D.
Que signifie le mot Bible?
R. Il signifie livre, comme qui dirait livre par
excellence. Cela montre que la Bible est le plus excellent et le
plus important de tous les livres.
D.
Pourquoi la Bible est-elle d'une si grande
importance?
R. Parce qu'elle contient tout ce qui concerne le règne de
Dieu.
D.
Qu'entendez-vous par le règne de Dieu?
R. Le plan que Dieu, dans son amour pour les hommes, avait formé
pour leur salut; plan qui a été annoncé dans les anciens temps,
qui a commencé à se réaliser dans le peuple d'Israël, et qui a
été accompli dans les derniers temps par Jésus-Christ.
D.
Quel est donc le but du règne de Dieu?
R. Une union intime de Dieu, en tant que père céleste, avec les
hommes, et des hommes, en tant que ses enfants, avec Dieu.
D.
Cette union n'existe-t-elle donc pas
d'elle-même?
R. Non: les hommes se sont éloignés par le péché du Dieu de
sainteté; mais Dieu a voulu et veut sauver l'homme pécheur, et
le ramener de nouveau à son alliance: c'est pourquoi le règne de
Dieu est aussi appelé le règne de grâce.
D.
Comment l'homme peut-il avoir part au
règne de Dieu?
R. En reconnaissant sa misère, et en embrassant par une foi vive
et efficace le salut qui lui est offert.
D.
Qu'est-ce qui doit le conduire à cela?
R. La Bible lui a été donnée précisément dans ce but, comme
étant la parole et la révélation même de Dieu.
D.
De quelle manière la Bible traite-t-elle
du règne de Dieu?
R. Elle montre ce que Dieu a fait et veut faire pour les hommes,
et ce que les hommes ont à faire pour entrer dans le Royaume de
Dieu. La Bible renferme ainsi une partie historique et une
partie de doctrine.
Le règne visible de Dieu est une préparation à l'invisible. L'homme est originellement d'une race divine, puisque Dieu l'a créé à son image, mais il a perdu cette image et il est sur la terre, afin de la rétablir. La terre est le séjour de son éducation; elle est son école. Nous sommes étrangers et voyageurs ici bas. (I Pierre II. 11.)
On ne voit sur cette terre que le commencement du règne de Dieu: dans la vie à venir, ce règne apparaîtra dans sa gloire et sa perfection. — Tout comme la terre est vivifiée par le soleil, de même l'homme ne reçoit la vie que de Dieu. Il doit donc saisir par la foi la main secourable que Dieu lui offre: la Bible lui montre ainsi le chemin du bonheur. (Psaume CXIX. 105. II. Timothée III. 15 à 17.)
§ 2.
D.
Quel autre nom donne-t-on souvent à la
Bible?
R. On l'appelle souvent la Parole de Dieu ou la Sainte
Écriture.
D.
Pourquoi la Bible est-elle appelée la
Parole
de Dieu?
R. Tout comme l'homme manifeste par la parole sa pensée et sa
volonté, de même. Dieu a révélé aux hommes dans la Bible son
être et sa volonté: Dieu a ainsi parlé aux hommes.
D.
De quelle manière leur a-t-il parlé?
R. Par de saints hommes, qu'il avait choisis, et de différentes
manières: dans les anciens temps par les prophètes dans les
nouveaux temps par Jésus-Christ et les Apôtres. (Hébr. I. 1. 2.)
D.
Comment la parole de Dieu est-elle
parvenue jusqu'à nous?
R. Ces saints hommes l'ont écrite sous l'inspiration du St.
Esprit et c'est pour cela que la Bible est aussi appelée l'Écriture
Sainte.
D.
Pourquoi l'Écriture est-elle appelée sainte?
R. Soit à cause de son origine divine, soit à cause de son
contenu, soit à cause du but qu'elle se propose.
D.
Comment appelle-t-on les hommes qui ont
écrit les livres de l'Écriture Sainte?
R. On les nomme. Prophètes, Évangélistes et Apôtres,
c'est-à-dire, envoyés et docteurs divins.
L'homme a un besoin de vérité: il désire connaître Dieu et vivre en communion avec lui. La raison seule ne peut pas satisfaire ce besoin; car semblable à l'œil, elle peut recevoir la lumière; mais non la créer. — Toutes les religions connues reposent sur la tradition; elles sont toutes fausses, si elles ne se fondent pas sur le témoignage même de Dieu. — Que le Dieu vivant et saint se soit révélé aux hommes, et leur ait parlé, c'est là une marque de la plus grande condescendance et du plus grand amour. — La divinité de l'Écriture Sainte ne peut être reconnue et sentie de l'homme, qu'autant qu'il se sanctifie et qu'il s'approche de Dieu: plus il s'en rapproche, plus il reconnaît cette divinité. L'entière conviction de la vérité du témoignage de l'Écriture Sainte, ne se trouve que sur le chemin de la vie. — Les livres sacrés ont été écrits par plus de 30 personnes dans un espace de 1500 ans. (II Pierre I. 19. 21. Jean VII. 17. Hébr. IL 3. 4.)
§3.
D.
Comment divise-t-on l'Écriture Sainte?
R. On la divise en Vieux et en Nouveau Testament.
D.
Que signifie le mot Testament?
R. Lorsqu'il est question de l'Écriture Sainte, ce mot signifie
Alliance.
D.
Que désigne cette expression?
R. Elle désigne en général, la révélation particulière de la
grâce de Dieu, ou le moyen par lequel l'homme déchu doit rentrer
en communion avec son Créateur.
D.
Comment donc l'Écriture Sainte peut-elle
être appelée une alliance?
R. Précisément parce qu'elle renferme cette révélation et ce
plan de miséricorde. C'est pourquoi elle est aussi appelée le livre
de l'Alliance.
D.
Quand est-ce que cette alliance a
commencé?
R. Tandis que le monde entier était plongé dans l'incrédulité et
l'idolâtrie, cette alliance commença, d'abord avec Abraham ,
puis par le ministère de Moïse , avec le peuple d'Israël, qui à
cause de cela reçut une constitution particulière et fut conduit
de Dieu d'une façon toute spéciale. C'est là l'objet de l'Ancien
Testament.
D.
Quand est-ce que cette Alliance fut
accomplie?
R. Lors de l'apparition et de l'incarnation du fils de Dieu,
Jésus-Christ. C'est là l'objet du Nouveau Testament.
D.
Que peut-on reconnaître par là?
R. Que l'Ancien et le Nouveau Testament sont dans la liaison la
plus étroite, et que les deux ne forment qu’un tout.
D.
Que résulte-t-il de là?
R. L'Ancien Testament doit être expliqué d'après le Nouveau, et
ne peut être bien compris sans lui.
C'est une chose bien digne d'être admirée que la liaison de tous les livres de l'Écriture Sainte, qui ne forment qu'un seul tout se développant insensiblement. — Il n'y a proprement qu'un seul règne de Dieu, qui est promis, fondé et figuré dans l'Ancien Testament, qui est venu et qui vient dans le temps de la nouvelle Alliance, qui fera des progrès et durera jusque dans l'éternité. L'Ancien Testament prépare le Nouveau et en pose les bases. Le premier est le fondement de l'édifice: le second est l'édifice lui-même. L'Ancien Testament renferme des promesses, dont l'accomplissement se trouve dans le Nouveau. L'Ancienne Alliance ne concernait qu'un peuple; la Nouvelle comprend tous les hommes. L'Ancien temps est le temps de la discipline et de la loi: le Nouveau temps est un temps de grâce et de vérité. — (Galat. III. 23.26. Jean I. 17. Rom. IX. 4.).
§ 4.
D.
Puisque l'Écriture Sainte renferme les
dispensations de Dieu pour le salut des hommes, comment
peut-on diviser son contenu f
R. En histoires, doctrines et prophéties.
D.
D'après cela, comment peut-on diviser les
livres de l'Écriture Sainte?
R. En livres historiques, en livres de doctrine, et en livres
prophétiques.
D.
Qu'est-ce que l'histoire?
R. C'est un récit de faits remarquables, qui sont arrivés.
D.
Que renferment en général les livres
historiques de la Bible?
R. L'histoire du royaume de Dieu, c'est-à-dire, sa fondation et
sa préparation dans l'Ancien Testament, et son accomplissement
dans le Nouveau.
Quelle
histoire renferme en particulier l'Ancien Testament?
R. L'histoire du peuple d'Israël ou du peuple Hébreu.
D.
Pourquoi l'Ancien Testament ne
renferme-t-il que l'histoire de ce peuple?
R. Parce que ce peuple était choisi de Dieu, pour conserver les
vérités fondamentales du royaume des Cieux et la promesse qui en
avait été faite. (Romains III. 2.)
D.
Quelles sont ces vérités?
R. La foi en un seul Dieu, vivant et saint, Créateur et Maître
du Ciel et de la Terre.
D.
De quoi traite le Nouveau Testament?
R. De l'apparition de Jésus-Christ, de l'établissement et de la
propagation du royaume de Dieu sur la terre.
D.
Par où commence l'histoire de l'Écriture
Sainte?
R. Par la création du monde visible et de l'homme.
D.
Et par où finit l'Écriture Sainte?
R. Par l'annonciation prophétique du royaume de Dieu dans le
monde à venir, où la lumière triomphera des ténèbres.
L'histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament ne forme qu'un tout, de même qu'un homme ne forme jamais qu'un seul individu, depuis l'enfance jusqu'à l'âge mûr. — L'Ancien Testament renferme l'histoire du péché et de la loi: le Nouveau Testament rapporte l'apparition de la grâce de Dieu et de la rédemption. — Toute l'Écriture Sainte n'est proprement qu'une histoire suivie des rapports de l'homme avec Dieu.
