mais plusieurs des successeurs de David tombent dans l'idolâtrie, et, de dégradations en dégradations, ce royaume lui-même s'écroule, cent trente-quatre ans après celui des dix tribus. Cependant l'Éternel ne s'était pas lassé de se manifester au milieu de ses peuples. Il leur avait fait entendre la voix d'une foule de prophètes. Porteurs de bonnes nouvelles pour les siècles à venir, ces hommes de Dieu eurent le mandat non moins essentiel de constater par leurs censures et leurs exhortations, le triste état dans lequel était tombée la coupable postérité d'Abraham. i

2560. Juda toutefois, après une captivité de soixante et dix années, rentre en possession de son pays. Par la permission des rois de Perse, vainqueurs des Babyloniens, et sous la conduite de Zorobabel, ensuite d'Esdras, enfin de Néhémie, les fils d'Abraham rebâtissent le temple de Jérusalem, puis la ville, puis ses murailles, et ils habitent de nouveau la contrée que l'Éternel avait donnée à leurs pères. Pendant ces travaux, comme déjà durant la captivité, d'illustres prophètes, tels que Daniel, Ézéchiel, Aggée, Zacharie, Malachie, continuent d'être au milieu du peuple des témoins fidèles du Très-Haut, et les enfants d'Israël, cédant à la salutaire influence de chefs pieux, écoutent enfin les avertissements de la Parole de l'Éternel et semblent revenir à la foi de leurs pères. C'est la quatrième et dernière période, une PÉRIODE DE RELÈVEMENT.

2561. Tel est le résumé des récits contenus dans le livre de la Loi et des prophètes. Mais ce livre de Dieu ne renferme pas seulement une histoire: on y lit des préceptes moraux en grand nombre, surtout dans les derniers écrits de Moïse et dans les Proverbes de Salomon; en plusieurs endroits, on trouve des cantiques magnifiques, recueillis, pour la plupart, dans le livre des Psaumes; partout enfin nous avons des prophéties. Qui ne se rappelle à ce mot les révélations de David et d'Ésaïe, celles d’Osée et de Daniel, celles de Zacharie et de Malachie, pour n'en mentionner que quelques-unes.

2562. Ces prophéties sont aussi variées dans leur objet que dans leur forme. Cependant elles se rapportent généralement à un seul point; et ce que je dis des prophéties, est vrai de tout l'Ancien Testament. D'un bout à l'autre, il montre Jésus-Christ, il conduit à Jésus-Christ. Une simple énumération des types qui le concernent remplirait plusieurs pages, et l'on n'aurait pas tout dit encore; car il faudrait, après cela, rappeler comment l'histoire entière du monde, depuis la chute d'Adam jusqu'à la reconstruction du temple de Jérusalem, fut dirigée par la main du Seigneur, en vue de Jésus-Christ.

2563. C'est pourquoi j'ai pu, sans exagération, avancer à la fin de ma dernière Étude, que les précédentes, quelque longues qu'elles aient été, ne sont toutes qu'une préparation à celles qui vont suivre. L'Ancien Testament nous a dit ce que Dieu se proposait de faire pour la rédemption de son peuple élu; le Nouveau Testament va nous apprendre ce qu'il a fait et accompli. C'est ici le moment de redoubler d'attention, de sérieux, surtout d'actions de grâces et de prières.


