Les prophéties qui concernent Moab ne
sont pas moins nombreuses, et sont tout aussi
remarquables. Nous n'examinerons pas celles qui,
ayant rapport à son ancienne histoire et
à ses anciennes querelles avec le peuple
juif et les états voisins, étaient
importantes alors, en tant qu'elles pouvaient
tendre à raffermir la foi et à
soutenir le courage des enfants d'Israël, mais
ne sont pas nécessaires
aujourd'hui pour prouver l'inspiration divine des
Écritures. Les prédictions qui ont
rapport à des faits connus et
avérés sont si nombreuses qu'on peut
presque dire qu'il n'y a pas un seul trait de la
désolation actuelle de Moab qui n'ait
été tracé par la plume du
prophète juif.
« Quant à Moab, ainsi a dit
l'Éternel des armées, le dieu
d'Israël : Malheur à Nébo,
car elle a été saccagée ;
Kirjathajim a été rendue honteuse et
a été prise : la ville forte a
été rendue honteuse et
effrayée : Moab ne se glorifiera
plus.
Celui qui a fait le dégât entrera dans
toutes les villes, et pas une ville
n'échappera ; la vallée
périra et le plat pays sera détruit,
suivant ce que l'Éternel a dit : Donnez
des ailes à Moab, car certainement il
s'envolera, et ses villes seront réduites en
désolation sans qu'il y ait personne qui y
habite.
Moab a été à son aise depuis
sa jeunesse, il a reposé sur sa lie ;
il n'a point été vidé d'un
vase dans un autre, et il n'a point
été transporté. Mais voici,
les jours viennent, dit l'Éternel, que je
lui enverrai des gens qui l'enlèveront.
Comment a été rompue cette verge et
ce sceptre d'honneur ? Toi qui te tiens chez
la fille de Dibon, descends de ta gloire et
t'assieds dans un lieu de sécheresse ;
car celui qui a saccagé Moab est
monté contre toi et a détruit tes
forteresses.
Moab a été rendu honteux, car il a
été mis en pièces ; Moab
a été saccagé et le jugement
est venu sur le plat pays, sur Holon et sur Jathsa,
et sur Mephahat, et sur Dibon, et sur Nébo,
et sur Belhdiblathajim, et sur Kirjathajim, et sur
Beth-Gamul, et sur Beth-Méhon, et sur
Kéryoth, et sur Botsra, et sur toutes les
villes du pays de Moab, éloignées et
proches.
La corne de Moab a été
retranchée et son bras a été
brisé, dit
l'Éternel.
Habitants de Moab, quittez les villes et demeurez
dans les rochers, et soyez comme le pigeon qui fait
son nid aux côtés de l'entrée
des cavernes.
Nous avons appris l'orgueil de Moab, le très
orgueilleux, son arrogance et son orgueil, et sa
fierté et son coeur altier.
L'allégresse et la gaîté se
sont retirées loin du champ fertile et du
pays de Moab ; et j'ai fait cesser le vin des
cuves ; on n'y foulera plus en chantant, et la
chanson de la vendange n'y sera plus
chantée.
À cause du cri de Hesbon qui est parvenu
jusqu'à Elhalé, ils ont jeté
leurs cris jusqu'à Jahats ; même
depuis Tsohar jusqu'à Horonajim ; car
aussi les eaux de Nimriin seront
désolées.
J'ai brisé Moab comme un vaisseau auquel on
ne prend nul plaisir. »
« Hurlez et dites : comment a-t-il
été brisé ? Moab sera
exterminé tellement qu'il ne sera plus
peuple, parce qu'il s'est élevé
contre l'Éternel. »
« Les villes d'Haroher seront
abandonnées ; elles deviendront des
prés de brebis qui y reposeront} et il n'y
aura personne qui les épouvante. Moab sera
un lieu de désolation à jamais
(57.) »
Le pays de Moab était situé à
l'est et au sud de la Judée sur les bords de
la Mer Morte, mer salée, et le sol, quoique
plus diversifié, ne le cédait pas en
fertilité , dans les endroits où les
sables du désert et les plaines salines ne
s'en sont pas emparés, au pays d'Ammon, et
paraît avoir été puissant et
très peuplé. Quant à
l'ancienne grandeur de Moab, elle est
attestée par une foule de preuves et de
témoignages.