& 5.
D.
Quel nom donne-t-on ordinairement à
l'histoire de la Bible?
R. Le nom d'Histoire Sainte.
D.
Pourquoi l'appelle-t-on ainsi?
R. Parce qu'on y reconnaît évidemment les voies et les desseins
de Dieu.
D.
L'histoire de la Bible ne renferme-t-elle
donc que des choses saintes et des faits dignes d'éloge?
R. Non. Outre les saintes voies de Dieu, elle décrit aussi les
voies impures des hommes. Elle montre comment ils se sont
détournés de la foi et de la connaissance de la vérité, et sont
tombés dans l'incrédulité, l'erreur et le péché.
D.
Quels sont les livres historiques de
l'Ancien Testament?
R. Les cinq livres de Moïse, le livre de Josué, le livre des
Juges, le livre de Ruth, les deux livres de Samuel, les deux
livres des Rois, les deux livres des Chroniques, les livres
d'Esdras, de Néhémie et d'Esther.
D.
Quel est le contenu général de ces livres?
R. On peut le diviser en sept parties.
1.
La
plus ancienne histoire du monde et des premiers hommes.
2. L'origine et l'histoire primitive du peuple d'Israël.
3. Le peuple d'Israël en Égypte.
4. Sa sortie d'Égypte et son établissement en Palestine.
5. Le peuple d'Israël sous les Juges et sous les Rois.
6. La captivité du peuple en Assyrie et à Babylone.
7. Le retour de la captivité de Babylone.
Le peuple d'Israël est aussi appelé le peuple saint, non qu'il ait été plus saint que les autres peuples, mais parce que Dieu l'avait choisi et mis à part pour l'accomplissement de ses saintes vues. C Michée IV. 2. Jean IV. 22.) L'histoire du peuple d'Israël est plutôt celle de la dépravation du cœur de l'homme. (Psaume XCV. 10.) À cause de sa destination si importante
portante pour l'humanité, ce peuple est appelé le premier-né de Dieu, un royaume de sacrificateurs, un joyau de Dieu. (Exode XIX. 5. 6.) Sous ce point de vue, l'histoire du peuple d'Israël est une allégorie prophétique. — Si l'on compare le royaume de Dieu à un arbre, le peuple d'Israël est le vase dans lequel il fut planté. Lorsque l'arbre dût s'étendre sur toute la terre, le vase fut brisé. (Eph. II. 14-17.)
§ 6.
D.
Pourquoi les premiers livres de l'Écriture
Sainte sont-ils appelés les
livres de Moïse?
R. Soit parce que la plus grande partie de ces livres a été
écrite par Moïse, soit parce qu'ils rapportent la vie et les
actions de cet homme, et ce que Dieu exécuta par son moyen.
D.
En quoi ces livres sont-ils surtout
important?
R. En ce qu'ils sont les livres les plus anciens qui existent,
et en ce qu'ils renferment les plus anciens documents et les
premières révélations de Dieu.
D.
Par où commence le premier livre de Moïse?
R. Par la création du Ciel et de la terre, et celle du premier
homme. C'est pourquoi le premier livre s'appelle Genèse,
c'est-à-dire, origine, ou histoire primitive.
D.
Que nous est-il rapporté des premiers
hommes?
R. Dieu les créa à son image, libres, innocents, sans péché,
doués de raison et de volonté. Ils vivaient dans un état
bienheureux. La terre et tout ce qui était en elle leur était
assujetti; ils devaient se perfectionner d'eux-mêmes dans une
foi filiale, et marcher selon Dieu. C'est pour cela qu'une
épreuve était nécessaire.
D.
Résistèrent-ils à l'épreuve?
R. Non; ils désobéirent à la volonté de leur Créateur, et se
laissèrent entraîner à l'incrédulité et à l'éloignement de Dieu.
Quelles
furent les suites de cette désobéissance?
R. Ils perdirent l'image de Dieu et tombèrent sous la domination
du péché et de la mort. C'est ce qu'on appelle la chute
de l'homme. Leur état précédent fut changé: ils devinrent ce que
les hommes sont de nos jours.
D.
Les hommes ne peuvent-ils pas être
rachetés du péché pour entrer de nouveau dans le royaume de
Dieu?
R. Oui. Le Dieu de miséricorde leur fit cette promesse,
immédiatement après leur chute.
(Genèse I. II. III. Hébreux XI. 3. Actes XVII. 24. 27. Néhémie IX. 6. Psaume XXXIII. 9.)
Dieu dit: que cela soit, et cela fut. C'est là tout ce que l'homme peut dire et comprendre de la création. Elle est un ouvrage incompréhensible de la toute-puissance de Dieu.
— L'histoire de la création ne s'étend qu'à la formation de la terre et de son système solaire.
— Dieu créa le monde en six jours. Il veut encore que, sur la terre, tout se fasse et se développe progressivement. La conservation et la marche de la nature, la succession des jours et des nuits sont, pour ainsi dire, une création continuelle.
— L'homme, le dernier être créé, est est aussi le plus noble qui soit sur la terre. Adam était le fils de Dieu. (Luc III. 38.) L'épreuve devait le montrer. Sa nature spirituelle et sa nature sensuelle devaient se perfectionner dans leur harmonie originelle. L'homme succomba dès lors il y eut division entre la chair et l'esprit.
— La fierté et l'orgueil furent les causes de l'incrédulité et de là chute.
— Déjà avant l'homme, des êtres, qui lui sont supérieurs, s'étaient révoltés contre l'Éternel par orgueil et incrédulité, et étaient devenus ennemis de Dieu. (Satan.)
— De là le royaume du péché ou des ténèbres (royaume de Satan). Dans la chute du premier homme, nous voyons ce que c'est que le péché, et ce que sont les hommes. Nous naissons tous sujets au péché et à la mort. (Jean III. 6. Psaume LI. 7. Romains V. 12. Jaques I. 13. 15.)
§ 7.
D.
Quelle est la suite de l'histoire des
premiers hommes?
R. Le royaume du péché s'étendit de plus en plus parmi eux. Caïn
tua son frère Abel par envie et par méchanceté.
D.
N'y eut-il pas aussi des hommes pieux?
R. Oui; mais leur nombre fut très-petit. Les hommes firent, il
est vrai, des progrès dans les arts et dans les sciences; mais
ils devinrent de plus en plus médians et impies, et tombèrent
dans une incrédulité complète. Le royaume de Satan, la violence,
le mensonge et la méchanceté s'accrurent à un tel point que le
royaume de Dieu sembla près de disparaître.
D.
Comment le Dieu de sainteté pût-il
permettre cela?
R. Il avait donné aux hommes la liberté, et il leur avait fait
connaître sa volonté: mais ils méprisèrent les avertissements de
Dieu, et suivirent plutôt le chemin du péché et de la
corruption, aussi Dieu les fit-il périr par le déluge.
D.
Étaient-ils donc tous si corrompus?
R. Oui; à l'exception de Noé et de sa famille, que Dieu
sauva, et qui donnèrent naissance à une nouvelle race.
D.
Combien de temps avait duré la première
race humaine?
R. Environ 1600 ans. Mais l'histoire ne rapporte que quelques
faits de ces anciens temps, pour apprendre à l'homme à fuir le
chemin du péché et de l'incrédulité, comme étant une inimitié
contre Dieu.
D.
Quelle idée cette histoire nous
donne-t-elle de Dieu?
R. Elle nous fait connaître sa sainteté , sa justice et sa
sévérité, aussi bien que sa bonté, sa miséricorde et sa longue
attente.
(Genèse IV. 1-16. VI-IX.) Le péché fait le malheur de l'homme, comme le montre l'histoire de Caïn. Le péché dénature l'homme: il produit des angoisses vis-à-vis de Dieu, des inquiétudes et des remords de conscience. Le péché est une impiété et une œuvre des ténèbres.
— La vie n'est pas le plus grand des biens; mais le péché est le plus grand des maux.
— Dieu fit périr la première race d'hommes, tout comme on détruit un arbre qui ne peut plus porter de fruits, et tout comme on comble un marais qui exhale des odeurs fétides. Il y a aussi une pourriture spirituelle.
— Comme dans ces temps primitifs, le Créateur se manifestait souvent à ses créatures, l'histoire sainte parle de Dieu, en se servant d'expressions humaines, auxquelles on doit donner un sens qui s'allie avec les perfections divines.
§ 8.
D.
Où habitaient les premiers hommes?
R. Dans la partie du monde que nous nommons Asie, et que
l'on appelle à cause de cela le berceau du genre humain;
c'est la partie la plus belle, la plus fertile et la plus élevée
de notre globe.
D.
Est-ce donc depuis là que les hommes se
sont répandus sur la terre?
R. Oui. Le reste du monde fut peuplé depuis l'Asie ou depuis
l'Orient. Même plusieurs de nos productions et de nos arbres
fruitiers viennent de là.
D.
Comment les hommes se répandirent-ils?
R. Les fils de Noé s'appelaient Sem, Cham et Japhet.
Dieu fit en sorte qu'eux et leurs descendants se dispersèrent et
se répandirent sur la terre.
D.
Les descendants de Noé persistèrent-ils
dans la foi et dans la crainte de Dieu?
R. Non. Tout comme les hommes avant le déluge étaient tombés
dans l'incrédulité, de même les hommes d'alors s'abandonnèrent à
la superstition et à l'idolâtrie, et perdirent la connaissance
de Dieu.
D.
Qu'en résulta-t-il?
R. Dans sa sagesse et sa bonté, l'Éternel choisit une famille et
sa postérité, pour conserver la foi en un seul Dieu vivant et
vrai, et pour devenir ainsi un jour le sel de la terre.
