Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉGLISE EST LE CORPS DE CHRIST, OU ELLE N'EST PAS !

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Dieu donne à l'Église des « ministres » qui se nomment aussi prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Selon Éphésiens 4.11-16, ces ministères ont reçu vocation de « mettre les saints en état d'accomplir le ministère pour bâtir le corps de Christ, jusqu'à ce que nous parvenions tous ensemble à l'unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'hommes adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude. Ainsi, nous ne serons plus des enfants, ballottés, menés à la dérive, à tout vent de doctrine, joués par les hommes et leur astuce à nous fourvoyer dans l'erreur. Mais, confessant la vérité dans l'amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, Christ. Et c'est de lui que le corps tout entier, coordonné et bien uni grâce à toutes les articulations qui le desservent, selon une activité répartie à la mesure de chacun, réalise sa propre croissance pour se construire lui-même dans l'amour. » (TOB)

Voilà une vue essentielle projetée sur l'Église corps de Christ, sur les ministères que Dieu lui donne, sur l'oeuvre que ceux-ci ont à mener à bien, et qui consiste à préparer les membres de l'Église au service chrétien, afin que, par un constant perfectionnement spirituel, ils deviennent aptes à ce service et, par voie de conséquence, ils travaillent ensemble à l'édification, c'est-à-dire à la construction du corps du Christ. Les hommes que Dieu charge des ministères ont donc pour rôle, soit d'appeler et d'assembler, soit d'éduquer et d'enseigner ceux que le Saint-Esprit ajoute à l'Église. Comment s'acquittent-ils de ces tâches ? En annonçant pleinement (c'est-à-dire jusqu'à achèvement) la Parole de Dieu, en enseignant tout le conseil de Dieu, en exhortant avec persévérance dans une pleine lumière, par la force de l'Esprit (lire : Colossiens 1.24-29). Dans ce passage, l'apôtre Paul témoigne de sa propre action auprès de l'Église : il exhortait et instruisait tout membre de l'Église, en usant de la plus grande sagesse possible, afin que chacun, en paraissant devant Dieu, soit devenu « parfait en Christ », c'est-à-dire, l'homme fait ou l'adulte que mentionnent d'autres textes.

D'une manière générale, le seul but à poursuivre avec constance se trouve nettement défini par les différentes consignes suivantes :

« Que tout se passe pour l'édification commune » (1 Cor 14.26) (c'est-à-dire afin que les fidèles progressent dans la foi - une foi agissante par l'amour).

« Puisque vous aspirez aux dons de l'Esprit, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. » (1 Cor 14.12) « C'est Dieu qui nous a formés, Il nous a créés dans notre union avec Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en bonnes oeuvres ; ces oeuvres qu'il a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. » (Eph 2.10 &endash; Bible en français courant)

« Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes parce que je m'en vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. » (Jean 14.12-13) « Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. » (Jean 14.10. Nous voyons par cette déclaration de Jésus que les oeuvres qu'il fait, et qu'il donne à faire aux croyants, sont celles que Dieu fait, dont Dieu s'est réservé l'entière conception ; ainsi sont exclues les oeuvres procédant de la conception ou de l'imagination de l'homme.)

« Que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre » (2 Tim 3.17). « Que le Dieu de paix vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté et fasse en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Heb 13.21) « Ne vous associez pas aux oeuvres stériles des ténèbres ; démasquez-les plutôt. » (Eph 5.11 - TOB) « Le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. » (Apo 19.8) Toute l'Écriture guide l'église, ses membres et ses ministères, vers une unique conception des oeuvres que la foi doit produire : celles-là seules sont réputées « oeuvres bonnes ».

De telles oeuvres constituent réellement le « travail » (Apo 2.2) qu'il convient que le Christ puisse agréer, et elles ne sont réalisables que par des exaucements de prière. En effet, après avoir dit : « Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes parce que je m'en vais au Père » (Jean 14.12), le Seigneur Jésus ajoute : « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai. Si vous demandez quelque chose en mon nom je le ferai » (versets 13 et 14). C'est pour que les croyants soient en mesure de faire les oeuvres du Maître que celui-ci les invite à demander « quelque chose » en son nom, c'est-à-dire à demander à Dieu son agrément ainsi que la puissance d'accomplissement. Par conséquent, des oeuvres sans prière préalable, sans agrément d'en haut, et sans puissance d'Esprit ne doivent pas entrer dans l'activité de l'Église. Or, pour pouvoir demander et recevoir l'exaucement opérant, il faut encore satisfaire la condition de Jean 15.7 : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé ». Au verset 5, Jésus prévient :
« Car sans moi, vous ne pouvez rien faire ». Il va de soi que les oeuvres conçues par l'homme, dues à son propre jugement, dont l'idée est puisée dans le champ de l'apanage du monde, ne disposent d'aucune place dans les activités de l'Église ; car même les oeuvres charitables n'y peuvent entrer que si elles sont associées au témoignage de Christ et inspirées par son Esprit. Toutes les oeuvres de l'église ne peuvent être autre chose que le « beaucoup de fruit » qui glorifie Dieu (Jean 15.8), « Le fruit qui demeure » (Jean 15.16). Le Seigneur Jésus avait précédemment dit ce que devait être le travail de ses disciples : « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, ET QUE LE FILS DE L'HOMME VOUS DONNERA ; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. » (Jean 6.27)

Le monde ne peut ni connaître, ni recevoir l'Esprit de vérité qui conduit l'Église et il est incapable de rien produire qui soit propre à orienter les sanctifiés dans le choix de leurs travaux. L'Écriture le précise clairement : « Ne vous conformez pas aux habitudes de ce monde, mais laissez Dieu vous transformer par un changement complet de votre intelligence » (Ro 12.2 - Bible en français courant). Et également ce passage de 1 Jean 2.15 : « N'aimez pas le monde, ni rien de ce qui appartient au monde. Si quelqu'un aime le monde, il ne possède pas en lui d'amour pour le Père » ; il est même « inimitié contre Dieu » (Jacques 4.4).


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