CXCIV. — Les quatre siècles qui précédèrent la venue de Jésus-Christ.


2564. Avant d'ouvrir le Nouveau Testament, nous devons combler une lacune que présentent les livres saints. Nul prophète n'ayant été suscité en Israël depuis Malachie jusqu'à la venue de notre Sauveur, les Juifs furent pendant tout ce temps comme le sont les chrétiens eux-mêmes depuis la mort du dernier apôtre. Ils avaient dans la Parole de l'Ancien Testament tout ce qui leur était nécessaire pour attendre le Messie, de même que nous avons dans le Nouveau Testament, joint à l'Ancien, tout ce qu'il nous faut jusqu'au retour du Seigneur. Mais il résulte de là qu'il n'existe aucun document infaillible sur les événements qui eurent lieu durant cette période. Grâce cependant aux récits d'anciens historiens, ces événements ne nous sont pas tout à fait inconnus, et ce que je me propose maintenant, c'est de donner à mes lecteurs une indication sommaire des principaux faits qui, dans les quatre siècles avant Jésus-Christ, eurent une influence quelque peu notable sur les destinées du peuple juif. Bien que cette période soit, à proprement parler, en dehors de l'histoire sainte, il est utile d'en avoir quelque connaissance. Nous y verrons l'accomplissement de plus d'une prophétie; puis, elle nous fera comprendre bien des traits de l'Évangile. Quant au nom par lequel il me semble qu'on peut caractériser cette période, après les quatre précédentes, il se présentera de lui-même lorsque nous en aurons achevé l'esquisse.

2565. Le quatrième siècle avant la venue de Jésus-Christ (de l'an 400 à 300), fut un temps de grands mouvements au sein des peuples civilisés, car ce fut le siècle d'Alexandre, cet illustre conquérant, le siècle de Platon et d'Aristote, philosophes qui avaient incontestablement profité des lumières que les Juifs répandirent dans leur dispersion, et qui préparèrent le monde à recevoir quelque chose de meilleur encore. À cette même époque, les Romains devenaient insensiblement maîtres de toute l'Italie, en attendant qu'ils le fussent du monde entier. Quant à l'histoire des Juifs, elle présente peu de faits qui méritent d'être signalés. Il ne paraît pas qu'après Néhémie, ils aient eu des gouverneurs pris dans leur sein. Soumis aux Perses, dont ils étaient tributaires, ils jouissaient toutefois d'une assez grande indépendance, avantage dont ils étaient redevables à leurs dogmes religieux et à leur culte, si différents de ceux des autres nations. Ils avaient d'ailleurs pour chefs le souverain sacrificateur et les anciens du peuple; par où il faut entendre, soit les membres du Sanhédrin ou de l'assemblée nationale, soit les présidents des synagogues, institutions. dont l'existence paraît remonter au temps du sacrificateur Esdras.

2566. Les années s'écoulaient ainsi paisiblement et en général dans la crainte de Dieu. À Jéhoschuah le souverain sacrificateur du temps de Zorobabel, avaient succédé Joakin, Eliascib, Jojadah, Johanan, et Jadduah. Celui-ci exerçait la sacrificature, lorsque l'an 332, Alexandre le Grand, revenant de la conquête de Tyr et de Gaza, menaça Jérusalem de sa redoutable colère, parce que les Juifs, fidèles à leurs engagements, lui avaient refusé des secours contre le roi de Perse. Vous savez peut-être de quel respect le jeune conquérant de l'Asie fut pénétré, quand il vit Jadduah venir à lui dans ses habits pontificaux, et comment, loin de détruire la ville sainte, il voulut rendre lui-même un culte au Dieu qu'on y adorait. Alexandre assura, dit-on, que, lorsqu'il méditait son invasion, ce même homme lui était apparu en songe comme un envoyé du Très-Haut. Quoi qu'il en soit, il est remarquable qu'au moment où s'accomplirent enfin dans toute leur étendue les prophéties relatives à l'orgueilleuse et antique cité des Tyriens (Ezéch. 28: 12-19) il plut à Dieu de préserver Jérusalem de la façon la plus inattendue.