D.
Quelle était cette famille?
R. C'était la famille d’Abraham , d'Isaac et de Jacob:
le peuple, qui en descendit, était la maison ou le peuple
d'Israël, qui est aussi quelquefois appelé le peuple Hébreu.
D.
Comment s'appelait le père de ce peuple?
R. Abraham, c'est-à-dire; père de plusieurs peuples.
(Genèse XVII 5.)
L'Asie jouit d'un climat si doux que ses habitants n'ont pas besoin de maisons semblables aux nôtres. Aussi vivaient-ils dans les temps reculés sous des cabanes de feuillage, ou sous des tentes, et ils allaient avec leurs troupeaux d'un lieu dans un autre. Par une dispensation particulière de Dieu et grâce à une vie sobre, les premiers hommes parvinrent à une très grande vieillesse.
— La construction de la tour de Babel était une entreprise orgueilleuse et insensée: elle devait réunir tous les hommes en un seul royaume. Mais Dieu, qui voulait que les hommes se répandissent sur toute la terre, rendit vaine leur entreprise. Ils se dispersèrent, et l'on vit naître de nouveaux peuples et de nouveaux langages. (Psaume XXXIII. 13-15.)
— On donne ordinairement le nom de patriarches à Abraham, à Isaac et à Jacob , pères du peuple d'Israël.
& 9.
D.
Quelle
est l'histoire d'Abraham?
R. Abraham habitait la partie Orientale de l'Asie, lorsque Dieu
lui commanda d'abandonner le pays de ses pères, et d'aller du
côté de l'Ouest dans une contrée qu'il lui montrerait plus tard.
D.
Pourquoi
Dieu lui donna-t-il cet ordre? .
R. Parce que l'idolâtrie régnait dans sa patrie, et que même son
père adorait des idoles. Abraham, au contraire, qui croyait au
Dieu vivant, devait donner, naissance à une nouvelle génération
de croyants, qui adorassent le seul Dieu. Aussi l'Éternel lui
commanda-t-il de s'en aller.
D.
Où devait-il donc aller?
R. Dans un pays éloigné qu'Abraham ne connaissait point. C'était
le pays de Canaan ou la Palestine, que l'on appelle aussi
à cause de cela la terre promise. Abraham s'y rendit,
accompagné de Lot son neveu, avec tous leurs biens et tous ceux
qui leur appartenaient.
D.
Quelle promesse reçut Abraham?
R. Dieu lui promit de le faire devenir un grand peuple et de
bénir en lui toutes les nations de la terre. Abraham crut à
cette promesse: il y eut ainsi entre Dieu et lui une alliance
dont la Circoncision fut le signe. Après cela, Sara son
épouse mit au monde un fils, qui fut nommé Isaac.
D.
Qu'est-ce que l'histoire sainte nous fait
encore connaître d'Abraham?
R. Son amour pour la paix, qu'il fit voir vis-à-vis de Lot; la
manière dont il le délivra dans la suite des mains de ses
ennemis: sa rencontre avec Melchisédec, sacrificateur et roi:
l'annonce de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, et comment
Abraham intercéda pour ces villes: l'expulsion d'Ismaël, et la
cruelle épreuve à laquelle Dieu exposa le patriarche, en lui
ordonnant d'immoler Isaac.
D.
Pourquoi
Dieu distingua-t-il si fort Abraham?
R. À cause de la vivacité de la foi du patriarche.
Genèse XII. 1-8. XIII. XVIII. XXI. 121. XXII. 1-19. Abraham est un modèle de foi. Rom. IV. 18-22. Héb. XI. 8-10. La foi est une vive représentation des choses qu'on espère, et une démonstration de celles qu'on ne voit point. (Hébreux XI. 1.)
À cause de sa foi, Abraham fut en relation étroite avec Dieu, et devint l'objet de ses bénédictions les plus précieuses. (Jaques II. 23.)
— La bénédiction promise à lui et à ses descendants, se trouve accomplie dans l'incarnation du fils de Dieu.
— Nous chrétiens, nous sommes enfants d'Abraham: nous devons donc marcher comme lui dans la foi.
— Abraham marcha devant la face de l'Éternel et fut intègre. (Genèse XVII. 1.)
— Abraham, étranger et voyageur sur la terre, est une image de notre pèlerinage. Abraham mourut à l'âge de 175 ans, 1821 ans avant la naissance de Christ.
§ 10.
D. Quelles autres histoires renferme le premier livre de Moïse?
R. L'histoire d'Isaac, fils d'Abraham, celle de ses petits-fils Esaü et Jacob, et de leurs enfants, et la descente de Jacob et de sa famille en Égypte.
D.
Quels sont les événements les plus
remarquables de la vie d'Isaac?
R. Isaac épousa, d'après la volonté de son père, Rébecca , qui
vint de la Mésopotamie, et lui donna deux fils, Esaü et Jacob.
Il eut plusieurs grands chagrins à endurer; mais la promesse
faite à Abraham lui fut aussi renouvelée. (Genèse XXVI. 3-5.)
D.
Quelle fut la vie de Jacob?
R. Elle fut pleine de vicissitudes et d'événements remarquables,
tels que:
1° l'inimitié de son frère Esaü, qui lui avait vendu le droit
d'aînesse, et auquel il enleva dans la suite par ruse la
bénédiction paternelle.
2° Ses années de service et ses souffrances dans la maison de
son beau-père Laban, et son retour dans le pays de Canaan.
3° Le chagrin que ses fils lui causèrent en vendant Joseph; et
son voyage en Égypte.
D.
Qui était Joseph?
R. C'était, à l'exception de Benjamin, le plus jeune des fils de
Jacob. Ce patriarche l'aimait tout particulièrement et le
préférait aux autres: ce qui exposa Joseph à la jalousie et à la
haine de ses frères.
D.
À quoi cette jalousie et cette haine
portèrent-elles les frères de Joseph?
R. Un jour que son père l'avait envoyé vers ses frères, qui
paissaient les troupeaux, ils voulurent le tuer et le jetèrent
dans une fosse. Mais des marchands, qui se rendaient en Égypte,
étant venus à passer, ils le leur vendirent comme esclave.
Joseph était alors un beau jeune homme de 17 ans.
D.
Comment cachèrent-ils à leur père ce
qu'ils venaient de faire?
R, Ils lui dirent qu'une bête sauvage avait déchiré son fils; ce
dont Jacob fut extrêmement affligé.
D.
Que devint Joseph en Égypte?
R. L'Éternel fut avec lui: car il marcha selon le Seigneur, et
il fut intègre. C'est pourquoi Dieu lui donna une sagesse
particulière, en sorte qu'expliquant au Roi d'Égypte un songe
qu'il avait fait, il lui annonça une disette. C'est pourquoi le
Roi l'éleva au rang du premier de ses serviteurs, et lui fit
rassembler des vivres pendant les années fertiles, pour s'en
servir dans les années de disette.
D.
Joseph revit-il son père et ses frères?
R. La disette s'étendit non seulement en Égypte, mais encore
dans le pays de Canaan. Alors Jacob envoya ses fils en Égypte
pour acheter du blé. Joseph reconnut ses frères, mais ils ne le
reconnurent point. Enfin il se fit reconnaître à eux et il leur
fit du bien. Il fit aussi venir en Égypte son père et ses frères
avec leurs serviteurs et leurs troupeaux. Le Roi leur accorda le
pays de Gosen , qui était riche en pâturages.
— Jacob et ses
descendants habitèrent ainsi dans le pays d'Égypte, et devinrent
un grand peuple.
— Jacob mourut en
Égypte à l'âge de 147 ans, et fut enseveli dans le pays de
Canaan.
Genèse XXIV. XXV. 20-34. XXVII. XXIX. XXXVII. XXXIX-L.
Éliéser est l'image d'un fidèle et pieux serviteur.
Esaü était un homme grossier et léger, comme le prouvent la vente de son droit d'aînesse, et son mariage avec des femmes Cananéennes.
— Le fils qui recevait la bénédiction paternelle, obtenait par là de grands avantages sur ses autres frères.
— La tromperie de Jacob par le secours et le conseil de sa mère, était très-condamnable. Lui-même fut dans la suite cruellement trompé par ses enfants. Rétribution ordinaire! Jacob fut exposé à de rudes épreuves, et apprit ainsi à marcher devant la face de Dieu.
— Dieu se manifesta plusieurs fois à Jacob d'une manière miraculeuse dans des songes et des apparitions. Ce fut dans une apparition de ce genre que Jacob reçut le nom d'Israël. (Genèse XXXII. 28.)
L'histoire de Joseph est une preuve des voies de la Providence. (Genèse L. 19-20.) — Sagesse, piété et humilité de Joseph. L'Éternel fut avec lui et usa de bienveillance à son égard, et le Seigneur fit prospérer toutes ses entreprises. (Genèse XXXIX. 23.)
— Sur la fin de ses jours, Jacob donna sa bénédiction à ses fils et aux fils de Joseph, et il leur annonça ce qui leur arriverait dans la suite.
§ 11.
D.
Que renferment les autres livres de Moïse?
R. Le second livre renferme surtout la sortie des Israélites
hors d'Égypte. C'est pourquoi il est appelé Exode,
c'est-à-dire, sortie.
D.
Pourquoi les Israélites ne demeurèrent-ils
pas en Égypte?
R. Comme dans l'espace de deux cents ans ils s'étaient
prodigieusement accrus, un Roi d'Égypte, très cruel, nommé
Pharaon, craignit qu'ils ne devinssent trop puissants et ne
finissent par se révolter. C'est pourquoi il les traita en
esclaves et les affligea de toutes sortes de manières. Alors
Dieu leur commanda de sortir d'Égypte.