On rencontre à chaque instant dans les
plaines les vestiges de quelques grandes
villes ; sur toutes les éminences,
partout où une ville a pu
être bâtie, on en
retrouve quelques traces. Et comme la terre y est
susceptible de la plus riche culture, on ne saurait
douter que ce pays, maintenant désert, n'ait
offert jadis un tableau non interrompu d'abondance
et de
fertilité(58).
La configuration des champs est encore visible,
ainsi que des restes de grands chemins, où
l'on voit encore des fragments de pavés
romains, et où se sont conservées
quelques-unes des bornes milliaires qui y furent
plantées du temps de Trajan, de
Marc-Aurèle et de Sévère.
Esaïe fait allusion à la
fertilité d'Hesbon
(59) ;
partout où l'on cultive le blé, la
récolte est abondante, et rien ne saurait
mieux peindre la richesse du sol que le seul fait
qu'un grain de froment d'Hesbon pèse plus de
deux grains de l'espèce ordinaire, et que
l'épi en contient plus du double. Il n'y a
pas de province en Europe où les villes
soient aussi pressées que les ruines le sont
dans le pays de Moab. Burckhardt fait nombre
d'environ cinquante villes ruinées dans
l'étendue de Moab ; il parle de traces
nombreuses de champs enclos, et s'accorde avec Irby
et Mangles quant à son ancienne
population.
Nous avons donc plus de preuves qu'il ne nous en
faut sur l'état florissant de cette
contrée et de ce peuple, et cela à
une époque postérieure de plusieurs
siècles au temps où les
prophéties publiaient les jugements de Dieu
contre elle, pour bien nous démontrer qu'il
eût été impossible à
l'homme d'imaginer qu'elle pût jamais
être réduite à l'état de
désolation complète et entière
dans lequel elle demeure depuis un si grand nombre
d'années.
« Les villes de Moab seront
réduites en
désolation ; pas une
n'échappera. Moab
s'envolera. »
Et toutes les villes de Moab ont disparu. Volney
indique le pays de Moab sur la carte qui accompagne
ses voyages par ces mots : Villes
ruinées. Il tire ses détails sur
ces ruines des Arabes errants, et la
vérité de ce qu'il avance a
été constatée par le
témoignage de plusieurs voyageurs
européens dignes de foi, qui depuis lors ont
visité cette région.
Le pays tout entier est couvert de ruines, et
Burckhardt, qui eut à essuyer beaucoup de
périls dans ce pays désert et
dangereux, parle en particulier de l'état
actuel de différentes villes nommées
dans l'Écriture.
Les ruines d'Elhalé, d'Hesbon, de
Méhon, de Médaba, de Dibon et
d'Haroher sont là pour faire ressortir la
vérité de l'histoire des enfants
d'Israël
(60)...
on
pourrait ajouter, pour confirmer la divine
autorité des Écritures, et pour
prouver que « les prophètes ont
parlé comme ils étaient
poussés par le Saint-Esprit. »
Tout ce qui est digne d'attention a
été décrit non seulement par
Burckhardt, mais aussi plus récemment par
les capitaines Irby et Mangles qui, de concert avec
Bankes et Legh, ont parcouru toute cette
région déserte. Les jugements
prédits sont tombés avec une telle
violence sur toutes les villes de la terre de Moab
que, malgré tout leur désir et toute
leur curiosité, nos infatigables voyageurs
n'ont pu découvrir, dans une multitude de
ruines, que fort peu de débris assez bien
conservés pour mériter une mention
particulière. C'est de leurs
témoignages réunis que l'on tire les
détails suivants.
