Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Introduction

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 Mlle Géraldine Guinness est fille du Rév. Grattan Guinness, fondateur et directeur du grand Institut Missionnaire de Harley House, à Londres, et des collèges missionnaires préparatoires de East London et de Cliff dans le North Derbyshire. Institutions bénies qui, depuis 1872, ont déjà préparé et envoyé plus de sept cents missionnaires des deux sexes, de différentes dénominations et de toutes nationalités, dans le vaste champ des missions en terre païenne. Miss Géraldine est entrée en 1888 dans les rangs des vaillants ouvriers de la Mission Intérieure Chinoise, China Inland Mission, fondée en 1865 par le Rév. Hudson Taylor.

Ses lettres, adressées à sa famille, ont paru d'abord dans le Regions Beyond, journal missionnaire de l'Institut de Harley House ; elles ont été éditées ensuite par sa soeur, Mlle Lucy Guinness. Le volume a eu un grand succès ; l'exemplaire qui a servi à notre traduction fait partie du 115e mille répandu en Angleterre à la date de 1890.

Le fondateur de la China Inland Mission, qui, depuis trente ans, combat si victorieusement en Chine, écrit au sujet de ces lettres : « Elles sont un compte-rendu remarquablement fidèle des expériences spirituelles de l'ouvrier qui s'est dévoué à ce peuple malheureux et intéressant entre tous. Leurs descriptions transportent le lecteur en présence de ces pauvres gens, dans leurs intérieurs domestiques, dans leurs coeurs mêmes. Je n'imagine pas facilement qu'on puisse les lire sans éprouver quelque inspiration missionnaire, sans être rapproché de Dieu touché en faveur des païens. »


Hudson Taylor

imprimée couleur sang en tête de chacune de nos pages :
« COMME tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi Je les ai envoyés dans le monde. »

 Et plus loin, M. Hudson Taylor ajoute : « Quel est le secret de cette profonde sympathie qui a rendu notre amie si parfaitement un avec ce pauvre peuple qu'elle est venue secourir ? N'est-ce pas « l'amour de Dieu répandu » dans son cœur « par le Saint-Esprit ? » cet amour qui aime même celui qui n'est pas aimable ; cet amour qui pour se produire n'a besoin d'aucune attraction, qui aime parce qu'il est amour, comme la lumière brille parce qu'elle est lumière ; cet amour constant et infatigable dans son œuvre comme la lumière dans son action ; cet amour par lequel nous pouvons transformer en un être aimable celui-là même qui « hait et qui est digne d'être haï ? »

Dans l'estimation des populations de l'Empire Chinois, nous avons suivi les données les plus récentes et les plus sûres. Le recensement que fit faire le gouvernement chinois, il y a cinquante ans, donne un total de 410 millions d'habitants pour les dix-neuf provinces de la Chine proprement dite. (Voir Élisée Reclus, Nouv. Géogr. Univ., tableau détaillé, vol. VII, page 642.)

Notre Chapitre I constitue une seconde Introduction ; les lettres de Miss Géraldine ne commencent qu'avec le Chapitre Il. Dans la suite du volume, les lignes d'introduction que nous avons insérées ici et là se distinguent par un caractère typographique plus fort.

Une des compagnes de Miss Géraldine, Miss Maggie Mackee, que le lecteur quittera à Tsing-Kiang-pu, vient de mourir : « Sweet Maggie has died front small-pox A Yangchau ! » écrit notre amie, du fond de la Chine, et c'est à ce sujet que Mlle Guiness rappellent à leurs frères et soeurs cette parole :

« S'ils eussent eu en vue la patrie d'où ils étaient sortis, ils avaient assez de temps pour y retourner ; mais ils en désiraient une meilleure, celle qui est céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. »


LES BORDS DE LA DERWENT. ENVIRONS DE CLIFF HOUSE (DERBYSHIRE)

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