D.
Qui les conduisit dans leur fuite?
R. Moïse fut choisi de Dieu pour être leur chef et leur
Législateur.
D.
Qui était Moïse?
R. Il descendait d'une famille Israélite de la maison de Lévi.
D'après l'ordre cruel du Roi, de faire périr tous les fils
nouveaux nés, les parents de Moïse l'avaient exposé dans une
petite corbeille sur les bords du Nil. La fille du Roi trouva le
petit enfant qui pleurait. Elle le prit avec elle, le fit
allaiter par la mère même de l'enfant, l'éleva et le nomma Moïse,
c'est-à-dire, retiré de l'eau.
D.
Ne devint-il donc pas Égyptien?
R. Non. Il fut bien instruit dans la sagesse des Égyptiens, mais
il demeura fidèle à la foi de ses pères. Lorsqu'il fut devenu
grand, il fut touché des tourments et des injustices qu'on
faisait endurer à son peuple. En voulant secourir un Israélite
maltraité, il tua un Égyptien: alors il s'enfuit au pays de
Madian, où il reçut de Dieu l'ordre de conduire son peuple hors
d'Égypte. C'est ce qu'il accomplit avec le secours de l'Éternel,
malgré la résistance opiniâtre du Roi.
D.
Où se rendirent les Israélites?
R. Ils allèrent, à travers la mer Rouge et les déserts de
l'Arabie, dans le pays de Canaan, où leurs pères avaient habité.
Un ordre de Dieu , cachait en lui-même un sens très profond.
D.
Moïse les conduisit-il jusque-là?
R. Il ne les y conduisit pas lui-même. Car les Israélites sortis
d'Égypte errèrent pendant 40 ans dans les grands déserts de
l'Arabie, où se passèrent un grand nombre de faits miraculeux,
et où l'ancienne génération corrompue fit place à une nouvelle.
(Exode I-XIV. Hébr. XI. 24. 27.). Dieu exécuta de tout temps ses grands desseins par un seul individu. Tel fut Moïse entre les mains de Dieu: il eut dans sa jeunesse un sort tout particulier: il fut exposé à des combats et à des contrariétés; mais quoique élevé au milieu de là licence de la Cour, il persista dans la foi de ses pères.
— Aaron, frère de Moïse, fut son avocat et le Souverain Sacrificateur du peuple. Dieu ne laisse jamais l'homme de bien sans amis et sans aides.
— La tyrannie est un reniement de Dieu. Pharaon était un tyran: c'est pourquoi Dieu le fit périr.
— Les Juifs célébrèrent dès lors la fête de Pâques, en mémoire de la sortie d'Égypte. L'Agneau pascal était le sacrement de l'Ancienne Alliance. Après avoir traversé la mer Rouge, Moïse et les Israélites entonnèrent un cantique d'actions de grâces. (Exode XV. 1-21.)
§ 12.
D.
Qu'est-ce que Moïse nous rapporte ensuite?
R. Les marches du peuple dans le désert, et la loi que Dieu
donna aux Israélites.
D.
Pourquoi le peuple d'Israël dût-il errer
si longtemps dans le désert?
R. Parce que devant devenir un royaume de Sacrificateurs et
une nation sainte (Exode XIX. 6.), il était nécessaire
qu'il fut renouvelé et élevé dans le désert.
D.
Comment Dieu l'éleva-t-il?
R. Par une direction toute particulière de sa providence et par
de nombreux témoignages de sa bonté et de sa sévérité; en
particulier par des châtiments et par des lois.
D.
Quelles lois Dieu donna-t-il au peuple par
le ministère de Moïse?
R. Il lui donna sur la montagne de Sinaï les dix c, qui
prescrivent la manière dont on doit adorer le vrai Dieu, et qui
enseignent à ne pas prendre le nom de l'Éternel en vain, à
sanctifier le sabbat, à honorer père et mère, à n'attaquer la
vie de personne, à respecter les liens du mariage, à éviter le
vol, la fraude et le mensonge, et à ne pas même désirer ce qui
est injuste.» — Ces commandements sont la base de toutes les
autres lois et ordonnances. (Exode XX.)
D.
Quelles autres lois Moïse donna-t-il au
peuple?
R. Des préceptes touchant la propreté, la bienfaisance,
l'hospitalité, l'humanité envers les animaux, etc. Outre cela,
plusieurs ordonnances Civiles et la loi cérémonielle.
D.
Qu'entend-on par la loi cérémonielle?
R. Les Cérémonies sont des actes extérieurs du culte, comme la
circoncision, différentes espèces de sacrifices, l'oblation des
parfums, la célébration des fêtes, l'habillement des prêtres,
etc.
D.
Pourquoi cette loi cérémonielle fut-elle
donnée au peuple?
R. Dans des vues diverses et conformes à la sagesse divine. En
général, pour améliorer l'intérieur par le moyen de l'extérieur.
En particulier, pour séparer les Juifs d'avec les peuples
idolâtres dont ils étaient environnés, et pour leur rappeler
l'existence du seul vrai Dieu. Enfin pour représenter sous des
images visibles les promesses de Dieu et la rédemption à venir.
La Constitution du peuple d'Israël était une théocratie ou gouvernement de Dieu. Son but était de maintenir la connaissance de Dieu et de la vérité jusqu'au temps où elle deviendrait le partage de tout le genre humain.
— La
Loi était un intermédiaire entre la promesse du salut et son
accomplissement.
— Le Nouveau
Testament confirme la Loi et la déclare une loi divine. (Matt.
V. 17-19. 21-48.
— La loi cérémonielle
a cessé avec Christ.
— Le tabernacle
construit d'après un ordre de Dieu cachait en lui-même un sens
très profond.
Le troisième livre de Moïse s'appelle Lévitique, parce que, outre plusieurs lois cérémonielles et civiles, il renferme surtout des ordonnances concernant les sacrificateurs, qui devaient être pris dans la tribu de Lévi. Le quatrième livre de Moïse, ou les Nombres, renferme le recensement du peuple, les marches des Israélites depuis le mont de Sinaï jusqu'aux frontières de la Judée, et les événements qui leur arrivèrent durant cet espace de temps. Le cinquième livre, comme l'indique son nom Deutéronome, est une répétition de la loi: il renferme de plus, dans un appendice, le Cantique de Moïse, ses derniers discours et le récit de sa mort.
— Les Juifs donnent aux cinq livres de Moïse le nom de Thorah, c'est-à-dire loi; les Grecs celui de Pentateuque (cinq livres).
D.
Qui fut le conducteur du peuple d'Israël
après la mort de Moïse?
R. Ce fut Josué, dont les actions sont consignées dans
le livre qui porte son nom.
D.
Quels sont ses principaux faits?
R. Il conduisit le peuple d'Israël au-delà du Jourdain, et
s'empara de la plus grande partie du pays de Canaan, dont les
habitants furent en partie exterminés, en partie expulsés.
D.
Les Israélites avaient-ils le droit d'en
agir ainsi?
R. Dieu avait livré ces nations entre leurs mains, et les
Cananéens étaient un peuple corrompu et impie.
D.
Qu'est-ce que Josué fit du pays de Canaan?
R. Il le divisa en 12 tribus, qui portèrent les noms des fils de
Jacob et de Joseph.
D.
Qu'est-ce que Josué fit encore?
R. Il renouvela l'Alliance entre Dieu et le peuple. Celui-ci
promit de renoncer aux idoles, et d'adorer le seul vrai Dieu.
Josué dressa une pierre en monument de cette alliance: après
cela il mourut à l'âge de 110 ans. (Josué xxrv.)
D.
Quelle fut la conduite du peuple d'Israël
après la mort de Josué?
R. La nouvelle génération qui s'éleva après lui, oublia bientôt
le vrai Dieu et son alliance. Les Israélites contractèrent
amitié avec les Cananéens et s'adonnèrent à leur culte. C'est
pourquoi le Seigneur les livra au pouvoir de leurs ennemis, qui
les opprimèrent cruellement. Cependant Dieu les sauva souvent
par le moyen des Juges, qu'il leur suscita de temps en
temps. (Juges II. 6-23.)
D.
Qui étaient ces Juges?
R. C'étaient des hommes sages et pleins de bravoure, qui
rendaient la justice au peuple, et qui lui servaient de chefs
dans ses guerres contre les peuplades Cananéennes.
D.
Quelles étaient les mœurs de cette époque?
R. C'était un temps de guerres et de combats continuels; un
siècle de cruautés et de barbarie, un temps d'incrédulité,
d'oubli de Dieu, de violences et d'injustices, et par conséquent
de malheur et de misère; mais aussi un temps riche en
manifestations de la justice et de la miséricorde de Dieu. Tel
est le contenu du livre des Juges.
D.
Combien de temps dura cet état malheureux?
R. Depuis Hothniel, le premier, jusqu'à Samuel , le dernier des
Juges, dont il y eut 16 dans l'espace de 450 ans.
Le nom de Josué (en grec Jésus) donné par ordre de Dieu, appartient aux allégories prophétiques des Saintes Écritures.
— Les anciens habitants de la Palestine étaient un peuple grossier et cruel, adonné au culte des idoles et aux vices les plus honteux. C'est pourquoi ils furent condamnés à périr. — La dépravation morale des peuples aussi bien que des individus entraîne après elle une ruine complète.
— Celui qui se laisse séduire, se met sous le joug du séducteur.
— Un peuple sert entre les mains de Dieu de verge pour un autre.
— La manière miraculeuse dont la Providence conduisit le peuple d'Israël, nous montre en traits de feu la différence qu'il y a entre les voies de Dieu et les voies des hommes.
