Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

IX.

Les anges.

  Je me jetai à terre pour me prosterner aux pieds de l'ange qui me montrait ces choses, mais il me dit : Garde-toi de le faire. car je suis ton compagnon de service et le compagnon de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre... Adore Dieu !... Apoc., XXII, 8,9.



 Les protestants croient à l'existence des anges. Pourrions-nous, en effet, limiter la création de Dieu à l'étroite sphère que nous habitons, et les êtres raisonnables et sensibles, objets de ses tendres soins, à notre race déchue ?
En nous parlant de l'armée des cieux l'Écriture ne fait pas exclusivement allusion aux étoiles et aux autres corps célestes, mais elle désigne des myriades d'êtres bienheureux qui peuplent des sphères resplendissantes de lumière et qui jouissent à jamais, dans une sainte activité, d'une gloire sans mesure et sans fin.

Ces êtres intelligents et bienheureux s'appellent anges (messagers), soit parce qu'ils accomplissent la volonté de Dieu saintement, promptement et joyeusement, soit parce que le Seigneur a parfois choisi quelques-uns d'entre eux pour accomplir des messages spéciaux.

Quelle est la nature caractéristique des anges, leur figure, leur nombre, leur mode d'action, leurs demeures ?
Ces questions nous feraient sortir du domaine de la grande question qui concerne notre régénération. et notre salut pour nous lancer dans le domaine de l'imagination, où tant d'âmes se laissent égarer. Ici la Parole de Dieu ne nous promet plus de nous guider. Sachons nous arrêter humblement et sagement dès les abords de cette route fertile en écueils.

Les anges sont supérieurs à l'homme, nous ayant devancés dans la création et dans la jouissance des grâces de Dieu ; toutefois, les hommes jugeront les anges (1 Cor., VI, 3.) ; car un jour toutes les voies de Dieu doivent être justifiées aux yeux de toutes ses créatures. Les anges s'étant identifiés avec la volonté de Dieu se réjouissent des bénédictions accordées à la terre ; c'est pourquoi il est écrit : qu'il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui s'amende que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance (Luc, XV, 7.).
Les anges sont proposés à notre imitation, jamais à notre adoration. Pour justifier l'opinion

des protestants à cet égard, il suffit de rappeler la déclaration formelle exprimée dans l'épigraphe placée à la tête de ce chapitre. L'ange réprouva saint Jean, qui, dans son extase, se prosternait à ses pieds. Je ne suis, lui dit-il, que ton compagnon d'oeuvre : Adore Dieu !

D'autres anges, créés primitivement semblables à ceux dont nous venons de parler, abusant de leur liberté morale, choisirent la voie de la malédiction en désobéissant à Dieu. Nous ignorons quel fut leur péché.
Quelques expressions de l'Écriture nous donneraient à penser qu'ils se rendirent coupables de calomnie. Le nom de diables, par lequel on les désigne, signifie calomniateurs ; dans l'Apocalypse, le démon est appelé l'accusateur des frères ; le nom de Satan signifie à peu près la même chose.
Jésus-Christ, dans ses discussions avec les Juifs, l'appelle le menteur, le père du mensonge. Les autres noms que l'Écriture donne aux démons expriment l'idée des vices les plus exécrables. Ici, c'est le destructeur ; là, le prince des ténèbres ; ailleurs, l'ange de l'abîme, le lion rugissant, le dragon, le serpent, l'ancien serpent, le tourmenteur, le meurtrier, le séducteur, celui qui pécha dès le commencement.

L'inimitié de Satan contre Dieu se manifeste surtout par sa haine pour les créatures chéries du Seigneur, que Saint Paul représente comme ayant à lutter contre « les principautés et les puissances, contre ceux qui ont l'empire des ténèbres de ce siècle, contre les malins esprits qui agissent à présent dans les enfants de rébellion. »

Les conclusions que les protestants tirent de ces révélations appartiennent à un ordre moral élevé. Comme ils s'abstiennent de faire des images des anges bienheureux, de peur de porter atteinte à la dignité de ces esprits glorifiés, et surtout de peur de favoriser un culte superstitieux que Dieu a condamné, ils s'abstiennent aussi de donner à l'esprit du mal les formes grotesques dont les artistes l'ont affublé ; car ils craignent, soit d'affaiblir par le ridicule des idées sérieuses et élevées, soit d'entretenir des terreurs qui ont en général un caractère plutôt charnel que religieux.

La contemplation du monde des esprits, étranger à celui dont nous faisons partie, élève nos idées de la grandeur, de la sainteté et de la justice de Dieu, et nous excite à nous tenir sur nos gardes, afin que nos coeurs ne se laissent point séduire et que nous soyons fidèles à Celui qui est venu écraser la tête du serpent et détruire pour jamais les oeuvres des ténèbres.