2567. L'année suivante, d'autres prophéties non moins remarquables reçurent leur accomplissement. Alexandre gagna la célèbre bataille d'Arbèles, qui lui livra Babylone, Suze, Persépolis et toute l'Asie. Ce fut ainsi que le bouc de Javan frappa de ses cornes le bélier persan, jadis si redoutable (Dan. 8), ainsi que s'établit la troisième monarchie prédite deux cent vingt-deux ans auparavant (Dan. 2: 39). Jadduah avait, dit-on, mis cet oracle sous les yeux du roi de Macédoine, lors de son passage à Jérusalem. Huit ans après cette éclatante victoire, Alexandre meurt dans la débauche et bientôt, selon la prophétie, son vaste empire se partage entre quatre de ses généraux (Daniel 8:8). L'an 320, Jérusalem est assiégée par un d'entre eux, Ptolémée, devenu roi d'Égypte. Il ordonne l'assaut pour le jour du sabbat, sachant que les Juifs, observateurs de leur loi jusqu'au scrupule, ne faisaient aucune œuvre ce jour-là, pas même les plus indispensables, et ce fut ainsi qu'il s'empara de la sainte cité. Il emmena cent mille Juifs en Égypte, et, ayant fait plus tard la conquête de la Libye et de Cyrène, il y établit plusieurs familles d'Israélites. Le nommé Simon, père d'Alexandre et de Rufus, qui porta la croix de notre Sauveur, était sans doute un de leurs descendants (Luc 23: 26).

2568. Le troisième siècle avant notre Seigneur n'abonde pas en faits considérables; il en est cinq toutefois qu'on ne saurait passer sous silence. D'abord, c'est l'événement dont fut le théâtre une province du nord de l'Asie Mineure, appelée dès lors la Galatie. Des Gaulois, peuples barbares, envahirent cette contrée et y vinrent, poussés en quelque sorte par la main de Dieu, pour que leurs descendants fussent entre les prémices de ceux qui, païens d'origine, reçurent la bonne nouvelle du salut. Ce fut à eux que l'apôtre saint Paul écrivit une de ses épîtres les plus importantes.

2569. Dans ce même temps, Ptolémée Philadelphe, fondateur de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie, voulut avoir une traduction de l'Ancien Testament. Il y employa, dit-on, soixante-dix interprètes qu'on lui envoya de Judée ou qui furent pris parmi les Juifs que son prédécesseur avait emmenés tout exprès, semble-t-il, pour cette œuvre importante. Nous possédons encore leur version dans nos bibliothèques: on l'appelle la version des Septante. Elle est en grec, langue qui s'était extrêmement répandue par suite des conquêtes d'Alexandre. Comme traduction, elle est loin d'être sans défauts, mais elle ne laisse pas d'avoir rendu d'éminents services. Grâce à ce document, plus d'une fois cité par les apôtres de notre Seigneur, il est impossible aux incrédules de nier la haute antiquité des livres hébreux et notamment des prophéties relatives à Jésus-Christ; mais surtout, c'est au moyen de cette version que, même avant la venue de notre Sauveur, grand nombre de païens purent être amenés à la connaissance du vrai Dieu et à la foi en ses promesses. En sorte qu'il est peu de faits humains dans lequel on voie plus clairement la réalisation d'une pensée divine. Ce n'est pas en vue de Dieu que Ptolémée voulut posséder une version du livre des Hébreux; on ne peut douter toutefois qu'il ne soit entré par là dans les vues de Celui qui tient le cœur des rois en sa main.

2570. L'an 263 mourut Antigone de Socho, président du Sanhédrin ou du grand conseil des Juifs, le premier des docteurs de la Mishna, comme quelques-uns le croient: c'est-à-dire que ce fut lui qui eut la coupable idée de donner aux traditions ou enseignements des anciens, traditions dont le recueil est désigné par ce nom de Mishna, la même autorité qu'aux lois mêmes de Moïse. Nous verrons, dans le Nouveau Testament, où conduisit ce déplorable système. La doctrine d'Antigone porta bientôt ses fruits, en affaiblissant le respect suprême qu'on doit à la Parole de Dieu. De son vivant déjà, s'éleva une secte qui se mit à nier la résurrection et la vie à venir, secte dont faisaient partie plusieurs de ceux qui, près de trois siècles plus tard, crucifièrent Jésus-Christ; vous comprenez qu'il s'agit des Saducéens. Ils eurent pour chef et pour fondateur, un nommé Sadoc, disciple d'Antigone de Socho.