Parmi les ruines d'El Ael ( Elhalé ) se
trouvent un nombre de grandes citernes, des
fragments d'édifices et
de fondements de maisons.
À Heshban (Hesbon) sont les ruines d'une
grande et ancienne cité, avec les
débris d'un temple et de quelques
édifices ; un petit nombre de colonnes
mutilées sont encore debout, et l'on voit
plusieurs puits très profonds creusés
dans le roc.
Les ruines de Médaba ont près de deux
milles de circuit ; on y voit le reste des
murailles de maisons particulières, et
près de là les fondations d'un temple
avec deux colonnes, mais pas un seul édifice
entier. L'objet le plus intéressant est une
immense citerne en pierre de taille ; et comme
il n'y a aucun cours d'eau à Médaba,
les Arabes pourraient encore en tirer parti, s'ils
voulaient se donner la peine de déblayer les
décombres qui en obstruent les approches,
afin que les eaux puissent s'y rendre ; mais
un tel travail dépasse de beaucoup les vues
d'Arabes vagabonds
(61).
Les ruines de Deban (Dibon ), situées au
milieu d'une belle plaine, sont d'une
étendue considérable, mais n'offrent
rien d'intéressant
(62).
Celles de Myoun (le Beth-Méhon de
l'Écriture ) sont indiquées par leurs
sources d'eaux thermales
(63).
Il ne
reste plus rien de remarquable de cette ancienne
ville ni d'Araayr (Haroher), si ce n'est ce
qu'elles ont de commun avec les autres villes de
Moab, leur entière désolation.
L'étendue des ruines de Rabba, autrefois la
résidence des rois de Moab, suffit pour
attester son ancienne importance, quoique l'on ne
puisse rien distinguer parmi ces ruines,
excepté les restes d'un palais ou temple,
des murs duquel on retrouve encore une partie,
ainsi que la porte d'une autre habitation, et un
autel solitaire. Il y a quelques vestiges
d'habitations
particulières, mais rien d'entier. La ville,
n'ayant point de sources d'eaux, avait deux puits
dont le plus profond a été
creusé dans le roc, et plusieurs citernes
(64).
Le mont Nébo était entièrement
nu lors du passage de Burckhardt, et on n'a pu
déterminer l'emplacement de l'ancienne
ville. « Nébo a été
saccagée. »
Une circonstance remarquable, c'est que toutes ces
villes ont conservé leurs anciens noms,
qu'elles sont partout distinguées par leur
désolation complète, et que chacune
d'elles a été l'objet d'une
prophétie particulière ;
cependant elles ne formaient que le plus petit
nombre des villes de Moab ; ainsi toutes
fournissent d'incontestables preuves de la
vérité des prophéties,
puisqu'elles sont toutes abandonnées,
« sans qu'il y ait personne qui y
habite ».
Il n'y a pas une seule des anciennes villes de Moab
qui soit habitée. La seule ville qui existe
est appelée Kerek ; il ne
paraît pas, d'après ses monuments ou
son nom, qu'elle ait existé au temps des
Israélites ; et Seetzen qui l'a
visitée dit que dans son état actuel
de ruine on ne peut la regarder que comme un
hameau. Les habitations n'ont qu'un étage
(65). Les
ruines en général ont
été mutilées et ne sont plus
qu'une masse informe. Plusieurs même n'ont
jamais été examinées en
détail. Quelquefois cependant on trouve des
vestiges de temples, de mausolées, des
ruines d'édifices très
considérables construits en pierres
énormes ; quelques-unes d'entre elles
ont vingt pieds de long, et la largeur d'une seule
suffit pour l'épaisseur des murs : on
rencontre des jardins en terrasses, des colonnes de
marbre couchées sur la terre, ayant trois
pieds de diamètre, et des restes de colonnes
moins grandes et de plusieurs
citernes creusées dans le roc. Lors donc que
les villes de Moab existaient dans toute leur
gloire, quand son arrogance et sa fierté
étaient à leur plus haut point, il
eût été impossible à
l'homme d'imaginer qu'il pût jamais devenir
la proie de la désolation. Qui est-ce qui
aurait pu se douter que ces villes si nombreuses,
qui avaient déjà existé depuis
un si grand nombre de siècles, dont la
position était si belle, les sites si
variés, les unes fortifiées par leur
assiette naturelle, d'autres par toutes les
ressources de l'art, celles-ci assises au fond des
vallées fertiles auprès de sources
abondantes, et celles-là entourées de
citernes creusées dans le roc même,
qui est-ce qui aurait pu croire que toutes ces
villes auraient à subir le même sort,
qu'elles seraient toutes réduites en
désolation sans qu'il y ait personne qui y
habite ?