— Les guerres sont des fièvres, qui détruisent et purifient. Elles n'appartiennent point au règne de Dieu, mais au royaume des ténèbres. Cependant Dieu les dirige pour la punition ou le salut des hommes.
— Là où règnent la paix et l'amour, là est à moitié le royaume des Cieux.
— Les héros les plus distingués du livre des Juges sont: Ehud, Barac, Débora , Jahel, Gédéon, Jephthé, Samson.
§ 14.
D.
Que trouve-t-on après le livre des Juges?
R. Au milieu de ces histoires de guerres et de temps orageux, on
lit avec plaisir le petit livre de Ruth.
D.
Que
contient ce livre?
R. Une petite histoire de famille, qui se passa dans la contrée
de Bethléem.
D.
Pourquoi ce livre porte-t-il le nom de
Ruth?
R. Elimélec, homme de Bethléem, s'était rendu, pendant une
disette, avec sa femme Naomi et ses deux fils, dans le pays des
Moabites. Elimélec et ses deux fils, qui avaient épousé des
femmes Moabites, moururent. Alors Naomi désira retourner dans sa
patrie, dont elle était absente depuis dix ans. Ruth , jeune
veuve pleine de piété, accompagna et soigna sa belle-mère avec
toute la tendresse d'une fille. Lorsqu'elles arrivèrent à
Bethléem, on était en pleine moisson, et Ruth alla glaner dans
le champ d'un agriculteur riche et pieux, nommé Booz. Booz
apprit ainsi à connaître Ruth, et ayant découvert qu'elle était
sa parente, il l'aima et l'épousa. Tel est le contenu du livre
de Ruth, qui a pris son titre du nom de cette femme.
D.
Quelle importance a d'ailleurs cette
histoire?
R. C'est de Booz et de Ruth que descendirent David et Marie,
mère de Jésus.
Cette histoire nous montre que même dans ces temps de discorde et de guerres, il y avait encore des hommes pieux en Israël. Les bonnes actions se font dans le silence, et ne sont point remarquées du monde, quoique vues et connues de Dieu.
— La libéralité et la charité conduisent au bonheur et à la joie.
— Une action pieuse a de nombreux enfants, et porte de beaux fruits.
— Cet événement paisible, qui se passa à Bethléem était une préparation à l'événement glorieux qui devait s'y passer plusieurs siècles après.
— Admirable liaison du grand et du petit, de l'action de l'homme et de celle de Dieu! des semailles de pleurs, et des moissons de joies!
§ 15.
D.
Qui était Samuel?
R. Il descendait de parents pieux, qui demeuraient sur la
montagne d'Ephraïm. Anne et Elkana qui avaient demandé avec
instance ce fils au Seigneur, le conduisirent encore enfant vers
le Juge et Souverain Sacrificateur Héli, afin qu'il l'élevât en
la présence de l'Éternel. Il devint ainsi pieux et sage, mais
les fils d'Héli étaient des hommes méchants, par suite de la
coupable indulgence de leur père.
D.
Qu'arriva-t-il à Héli et à ses fils?
R. Les deux fils d'Héli périrent dans une bataille, et Héli
mourut d'effroi, en apprenant la mort de ses enfants et
l'enlèvement de l'arche de l'alliance. Alors Samuel devint Juge
en Israël. Il fut le plus sage et le meilleur de tous les Juges,
durant les 40 ans qu'il exerça cette charge.
D.
En quoi montra-t-il sa sagesse?
R. Il commença par abolir le culte des idoles, et différents
autres désordres, et par enseigner au peuple à adorer le seul
vrai Dieu. Alors les Israélites furent victorieux. Samuel
institua aussi les écoles des Prophètes.
D.
Qu'entendez-vous par là?
R. C'étaient des écoles, où l'on formait des Docteurs et des
Chantres, qui enseignaient au peuple la religion et le chant.
D.
Quel changement important arriva-t-il dans
ce temps?
R. Les Juifs demandèrent à avoir un Roi, comme les autres
peuples. Samuel fut chargé d'en élire un; et dès lors, le peuple
d'Israël eut des Rois.
D.
Quels sont les noms des premiers Rois du
peuple d'Israël?
R. Saül, David et Salomon.
D.
Que nous est-il rapporté de Saül?
R. Dans les commencements, ce fut un bon Roi: il dompta les
peuples ennemis, et maintint l'ordre public. Dans la suite, un
mauvais esprit s'empara de lui, c'était un esprit tantôt de
timidité, tantôt d'orgueil, un esprit soupçonneux et défiant,
qui le conduisit à des violences et à des injustices. Dès que
son cœur se fut éloigné de Dieu, tout prit une tournure
malheureuse. Il se tua lui-même dans une bataille, qu'il perdit
contre les Philistins.
Les fils d'Héli n'avaient ni crainte de Dieu, ni mœurs. Aussi préparèrent-ils de grands maux à eux-mêmes et à leur père. (I. Sam. II. 4.) C'est un grand bonheur d'avoir de pieux parents, tels que ceux de Samuel. Ils posèrent le fondement de ce que Samuel devint et de ce qu'il fit. Il fut un Libérateur et une bénédiction pour Israël. Il fonda les écoles des prophètes, parce qu'il regardait la parole de Dieu comme étant la base de tout bonheur. Il fut un second Moïse, en consacrant toute sa vie à Dieu et à son peuple.
— Israël, qui avait pour Roi le Seigneur, agit follement, en désirant un autre Roi, à la manière des Païens.
— Saül était au commencement humble et pieux; mais il perdit par l'incrédulité et la désobéissance, la confiance en Dieu, et il n'osa plus se fier aux hommes. Aussi, quoique Roi, fut-il très malheureux. Il ne se fiait pas même à son fils Jonathan et à David son gendre. Sa défiance l'engagea à consulter une femme qui avait un esprit de Python; ce qui ne fit qu'accroître son malheur. L'incrédule devient facilement crédule.
— Le manque de foi de Saül le conduisit à plusieurs injustices et enfin au suicide, qui est une révolte contre Dieu. — L'amitié de David et de Jonathan est un bel exemple d'une alliance selon le Seigneur. (I Sam. XVIII 1-4. XX.)
§ 16.
D.
Qui était David?
R. Il était, dans sa jeunesse, un berger de Bethléem. Un jour un
lion, et une autre foi un ours, tentèrent de lui enlever une
brebis: mais il les saisit et les assomma. Il avait une habileté
toute particulière à pincer de la harpe, et à composer des
cantiques.
D..
Comment devint-il Roi d'Israël?
R. Lorsque Saül fut devenu désobéissant à Dieu, Samuel reçut du
Seigneur, l'ordre d'établir un autre Roi, qui ne fut pas de la
famille de Saül. Alors Samuel oignit David, le plus jeune des
fils d'Isaï. (I. Samuel XVI.)
D.
Devint-il de suite Roi d'Israël?
R. Non: car il servit Saül jusqu'au moment de la mort de ce
Prince. Il vainquit le Géant Goliath, et triompha plusieurs fois
des ennemis d'Israël. Mais Saül, qui lui portait envie et qui le
craignait, chercha souvent l'occasion de le faire mourir. (I.
Sam. XVII.)
D.
David lui faisait-il donc du tort?
R. En aucune manière: au contraire, il aida Saül dans ses
guerres, et il lui rendit souvent la gaieté en pinçant de la
harpe devant lui. Il donna aussi à Saül plusieurs preuves
marquantes de sa fidélité et du respect qu'il lui portait. (I
Sam. XXIV. XXVI.) Mais Saül devint de plus en plus soupçonneux,
et demeura tel jusqu'à sa mort.
D.
Que fit David comme Roi?
R. Il exécuta de grandes actions, pendant les 40 ans qu'il fut
sur le trône: il vainquit les Cananéens et plusieurs autres
peuples: il recula les bornes de son royaume jusqu'à Damas et
jusqu'à l'Égypte, et sa domination s'étendit depuis la mer
Méditerranée jusqu'à l'Euphrate. Il fixa sa résidence à
Jérusalem, sur la montagne de Sion: il organisa le culte divin:
il institua 24 chœurs de musiciens, et il résolut de bâtir un
temple. (II. Sam. V.)
D.
David fut-il heureux tout le temps de son
règne?
R. Non. Il se laissa entraîner plusieurs fois à de grands
péchés, et il s'attira par là diverses afflictions. La révolte
et la mort de son fils Absalom lui causèrent le chagrin le plus
cuisant. (II. Sam. XVIII.) Peu de temps avant sa mort, il nomma
Salomon pour son successeur, et il lui confia le soin de bâtir
un temple.
David fut le meilleur et le plus célèbre des Rois d'Israël. Cependant sa vie fut pleine de revers et d'infortunes, qu'il s'attira en partie par sa faute.
— La convoitise l'entraîna dans de grands péchés; exemple qui doit servir d'avertissement à la faiblesse humaine. Mais il se releva toujours par la repentance, et fut, par conséquent, un homme selon le cœur de Dieu.
— Ses Psaumes sont un témoignage de sa vie intérieure. Le Psaume LI nous montre son repentir après le meurtre d'Urie et son adultère avec Bath-Schéba.
— La promesse d'un Sauveur, faite à Abraham , fut confirmée à David et à sa postérité. (II. Sam. VII . 16.)
On trouve une courte description de la vie de David, Ecclésiastique XLVII. 1-13.
&17
D.
Où trouvons-nous l'histoire de Salomon?
R. Dans les livres des Rois et des Chroniques,
qui renferment aussi l'histoire des Princes qui lui succédèrent
jusqu'à la captivité de Babylone.
D.
Qu'est-ce qui rendit surtout Salomon
célèbre?
