Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XI

PROPHÉTIES CONCERNANT MOAB.

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Les prophéties qui concernent Moab ne sont pas moins nombreuses, et sont tout aussi remarquables. Nous n'examinerons pas celles qui, ayant rapport à son ancienne histoire et à ses anciennes querelles avec le peuple juif et les états voisins, étaient importantes alors, en tant qu'elles pouvaient tendre à raffermir la foi et à soutenir le courage des enfants d'Israël, mais ne sont pas nécessaires aujourd'hui pour prouver l'inspiration divine des Écritures. Les prédictions qui ont rapport à des faits connus et avérés sont si nombreuses qu'on peut presque dire qu'il n'y a pas un seul trait de la désolation actuelle de Moab qui n'ait été tracé par la plume du prophète juif.

« Quant à Moab, ainsi a dit l'Éternel des armées, le dieu d'Israël : Malheur à Nébo, car elle a été saccagée ; Kirjathajim a été rendue honteuse et a été prise : la ville forte a été rendue honteuse et effrayée : Moab ne se glorifiera plus.
Celui qui a fait le dégât entrera dans toutes les villes, et pas une ville n'échappera ; la vallée périra et le plat pays sera détruit, suivant ce que l'Éternel a dit : Donnez des ailes à Moab, car certainement il s'envolera, et ses villes seront réduites en désolation sans qu'il y ait personne qui y habite.

Moab a été à son aise depuis sa jeunesse, il a reposé sur sa lie ; il n'a point été vidé d'un vase dans un autre, et il n'a point été transporté. Mais voici, les jours viennent, dit l'Éternel, que je lui enverrai des gens qui l'enlèveront.
Comment a été rompue cette verge et ce sceptre d'honneur ? Toi qui te tiens chez la fille de Dibon, descends de ta gloire et t'assieds dans un lieu de sécheresse ; car celui qui a saccagé Moab est monté contre toi et a détruit tes forteresses.
Moab a été rendu honteux, car il a été mis en pièces ; Moab a été saccagé et le jugement est venu sur le plat pays, sur Holon et sur Jathsa, et sur Mephahat, et sur Dibon, et sur Nébo, et sur Belhdiblathajim, et sur Kirjathajim, et sur Beth-Gamul, et sur Beth-Méhon, et sur Kéryoth, et sur Botsra, et sur toutes les villes du pays de Moab, éloignées et proches.
La corne de Moab a été retranchée et son bras a été brisé, dit l'Éternel.
Habitants de Moab, quittez les villes et demeurez dans les rochers, et soyez comme le pigeon qui fait son nid aux côtés de l'entrée des cavernes.
Nous avons appris l'orgueil de Moab, le très orgueilleux, son arrogance et son orgueil, et sa fierté et son coeur altier. L'allégresse et la gaîté se sont retirées loin du champ fertile et du pays de Moab ; et j'ai fait cesser le vin des cuves ; on n'y foulera plus en chantant, et la chanson de la vendange n'y sera plus chantée.
À cause du cri de Hesbon qui est parvenu jusqu'à Elhalé, ils ont jeté leurs cris jusqu'à Jahats ; même depuis Tsohar jusqu'à Horonajim ; car aussi les eaux de Nimriin seront désolées.
J'ai brisé Moab comme un vaisseau auquel on ne prend nul plaisir. »

« Hurlez et dites : comment a-t-il été brisé ? Moab sera exterminé tellement qu'il ne sera plus peuple, parce qu'il s'est élevé contre l'Éternel. »
« Les villes d'Haroher seront abandonnées ; elles deviendront des prés de brebis qui y reposeront} et il n'y aura personne qui les épouvante. Moab sera un lieu de désolation à jamais (57.) »

Le pays de Moab était situé à l'est et au sud de la Judée sur les bords de la Mer Morte, mer salée, et le sol, quoique plus diversifié, ne le cédait pas en fertilité , dans les endroits où les sables du désert et les plaines salines ne s'en sont pas emparés, au pays d'Ammon, et paraît avoir été puissant et très peuplé. Quant à l'ancienne grandeur de Moab, elle est attestée par une foule de preuves et de témoignages.