2571. Depuis l'an 251 jusqu'à l'an 217, la souveraine sacrificature fut occupée par un homme qui n'apporta dans cette place que beaucoup d'indolence et une sordide avarice. Ce fut Onias II. Sous sa faible administration, les Juifs eurent beaucoup à souffrir des guerres que se faisaient les rois de Syrie et d'Égypte, et de plus ils furent sans cesse exposés aux invasions et aux pillages de leurs anciens ennemis, les Samaritains. Mais Onias eut pour successeur un homme d'un tout autre caractère. Il s'appelait Simon. Ce fut lui qui s'opposa d'une manière si énergique à ce que Ptolémée Philopator entrât dans le sanctuaire du temple. Le roi n'osa passer outre, mais il s'en vengea par une rude persécution dont les Juifs d'Alexandrie furent les principales victimes, et dans laquelle plusieurs centaines d'Israélites renièrent le Dieu de leurs pères.

2572. Pour achever ce que nous avons à dire sur ce siècle, la puissance romaine commence, l'an 201, à se faire apercevoir dans l'ancien empire d'Alexandre. Le sénat, heureux de prendre part aux affaires de l'Orient, envoie en Égypte des ambassadeurs qui devaient couvrir de leur protection Ptolémée Épiphane, jeune prince dont les rois de Macédoine convoitaient les États. Rome venait de remporter ses dernières victoires sur Annibal; ainsi approchait l'accomplissement des grandes prophéties relatives à cette quatrième monarchie, la plus considérable de toutes, et celle même dont le rôle n'est point encore achevé (Dan. 2: 40; 7:7 -15).

2573. L'an 190, Lucius Scipion détruit près du mont Sipyle les forces d'Antiochus, dit le Grand, et le réduit à faire une paix honteuse. L'an 168, les Romains chassent d'Égypte le roi de Syrie qui s'en était emparé, et, l'année suivante, ils font la conquête de la Macédoine. Sans qu'on puisse envisager cet instant comme la fin de la troisième monarchie et le commencement de la quatrième, puisque l'Asie n'était pas encore au pouvoir des Romains, il est facile néanmoins d'y voir un pas important vers l'accomplissement entier des oracles de Dieu.


CXCV. — Les quatre siècles avant Jésus-Christ. (Suite.)


2574. Dans l'Étude précédente nous avons empiété quelque peu sur le second siècle, pour suivre les progrès de la puissance romaine en Orient, jusqu'au jour où la Macédoine devint une des provinces de la république, cette Macédoine qui, plus tard, fut la première, en Europe, à entendre la prédication de l'Évangile. Maintenant, nous retournons en arrière pour raconter les tristes événements dont Jérusalem fut le théâtre durant ce siècle, à partir de l'an 175.

2575. De grands désordres s'introduisirent alors dans la sacrificature. La Judée étant tombée sous la domination d'Antiochus Épiphane, roi de Syrie, Jason, un des fils de ce Simon qui avait montré tant d'énergie contre Ptolémée Philopator, acheta d'Antiochus la charge de souverain sacrificateur et en déposséda son frère Onias. Trois ans après, Jason fut supplanté de la même manière par un autre de ses frères, nommé Ménélas. Jason se réfugia chez les Hammonites et, l'année suivante, Onias mourut à Antioche, victime des machinations de son coupable frère. Tout cela venait au fond de ce que, par un abus évident, les souverains sacrificateurs cumulaient, à cette époque, les fonctions politiques et les fonctions religieuses, ce qui ne faisait qu'exciter l'ambition et introduire dans l'administration des choses saintes, toutes les passions mondaines.