X.

Les saints.


  Soyez saints, car je suis saint. 1 Pierre, I, 16.



 Avant que les croyants fussent appelés chrétiens, nom qui leur fut donné à Antioche plusieurs années après la résurrection de Jésus-Christ, on les appelait les disciples, les parfaits, les saints.
Quand donc nous disons saint Pierre, saint Paul, saint Jean, nous voulons simplement rappeler que ces illustres personnages étaient du nombre des premiers disciples : de sorte qu'il n'y aurait aucune irrévérence à retrancher cette épithète, qui ne fut jamais unie au nom des apôtres dans les récits évangéliques ni dans les titres grecs des livres sacrés.

Le mot saint signifie séparé, séparé de l'erreur et du mal ; nous croyons que tous les vrais chrétiens, et non quelques-uns seulement, sont, par le fait de leur régénération, sanctifiés, c'est-à-dire placés sur la route de la sainteté vers laquelle ils progressent sans cesse par les secours du Saint-Esprit.

Quand saint Paul dit que « sans la sanctification nul ne verra le Seigneur (Héb., XII, 14.), » quand Dieu dit : « Soyez saint, car je suis saint (1 Pierre, 1,16.), » la sainteté nous est représentée comme le partage de tous ceux qui ont cru, et non de quelques-uns, distingués des autres, élus parmi les élus, aristocratie céleste proposée aux hommages, que dis-je ? au culte du reste de l'Église.

Ce sont les légendes fabuleuses du moyen âge qui ont défiguré l'histoire des plus illustres serviteurs de Dieu, entretenant parmi le peuple de dangereuses superstitions, encourageant un culte qui trop souvent touche à une idolâtrie délirante, et ajoutant à la légende des vrais saints des noms qui n'ont jamais eu aucun droit à y figurer.

À ce mal, nous ne voyons de remède que la doctrine simple et sanctifiante de la Parole de Dieu, qui sans cesse nous détourne de la créature pour nous ramener au Créateur, qui nous rappelle sans cesse la nécessité de la sainteté personnelle, la souveraineté de la grâce divine qui la produit en nous, et le salut complet et gratuit que Jésus-Christ nous accorde sans l'intervention des hommes.

En s'appuyant sur ces principes généraux, ainsi que sur les données de la Parole de Dieu, de l'histoire et du bon sens, les protestants repoussent ;

1° La pratique de la canonisation des saints ou les décisions ecclésiastiques qui décident, un siècle après leur mort, que tels chrétiens ont été saints. Il n'est pas donné à l'homme de juger les secrets des coeurs et les décrets du souverain. Dieu seul connaît les siens.

2° La pratique du culte des saints, qui autorise les chrétiens à fabriquer et à honorer des images de leurs personnes, à consacrer à leur mémoire certains jours, à élever sous leur invocation des églises et des chapelles, à se prosterner devant leurs reliques, à espérer des guérisons miraculeuses de l'attouchement de leurs os..., pratiques qui nous paraissent complètement opposées aux déclarations de l'Écriture, résumées dans cette parole de saint Pierre adressée à Corneille, qui, par un mouvement de reconnaissance, se jetait à ses pieds : Lève-toi ; je ne puis qu'un homme non plus que toi (Actes, X, 26.) !

3° La confiance dans l'intercession des saints, doctrine qui attribuerait aux saints reçus dans le repos de Dieu la perfection divine de la toute-présence, ou du moins la connaissance de ce qui se passe sur la terre, confiance attentatoire à la gloire de Jésus-Christ, qui veut que nous allions à lui directement et sans intermédiaire (Matth., XI, 28.), et qui nous est représenté comme le Seul médiateur entre Dieu et nous (1 Tim., II, 5.).

 Au lieu de nous laisser distraire par un culte que Dieu n'a point commandé, par des intercesseurs qu'il n'a point institués, par des superstitions qui assoupissent les âmes et voilent aux yeux des simples la face céleste du Père, étudions avec intérêt la vie de ceux qui nous ont devancés, l'histoire authentique des enfants de Dieu qui ont marché dans sa crainte ; non pour exalter les hommes, mais pour glorifier Dieu ; non pour nous appuyer sur les créatures, mais pour chercher les grâces qui leur ont été départies auprès de Celui qui les offre à tous ; non pour admirer les chrétiens, mais pour les imiter en tant qu'eux-mêmes ont été les imitateurs de Jésus-Christ, auquel seul revient tout honneur et toute louange.




XI

La vierge Marie.


  Bienheureuse est celle qui a cru ! Luc, 1, 45.