Tous ces indices d'une longue
prospérité auraient rendu ce fait
impossible et incroyable, si ce pays avait
appartenu à un autre peuple, et si ce
n'était pas la parole de notre Dieu qui
eût dit : « Malheur à
Moab, car elle a été
saccagée ! »
« La vallée aussi périra,
et le plat pays sera détruit. »
Moab a été plus d'une fois le champ
de bataille des Arabes et des Turcs, et quoique les
premiers en soient restés maîtres,
cependant tous les deux ont contribué
à sa désolation. Les
différentes tribus d'Arabes qui le
traversent constamment sont en hostilité
permanente avec les chrétiens et les Turcs,
et en outre perpétuellement en guerre l'une
contre l'autre. Ainsi on ne pense jamais à
cultiver le sol ou à tirer partie des
avantages naturels que le pays possède en si
grande abondance.
La propriété est sous la garde de la
force et non de la loi ; ainsi les vastes
plaines offrant, excepté de loin à
loin, l'aspect le plus aride, l'oeil
attristé n'est récréé
que par quelques bosquets de
figuiers sauvages, qui prouvent combien les dons
les plus riches de la nature sont perdus quand
l'industrie de l'homme ne vient pas les
féconder.
Au lieu donc de cette abondance que jadis on
trouvait partout, il n'y a maintenant que quelques
morceaux de terre d'une excellente qualité
cultivés par les Arabes, qui toutefois ne
prennent cette peine que lorsqu'ils peuvent
espérer d'en mettre la récolte
à l'abri des incursions de leurs ennemis
(66).
Les troupeaux des Arabes parcourent en toute
liberté les vallées et les plaines,
et les vestiges nombreux de champs enclos
(67) ne
leur
offrent plus de barrières ; ils
broutent sans interruption autour des tentes de
leurs possesseurs sur toute la surface du
pays ; « la vallée
périra et le plat pays sera
détruit ; les villes de Haroher seront
aussi abandonnées ; elles deviendront
des prés de brebis qui y reposeront, et il
n'y aura personne qui les
épouvante. »
Ce contraste frappant ne se voit pas moins dans la
condition des habitants que dans l'état du
sol.
« Les jours viennent, dit
l'Éternel, que je lui enverrai des gens qui
l'enlèveront et qui videront ses
vaisseaux. »
Quelques Arabes vagabonds sont aujourd'hui les
seuls habitants de cette contrée jadis
semée de villes. Ils traversent le pays,
dressant leurs tentes tantôt d'un
côté, tantôt de l'autre,
décampant ensuite pour se rendre dans une
autre partie de la contrée, consumant tout
le pâturage, et dépouillant la terre
de toutes ses productions naturelles.
