Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES MARTYRS SOUS FRANÇOIS 1ER




Après avoir jeté un coup d'oeil d'ensemble sur les héros forts et doux dont le protestantisme français a le droit et le devoir d'être fier, nous voulons, en nous aidant du martyrologe de Crespin et de quelques autres sources, raconter avec plus de détails l'histoire de quelques-uns des martyrs qui ont confessé Jésus-Christ sous les règnes des deux premiers Valois, c'est-à-dire à l'époque héroïque de la Réforme française.

Les Valois furent intolérants et cruels envers les réformés ; et en essayant de les exterminer par le fer et par le feu, ils ouvrirent au flanc même de la France une plaie qui saigne encore.

Le premier coupable fut François 1er, dont l'histoire traditionnelle a voulu faire un grand monarque, mais dont les vices et les faiblesses ternirent le caractère. Ce fut ce roi frivole qui décida quelle attitude la France allait prendre pour des siècles vis-à-vis de la Réforme. Ce fut ce sceptique qui, après quelques hésitations dues à l'influence de sa soeur et aux intérêts de sa politique, se jeta dans les bras de Rome et se fit l'exécuteur de ses haines contre la Réforme.

De 1520 à 1534, c'est-à-dire des premiers jours du mouvement réformateur jusqu'à l'affaire des Placards, l'attitude de François 1er à l'égard des novateurs fut hésitante et variable. Tantôt il s'intéressait au mouvement religieux de Meaux, accueillait à sa cour Michel d'Arande, nommait Le Fèvre d'Etaples précepteur de son fils, causait piété et réforme avec sa soeur Marguerite, protégeait Berquin et Marot contre les fureurs de la Sorbonne, et faisait alliance avec Henri VIII d'Angleterre et les luthériens d'Allemagne contre le pape allié de Charles-Quint. Tantôt, au contraire, il se rapprochait du clergé, laissait à la Sorbonne la liberté de fulminer contre les hérétiques, et aux parlements celle de les envoyer au bûcher, et se livrait aux plus violents emportements contre les partisans des nouvelles doctrines.




JEAN LE CLERC
(1).


C'est dans cette période de quatorze ans que se dressent les premiers bûchers, sur lesquels montent courageusement les protomartyrs de la Réforme française, dignes précurseurs de toute une légion de confesseurs. Découvrons-nous devant Jean Le Clerc, l'humble cardeur de laine de Meaux, qui, tandis que son évêque, le faible Briçonnet, avait un courage de fille, eut, lui, un courage d'évêque. Pendant que celui-ci, cédant à la crainte des foudres de la Sorbonne, interdisait la prédication du pur Évangile dans son diocèse, Jean Le Clerc, que sa connaissance de l'Écriture et ses talents de parole avaient fait le chef de la petite communauté évangélique de Meaux. voulut protester contre cette réaction, comme Luther l'avait fait six ans auparavant.

Un jour qu'on avait affiché à la porte de la cathédrale des placards annonçant des indulgences octroyées par le pape, il les lacéra et y substitua un écrit de sa composition contre les indulgences, dans lequel le pape était qualifié d'antéchrist. Arrêté pour ce fait, Le Clerc fut traduit devant le Parlement de Paris, qui le condamna à être fustigé publiquement dans les rues de Meaux, trois jours consécutifs, puis marqué au front avec un fer rouge. Il fut donc promené, le dos nu, à travers les rues de sa ville natale et flagellé jusqu'au sang. Le dernier jour, on l'amena sur la place des exécutions ; le bourreau fit rougir au feu un fer en forme de fleur de lis et le marqua au front comme hérétique. Pendant que sa chair fumait au contact du fer rouge, un cri se fit entendre, poussé par la mère de Le Clerc, non un cri de douleur, mais un cri d'enthousiasme : Vive Jésus et ses enseignes ! Cette scène, où les défenseurs du catholicisme s'essayaient la main pour des exécutions plus sanglantes, eut lieu en 1523.

Jean Le Clerc acheva bientôt de conquérir les palmes du martyre. Désireux de s'éloigner pour un peu de temps, il se rendit à Metz, qui était alors une cité impériale, et où il espérait pouvoir, tout en travaillant de son état, professer librement sa foi. Cette ville renfermait déjà un grand nombre de luthériens, qui firent le meilleur accueil au jeune Français ; il y rencontra même, peu après son arrivée, Farel et Toussaint, qu'on y avait appelés pour y seconder le mouvement vers la Réforme. Mais ils durent repartir devant l'opposition des magistrats et du clergé. Au lieu de songer à les imiter, Le Clerc, toujours fougueux dans les manifestations de sa foi, voulut protester contre les superstitions qui asservissaient encore tant d'âmes. Un jour donc qu'il visitait le cimetière Saint-Louis, il brisa une statue de la Vierge et de l'enfant Jésus. C'était là un acte que nous ne saurions approuver, élevés comme nous le sommes dans le respect des convictions d'autrui, même quand nous les croyons entachées de superstition. Mais au seizième siècle on n'en jugeait pas ainsi, et les chrétiens réformés se croyaient appelés à détruire les « images taillées, » comme à combattre les fausses doctrines.