 Croyez-vous à la vierge Marie ?... On nous adresse chaque jour cette question ; à quoi nous répondons oui et non.
Non, s'il s'agit de la vierge Marie telle que l'a faite l'imagination des théologiens du moyen âge, et telle qu'on la représente de nos jours dans de nouveaux dogmes considérés comme une hérésie par tant de siècles précédents.
Oui, s'il s'agit de Marie de Bethléem, telle que nous la représente l'Écriture infaillible de Dieu.

Voulez-vous donc vous faire une idée juste de la croyance des protestants sur la bienheureuse mère de Jésus-Christ ? prenez l'Écriture sainte, et cherchez-y tous les passages qui la concernent.

Dieu dit au Tentateur, après la chute d'Adam : « La postérité de la femme t'écrasera la tête (Gen., III, 15.). »
Nous concluons de ces paroles que le Sauveur du monde devait descendre de la postérité adamique.

« Voici, dit Esaïe, de la part de Dieu, une vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel (Esaïe, VII, 14.) ; » ce qui nous enseigne que le Sauveur, naissant d'une vierge par la puissance du Saint-Esprit, réunirait en sa mystérieuse nature l'essence divine et l'humanité parfaite : ce que signifie le nom d'Emmanuel (Dieu avec nous).

Saint Luc nous apprend que « Dieu envoya l'ange Gabriel à une vierge fiancée à un homme nommé Joseph, de la maison de David, et cette vierge s'appelait Marie, et l'ange lui dit : Je te salue, toi qui es reçue en grâce ; le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes.
Et comme Marie était troublée de son discours, l'ange lui dit : Marie, ne crains point, car tu as trouvé grâce devant Dieu ; tu concevras et enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom de Jésus. Alors Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? Alors l'ange répondit : Le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu. À quoi Marie répondit : Voici la servante du Seigneur ; qu'il m'arrive selon que tu m'as dit (Luc, I, 26-38.). »
Les protestants concluent de ces paroles, ainsi que de celles qui les précèdent et qui les suivent :

Que la prophétie d'Esaïe citée ci-dessus s'est accomplie en Marie de Bethléem ;
Que Marie a été choisie entre toutes les femmes pour être la mère-vierge du Sauveur des hommes ;
Qu'elle avait été reçue en grâces, ou, comme il est dit plus loin, qu'elle avait trouvé grâce devant Dieu ;
Que Marie elle-même reconnaît qu'elle n'est que l'humble servante du Seigneur.
Plus loin l'évangéliste nous montre Marie visitant sa cousine Élisabeth ; ces deux saintes femmes se communiquent mutuellement leurs joies et leurs espérances.
« Tu es bénie entre les femmes, s'écrie Élisabeth, et le fruit que tu portes est béni. Et d'où me vient que la mère de mon Seigneur vienne me visiter ? Heureuse est celle qui a cru, car les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement.
» Mon âme magnifie le Seigneur, reprend Marie dans un saint transport ; mon esprit se réjouit en Dieu qui est mon Sauveur, parce qu'il a regardé à la bassesse de sa servante. Et voici que tous les âges m'appelleront bienheureuse, car le Tout-Puissant m'a fait de grandes choses ; son nom est saint (Luc, I, 39-55.). »

Dans ce touchant dialogue, Marie reconnaît que toute la gloire de la rédemption revient à Dieu ; elle déclare que Dieu est son Sauveur, ce qui implique qu'elle-même n'était pas immaculée et qu'elle participait au péché de la race d'Adam.
Les âges l'ont depuis déclarée bienheureuse, parce qu'elle a été l'instrument choisi pour introduire Jésus-Christ dans le monde, et parce que, selon la parole d'Élisabeth, elle a cru à la promesse.
Enfin, elle est appelée la mère du Seigneur et non la mère de Dieu, titre qui ne se rencontre nulle part dans l'Écriture sainte et qui établirait une impossibilité, car nulle ne peut être la mère de son Créateur.

Dans l'Évangile selon saint Matthieu (Chap. I.), nous apprenons que « Joseph ayant voulu renvoyer Marie en secret, l'ange de Dieu lui fut envoyé pour lui dire : Joseph, ne crains point de prendre Marie pour ta femme, car ce qu'elle a conçu est du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. Joseph donc, étant réveillé de son sommeil, fit comme l'ange du Seigneur lui avait commandé, et prit sa femme ; mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté son premier-né, et il lui donna le nom de Jésus. »

Les protestants concluent de ces paroles de l'Écriture que Joseph a légitimement et réellement épousé Marie, de laquelle il a pu avoir d'autres enfants, ce que plusieurs textes subséquents font croire être arrivé réellement.