R. Sa sagesse et ses connaissances variées. Il chercha à
gouverner son peuple avec justice. Aussi Dieu lui accorda-t-il
un cœur intelligent. (I Rois III.)
D.
Que nous est-il rapporté de lui?
R. Il régna en paix: il bâtit un temple magnifique sur la
montagne de Morija, et il le consacra solennellement au
Seigneur. Il amassa de grandes richesses: il construisit des
palais: il fonda de nouvelles villes: il embellit Jérusalem: il
entretint une grande armée, pour laquelle il fit venir des
chevaux d'Arabie. Il construisit aussi des vaisseaux et fit un
grand commerce sur mer. Des Princes vinrent de loin pour admirer
la magnificence et la gloire de Salomon. (I. Rois X.)
D.
Quelles furent les suites de ces
richesses et de ce luxe?
R. L'orgueil et la volupté s'emparèrent du Roi et de son peuple.
Plusieurs Païens vinrent s'établir à Jérusalem, et y exercèrent
leur culte idolâtre.
D.
Salomon permit-il cela?
R. Oui. Il avait même à sa Cour plusieurs femmes étrangères et
païennes; il leur accorda des hauts lieux et un temple,
où elles offraient des sacrifices à Moloch et à d'autres idoles.
Et même il se laissa séduire au point de se détourner de
l'Éternel pour donner son cœur à des Dieux étrangers; il fit
ainsi ce qui est en abomination aux yeux de l'Éternel. (I. Rois
XI. Néhémie XIII. 26.) que le feu avait rendu brûlants. — Avant
que Salomon mourût, il reconnut la vanité de toutes les choses
terrestres: c'est ce que prouve le livre de l'Ecclésiaste. — Les
jours de prospérité de Salomon étaient une image, soit de ce
Royaume spirituel et bienheureux qui était à venir, soit de la
vanité de tout ce qui est terrestre. — Jésus a dit que les lis
des champs surpassent en magnificence toute gloire de Salomon.
D.
Quelles furent les suites de ces
égarements de Salomon?
R. Dieu lui retira sa protection et lui révéla que la royauté
lui serait enlevée, et qu'une tribu seulement demeurerait fidèle
à son fils. Il y eut aussi des révoltes contre lui et il eut une
vie agitée jusqu'au moment de sa mort, qui arriva après 50 ans
de règne.
Salomon est un triste exemple de la fragilité humaine.
— Il était au commencement humble, sage et pieux, mais la mondanité, les richesses et de mauvaises relations, le rendirent bientôt orgueilleux, incrédule et idolâtre. Sa sagesse si remarquable se changea ainsi en folie. Combien la grandeur humaine est dangereuse!
— Sans l'humilité et la crainte de Dieu, les dons de l'esprit ne sont pas moins pernicieux que de grands biens terrestres.
— Dieu a en horreur l'idolâtrie, car, comme toute espèce de mensonge ou de fausseté, elle corrompt l'homme et le conduit à des actions honteuses.
— Moloch était une idole d'airain, à laquelle on sacrifiait des enfants, en les plaçant sur ses bras
(Ecclésiastique XLVII. 14-25 renferme un abrégé de la vie de Salomon.)
& 18.
D.
Qu'arriva-t-il après la mort de Salomon?
R. Le Royaume d'Israël fut divisé en deux.
D.
Quelle fut la cause de ce changement?
R. Les péchés de Salomon et de son peuple en furent la cause;
mais l'orgueil de son fils Roboam en fut l'occasion.
D.
Comment cela?
R. Les Israélites promirent d'obéir à Roboam, tout en lui
demandant de diminuer les énormes impôts, que son père avait mis
sur eux. D'après le conseil de quelques serviteurs orgueilleux,
Roboam rejeta leur demande avec dureté. Alors dix tribus
l'abandonnèrent et se choisirent Jéroboam pour Roi. (II. Chron.
X.)
D.
Quelles
tribus demeurèrent fidèles à Roboam et à sa famille?
R. Celles de Juda et de Benjamin. C'est pourquoi on appela ce
Royaume, Royaume de Juda; et Jérusalem en fut la
capitale.
Quel
fut le nom du Royaume soumis à Jéroboam?
R. Le Royaume d'Israël, ou le Royaume des dix tribus.
La capitale fut d'abord Sichem, puis Samarie.
D.
Ces Royaumes ne furent-ils jamais réunis?
R. Non. Jéroboam chercha à empêcher toute communication entre
eux, de peur qu'ils ne vinssent à se réunir. Ce fut dans ce but
qu'il institua un culte idolâtre, et qu'à l'exemple des
Égyptiens il fit construire deux veaux d'or, l'un à Béthel et
l'autre à Dan (villes frontières), afin que ses sujets
n'allassent pas adorer à Jérusalem. C'est ainsi que toutes les
abominations s'accrurent, et que la corruption devint de plus en
plus grande.
D.
Comment Dieu put-il permettre de tels
crimes?
R. Dieu laisse les hommes marcher selon leurs voies: Néanmoins
il donna souvent aux Israélites des avertissements, soit par de
saints hommes, soit par des afflictions et des dévastations de
peuples étrangers.
D.
Le Royaume d'Israël n'eut-il donc que de
mauvais Rois?
R. Il eut après Jéroboam 18 Rois, qui tous lui ressemblèrent et
gouvernèrent mal. Le peuple se corrompit de plus en plus par
l'idolâtrie et l'impiété: il suivit dans ses débordements
l'exemple que lui donnaient ses chefs.
D.
Quelle fut la fin du Royaume d'Israël?
R. Des peuples étrangers avaient déjà souvent fait des
incursions dans le pays et y avaient exercé leurs ravages, mais
ce fut Salmanassar, Roi d'Assyrie, qui mit fin au royaume
d'Israël et qui emmena ses habitants prisonniers en Assyrie et
en Médie.
D.
Le Royaume de Juda continua-t-il à
subsister?
R. Il subsista 150 ans. de plus que le Royaume d'Israël, et il
eut 20 Rois depuis la séparation des Royaumes.
D.
Pourquoi subsista-t-il plus longtemps?
R. Il eut quelques Rois bons et pieux, qui rétablirent le culte
du vrai Dieu, et qui abolirent l'idolâtrie honteuse qui faisait
chaque jour de nouveaux progrès, ou qui du moins y mirent des
bornes. Le Royaume de Juda eut aussi un plus grand nombre de
personnes pieuses. Néanmoins comme le nombre des méchants
l'emporta toujours sur celui des bons, la patience de l'Éternel
eut enfin un terme.
D.
Quelle fut la fin du Royaume de Juda?
R. Nabuchadnésar, Roi de Babylone, envahit le pays et le dévasta
r il prit et brûla Jérusalem, dont un grand nombre d'habitants
périrent dans le siège; ceux qui survécurent furent emmenés à
Babylone: c'est ce que l'on appelle la captivité de Babylone.
Si des peuples périssent, c'est à eux qu'en est la faute. Le péché cause la perte des peuples, aussi bien que des familles et des individus en particulier.
— L'histoire du Royaume d'Israël est un combat continuel entre la lumière et les ténèbres, entre Dieu et l'homme, entre le Ciel et l'Enfer.
— Dieu n'avait pas choisi le petit peuple d'Israël à cause de ses mérites particuliers, mais afin de manifester en lui sa vérité, sa sagesse, sa fidélité et sa miséricorde, jusqu'à ce que la mesure de sa patience fût comblée.
— Parmi les prophètes que Dieu suscita dans ce temps corrompu, on doit surtout citer Élie et Élisée.
— Dieu ne laisse jamais l'homme sans avertissements intérieurs et extérieurs. La déportation du peuple hébreu au milieu de pays étrangers, répandit et prépara chez ces nations idolâtres la foi en un seul Dieu et en ses promesses.
— La captivité et la vue de l'idolâtrie païenne produisirent chez les Juifs une haine éternelle pour le culte des idoles, auquel ils étaient si enclins auparavant.
§ 19.
D.
Que signifie le mot Chroniques?
R. Histoires du temps ou Annales. On y trouve
des répétitions, des extraits et des additions par rapport à
d'autres livres historiques plus anciens.
D.
Quel est le contenu des livres des
Chroniques?
R. Le premier livre renferme d'abord diverses généalogies depuis
Adam jusqu'au temps de la captivité, puis l'histoire du Roi
David. Le second livre rapporte, d'une manière étendue,
l'histoire de Salomon, et, en abrégé, celle des autres Rois de
Juda.
D.
Jusqu'où va l'histoire renfermée dans ce
livre?
R. Jusqu'au retour de la captivité de Babylone.
D.
Comment eut lieu cet événement?
R. Un Roi de Perse, nommé Cyrus, qui avait conquis le Royaume de
Babylone, permit aux Juifs de retourner dans leur patrie.
D.
Qu'est-ce qui engagea le Roi à donner
cette permission?
R. Son respect pour le Dieu du Ciel et de la Terre. Il voulut
que le temple de Jérusalem fût rebâti. — Le livre des Chroniques
finit par l'ordre du Roi à ce sujet.
Le prophète Ésaïe (XLV. 1-7.) nomme Cyrus l'oint ou l'élu du Seigneur, celui qui avait été désigné de Dieu, quoiqu'il ne le connut point encore. Tous les événements de ce monde, grands et petits, sont ou une suite des péchés des hommes et de l'abus de leur liberté, ou des dispensations de Dieu pour le salut de ses créatures et pour l'établissement de son règne. Il n'y eut guère que les deux tribus de Juda et de Benjamin, qui avaient été emmenées en captivité plus tard que les autres, qui profitèrent de la permission de retourner en Judée.