2576. Munis de cet immense pouvoir, Jason et Ménélas bouleversèrent le système religieux de leur pays. Passionnés pour les Grecs et pour leurs mœurs, ils avaient échangé leurs noms hébreux de Jéhosçuah et de Onias contre des noms grecs, et il ne tint pas à eux que le peuple n'échangeât pareillement le culte du Dieu d'Abraham contre celui des divinités de la Grèce. Ils y parvinrent en grande partie, par où l'on put voir qu'un entier retour à l'idolâtrie d'autrefois n'eût pas été absolument impossible. Or, quand Antiochus Épiphane connut le succès de leurs manœuvres, il crut qu'il n'avait qu'à le vouloir, pour que tous les Juifs renonçassent à leur religion; et alors fondit sur la Judée une des plus terribles persécutions dont l'histoire ait conservé le souvenir.

2577. L'excès de l'oppression fit rentrer en eux-mêmes bon nombre d'Israélites, qui, se joignant à leurs frères demeurés fermes dans la foi, prirent les armes contre leurs ennemis, comme au temps des Gédéon et des Jephté. Ils furent conduits par un homme de la race d'Aaron, dont la famille était connue sous le nom d'Asmonéens. Il s'appelait Mattathias et avait cinq fils: Juda, Simon, Jonathan, Jean et Éléazar. Ces illustres Macchabées, désignation qui leur est commune, furent les libérateurs de leur pays et les restaurateurs du vrai culte; ils y dévouèrent leur vie et ils moururent presque tous martyrs de leur foi. Le plus renommé des cinq, Judas Macchabée, institua la fête de la Dédicace, en mémoire des travaux de restauration qui furent faits au temple, après que l'impie Antiochus l'eut indignement profané.

2578. L'histoire des Macchabées se lit dans les livres apocryphes, livres qui accompagnent les anciennes Bibles, mais qu'on a généralement fait disparaître de celles qui s'impriment maintenant par les Sociétés évangéliques. Les plus considérables de ces livres sont Tobie, Judith, la Sapience, l'Ecclésiastique et les deux livres des Macchabées. Ils ne furent point écrits en hébreu, mais en grec, et par conséquent ils datent d'un temps postérieur à celui des prophètes; jamais les Juifs ne les reçurent comme faisant partie de la sainte Écriture; l'Église chrétienne les a toujours tenus pour des livres purement humains, et les catholiques seuls ont osé leur attribuer une autorité divine, il y a trois siècles. C'est pourquoi, bien qu'ils renferment de bonnes instructions au milieu de beaucoup de choses étranges, puériles et même mauvaises, bien qu'on y trouve d'utiles renseignements sur l'histoire et la religion des Juifs, à l'époque d'ailleurs assez incertaine où ils furent écrits, nous devons, ou ne pas les lire, ou du moins les lire comme des livres qui n'ont point droit à une entière confiance. L'Église romaine y tient beaucoup, parce que la prière pour les morts y est recommandée et qu'ils invitent à expier ses péchés par des aumônes; mais c'est là ce qui achève de montrer qu'ils ne sont pas de Dieu.

2579. Pour en revenir à notre résumé historique, il y eut en Égypte, vers l'an 150, c'est-à-dire au temps de Jonathan Macchabée, deux événements qui valent la peine d'être mentionnés. Onias, fils de cet Onias qui avait été massacré dans Antioche, obtint la permission de bâtir à Héliopolis un temple pareil à celui de Jérusalem. Dès ce moment, on y rendit à l'Éternel un culte rival de celui que Moïse avait institué, événement prédit par Ésaïe (Es. 19: 18, 19). À cette même époque, les Juifs et les Samaritains demeurant à Alexandrie, eurent une lutte sanglante au sujet d'une question qui, nous le verrons, les agitait encore au temps de notre Sauveur. Il s'agissait de savoir en quel lieu l'Éternel devait être adoré, les Samaritains prétendant que ce n'était pas sur le mont de Morija, mais sur celui de Garizim, où le gendre de Samballat, Manassé, fils du souverain sacrificateur Jojadah, avait bâti un temple aux jours de Néhémie (Néhémie, 13: 28).