Le Clerc n'ignorait pas que par cet acte il jouait sa tête. Peut-être avait-il soif du martyre et pensait-il qu'il prêcherait plus efficacement l'Évangile par sa mort que par ses paroles. Arrêté, il s'avoua seul coupable du bris des statues. Interrogé sur le motif qui l'avait poussé à commettre cet acte considéré comme sacrilège par ses juges, il répondit que c'était pour obéir à la Sainte Écriture qui interdit de faire des images taillées et ordonne de les abattre. Il défendit ses convictions avec une fermeté et une présence d'esprit telles à qu'il n'y avait ni clerc, ni moine, qui pût le réduire à se taire, et qu'au contraire il leur fermait la bouche par ses répliques. » La Chambre dite des Treize le condamna à être brûlé vif.

Le samedi matin, 29 juillet 1525, un échafaud fut dressé sur la principale place de Metz, et on l'entoura d'un grand déploiement de la force armée, pour décourager toute tentative de délivrer Jean Le Clerc.

Au lieu de l'exposer au pilori, de dix à deux heures, selon l'usage on ne se mit en chemin qu'à deux heures. On le savait, disent les Chroniques messines, « merveilleusement bien enlangaigié, bon clerc et instruit dans les Écritures, », et on eut peur de lui laisser le temps de « prêcher chose qu'on n'eût pas voulu. »

Lorsqu'on fut au lieu du supplice, Jean Le Clerc monta sans faiblir sur le bûcher, où il fut solidement lié, et on lui attacha autour de la tête une large feuille de carton, où un peintre avait représenté la scène du bris des images. Après avoir levé les yeux au clef et recommandé son âme à Dieu, il dit à la foule : « Ah ! Messieurs, ne soyez pas ébahis si vous me voyez ici, moi qui m'en vais mourir pour la foi et soutenir la vérité. » Les seigneurs de la justice se mirent alors à crier si fort qu'il fut impossible de comprendre ce qu'il disait. Ils l'engagèrent à penser à sa conscience, au lieu de discourir. « Vous ne voulez pas me laisser parler, » leur répondit-il, « parce que le cas vous touche, mais Dieu m'a donné une bouche afin que je parle, et je le prie de me donner la vraie foi. » Et il se remit à prier.

Pendant ce temps, le bourreau préparait les instruments du supplice. Le greffier donna lecture de la sentence. Quand il eut achevé, Le Clerc, dont les regards s'étaient promenés sur l'immense multitude rassemblée pour le voir mourir, s'écria : « Hélas ! le grand regret que j'ai, dans mon coeur, de voir ce beau peuple s'en aller à perdition ! » L'inquisiteur, Nicolas Savin, debout au pied du bûcher, voulut l'admonester. Mais Le Clerc l'interrompit : « Eh ! beau père, vous êtes de ces prédicateurs qui séduisent le pauvre peuple. Hélas ! des milliers sont perdus par votre faute. » - « C'est toi qui es le séducteur du peuple, » lui cria le prêtre. - « Cependant, » répliqua Le Clerc, « lorsque nous étions au Palais, j'ai disputé avec vous sur trois articles et vous n'avez su que répondre. » Invité par un des seigneurs de la justice à demander à chacun des assistants un Pater et un Ave, il dit : « Messieurs, je vous prie, au nom de Dieu, de dire pour moi un Notre Père, mais quant à l'Ave Maria, n'en faites rien. »

Le bourreau, après lui avoir demandé pardon de sa mort, ce que Le Clerc lui accorda en le baisant « tendrement sur la bouche, » saisit sa « triquenoise (ou tenaille) ardente, » et lui arracha le nez en expiation pour le nez de la Vierge qu'il avait brisé. Le martyr se laissa faire, en disant : « Seigneur, prends ceci de moi en sacrifice. » L'exécuteur lui traça ensuite, avec le fer rouge, deux ou trois cercles autour de la tête pour venger la couronne brisée de la Vierge. Aucun gémissement ne sortit de ses lèvres. Saisissant alors un couteau, le bourreau en appuya le tranchant sur le poignet droit de Le Clerc, posé sur un billot, et l'abattit d'un coup de maillet. « Mon Dieu, prends encore cela de moi en sacrifice, » dit Le Clerc.