On rencontre à chaque instant dans les plaines les vestiges de quelques grandes villes ; sur toutes les éminences, partout où une ville a pu être bâtie, on en retrouve quelques traces. Et comme la terre y est susceptible de la plus riche culture, on ne saurait douter que ce pays, maintenant désert, n'ait offert jadis un tableau non interrompu d'abondance et de fertilité(58). La configuration des champs est encore visible, ainsi que des restes de grands chemins, où l'on voit encore des fragments de pavés romains, et où se sont conservées quelques-unes des bornes milliaires qui y furent plantées du temps de Trajan, de Marc-Aurèle et de Sévère.
Esaïe fait allusion à la fertilité d'Hesbon (59; partout où l'on cultive le blé, la récolte est abondante, et rien ne saurait mieux peindre la richesse du sol que le seul fait qu'un grain de froment d'Hesbon pèse plus de deux grains de l'espèce ordinaire, et que l'épi en contient plus du double. Il n'y a pas de province en Europe où les villes soient aussi pressées que les ruines le sont dans le pays de Moab. Burckhardt fait nombre d'environ cinquante villes ruinées dans l'étendue de Moab ; il parle de traces nombreuses de champs enclos, et s'accorde avec Irby et Mangles quant à son ancienne population.

Nous avons donc plus de preuves qu'il ne nous en faut sur l'état florissant de cette contrée et de ce peuple, et cela à une époque postérieure de plusieurs siècles au temps où les prophéties publiaient les jugements de Dieu contre elle, pour bien nous démontrer qu'il eût été impossible à l'homme d'imaginer qu'elle pût jamais être réduite à l'état de désolation complète et entière dans lequel elle demeure depuis un si grand nombre d'années.

« Les villes de Moab seront réduites en désolation ; pas une n'échappera. Moab s'envolera. »
Et toutes les villes de Moab ont disparu. Volney indique le pays de Moab sur la carte qui accompagne ses voyages par ces mots : Villes ruinées. Il tire ses détails sur ces ruines des Arabes errants, et la vérité de ce qu'il avance a été constatée par le témoignage de plusieurs voyageurs européens dignes de foi, qui depuis lors ont visité cette région.
Le pays tout entier est couvert de ruines, et Burckhardt, qui eut à essuyer beaucoup de périls dans ce pays désert et dangereux, parle en particulier de l'état actuel de différentes villes nommées dans l'Écriture.
Les ruines d'Elhalé, d'Hesbon, de Méhon, de Médaba, de Dibon et d'Haroher sont là pour faire ressortir la vérité de l'histoire des enfants d'Israël (60)... on pourrait ajouter, pour confirmer la divine autorité des Écritures, et pour prouver que « les prophètes ont parlé comme ils étaient poussés par le Saint-Esprit. »

Tout ce qui est digne d'attention a été décrit non seulement par Burckhardt, mais aussi plus récemment par les capitaines Irby et Mangles qui, de concert avec Bankes et Legh, ont parcouru toute cette région déserte. Les jugements prédits sont tombés avec une telle violence sur toutes les villes de la terre de Moab que, malgré tout leur désir et toute leur curiosité, nos infatigables voyageurs n'ont pu découvrir, dans une multitude de ruines, que fort peu de débris assez bien conservés pour mériter une mention particulière. C'est de leurs témoignages réunis que l'on tire les détails suivants.

