Une première édition de cet Abrégé parut en 1843, sous les auspices de la Société laïque pour le maintien de la saine doctrine dans l’Église évangélique réformée du canton de Vaud.
Il
avait
été soumis à l'examen de MM. Merle d'Aubigné et Ad. Monod, et
l'auteur fit droit à la plupart de leurs critiques. Depuis cette
époque, plusieurs catéchismes fort appréciés ont vu le jour, et il
s’agit d'autant moins de leur faire concurrence que ceci n'eut
jamais la prétention d'être un catéchisme proprement dit. Il est
des pasteurs cependant qui s'en servirent jadis avec leurs
catéchumènes, et l'un d'eux, M. le pasteur Victor Cuénod, mon
excellent ami, m'a exprimé le désir de le voir réimprimé,
moyennant certaines améliorations. Je les ai faites du mieux qu'il
m'a été possible, tout en m'efforçant de demeurer dans les limites
que je dus m`imposer à l'origine.
Ainsi, peu de pages et pas trop de détails; pour la partie
historique, un très court résumé; pour le dogme, les points
fondamentaux seulement, et pour la morale, les principes
générateurs plutôt qu'abondance de préceptes, le tout formant un
ensemble bien lié, tel qu'il nous apparaît dans les Écritures.
Si
j`ai
réussi au gré de ma pensée, cet Exposé élémentaire sera compris
d`un bout à l'autre par toutes les intelligences,
bien qu'il suppose chez le lecteur une certaine connaissance du
contenu de la Bible; les jeunes théologiens eux-mêmes pourront y
trouver, dans une concentration parfois nécessaire, tout le
système évangélique.
Et puis, combien de parents et d'instituteurs, combien de
chrétiens ayant par charité charge d'âmes, qui font souvent fausse
route en dépit des meilleures intentions, parce qu'ils ne se sont
jamais rendu compte des rapports réciproques qui existent entre
les grands faits moraux dont se compose le salut.
Si j'étais assez heureux pour servir de guide à quelques-unes des personnes qui se plaignent elles-mêmes du peu de clarté de leurs connaissances religieuses, ce serait une grande grâce qui me serait faite au terme d'une longue carrière toute semée des miséricordes de mon Dieu, et je me sens d'autant plus libre de la lui demander, qu'il ne saurait être ici question d’autre chose que de sa gloire et du salut des âmes.
Quant à messieurs les pasteurs, juges naturels d'un écrit teI que celui-ci, peut-être quelques-uns penseront-ils à le faire étudier par leurs catéchumènes, en alternant de volée on volée avec quelque autre catéchisme, quand ce ne serait que pour varier et rafraîchir leur propre enseignement. Je crois la chose possible, et toutefois je dois dire que, dans ma pensée, je n’ai eu en vue ni les pasteurs proprement, ni leurs catéchumènes.
Mieux exécuté, ce serait un écrit de nature à être mis sous les yeux de toute personne qui s’informe de Dieu et du salut qu'il nous a révélé.
Morges, 1865.
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