Dieu donne à l'Église des
« ministres » qui se nomment
aussi prophètes, évangélistes,
pasteurs et docteurs. Selon Éphésiens
4.11-16, ces
ministères ont reçu vocation de
« mettre les saints en état
d'accomplir le ministère pour bâtir le
corps de Christ, jusqu'à ce que nous
parvenions tous ensemble à l'unité
dans la foi et dans la connaissance du Fils de
Dieu, à l'état d'hommes adultes,
à la taille du Christ dans sa
plénitude. Ainsi, nous ne serons plus des
enfants, ballottés, menés à la
dérive, à tout vent de doctrine,
joués par les hommes et leur astuce à
nous fourvoyer dans l'erreur. Mais, confessant la
vérité dans l'amour, nous grandirons
à tous égards vers celui qui est la
tête, Christ. Et c'est de lui que le corps
tout entier, coordonné et bien uni
grâce à toutes les articulations qui
le desservent, selon une activité
répartie à la mesure de chacun,
réalise sa propre croissance pour se
construire lui-même dans l'amour. »
(TOB)
Voilà une vue essentielle
projetée sur l'Église corps de
Christ, sur les ministères que Dieu lui
donne, sur l'oeuvre que ceux-ci ont à mener
à bien, et qui consiste à
préparer les membres de l'Église au
service chrétien, afin que, par un constant
perfectionnement spirituel, ils deviennent aptes
à ce service et, par voie de
conséquence, ils travaillent ensemble
à l'édification, c'est-à-dire
à la construction du corps du Christ. Les
hommes que Dieu charge des ministères ont
donc pour rôle, soit d'appeler et
d'assembler, soit d'éduquer et d'enseigner
ceux que le Saint-Esprit ajoute à
l'Église. Comment s'acquittent-ils de ces
tâches ? En annonçant pleinement
(c'est-à-dire jusqu'à
achèvement) la Parole de Dieu, en enseignant
tout le conseil de Dieu, en exhortant avec
persévérance dans une pleine
lumière, par la force de l'Esprit
(lire : Colossiens
1.24-29). Dans ce
passage, l'apôtre Paul témoigne de sa
propre action auprès de
l'Église : il exhortait et instruisait
tout membre de l'Église, en usant de la plus
grande sagesse possible, afin que chacun, en
paraissant devant Dieu, soit devenu
« parfait en Christ »,
c'est-à-dire, l'homme fait ou l'adulte que
mentionnent d'autres textes.
D'une manière générale,
le seul but à poursuivre avec constance se
trouve nettement défini par les
différentes consignes suivantes :
« Que tout se passe pour l'édification commune » (1 Cor 14.26) (c'est-à-dire afin que les fidèles progressent dans la foi - une foi agissante par l'amour).
« Puisque vous aspirez aux dons de l'Esprit, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. » (1 Cor 14.12) « C'est Dieu qui nous a formés, Il nous a créés dans notre union avec Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en bonnes oeuvres ; ces oeuvres qu'il a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. » (Eph 2.10 &endash; Bible en français courant)
« Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes parce que je m'en vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. » (Jean 14.12-13) « Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. » (Jean 14.10. Nous voyons par cette déclaration de Jésus que les oeuvres qu'il fait, et qu'il donne à faire aux croyants, sont celles que Dieu fait, dont Dieu s'est réservé l'entière conception ; ainsi sont exclues les oeuvres procédant de la conception ou de l'imagination de l'homme.)
« Que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre » (2 Tim 3.17). « Que le Dieu de paix vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté et fasse en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Heb 13.21) « Ne vous associez pas aux oeuvres stériles des ténèbres ; démasquez-les plutôt. » (Eph 5.11 - TOB) « Le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. » (Apo 19.8) Toute l'Écriture guide l'église, ses membres et ses ministères, vers une unique conception des oeuvres que la foi doit produire : celles-là seules sont réputées « oeuvres bonnes ».
De telles oeuvres constituent réellement
le « travail »
(Apo
2.2) qu'il convient que le
Christ puisse agréer, et elles ne sont
réalisables que par des exaucements de
prière. En effet, après avoir
dit : « Celui qui croit en moi fera
aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de
plus grandes parce que je m'en vais au
Père »
(Jean
14.12), le Seigneur
Jésus ajoute : « Et tout ce
que vous demanderez en mon nom, je le ferai. Si
vous demandez quelque chose en mon nom je le
ferai »
(versets
13 et 14). C'est pour que
les croyants soient en mesure de faire les oeuvres
du Maître que celui-ci les invite à
demander « quelque chose » en
son nom, c'est-à-dire à demander
à Dieu son agrément ainsi que la
puissance d'accomplissement. Par conséquent,
des oeuvres sans prière préalable,
sans agrément d'en haut, et sans puissance
d'Esprit ne doivent pas entrer dans
l'activité de l'Église. Or, pour
pouvoir demander et recevoir l'exaucement
opérant, il faut encore satisfaire la
condition de Jean
15.7 : « Si vous
demeurez en moi et que mes paroles demeurent en
vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous
sera accordé ». Au verset 5,
Jésus prévient :
« Car sans moi, vous ne pouvez
rien faire ». Il va de soi que les
oeuvres conçues par l'homme, dues à
son propre jugement, dont l'idée est
puisée dans le champ de l'apanage du monde,
ne disposent d'aucune place dans
les activités de l'Église ; car
même les oeuvres charitables n'y peuvent
entrer que si elles sont associées au
témoignage de Christ et inspirées par
son Esprit. Toutes les oeuvres de l'église
ne peuvent être autre chose que le
« beaucoup de fruit » qui
glorifie Dieu (Jean 15.8), « Le fruit qui
demeure »
(Jean
15.16). Le Seigneur
Jésus avait précédemment dit
ce que devait être le travail de ses
disciples : « Travaillez, non pour
la nourriture qui périt, mais pour celle qui
subsiste pour la vie éternelle, ET QUE LE
FILS DE L'HOMME VOUS DONNERA ; car c'est lui
que le Père, que Dieu a marqué de son
sceau. »
(Jean
6.27)
Le monde ne peut ni connaître, ni
recevoir l'Esprit de vérité qui
conduit l'Église et il est incapable de rien
produire qui soit propre à orienter les
sanctifiés dans le choix de leurs travaux.
L'Écriture le précise
clairement : « Ne vous conformez pas
aux habitudes de ce monde, mais laissez Dieu vous
transformer par un changement complet de votre
intelligence »
(Ro
12.2 - Bible en français
courant). Et également ce passage de 1
Jean 2.15 :
« N'aimez pas le monde, ni rien de ce qui
appartient au monde. Si quelqu'un aime le monde, il
ne possède pas en lui d'amour pour le
Père » ; il est même
« inimitié contre Dieu »
(Jacques
4.4).
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