Saint Jean raconte qu'aux noces de Cana le vin étant venu à manquer, Marie dit à son Fils : « Ils n'ont plus de vin ! » À quoi le Sauveur répondit : « Femme, qu'y a-t-il entre toi et moi ? mon heure n'est pas encore venue. » À ces paroles, Marie, se tournant vers les serviteurs de la maison, leur dit : « Faites tout ce qu'il vous dira (Jean, II, 1-11.). »
De ces discours, les protestants concluent que Jésus-Christ n'autorise point l'intervention de Marie dans la distribution de ses grâces et dans l'exercice de son ministère ; ils en concluent aussi que, ramenée à une idée plus juste de ce ministère, Marie détourne la confiance de ceux qui s'étaient adressés à elle pour la diriger tout entière vers le Seigneur en les exhortant à faire tout ce qu'il leur commanderait, vérité qui se trouve confirmée par les deux traits suivants :

Un jour, Jésus étant dans une maison encombrée par la foule, on vint lui dire que « sa mère et ses frères étaient dehors et qu'ils demandaient à lui parler ; à quoi le Seigneur répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Alors, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères ; car quiconque fera la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est celui-là qui est mon frère et ma soeur et ma mère (Matth., XII. 47-50 ). »
Une autre fois « un cri s'éleva du sein de la foule : « Bienheureuses les mamelles qui t'ont allaité et les flancs qui t'ont porté. » - Dites plutôt, réplique le Sauveur du monde, bienheureux ceux qui écoutent mes paroles et les mettent en pratique (Luc, XI, 27, 28.).

Plus tard nous retrouvons Marie au pied de la croix ; son divin Fils la confie à son disciple bien-aimé, et l'Écriture ajoute qu'il en prit soin jusqu'à sa mort. L'Écriture fait encore une fois mention de Marie et nous la représente dans la compagnie des apôtres, des frères de Jésus et des saintes femmes. Elle ne se trouve point au premier rang dans cette assemblée de l'Église, mais au troisième ; elle ne réclame pas les prières des fidèles, mais elle se joint à eux pour prier. Elle est à la place que la foi lui a assignée parmi les chrétiens ; chrétienne elle-même, l'objet de notre vénération, de notre imitation, en tant qu'elle a été une chrétienne humble, sincère, bénie de Dieu ; jamais l'objet de notre adoration, jamais notre intercesseur, car Jésus est notre seul intercesseur, lui seul nous sauve et nous bénit directement et sans intermédiaire.

Aucune des épîtres apostoliques destinées à nous faire connaître les doctrines de l'Évangile et les règles de notre conduite ne fait mention de Marie. Saint Paul, saint Pierre, saint Jean, qui la recueillit chez lui, gardent à son égard un silence significatif qui justifie la croyance et les pratiques des chrétiens protestants sur le Marianisme.
L'Apocalypse, qui nous révèle l'avenir de l'Église, ne parle nulle part de Marie ; le silence que ce livre garde sur ce sujet prouve au moins que l'avenir ne renferme aucun nouveau dogme inconnu aux premiers chrétiens, et imposé à la foi de ceux qui leur succéderaient.

En dehors de ces déclarations scripturaires et authentiques de la Parole de Dieu, tout ce qui a été dit de la jeunesse, de l'assomption et des miracles de Marie, est rangé par les protestants parmi les traditions que le Seigneur placerait, s'il venait encore prêcher au milieu de nous, à côté de celles qu'il reprochait aux scribes de son temps comme obscurcissant les commandements de Dieu.

D'un autre côté, qu'on ne s'imagine pas que si les protestants refusent un culte à Marie, ils agissent en cela par irrévérence ou par incrédulité. Bien au contraire, leur opposition à des pratiques et à des croyances contraires aux déclarations les plus formelles de l'Écriture de Dieu démontre leur respect pour Celui qui nous l'a donnée comme règle infaillible de notre foi ; et quant à la vénération due à la mémoire de celle qui fut choisie et bienheureuse entre les femmes, les protestants croiraient lui faire injure en lui prêtant un caractère de majesté qu'elle n'a jamais possédé, en lui adressant un culte et des prières qu'elle n'a jamais réclamés, en comptant sur une intercession qu'elle n'a jamais offerte.
Les protestants désirent donner à Marie, dans leur coeur et dans leurs croyances, la place qu'elle occupe dans la Parole de Dieu, ni plus ni moins. Que son humilité, sa docilité, sa douceur servent d'exemple à nos épouses et à nos mères ; que sa foi et sa résignation dans les indicibles douleurs qui lui furent ménagées soient un encouragement pour les chrétiens de tous les âges ; mais à Dieu seul soit la gloire du salut par notre seul et tout-puissant médiateur Jésus-Christ !

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