Le feu fut ensuite mis au bûcher. Les flammes enveloppèrent le martyr, qui entonna le psaume : « Béni soit le Dieu d'Israël, » qu'il continua jusqu'à ce que sa voix s'éteignit. On le vit encore, levant les bras au ciel dans l'attitude de la prière. « Et ainsi fut-il, » disent les chroniques, « le plus ferme et constant martyr que jamais on vit. »

La psalmodie du martyre commença donc sur le premier bûcher de la Réforme française, quinze années avant que fût publiée la première édition du psautier de Marot. Elle se continua pendant deux siècles et demi, jusqu'au pied de la potence de François Rochette, le dernier pasteur martyr (2) Le bûcher de l'artisan Jean Le Clerc ouvre dignement le martyrologe français, et le cri de sa mère : Vive Jésus et ses enseignes ! est bien le mot d'ordre qu'il convenait d'entendre au seuil d'une histoire, où la fidélité au Christ a inspiré tant d'actes de sacrifice et d'héroïsme.




JACQUES
PAVANES (3).

Les ouvriers de Meaux n'étaient pas les seuls à se tourner vers les principes évangéliques. Parmi les premiers luthériens (ainsi appelait-on alors les chrétiens réformés), il y eut des prêtres et des moines. Plusieurs payèrent de leur vie leur fidélité à leurs convictions. De ce nombre fut Jacques Pavanes, de Boulogne, disciple de Le Fèvre, qu'il avait accompagné à Meaux. « C'était, » dit Crespin, « un homme de sincérité et intégrité. » Accusé d'avoir écrit des thèses hérétiques sur le culte de la Vierge et des saints, le purgatoire et l'eau bénite, il fut vivement pressé de se rétracter par quelques-uns de ceux qui avaient paru d'abord favorables à une réforme. L'un d'eux, Martial Mazurier, le tentait à renier ses convictions évangéliques, en lui disant : « Vous errez, Jacobé ; vous n'avez pas vu au fond de la mer, mais seulement au-dessus des ondes et des vagues. »

Il céda aux instances de ces amis prudents qui estimaient qu'on peut sacrifier ses convictions pour sauver sa vie, et il fit amende honorable le lendemain de Noël 1524. Mais cet acte, qui lui rendait la sécurité matérielle, lui ôtait la paix de l'âme, et dès ce moment il fut en proie aux plus amers regrets, jusqu'au moment où, revenant sur sa rétractation, il déclara hautement sa foi évangélique. Emprisonné de nouveau, il fut condamné, comme hérétique, à être brûlé vif à Paris sur la place de Grève. Il mourut en confessant sa foi, « au grand honneur de la doctrine de l'Évangile et à l'édification de plusieurs fidèles. » Un docteur disait, après l'avoir entendu : « Je voudrais que Jacques Pavanes n'eût pas parlé au peuple, quand même il en eût coûté à l'Eglise un million d'or. »

D'autres prêtres convertis suivirent Pavanes à la mort. On cite un ermite de la forêt de Livry dont le nom, Jean Guyberl, a été seulement découvert de nos jours. Il subit le supplice du feu au parvis Notre-Dame, et ce jour-là le gros bourdon de la cathédrale de Paris sonna à pleine volée (4) Un cordelier resté anonyme, fut brûlé à Grenoble (5). En 1526, un prêtre, Nicolas du Mangin, était condamné à mort par le Parlement de Paris comme « dûment atteint des hérésies de Luther qui pullulent en ce royaume (6). » Un moine, Étienne Renier, qui avait prêché la Réforme à Annonay, en Vivarais, fut brûlé vif à Vienne, en Dauphiné (7)



 
LOUIS DE
BERQUIN (8)

Mais il fallait au clergé et à la Sorbonne des victimes encore plus en vue, et dont la mort démontrât à tous que nulle situation sociale, si élevée fût-elle, ne pouvait soustraire les suspects au bras prêt à les frapper. Louis de Berquin fut la victime désignée. C'était un jeune gentilhomme, un conseiller du roi, qui, aux dons de la naissance et de la fortune, avait ajouté une haute culture littéraire. Ami d'Érasme, dont il traduisit les oeuvres en français, il était l'un de ces humanistes qui, au seizième siècle réveillèrent les études classiques et donnèrent à l'esprit humain un si puissant élan. Mais la lecture des livres de Luther et de la Bible fit de ce lettré un protestant et un chrétien. La Sorbonne eut donc contre lui deux motifs de haine : sa science indépendante et son luthéranisme. Dès 1523, Berquin est arrêté et ses livres sont confisqués. L'intervention du roi et de sa soeur, Marguerite d'Angoulême, le sauve une première fois du bûcher. Mais, après le désastre de Pavie, François 1er étant détenu prisonnier hors du royaume, les ennemis de Berquin et de l'Évangile jugèrent le moment propice pour ressaisir leur proie. Ils obtinrent de la régente Louise de Savoie qu'elle sollicitât du pape Clément VII la création d'un tribunal extraordinaire, composé de quatre prêtres, chargés de juger sans appel les suspects d'hérésie. C'était un essai d'établissement de l'inquisition en France. Berquin fut livré à ce tribunal mais une fois encore il fut sauvé par François 1er et par l'intercession de la soeur du roi.

