Comme ces discours duraient d'une heure et
quart
à une heure trois quarts, on comprendra que,
dans les pages qui suivent, le reporter
(1) n'en
a
guère donné que l'esquisse. En
révisant ces notes du reporter, je n'y ai
fait que très peu de changements et
d'additions, et cela pour les raisons
suivantes :
1.
Leur publication fut décidée trop
tard, de sorte que je n'avais que très peu
de temps.
2. Ma
santé chancelante et la
multiplicité de mes devoirs m'interdisaient
de faire davantage.
3.
Développer ces notes eût grossi le
volume.
4.
L'expérience m'a montré que le
style de la conversation et la forme
condensée de ces notes intéressent et
édifient plus le commun des lecteurs qu'un
style plus élevé et moins
laconique.
Je les ai donc laissées telles que le
reporter les avait prises, sauf quelques
changements insignifiants.
L'auteur de ces discours n'a aucune
prétention au mérite
littéraire ; et, s'il connaît son
propre coeur, il n'a pas d'autre désir que
de les voir utiles.
J'ai des raisons de croire que, vu les
circonstances où je suis, ils le seront
autant. dans la forme qu'ils ont, qu'ils le
seraient sous toute autre forme que j'aurais pu
leur donner.
Les amis qui ont exprimé le désir
d'avoir ces discours en un volume, voudront donc
bien les prendre tels qu'ils sont.
C. G. FINNEY. New York, 16 mars 1837.
Voici donc en français les notes du
reporter. Nous ne faisons pas d'excuse pour les
imperfections de la forme : nous avons
à nous occuper d'autre chose.
Il n'est certainement pas d'ouvrage plus propre
à éclairer « ceux qui font
profession d'être
chrétiens » que ces notes. Le
christianisme désintéressé qui
s'y révèle sera d'emblée
reconnu par tout homme droit comme le seul vrai. Et
cependant ce christianisme-là est encore peu
connu parmi nous.
Nous avons erré, nous errons encore, la
plupart, sur la question même qui est tout
dans le monde et dans l'Univers, la question du but
suprême de la vie. Or, cette question est
traitée à fond dans les
Discours : elle y est résolue avec une
telle abondance de lumière que toute
conscience honnête le
reconnaîtra : il n'y a plus d'objection
possible. Avec pleine connaissance de cause, ou
« sauver sa vie » dans la honte
éternelle, ou « la
perdre » enfin avec joie : c'est la
seule alternative qui reste.
En bénissant Dieu de ce qu'il nous a
donné de faire quelque chose qui sera utile
à plusieurs, nous nous sentons
pressés de remercier deux de ses serviteurs
dévoués, M. Albin Peyron qui a fort
encouragé et facilité la
présente publication, et M. le pasteur Bahut
qui a bien voulu prendre la peine de lire notre
traduction avec le plus grand soin, la comparant au
texte anglais et nous adressant des observations
qui nous ont été des plus
précieuses.
CH. CHALLAND, pasteur.
Genève, Octobre 1888.
(1) Le reporter du journal
L'Évangéliste.
(Trad.)
- | Table des matières | Chapitre suivant |