(pour vous mener de la mort à la Vie..., de l'Enfer au Paradis)
Rom. III. 23.
Tous, oui, tous, tant que nous sommes-nous avons péché, c'est-à-dire, nous avons désobéi à la Loi de Dieu, «car il n'y a pas un homme juste, non pas même un seul.» Rom. III. 10.
Il n'en existe aucun qui ait gardé les commandements de Dieu. Nous avons transgressé l'un ou l'autre des préceptes de sa Loi morale, soit en actions, soit en paroles, soit en mauvais désirs. L'accusation est grave, mais elle est évidente.
Réfléchissons
sur ce sujet en priant Dieu d'éclairer notre esprit. Prenons
les dix commandements en main, et lisons. Nous avons violé le
premier en donnant notre confiance et en nous attachant à
d'autres objets plus qu'à Dieu: «Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur.» Math.
XXII. 37.
Nous avons certainement péché sur ce point.
Le second commandement indique la manière dont Dieu doit être adoré, non par desformes extérieures seulement, mais en esprit et en vérité.
Hélas! combien de fois n'avons nous pas négligé d'apporter dans le culte cette attention sérieuse, ce respect intérieur, ces sentiments de dévotion sincère que nous devions y apporter; Dieu est un Dieu jaloux.
Vous me direz que vous n'avez jamais eu à vous reprocher ces imprécations profanes, ces jurements, et qu'ainsi vous croyez être irrépréhensible quant au troisième commandement; mais en répétant vos prières ou en lisant l'Écriture Sainte, ne vous est-il jamais arrivé que le saint nom de Dieu ait passé sur vos lèvres sans attention, sans songer à ce que vous prononciez, sans le sentiment de profond respect qui devait accompagner ce nom sacré?
Avez-vous
toujours employé le jour de Sabbat dans son entier à des
occupations religieuses, ainsi que vous le prescrivait le
quatrième commandement?
La Loi ne vous trouverait-elle en faute ni en pensées, ni en
paroles, ni en actions?
Ah! mettons la main sur la bouche, et convenons que nous sommes
coupables.
Ne
serait-il pas superflu que je portasse cet examen sur la seconde
Table.
Aimez-vous votre prochain comme vous-même?
Avez-vous fait aux autres ce que vous eussiez voulu qu'on eût fait
pour vous-même? N'avez-vous jamais manqué d'obéissance pour vos
parents?
Ignorez-vous que tout commencement de colère inconsidérée vous
rend coupable de meurtre? Math. V. 22.
Que tout désir impur est un adultère? Math. V. 28.
Qu'une fraude secrète, ou la négligente à donner du secours aux
pauvres est un vol?
Que toute pensée contraire à la charité est une violation du
neuvième commandement, comme tout désir de convoitise nous rend
coupables du dixième et dernier commandement.
«Ah!
sans aucun doute, tous ont péché, en faisant ce que la Loi
défend et ne faisant pas ce qu'elle nous commande.
Qu'ai-je donc fait, ou qu'est-ce que j'ai négligé de faire?
Ah! «sans
doute, tous ont péché.»
Quel est donc mon état?
Un état de péché et de misère!
Pourquoi ne l'ai-je pas reconnu plutôt?
Parce que le péché m'avait aveuglé et empêché de connaître mon
état.
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