Malheureusement le roi était changeant, et les ennemis de la Réforme réussirent à lui persuader que les progrès du protestantisme en France auraient pour résultat, d'affaiblir son autorité. Fort tiède en matière religieuse, il était jaloux de son pouvoir, et il devint persécuteur, non par fanatisme, mais par politique. Berquin fut de nouveau saisi, et cette fois la sentence de mort eut son exécution. Il eut pu échapper au bûcher en se rétractant, mais il ne craignait pas la mort.

Le 17 avril 1529, il fut conduit dans un tombereau sur la place de Grève, où le bûcher était préparé. « Aucun signe de trouble, » raconte Érasme, « ne parut ni sur son visage ni dans l'attitude de son corps. Il avait le maintien d'un homme qui médite dans son cabinet sur l'objet de ses études ou dans un temple sur les choses célestes... Avant de mourir, il fit un discours au peuple, mais personne n'en put rien entendre, si grand était le bruit que faisaient les soldats, suivant les ordres qu'ils avaient reçus (9). » Le grand pénitencier de Paris, Merlin, avoua qu'il avait jamais vu personne mourir plus chrétiennement. Et Théodore de Bèze a dit de lui : « La France eût pu recouvrer un second Luther en Louis de Berquin, s'il eût trouvé cette faveur auprès du roi François 1er que trouva Luther auprès du duc de Saxe (10). »



 
JEAN DE
CATURCE (11)

Le fanatisme du Midi rivalisait avec celui du Nord. Jean de Caturce était professeur de droit à l'Université de Toulouse. Gagné à la cause de l'Évangile, il chercha à la propager. On l'accusa d'avoir tenu une assemblée religieuse à Limoux et d'avoir proposé, la veille de la fête des Rois, d'y lire l'Écriture sainte et de remplacer le cri consacré : Le roi boit ! par cette parole : « Christ règne en nos coeurs ! »

Condamné à périr par le feu, il fut dégradé de sa tonsure, puis de son titre de licencié. Pendant cette cérémonie, qui dura trois heures, il expliquait la Bible aux assistants. Un dominicain, chargé, selon les usages de l'Inquisition fort respectés à Toulouse, de prononcer ce qu'on appelait le sermon de la foi catholique, prit pour texte ces paroles de saint Paul « L'Esprit dit expressément qu'aux derniers temps quelques-uns se révolteront de la foi, s'adonnant aux esprits séducteurs et aux démons... » et il s'arrêta là. - « Suivez, suivez au texte, » lui cria Caturce. Mais le moine restant court, le martyr lui dit : « Si vous ne voulez pas achever, je le ferai, » et il reprit Enseignant des mensonges par hypocrisie, ayant la conscience cautérisée, défendant de se marier, ordonnant de s'abstenir des viandes que Dieu a créées pour les fidèles. » Et prenant ces paroles pour texte, Caturce fit un sermon de la foi évangélique à la place du sermon de la foi catholique que le moine, muet de confusion, n'osait pas faire. Il mourut en louant Dieu et en exhortant le peuple, et sa mort fit encore plus de bien que sa vie. Son exemple affermit dans la foi trente-deux luthériens que l'on avait extraits des prisons pour le voir mourir (12)

« On ne saurait exprimer, » dit Crespin, « le grand fruit que fit sa mort, spécialement vers les écoliers, qui lors étaient dans cette Université de Toulouse (13). »


(1) Voy. Crespin, Histoire des Martyrs, édition de Toulouse, t. 1, p. 244. On ne savait rien sur Jean Le Clerc, en dehors de cette courte notice de Crespin. Mais le pasteur 0. Cuvier a publié, en 1889, un petit volume intitulé Trois Martyrs de la Réforme brûlés en 1525 à Vic, Metz et Nancy, où se trouve une notice sur Le Clerc et de nombreux renseignements inédits sur ce martyr. Nous avons mis à profit cette publication. 

(2) Voyez plus loin notre étude sur Clément Marot et le Psautier huguenot.

(3) Crespin, t. I, p. 263.

(4) Crespin, t. II, p. 263. 

(5) Journal d'un bourgeois de Paris, p. 227. 

(6) France protestante. 

(7) Crespin, t. I, p. 272.

(8) Ibid., t. I, p. 273.

(9) Lettres d'Érasme, édition Leclerc, nos 940, 1188, 1206, etc.

(10) Les Vrais Pourtraits, p. 169. 

(11) Crespin, t. I, p. 283.

(12) H. Martin, Hist. de France, t. IX, p. 280.

(13) Crespin, t. I, p. 284.
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