2580. L'an 141, la souveraineté de la Judée fut confirmée à Simon Macchabée et à sa postérité, par le consentement unanime des Juifs assemblés à Jérusalem de toutes les parties du pays. À la fois prince et sacrificateur, Simon ne jouit pas longtemps de son autorité; l'an 135, il mourut assassiné, avec deux de ses fils, par son propre gendre. Il eut néanmoins pour successeur un autre de ses fils, Jean, surnommé Hyrcan.

2581. Celui-ci gouverna la Judée pendant vingt-neuf ans. Il secoua complètement le joug de la Syrie, prit Sichem et démolit le temple de Garizim. L'année après, 129 ans avant Jésus-Christ, il dompta les Iduméens, selon de nombreuses prophéties, et les contraignit à embrasser la religion des Juifs. C'est de ces Iduméens, convertis de la sorte, que nous allons voir sortir la trop célèbre famille des Hérode. L'an 110, Aristobule et Antigone, deux fils d'Hyrcan, assiègent Samarie; ils la prennent d'assaut l'année suivante, la détruisent, et Hyrcan se voit ainsi maître de la Judée, de la Samarie et de la Galilée, trois provinces qui, du sud au nord, comprenaient tout le pays à l'ouest du Jourdain. Enfin, l'année avant sa mort, Hyrcan se brouille avec les Pharisiens, qui auraient voulu la séparation du pouvoir civil et du pontificat: il rompt entièrement avec eux et se jette dans la secte des Saducéens.

2582. Je viens d'écrire un mot qui reparaîtra souvent dans la suite de ces Études; c'est celui de Pharisiens. Il n'est pas facile de déterminer à quelle époque leur secte prit naissance. Toujours est-il que, dans l'origine, ils paraissent n'avoir eu d'autre tort que d'accorder aux traditions religieuses, ainsi que les Saducéens, une autorité égale à celle de la loi de Dieu. Mais ce tort était grave et il eut de funestes conséquences. Le Nouveau Testament nous montrera ce qu'était devenu le pharisaïsme au temps de notre Sauveur. Il nous suffira, pour le moment, de dire que le nom de pharisien signifie séparé. Les membres de la secte n'avaient point cependant un culte à part; mais ils étaient tellement scrupuleux observateurs des formes, qu'on les envisageait comme plus pieux et plus saints que les autres Juifs. En tout cas, ils l'étaient plus que les Saducéens, leurs adversaires, et la masse du peuple avait pour eux une grande vénération. Il pouvait exister parmi eux des hommes qui n'en étaient pas tout à fait indignes; mais chez la plupart il n'y avait que beaucoup d'hypocrisie et une très haute opinion de leurs prétendues vertus.

2583. Parvenus au siècle qui précéda la naissance de notre Seigneur, nous aurions bien des faits intéressants à signaler, mais nous devons nous restreindre aux plus essentiels. — Jean Hyrcan, mort l’an 107, avait eu pour successeur son fils Aristobule qui, le premier de sa maison, prit le titre de roi. Son règne, qu'il ensanglanta par le meurtre de son frère Antigone, fut très court, et il eut pour successeur son autre frère, Alexandre Jannée. Après plusieurs victoires éclatantes et malgré quelques revers, Alexandre Jannée porta les bornes de son royaume au-delà du Jourdain. Peu s’en fallut cependant qu'il ne perdît sa couronne, tant il sut mécontenter ses sujets. Il mourut l'an 79, après un règne de vingt-quatre ans.

2584. Jannée fut remplacé par sa femme Alexandra. Celle-ci confia la souveraine sacrificature à son fils Hyrcan et livra l'administration des affaires aux Pharisiens. Ces faux dévots avaient été les ennemis acharnés de son mari, et ils profitèrent des circonstances pour opprimer leurs adversaires. Après Alexandra, ce fut son second fils, Aristobule, qui monta sur le trône, l'an 69. Six ans après, il est supplanté par Hyrcan le sacrificateur; Hyrcan règne jusqu'à l'an 40, que les Parthes prennent Jérusalem, font le roi prisonnier et lui substituent Antigone, fils d'Aristobule. Mais bientôt les Parthes, à leur tour, sont défaits par les Romains, et ceux-ci mettent la couronne sur la tête d'Hérode.