— Par la protection de Cyrus, les Juifs rentrèrent dans leur ancienne patrie, où devaient s'accomplir les promesses qui leur avaient été faites, et où devait naître le Sauveur du monde. — Il y a un enchaînement admirable de faits, dans l'histoire du monde et des hommes.
§ 20.
D.
Dans quels livres trouve-t-on la
continuation de l'histoire Juive?
R. Dans les livres à Esdras et de Néhémie.
D.
Que rapportent ces livres?
R. Ce qui arriva à Jérusalem aux Juifs, qui étaient retournés
dans leur patrie.
D.
Qui était Esdras?
R. C'était un homme distingué de la race sacerdotale. Il vivait
à Babylone à la Cour d'Artaxerxès qui en faisait un grand cas.
Le Roi permit à Esdras de reconduire une colonie de Juifs dans
leur patrie. C'était la seconde troupe qui retournait en
Palestine depuis celle qui s'y était rendue sous le règne de
Cyrus.
D.
Que trouvons-nous dans le livre d'Esdras?
R. Le récit de la construction du temple et du rétablissement du
culte divin.
D.
Qui s'était opposé à cette entreprise des
Juifs?
R. Les Samaritains, qui habitaient dans l'ancien Royaume
d'Israël avec Samarie pour capitale.
D.
Pourquoi les Samaritains s'opposaient-ils
à la construction du temple?
R. Parce que les Juifs ne voulaient pas qu'ils y prissent part.
D.
Quelle était la cause de ce refus?
R. Les Samaritains d'alors ayant mêlé à la religion Juive
plusieurs pratiques et plusieurs superstitions païennes, ils ne
pouvaient être admis à prendre part à la construction du temple
et au culte des Israélites: de là vint qu'ils cherchèrent à s'y
opposer.
D.
Comment s'opposaient-ils à la construction
du temple?
R. Soit en employant la force, soit surtout en accusant les
Juifs de révolte, auprès du Roi de Perse. Mais Zorobabel leva
ces obstacles.
Esdras était un homme selon Dieu.
— Après de grands châtiments, Dieu a coutume de susciter de tels hommes, afin qu'ils avancent son règne.
— Ce qui est bien trouve toujours de la résistance: il ne peut être obtenu qu'à force de combats et de persévérance.
— Les Samaritains ne restèrent pas idolâtres dans la suite: mais les Juifs continuèrent à haïr les Samaritains.
Néanmoins Jésus-Christ leur témoigna de l'amour et de la confiance.
§ 21.
D.
Qui était Néhémie?
R. C'était un Juif de distinction, échanson à la Cour du Roi de
Babylone. Ayant appris le triste état de ses concitoyens en
Palestine, il demanda au Roi la permission d'y aller, afin de
les secourir. Non seulement le Roi lui accorda sa demande, mais
encore il le nomma Gouverneur de la Judée.
D.
Que fit-il pour le bien de ses
concitoyens?
R. Tout comme Esdras avait rétabli le culte divin, de même
Néhémie réorganisa l'État, et reconstruisit la ville. Il
encouragea le peuple à mettre courageusement la main à
l'ouvrage, et il prit des mesures très sages pour la prospérité
intérieure de ses compatriotes.
D.
Comment cela?
R. Il fit de bonnes lois. Il défendit l'usure, Les riches
avaient prêté de l'argent et des vivres aux pauvres, qui leur
avaient donné en gage leurs champs et leurs vignes. Néhémie
engagea les riches à remettre fraternellement aux pauvres leurs
dettes, et à leur rendre leurs champs et leurs vignes: ce qu'ils
firent tous.
D.
Quels abus corrigea Néhémie?
R. Il réprima avec sévérité la profanation du Sabbat, et
défendit au peuple tout commerce avec les étrangers (XIII.
14-31)
D.
Comment pût-il opérer tout cela ?
R. Par des mesures de rigueurs et en donnant le bon exemple (V.
14-19)
D.
Comment Néhémie termina-t-il ses louables
entreprises?
R. En ordonnant à tout le peuple de célébrer la fête des
Tabernacles. On lut à cette occasion la loi de Moïse , et on
célébra un jour solennel de jeûne et de prière.
Esdras et Néhémie étaient des hommes d'un grand mérite. Dieu fut toujours leur première pensée dans tout ce qu'ils entreprirent. (Esdras IX. 5-15. Néhémie I. II). Ce fut là la source de leur force et de leur courage. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?
— Ces hommes étaient pleins d'amour et de désintéressement: ils gagnèrent par là l'affection du peuple. L'amour surmonte toutes les difficultés.
— C'étaient des hommes intelligents et réfléchis. Aussi introduisirent-ils l'ordre le plus admirable.
— La profanation des jours de fête, et la manière d'imiter les étrangers sont un signe qu'on n'aime ni Dieu, ni sa patrie. Un culte public est une chose précieuse: il unit les hommes entre eux et avec Dieu. C'est lui qui conserve le Royaume de Dieu et qui le transmet à la postérité. Lorsque le peuple célébra de nouveau son ancien culte, il pleura tellement de joie et d'émotion, qu'on dut lui imposer silence. Il reconnut les dispensations miséricordieuses de l'Éternel. (Néhémie VIII. 9.)
§ 22.
D.
D'où le livre d'Esther tire-t-il son nom?
R. D'une Juive ainsi nommée, qui, après la captivité de
Babylone, vivait à Suse, capitale de la Perse.
D.
Quel est le sommaire de cette histoire?
R. Le faible Roi Assuérus (Artaxerxès) avait répudié son épouse
Vasthi pour cause de désobéissance, parce que, dans un jour de
fête, elle avait méprisé l'ordre du Roi, en refusant de paraître
devant les Grands de l'Empire. Pour la remplacer, Assuérus avait
fait choix d'Esther. Dans ce temps, Haman, son favori, homme
plein d'orgueil et de méchanceté, engagea le Roi à donner des
ordres cruels, pour que tous les Juifs résidant dans ses États
fussent massacrés dans un même jour.
D.
Cet ordre fut-il exécuté?
R. En Perse, tout ordre royal était irrévocable: mais par
l'intervention d'Esther, on permit aux Juifs de se défendre. Il
en résulta que beaucoup de sang fut répandu: mais les Juifs
furent sauvés. Haman avec toute sa famille périt victime de sa
propre méchanceté.
D.
Pourquoi cet événement a-t-il été
consigné?
R. Il appartient à l'histoire du peuple Juif en pays étranger,
et il nous montre les voies merveilleuses de la providence, qui
sait faire triompher le bien du mal.
Haman est un exemple de l'orgueil le plus effréné. L'orgueil va au-devant de la chute, et celui qui tend un piège aux autres, y tombe lui-même. Les Juifs furent accusés de sentiments séditieux (Esdras IV. 6). En faisant persécuter les Juifs, Haman méditait sans doute de se révolter lui-même et de s'emparer du trône.
— Esther fut reçue dans le palais du Roi, mais ce ne fut que 4 ans après qu'elle eut plu à Assuérus, qu'elle devint son épouse. C'est là une preuve de sa vertu.
— Mardochée, oncle d'Esther, paraît avoir été un homme courageux et indépendant»
— Le plan exécrable d'Haman fut rendu vain parce qu'il se confiait superstitieusement au sort. (Esther III. 7) Purim signifie sort. En mémoire de cet événement, les Juifs célèbrent la fête de Purim.
& 23.
D.
Quels sont les livres de doctrine?
R. Ils sont au nombre de 5, savoir: le livre de Job, les
Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique
des Cantiques.
D.
Pourquoi ces livres sont-ils appelés livres
de
doctrine?
R. Pour les distinguer d'avec les livres historiques, et parce
qu'ils enseignent immédiatement et sans événements extérieurs,
la vérité divine, qu'ils présentent sous différentes formes.
D.
Quelles sont ces formes?
R. La forme historique ou de conversation, comme dans Job et
l'Ecclésiaste; la forme d'hymnes ou de chants, comme dans les
Psaumes; la forme de sentences ou d’images, comme dans les
Proverbes de Salomon; enfin la forme allégorique, comme dans le
Cantique des Cantiques.
D.
Quel est le premier des livres
de
doctrine?
R. Le livre de Job, qui, sous une forme tantôt historique et
tantôt de conversation, renferme une profonde sagesse,
D.
Qui était Job?
R. C'était un homme pieux de l'Arabie, qui possédait de grandes
richesses. Tout à coup il perdit ses troupeaux, qui furent en
partie enlevés par des brigands, en partie consumés par le feu
du Ciel: un vent impétueux renversa la maison de son fils aîné,
et fit périr tous ses enfants, qui y étaient rassemblés. À cette
nouvelle, Job s'écria: «l'Éternel l'avait donné, l'Éternel l'a
ôté, que son saint nom soit béni!»
Bientôt après, Job frappé d'un ulcère malin (la lèpre) se répand en plaintes amères et confesse ne rien comprendre aux voies de Dieu. Ses amis lui reprochent de s'être attiré ses maux par ses péchés. Job se défend, en appelle à sa vie passée et à sa conscience, et persévère dans la patience.
Enfin Dieu lui-même s'avance comme interlocuteur: en énumérant les mystères de la nature, il humilie cette prétendue sagesse, qui veut juger ses voies. À la fin de l'ouvrage, nous voyons Job dans un état encore plus prospère que précédemment. Tel est le sommaire de ce livre.
D.
Quelle est la doctrine qu'il renferme?
R. Les souffrances non méritées sont des épreuves, qui doivent
améliorer l'homme et le fortifier dans la pratique du bien. Dieu
n'abandonne jamais l'homme qui met en lui toute sa confiance.
Job, quoique pieux, fut exposé à l'infortune: mais l'issue en
fut heureuse, et la vertu remporta la victoire la plus complète.