Parmi les ruines d'El Ael ( Elhalé ) se trouvent un nombre de grandes citernes, des fragments d'édifices et de fondements de maisons.
À Heshban (Hesbon) sont les ruines d'une grande et ancienne cité, avec les débris d'un temple et de quelques édifices ; un petit nombre de colonnes mutilées sont encore debout, et l'on voit plusieurs puits très profonds creusés dans le roc.
Les ruines de Médaba ont près de deux milles de circuit ; on y voit le reste des murailles de maisons particulières, et près de là les fondations d'un temple avec deux colonnes, mais pas un seul édifice entier. L'objet le plus intéressant est une immense citerne en pierre de taille ; et comme il n'y a aucun cours d'eau à Médaba, les Arabes pourraient encore en tirer parti, s'ils voulaient se donner la peine de déblayer les décombres qui en obstruent les approches, afin que les eaux puissent s'y rendre ; mais un tel travail dépasse de beaucoup les vues d'Arabes vagabonds (61).
Les ruines de Deban (Dibon ), situées au milieu d'une belle plaine, sont d'une étendue considérable, mais n'offrent rien d'intéressant (62).
Celles de Myoun (le Beth-Méhon de l'Écriture ) sont indiquées par leurs sources d'eaux thermales (63). Il ne reste plus rien de remarquable de cette ancienne ville ni d'Araayr (Haroher), si ce n'est ce qu'elles ont de commun avec les autres villes de Moab, leur entière désolation.
L'étendue des ruines de Rabba, autrefois la résidence des rois de Moab, suffit pour attester son ancienne importance, quoique l'on ne puisse rien distinguer parmi ces ruines, excepté les restes d'un palais ou temple, des murs duquel on retrouve encore une partie, ainsi que la porte d'une autre habitation, et un autel solitaire. Il y a quelques vestiges d'habitations particulières, mais rien d'entier. La ville, n'ayant point de sources d'eaux, avait deux puits dont le plus profond a été creusé dans le roc, et plusieurs citernes (64).
Le mont Nébo était entièrement nu lors du passage de Burckhardt, et on n'a pu déterminer l'emplacement de l'ancienne ville. « Nébo a été saccagée. »

Une circonstance remarquable, c'est que toutes ces villes ont conservé leurs anciens noms, qu'elles sont partout distinguées par leur désolation complète, et que chacune d'elles a été l'objet d'une prophétie particulière ; cependant elles ne formaient que le plus petit nombre des villes de Moab ; ainsi toutes fournissent d'incontestables preuves de la vérité des prophéties, puisqu'elles sont toutes abandonnées, « sans qu'il y ait personne qui y habite ».
Il n'y a pas une seule des anciennes villes de Moab qui soit habitée. La seule ville qui existe est appelée Kerek ; il ne paraît pas, d'après ses monuments ou son nom, qu'elle ait existé au temps des Israélites ; et Seetzen qui l'a visitée dit que dans son état actuel de ruine on ne peut la regarder que comme un hameau. Les habitations n'ont qu'un étage (65). Les ruines en général ont été mutilées et ne sont plus qu'une masse informe. Plusieurs même n'ont jamais été examinées en détail. Quelquefois cependant on trouve des vestiges de temples, de mausolées, des ruines d'édifices très considérables construits en pierres énormes ; quelques-unes d'entre elles ont vingt pieds de long, et la largeur d'une seule suffit pour l'épaisseur des murs : on rencontre des jardins en terrasses, des colonnes de marbre couchées sur la terre, ayant trois pieds de diamètre, et des restes de colonnes moins grandes et de plusieurs citernes creusées dans le roc. Lors donc que les villes de Moab existaient dans toute leur gloire, quand son arrogance et sa fierté étaient à leur plus haut point, il eût été impossible à l'homme d'imaginer qu'il pût jamais devenir la proie de la désolation. Qui est-ce qui aurait pu se douter que ces villes si nombreuses, qui avaient déjà existé depuis un si grand nombre de siècles, dont la position était si belle, les sites si variés, les unes fortifiées par leur assiette naturelle, d'autres par toutes les ressources de l'art, celles-ci assises au fond des vallées fertiles auprès de sources abondantes, et celles-là entourées de citernes creusées dans le roc même, qui est-ce qui aurait pu croire que toutes ces villes auraient à subir le même sort, qu'elles seraient toutes réduites en désolation sans qu'il y ait personne qui y habite ?