2585. Durant la période que nous venons de parcourir, la puissance de Rome avait fait de constants progrès en Asie. L'an 65, la Syrie accrut le nombre déjà si considérable des provinces romaines; l'année après, le grand Pompée ayant porté ses armes jusque dans le temple de Jérusalem, la quatrième monarchie prédite par Daniel, établit définitivement son empire sur les vastes contrées dominées jadis par les Grecs, et plus anciennement par les Perses et par les Babyloniens. Les Juifs, en particulier, étaient devenus tributaires de Rome; Crassus avait pillé leur temple; Hyrcan portait encore le nom de roi, mais la Judée avait proprement pour gouverneur l'Iduméen Antipater, et la Galilée, Hérode son fils. L'un et l'autre surent par beaucoup d'obséquiosité et de largesses se concilier la protection des généraux romains; c'est à cela qu'ils devaient leur fortune. Antipater étant mort, Hérode hérita de son pouvoir et reçut le nom de roi des Juifs.

2586. Il faut dire aussi que cet homme, non moins habile qu'ambitieux, avait épousé Mariamne, arrière-petite-fille d'Alexandre Jannée et l'unique héritière de l'illustre famille des Macchabées. Cet Hérode, surnommé le Grand, dut assiéger Jérusalem qui ne le voulait point pour roi. L'an 37, il prit la ville et y établit son trône sur les cadavres de Hyrcan II et d'Aristobule, le grand-oncle et le frère de Mariamne. Plus tard, il fit mourir aussi sa femme et Alexandra sa belle-mère, puis deux de ses fils, outre un fils aîné qu'il avait eu d'une première femme. En somme donc, Hérode semble n'avoir été grand que par ses crimes; voici pourtant ce qui parvint à lui concilier l'affection du peuple juif.

2587. L'an 25, une grande famine affligeant la Judée, Hérode prit soin de ses sujets avec une extrême sollicitude. D'un autre côté, ce prince entreprit des travaux qui purent répandre momentanément une certaine aisance et qui flattèrent l'orgueil national. Non seulement il se construisit un palais magnifique sur le mont de Sion, mais encore il releva Samarie en lui donnant le nom de Sébaste, à l'honneur d'Auguste; bâtit en douze ans la ville de Césarée, et se rendit surtout cher à la multitude en restaurant le temple de Jérusalem dévasté trente-sept ans auparavant. Hérode forma ce projet l’an 19 avant l'ère chrétienne. Deux ans après, les matériaux étant prêts, on commença les démolitions, et l'an 8, le nouveau temple fut consacré. Hérode avait alors soixante-quatre ans, et il régnait depuis une trentaine d'années sur la Judée. Le temple n'était pas entièrement achevé quand on en fit la consécration, mais il ne laissait pas d'étonner les regards par son extrême magnificence. Outre la Maison proprement dite, ou le temple même, la sainte montagne était couronnée de magnifiques édifices, qui, avec leurs cours et leurs portiques, faisaient du lieu sacré comme une forteresse, mais une forteresse toute composée de palais. C'est ainsi que, selon la prophétie d'Aggée [2481], la splendeur de ce second temple semblait vouloir surpasser celle du premier; mais ce qui devait surtout faire sa gloire, c'est que l'Ange de l'alliance éternelle allait bientôt s'y montrer, comme l'avait dit un autre prophète [2542]. En effet, quatre ans après la consécration du temple d'Hérode, naquit Celui que les fidèles attendaient avec une sainte impatience, et dont tous les Israélites, bien que par des motifs différents, désiraient vivement la venue. Je parle, vous comprenez, de notre Seigneur Jésus-Christ.