(Comp. Job V. 17-19 avec Jaq. I. 12. V. 11.)
D.
Quel est par conséquent le but de ce
livre?
R. Il répond à la question du Juste: mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné?
D.
Quelle autre doctrine renferme encore ce
livre?
R. Il montre que l'homme ne peut pas même comprendre et
expliquer les choses qui se passent sous ses yeux: combien moins
comprendra-t-il les voies de Dieu! (Job XI. 7-9. XXVI. U.
XXXVIII.)
Piété et innocence de Job XXIX. 12-17. XXXI. 16-21 , 24 , 29, 38-40. Langage d'une bonne conscience XVI. 19. XIX. 25-27. XXIII. 10. XXVII. 6.
— La patience est une vertu peu éclatante, mais difficile.
— Le bonheur terrestre est fragile comme le verre: mais la piété résiste à l'épreuve comme l'or dans le creuset. Les 3 amis de Job, Eliphas, Bildad et Zophar, soutenaient que le bonheur et le malheur étaient toujours la conséquence d'une bonne ou d'une mauvaise conduite.
— Elihu montre la vertu sanctifiante des afflictions et l'incapacité où l'homme se trouve, de se justifier par ses œuvres vis-à-vis de son Créateur.
— Le livre de Job est écrit dans un langage élevé: il renferme des images et des sentences sublimes. XXVI. C'est le langage de la poésie. Les discours où Dieu célèbre lui-même sa toute-puissance sont particulièrement relevés. XXXVIII-XLI. Ce n'est pas le pouvoir supérieur de Dieu, qui a précipité Satan dans l'abîme, mais c'est son amour propre, son orgueil et sa résistance contre l'Éternel: c'est à quoi il voulait conduire Job par des afflictions, n'ayant pu l'amener à ce point par la convoitise du monde. Dieu permit l'épreuve; mais la fidélité de Job sortit victorieuse de sa lutte contre la souffrance.
Le livre de Job est très ancien; mais aussi très difficile à comprendre par sa profondeur et son élévation.
& 24
D.
Que signifie le mot Psautier?
R. Ce mot désigne le recueil des Psaumes composés par David, ou
qui lui sont communément attribués. Le mot Psaume
lui-même signifie hymne ou cantique.
D.
Ces Psaumes étaient-ils donc réellement
chantés?
R. Oui: le chant de plusieurs d'entre eux faisait partie du
culte public. David établit 4 mille Lévites pour chantres et
musiciens: et leur occupation était de chanter des Cantiques
dans le service divin; par exemple, les Psaumes XV, XXIV, XXVII,
LXXXIV.
D.
Qui a composé ces chants sacrés?
R. La plupart des Psaumes ont été composés par le Roi David,
qui, n'étant encore que berger, faisait déjà des hymnes, et
pinçait de la harpe. À son exemple, d'autres hommes pieux
composèrent aussi des cantiques sacrés. On doit surtout citer le
chantre Assaph, Héman, Ethan, les enfants de Coré et aussi
Salomon. Le Psaume XC est une hymne de Moïse. U s'y joignit plus
tard d'autres chants, en sorte que leur nombre s'éleva à 150.
D.
Quel est le contenu de ces Psaumes?
R. Leur contenu est très varié. Quelques-uns sont des cantiques
de louange, qui célèbrent la puissance, la sagesse et la bonté
de l'Éternel: d'autres des Psaumes d'actions de grâces, destinés
à remercier Dieu de ses faveurs: d'autres des Psaumes de
plaintes et de pénitence: d'autres d'humbles prières pour
implorer les grâces de Dieu et, en particulier, son assistance
au milieu des maux et des afflictions: quelques-uns des chants
historiques, ayant trait à des événements faisant partie de
l'histoire du peuple d'Israël: quelques-uns contiennent des
prophéties et des promesses touchant Jésus-Christ et le règne de
Dieu. Plusieurs renferment aussi des doctrines et des
exhortations à la piété et à la vertu.
D.
À quoi doivent servir ces Psaumes?
R. Ils doivent nous engager à élever notre cœur à Dieu dans
toutes les circonstances de notre vie, et à avancer ainsi son
règne en nous et hors de nous. C'est là l'effet de ces
Cantiques, si on les lit avec les sentiments religieux qui les
ont dictés.
Le chant et la musique doivent être employés au service de Dieu; ils servent à élever notre cœur à lui. Les Psaumes spiritualisent la loi, et l'unissent ainsi aux promesses. Ils peuvent être considérés comme un abrégé de la Bible, et ils ont été de tout temps le livre favori des Saints.
— Les Psaumes apprennent à reconnaître Dieu dans la nature et dans le cœur de l'homme: (Psaume XIX. 1-7. XXIII. CIV. CXLVII.) Ils renferment des consolations pour toutes les circonstances de la vie.
— Il y a plusieurs Psaumes que l'on ne peut comprendre qu'après que l'on a acquis une longue expérience.
— Les Psaumes renferment un trésor de sagesse.
— Psaumes louange XCV-XCVIII. CIII. CIV. CXLVII. CXLVIII.
— D'actions de grâce XXXIV. C. CXI. CXVIII.
— De pénitence VI. XXXII. XXXVIII. LI. CXXX. CXLIII.
— De prière V. XIII. XXV. XXXIX. CXXXIX.
— Historiques LXXVIII. CV. CVI.
— Prophétiques III. XXII. LXVIII. CX.
— De doctrine I. XIX. XXXVII. XLIX. CXIX. etc.
§ 25.
D.
Quels livres de doctrine Salomon a-t-il
écrits?
R. Les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des
Cantiques.
D.
Qu'entendez-vous par Proverbes?
R. Ce sont des sentences exprimées en peu de mots et avec force:
par exemple, crains Dieu; fais le bien; et ne t'inquiète de
personne. Le livre des Proverbes renferme de telles maximes.
D.
Quel usage devons-nous faire de ces
maximes?
R. Elles doivent nous apprendre comment nous devons nous
conduire vis-à-vis de Dieu, de nous-mêmes et du prochain, dans
les diverses situations de la vie. Les Proverbes nous donnent
ainsi des leçons de piété, de sagesse et de prudence.
D.
Pourquoi ces leçons sont-elles énoncées
sous forme de proverbes?
R. Afin que chaque homme puisse facilement les retenir et se
diriger d'après leur contenu.
D.
Comment doit-on lire et considérer ces
proverbes?
R. Comme de précieuses sentences, venant de parents sages et
pieux, qui communiquent à leurs enfants le trésor de leurs
expériences.
On peut diviser le livre des Proverbes en 3 parties.
1° I-IX. La vraie sagesse, ou la sagesse divine, en opposition avec une sagesse faussement ainsi nommée, et la folie sous l'image d'une femme adultère.
2° X-XXIV. Sentences et énigmes sur divers sujets:
3° XXV-XXXI. Adjonction faite dans des temps postérieurs.
— Une parole dite à propos, a épargné à plusieurs du repentir et des souffrances. Un sage Proverbe dans le cœur est comme un ami dans le danger.
— Les Proverbes sont comme des pommes d'or dans un panier d'argent. XXV. 11. Ils valent mieux que toutes les richesses de Salomon. Ils sont l'explication de ces paroles de Jésus: (Matthieu X. 16) soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes. I. 1-15. III. 1-6. IV. VI. 6-8. X. 9. XII. 1-10. XIII. 5-20. XIV. 30-31. XV. 17. XVI. 18-32. XVII. 1-5-10. XIX 17. XX. 14-17. XXIII. 29-34. XXIV. 30-32 XXVIII 1. XXX. 8-9-17.XXXL 40-31.
§ 26.
D.
Que nous enseigne le livre de l'Ecclésiaste?
R. Il nous enseigne la vanité de toutes les choses visibles et
terrestres. Ésaïe XL. 6-8.
D.
Dans quel but nous enseigne-t-il cela?
R. Afin que nous recherchions le Royaume de Dieu et sa justice,
la paix et le bonheur (II Cor. IV. 18.)
D.
Qui a composé ce livre?
R. Salomon, vraisemblablement dans sa vieillesse, après qu'il
eut reconnu et déploré la vanité de l'amour qu'il avait eu
précédemment pour le monde, et après qu'il se fut tourné vers la
vraie sagesse.
D.
Comment doit-on lire ce livre?
R. Comme étant le langage d'un vieillard, qui, après un mûr
examen, et après avoir acquis une grande expérience, nous
exhorte à rechercher la sagesse céleste.
D.
À quoi doivent nous conduire les
réflexions contenues dans l'Ecclésiaste?
R. À craindre Dieu et à faire sa volonté. C'est là le contenu et
la conclusion du livre.
I. II. 1-11. Tout est vanité, à l'exception de la paix d'une âme résignée à la volonté de Dieu. L'homme qui jouit d'une telle paix, juge des choses terrestres et en use d'après leur véritable valeur. Telle est la sagesse qui vient d'en haut.
— Ce qui est extérieur est passager, chez l'homme comme chez les animaux. III. 18-21. Mais l'Esprit qui vient de Dieu, doit retourner à Dieu, aussi certainement que le corps retourne dans la poudre d'où il a été tiré: XII. 7.
— C'est pourquoi : emploie bien le temps XII. 1-3. Prends garde au sommaire de toutes les doctrines contenues dans ce livre XII. 13-14-15.
Le Cantique des Cantiques est une agréable allégorie, qui, sous l'image de l'amour d'un époux et de son épouse, représente l'union de l'âme fidèle avec Jésus-Christ, et son désir ardent de se réunir à celui qui est tout amour. Il est ici question d'une vie spirituelle très-relevée. C'est pourquoi ce livre est incompréhensible pour celui qui n'a que des sentiments bas et communs.
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