Tous ces indices d'une longue prospérité auraient rendu ce fait impossible et incroyable, si ce pays avait appartenu à un autre peuple, et si ce n'était pas la parole de notre Dieu qui eût dit : « Malheur à Moab, car elle a été saccagée ! »
« La vallée aussi périra, et le plat pays sera détruit. »
Moab a été plus d'une fois le champ de bataille des Arabes et des Turcs, et quoique les premiers en soient restés maîtres, cependant tous les deux ont contribué à sa désolation. Les différentes tribus d'Arabes qui le traversent constamment sont en hostilité permanente avec les chrétiens et les Turcs, et en outre perpétuellement en guerre l'une contre l'autre. Ainsi on ne pense jamais à cultiver le sol ou à tirer partie des avantages naturels que le pays possède en si grande abondance.
La propriété est sous la garde de la force et non de la loi ; ainsi les vastes plaines offrant, excepté de loin à loin, l'aspect le plus aride, l'oeil attristé n'est récréé que par quelques bosquets de figuiers sauvages, qui prouvent combien les dons les plus riches de la nature sont perdus quand l'industrie de l'homme ne vient pas les féconder.
Au lieu donc de cette abondance que jadis on trouvait partout, il n'y a maintenant que quelques morceaux de terre d'une excellente qualité cultivés par les Arabes, qui toutefois ne prennent cette peine que lorsqu'ils peuvent espérer d'en mettre la récolte à l'abri des incursions de leurs ennemis (66).
Les troupeaux des Arabes parcourent en toute liberté les vallées et les plaines, et les vestiges nombreux de champs enclos (67) ne leur offrent plus de barrières ; ils broutent sans interruption autour des tentes de leurs possesseurs sur toute la surface du pays ; « la vallée périra et le plat pays sera détruit ; les villes de Haroher seront aussi abandonnées ; elles deviendront des prés de brebis qui y reposeront, et il n'y aura personne qui les épouvante. »
Ce contraste frappant ne se voit pas moins dans la condition des habitants que dans l'état du sol.

« Les jours viennent, dit l'Éternel, que je lui enverrai des gens qui l'enlèveront et qui videront ses vaisseaux. »
Quelques Arabes vagabonds sont aujourd'hui les seuls habitants de cette contrée jadis semée de villes. Ils traversent le pays, dressant leurs tentes tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, décampant ensuite pour se rendre dans une autre partie de la contrée, consumant tout le pâturage, et dépouillant la terre de toutes ses productions naturelles.

« Ce sont les étrangers qui sont venus contre lui et qui en font une désolation à jamais. »
Ils ne connaissent ni lois ni règles ; rien n'est organisé chez eux si ce n'est le brigandage. Quelqu'un montre-t-il l'intention de former un établissement fixe, ils s'y opposent ; car, quoique la fertilité du sol récompensât en abondance le travail du cultivateur et rendît toute émigration inutile, même quand la population augmenterait indéfiniment, cependant les Bédouins les forcent à errer et à chercher ailleurs leur nourriture journalière. Burckhardt fait à cet égard une observation pleine de justesse, en parlant de l'avarice des Bédouins : C'est, dit-il, que toutes les fois que des cultivateurs se trouvent dans leur dépendance, ils les ont bientôt réduits à la mendicité par leurs demandes continuelles (68).
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« Habitants de Moab, quittez les villes et demeurez dans les rochers, et fuyez comme le pigeon qui fait son nid aux côtés de l'entrée des cavernes. »
Dans une description générale qu'il fait des habitants de ce vaste désert, qui occupe maintenant l'emplacement de villes jadis si florissantes, Volney dit : Les malheureux paysans vivent dans une crainte continuelle de perdre le fruit de leurs travaux, et ils n'ont pas plus tôt ramassé leur récolte qu'ils se hâtent de la cacher dans quelque endroit écarté et se retirent parmi les rochers qui bordent la Mer Morte (69).
Vers l'extrémité opposée du pays de Moab et à une petite distance de ses bords, Seetzen rapporte qu'un grand nombre de familles habitent dans des cavernes qui avoisinent cette mer, et il les appelle « les habitants des rochers (70) ».
À quelques milles des ruines d'Hesbon, dans une grande chaîne de rochers perpendiculaires, se trouvent plusieurs cavernes artificielles dans lesquelles on a pratiqué des chambres et quelques petites cellules à coucher (71). Ainsi les rochers se peuplent d'habitants pendant que les villes sont désertes. Mais soit que « les troupeaux reposent dans les villes sans que personne les épouvante », soit que des hommes fassent leur retraite dan ces rochers, « comme le pigeon qui fait son nid aux côtes de l'entrée des cavernes », ce singulier changement et le parfait accord des faits avec la prédiction nous prouvent clairement que, quelque aveugles que nous soyons, elle n'en est pas moins la parole de ce Dieu devant qui les ténèbres de l'avenir ne sont que clarté, et sans la permission duquel un seul passereau ne peut tomber en terre (72).

