Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PRÉFACE

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Cette seconde édition des Portraits et récits huguenots a subi quelques modifications dont il convient d'avertir le lecteur. Le premier chapitre, à peu près complètement nouveau, réunit sur les Martyrs un grand nombre de détails qui n'ont pas trouvé place dans les notices qui suivent. C'est une sorte de coup-d'oeil d'ensemble sur cette admirable épopée d'héroïsme qui précéda les guerres de religion, et dont les éléments nous ont été conservés dans l'Histoire des Martyrs de Jean Crespin. Il nous a semblé qu'il convenait de sauver de l'oubli, en les groupant en faisceau, tant de traits touchants, tant de paroles émouvantes qui sont comme perdues dans le Martyrologe, et que peu de lecteurs ont le courage d'y chercher. Il eût été facile de multiplier ces extraits, mais nous avons cru devoir nous borner.

Les notices qui suivent et qui racontent les souffrances et la mort de plusieurs martyrs sous les règnes de François 1er et de Henri II ont été retravaillées et quelques notices nouvelles ont été ajoutées aux anciennes, notamment sur Étienne de la Forge, Guillaume Neel, Étienne Le Roi et Richard Le Fèvre.

La notice sur Anne du Bourg, qui continue à former le morceau le plus important de ce livre, est en même temps publiée à part, avec la Confession de foi et l'Oraison au Sénat, en appendices.

La notice sur Clément Marot a subi une modification importante. Publiée pour la première fois en 1879, dans la Revue chrétienne, d'après le grand ouvrage de M. Douen, elle avait le tort de le suivre de trop près, en faisant de Clément Marot un adepte, sinon irréprochable, au moins fidèle, de la Réforme. Il est malheureusement certain qu'après avoir professé la foi évangélique, il l'abjura à Lyon, afin de pouvoir rentrer en France et éviter le bûcher, Nous avons donc modifié sur ce point notre notice sur l'homme qui, malgré ses fautes, reste le psalmiste de la Réforme française.

Puisse ce livre, auquel la presse a fait un accueil qui nous a profondément touché, continuer, dans cette nouvelle édition, la tâche que nous lui assignons et qu'exprime cette parole d'un prophète : « ramener vers les pères les coeurs des enfants ! »

M. L.


PARIS (LA CITÉ) AU SEIZIÈME SIÈCLE.



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