2588. Sa naissance n'eut pas lieu, comme on pourrait le croire, l'année même qu'on tient communément pour la première de l'ère chrétienne, ou l'an 4004 depuis la création. Des calculs estimés plus exacts portent à penser que Jésus-Christ naquit quatre ans auparavant, soit l'an 4000 du monde. Puis, si l'on adopte, relativement aux années qui suivirent le déluge, un système de chronologie dont j’ai dit ailleurs quelques mots [1044], ce serait l'an 4963 après la création. Mais peu importe l'année précise; ici se termine l'histoire de l'ancien peuple, et pour caractériser en deux mots les temps dont je viens de présenter un tableau succinct, je dirai que, si la période d'Abraham à Moïse fut une période de formation, la suivante une période de gloire, la troisième, de décadence, et la quatrième, de relèvement [Étude CXCIII], la dernière, ou les quatre siècles avant Jésus-Christ, peut être appelée une Période D'attente. C'est dans les livres du Nouveau Testament que nous voyons comment cette attente se réalisa.


CXCVI. — Chronologie.


2589. Arrivé au terme de nos Études sur l'Ancien Testament, je dois à mes lecteurs une table chronologique qui fasse suite à celle que j'ai donnée après le livre des Juges [1293]. J'y reproduis quelques faits contemporains déjà notés dans cette table, savoir la mort de Jephté, celle d'Ibtsan, de Samson, d'Elon et d'Abdon.


JUDA ISRAËL Av. J.-C.
ROIS PROPHÈTES ROIS PROPHÈTES






Roboam Scémaja Jéroboam Abija 975
Prise de Jérusalem par Scisçak (roi d'Égypte) 971
Abija


958
Asa
Hazarja
955


Nadab
954

Bahasça Jéhu 953


Ela
929

Zimri
928


Tibni


Hanani Homri



Achab Élie, Michée 917
Josaphat Jéhu

914


Achasia
897

Joram Élisée 896
Joram


889
Achazia

885
Athalie
Jéhu
884
Joas

878


Joachaz
856
Amazias
Joas Jonas (?) 839


Jéroboam II Amos 825
Hozias Joël (?)
Osée 810


Interrègne
784

Zacharie
773


Sçallum
772

Ménahem



Pécackja
762

Pécack Hoded 760

Ésaïe

759
Jotham Michée
758
Achaz


741

Captivité
740


Interrègne


Hosée
730
Ezéchias


726
Nahum (?)
Prise de Samarie
721


Royaume de Juda Prophètes Av. J.-C.




Manassé
698

Habacuc (?) 677
Amon
643
Josias Sophonie 641

Jérémie
Joachaz
610
Jéhojackim
609
Première captivité de Juda 606

Daniel 603
Jéhojackin
600
Sédécias Abdias (?)

Ézéchiel 594
Prise du temple
588
La captivité

Édit de Cyrus
536
Zorobabel

Édit de Darius fils d'Hystaspe 518

Aggée et Zacharie 517
Consécration du nouveau temple 515
Édit d'Artaxerxès Esdras 457
Néhémie
445
Réformation Malachie (?) 428
Alexandre le Grand à Jérusalem 332
Bataille d'Arbéles
331
Prise de Jérusalem par Ptolémée-Lagus 320
Les gaulois en Asie
278
Version grecque des Septante 277
Mort d'Antigone de Socho
263
Onias II, souverain sacrificateur 231
Les Romains en Égypte
201
Ils battent Antiochus le grand 190
Ils chasse d'Égypte le roi de Syrie 168
Simon Maccabée
141
Démolition du temple de Garizim 129
Destruction de Samarie
109
Aristobule, roi
107
La Syrie, province romaine 65
Le grand Pompée à Jérusalem 64
Prise de Jérusalem par les Parthes 40
Hérode à Jérusalem
37
Auguste, empereur romain 28
Grande famine en Judée
23
Restauration de Samarie; Césarée bâtie
Restauration du temple par Hérode 17
Consécration du temple restauré 8

Quand je dis 8 ans av. J.-C, j'entends huit années avant le commencement de l'ère chrétienne, comme on la compte communément, et ainsi des autres dates; mais il ne faut pas oublier que, selon de meilleurs calculs, notre Seigneur serait né 4 ans avant notre ère.

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