Ici nous croyons pouvoir remarquer que les prophéties et les faits qui s'accordent si bien avec elles, quoiqu'empreints d'un caractère de sévérité, n'en sont pas moins consolants pour le chrétien, en tant qu'il sait que Celui qui ne peut souffrir le péché, qui récompense chacun selon ses oeuvres, peut aussi changer « le mal en bénédiction, » et que, « lorsqu'il est en colère, il se souvient d'avoir compassion ».
En raisonnant donc simplement d'après l'expérience (pour nous servir d'un argument de Hume (73), ne devons-nous pas aussi tirer la conclusion que, puisque les prédictions qui ont annoncé la désolation ont été accomplies par le passé, celles qui se rapportent au rétablissement final de Moab et d'Ammon seront également accomplies dans l'avenir ?
Ne serait-ce pas rejeter l'autorité de la raison, ainsi que celle de l'Écriture, que de ne pas ajouter foi aux paroles du prophète, quand il dit :
« Toutefois je ramènerai et je mettrai en repos les captifs de Moab dans les derniers jours (74). »
« Je ferai revenir les captifs des enfants d'Ammon, dit l'Éternel (75). »
« Les restes de mon peuple les posséderont (76). »
« Ils rebâtiront ce qui aura été désert longtemps, ils rétabliront les lieux qui auront été auparavant désolés, et ils renouvelleront les villes abandonnées et ce qui était désolé depuis longtemps (77).


(57) Jérémie, XLVIII, 1, 2, 8, 9, 11, 12, 17, 18, 20-25, 28, 29, 33, 34, 38, 39, 42. - Esaïe, XVII, 2. - Sophonie, II, 9.

(58) Voyages des capitaines Irby et Mangles, p. 370.

(59) Esaïe, XVI, 8-10

(60) Burckhardt, Voyages en Arabie, Introd., p. 38. 

(61) Burckhardt, p. 366. - Seetzen, p. 37. - Voyages des capitaines, p. 411.

(62) Voyages des capitaines, p. 452. - Seelzen, p.38.

(63) Burckhardt, p. 365. - Irby et Mangles, p. 454.

(64) Seetzen, p. 34. - Burckhardt, p. 377. 

(65) Seetzen. 

(66) Burckhardt, p. 869.

(67) Ibid., 365. 

(68) Burckhardt, p. 781. 

(69) Volney, vol. II, p. 344.

(70) Seetzen, p. 26.

(71) Irby et Mangles, p. 473.

(72) Nous ne devrions pas passer sous silence une autre prédiction relative au sort de Moab, quoique les expressions ne soient pas aussi claires et aussi positives que celles que nous avons citées dans cet ouvrage.
Le passage suivant nous fait bien voir combien Moab est tombée de son ancienne élévation, et jusqu'à quel point il a dû déposer l'orgueil et l'arrogance de son coeur :
« Dans la vallée de Wala, tout près de la rivière d'Ammon, dans laquelle se jette celle de Wala, Burckhardt observa un nombreux parti d'Arabes du désert qui y avaient établi leur camp. Sans cesse poursuivis par les autres tribus, « ils errent dans une misère profonde, » ne possèdent qu'un très petit nombre de chevaux, sont hors d'état de nourrir des troupeaux de chèvres ou de brebis. Leurs tentes sont dans l'état le plus misérable ; ils vont presque nus, hommes et femmes ; les premiers n'ont d'autres vêtements que quelques morceaux d'étoffe autour de la ceinture ; celui des femmes ne consiste qu'en une espèce de chemise flottante qui pend en haillons autour d'elles.

« Moab sera un sujet de moquerie ; car il arrivera que les filles de Moab seront au passage d'Arnon comme un oiseau volant ça et là. » (Voyages de Burckhardt, p. 370,371. - Jérémie, XLVIII, 39. - Esaïe, XVI, 2.)

(73) L'habitude où nous sommes de transporter le passé à l'avenir dans toutes nos inductions, fait que lorsque le passé a été complètement uniforme, nous attendons les événements futurs avec la plus grande assurance, ne supposant même pas qu'il puisse y avoir la moindre différence. ( Hume, Essai sur les probabilités.) 

(74) Jérémie, XLVIII, 47.

(75) Ibid., XLIX, 6.

(76) Sophonie, II, 3

(77) Esaïe, LXI, 4 ; LVIII, 12. - Ezéchiel, XXXVI, 33, 38
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