Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

III.

----------


Je terminerai en offrant une parole d'avertissement à ceux qui désirent d'être sanctifiés.

Voudriez-vous être saint, devenir de nouvelles créatures ?

ALORS COMMENCEZ AVEC CHRIST.

Vous ne pourrez rien faire aussi longtemps que vous n'aurez pas senti votre péché et votre faiblesse, et que vous ne vous serez pas réfugiés auprès de lui. IL EST LE COMMENCEMENT DE TOUTE SANCTIFICATION.

Il n'a pas été seulement fait pour son peuple sagesse et justice, mais aussi sanctification.

Les hommes essaient quelquefois de se sanctifier d'abord eux-mêmes, mais ils ne font que du mauvais ouvrage. Ils se fatiguent et travaillent à opérer en eux quelque changement ; mais, de même que cette femme affligée d'une perte de sang avant qu'elle vînt à Jésus, ils ne sentent aucune amélioration, et leur état va plutôt en empirant.

Ils courent en vain, ils travaillent en vain, et l'on s'en étonne peu, car ils ont commencé par le mauvais bout.

Ils bâtissent une muraille sur le sable, et leur ouvrage tombe à mesure qu'il s'élève.

Ils cherchent à ôter l'eau au moyen d'un vaisseau crevassé, l'eau les gagne et ils se consument en efforts inutiles.

Il n'y a aucun autre fondement à la sanctification que celui posé par saint Paul, savoir, le Seigneur Jésus-Christ.

Sans Christ, nous ne pouvons rien faire. — C'est une belle parole que celle d'un frère qui disait : « Hors de Christ, la sagesse est une folie ; la justice, une condamnation ; la sanctification, une souillure ; la rédemption, une servitude. »

Voulez-vous être sanctifié ? voulez-vous être fait participant de la nature divine ? Allez à Christ, n'attendez pour personne ni pour aucune chose au monde, ne tardez pas.

NE VOUS AMUSEZ PAS À VOUS PRÉPARER VOUS-MÊME : allez, et dites-lui ces paroles d'une hymne sainte :

Je n'apporte rien dans ma main,

Seulement j'embrasse ta croix.

Nu, je cours vers toi pour être revêtu ;

Sans force, je regarde à toi pour obtenir ta grâce.

Il n'y a pas une brique ni une pierre dans l'œuvre de notre sanctification qui puisse être posée jusqu'à ce que nous soyons allés à Christ.

La sainteté est le don spécial qu'il accorde à ceux qui croient en lui ; c'est une œuvre qu'il fait dans leurs cœurs par le Saint-Esprit qu'il met en eux.

Il est établi Prince et Sauveur pour donner la repentance aussi bien que la rémission des péchés, et à tous ceux qui le reçoivent, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu (Jean, I, 12). »

La sainteté ne provient pas du sang, — les parents ne la donnent pas à leurs enfants.

Elle ne vient pas non plus de la volonté de la chair, — l'homme ne peut la produire en lui-même.

Elle ne provient pas non plus de la volonté de l'homme , — les ministres ne la confèrent pas par le baptême. La sainteté vient de Christ. Elle est le résultat d'une union vivante avec lui.

Allez donc à Christ et dites-lui : « Seigneur, ne me sauve pas seulement de la condamnation du péché mais donne-moi l'Esprit que tu m'as promis pour que je sois affranchi de son pouvoir. Rends-moi saint et enseigne-moi à faire ta volonté. »


Voulez-vous continuer à être saint ?

Alors demeurez en Christ. Il a dit lui-même : « Demeurez en moi et je demeurerai en vous ; celui qui demeure en moi et moi en lui portera beaucoup de fruit (Jean, XV, 4, 5). »

Il a voulu que toute plénitude habitât en lui (Col., 1,13), afin qu'il y eût en lui d'abondants secours pour les besoins de tous les fidèles.

Il est le médecin auquel vous devez aller chaque jour pour être maintenu en bonne santé.

Il est la manne dont vous devez manger, le rocher dont vous devez boire chaque jour.

Son bras est le bras sur lequel vous devez vous appuyer chaque jour, jusqu'à ce que vous soyez sortis du désert de ce monde.

Vous devez être, non seulement enracinés, mais fondés en lui (Col., II, 7).

Paul était, sans contredit, un homme de Dieu, un homme sanctifié, un chrétien croissant dans la grâce. Or, quel était son secret pour tout cela ? Il était un de ceux pour qui Christ était tout en tous. Il regardait sans cesse à Jésus. « Je peux tout, disait-il, en Christ qui me fortifie (Philip., IV, 13). — Je vis, non pas moi, mais Christ vit en moi, et si je vis encore maintenant, je vis dans la foi au Fils de Dieu (Gal., II, 20). » Frères, allez et faites de même.

Mes amis, puissions-nous, vous et moi, connaître ces choses, non seulement par ouï-dire, mais par expérience.

Puissions-nous tous sentir l'importance de la sanctification beaucoup plus que nous ne l'avons fait jusqu'ici.

Puissent nos années être des années sanctifiées pour nos âmes ; alors je sais qu'elles seront heureuses ! « Soit que nous vivions, puissions-nous vivre au Seigneur, et soit que nous mourions, puissions-nous mourir au Seigneur (Rom., XIV, 8),  » et, lorsqu'il viendra à nous, PUISSE-T-IL NOUS TROUVER DANS LA PAIX SANS TACHE ET IRRÉPRÉHENSIBLES !

Et maintenant, si je me suis trompé dans quelque chose de ce que j'ai écrit, veuille le Seigneur me le pardonner et me montrer quelle est la pensée de l'Esprit. Mais si, comme je le crois, je vous ai dit la vérité, puisse le Seigneur lui ouvrir vos cœurs et faire qu'elle soit une parole utile à ceux qui liront cet écrit !

FIN.

Chapitre précédent Table des matières -