« Ce sont les étrangers qui sont
venus contre lui et qui en font une
désolation à jamais. »
Ils ne connaissent ni lois ni règles ;
rien n'est organisé chez eux si ce n'est le
brigandage. Quelqu'un
montre-t-il l'intention de former un
établissement fixe, ils s'y opposent ;
car, quoique la fertilité du sol
récompensât en abondance le travail du
cultivateur et rendît toute émigration
inutile, même quand la population
augmenterait indéfiniment, cependant les
Bédouins les forcent à errer et
à chercher ailleurs leur nourriture
journalière. Burckhardt fait à cet
égard une observation pleine de justesse, en
parlant de l'avarice des Bédouins :
C'est, dit-il, que toutes les fois que des
cultivateurs se trouvent dans leur
dépendance, ils les ont bientôt
réduits à la mendicité par
leurs demandes continuelles (68).
.
« Habitants de Moab, quittez les villes
et demeurez dans les rochers, et fuyez comme le
pigeon qui fait son nid aux côtés de
l'entrée des cavernes. »
Dans une description générale qu'il
fait des habitants de ce vaste désert, qui
occupe maintenant l'emplacement de villes jadis si
florissantes, Volney dit : Les malheureux
paysans vivent dans une crainte continuelle de
perdre le fruit de leurs travaux, et ils n'ont pas
plus tôt ramassé leur récolte
qu'ils se hâtent de la cacher dans quelque
endroit écarté et se retirent parmi
les rochers qui bordent la Mer Morte
(69).
Vers l'extrémité opposée du
pays de Moab et à une petite distance de ses
bords, Seetzen rapporte qu'un grand nombre de
familles habitent dans des cavernes qui avoisinent
cette mer, et il les appelle « les
habitants des rochers
(70) ».
À quelques milles des ruines d'Hesbon, dans
une grande chaîne de rochers
perpendiculaires, se trouvent plusieurs cavernes
artificielles dans lesquelles on a pratiqué
des chambres et quelques petites cellules à
coucher (71).
Ainsi les rochers se peuplent
d'habitants pendant que les villes sont
désertes. Mais soit que « les
troupeaux reposent dans les villes sans que
personne les épouvante », soit que
des hommes fassent leur retraite dan ces rochers,
« comme le pigeon qui fait son nid aux
côtes de l'entrée des
cavernes », ce singulier changement et le
parfait accord des faits avec la prédiction
nous prouvent clairement que, quelque aveugles que
nous soyons, elle n'en est pas moins la parole de
ce Dieu devant qui les ténèbres de
l'avenir ne sont que clarté, et sans la
permission duquel un seul passereau ne peut tomber
en terre
(72).
Ici nous croyons pouvoir remarquer que les
prophéties et les faits qui s'accordent si
bien avec elles, quoiqu'empreints d'un
caractère de sévérité,
n'en sont pas moins consolants pour le
chrétien, en tant qu'il sait que Celui qui
ne peut souffrir le péché, qui
récompense chacun selon ses oeuvres, peut
aussi changer « le mal en
bénédiction, » et que,
« lorsqu'il est en colère, il se
souvient d'avoir
compassion ».
En raisonnant donc simplement d'après
l'expérience (pour nous servir d'un argument
de Hume (73), ne
devons-nous pas aussi tirer la
conclusion que, puisque les prédictions qui
ont annoncé la désolation ont
été accomplies par le passé,
celles qui se rapportent au rétablissement
final de Moab et d'Ammon seront également
accomplies dans l'avenir ?
Ne serait-ce pas rejeter l'autorité de la
raison, ainsi que celle de l'Écriture, que
de ne pas ajouter foi aux paroles du
prophète, quand il dit :
« Toutefois je ramènerai et je
mettrai en repos les captifs de Moab dans les
derniers jours
(74). »
« Je ferai revenir les captifs des
enfants d'Ammon, dit l'Éternel
(75). »
« Les restes de mon peuple les
posséderont
(76). »
« Ils rebâtiront ce qui aura
été désert longtemps, ils
rétabliront les lieux qui auront
été auparavant désolés,
et ils renouvelleront les villes abandonnées
et ce qui était désolé depuis
longtemps (77).
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