La difficulté qu'éprouve le
rétrograde à revenir à
l'Éternel, provient de lui-même et non
de Dieu. Il est difficile de se confier en celui
qu'on a lésé ; la
difficulté s'accroît lorsqu'il s'agit
d'un ami tendre et affectueux.
Voyez les frères de Joseph : ils
lui avaient fait un grave tort en le vendant comme
esclave, aussi en apprenant qu'il est vivant et les
tient en son pouvoir, sont-ils remplis de crainte.
Mais il les assura de sa bienveillance et finit par
gagner leur confiance par sa bonté. Cette
confiance, parfaite en apparence, dura
jusqu'à la mort de Jacob, mais alors leurs
craintes se ranimèrent.
(Gen.
L, 15, 18.) « Quand
les frères de Joseph virent que leur
père était mort, ils dirent : Si
Joseph nous prenait en haine et nous rendait tout
le mal que nous lui avons fait ! Et ils
envoyèrent un messager à Joseph pour
lui dire : Ton père a donné cet
ordre avant de mourir : Vous parlerez ainsi
à Joseph : Oh ! pardonne le crime
de tes frères et leur péché,
car ils t'ont fait du mal ! Pardonne
maintenant le péché des serviteurs du
Dieu de ton père ! Joseph pleura en
entendant ces paroles.... Joseph leur dit :
Soyez sans crainte, car suis-je à la place
de Dieu ? Je vous entretiendrai vous et vos
enfants. Et il les consola en parlant à leur
coeur. »
Cher camarade rétrograde, reconnais
ta difficulté dans cette simple histoire.
Par ton péché, tu as offensé
ton sentiment propre de justice, il te semble
presque impossible de te confier en Jésus,
ce frère que tu as si profondément
affligé, et cependant son tendre coeur se
brise en voyant ta méfiance. « Et
Joseph pleura et leur parla. » À
moins d'avoir commis le péché pour
lequel il n'est pas de rémission, - et tu ne
l'as pas commis, s'il te reste le moindre
désir de revenir au Seigneur, - que ton
premier pas soit de renouveler ta
consécration à Dieu en confessant tes
péchés, le second, et à vrai
dire le seul sera de t'écrier avec
Job : « Quand même il me
tuerait, je ne cesserais pas d'espérer en
Lui. » Tiens ferme cette espérance
jusqu'à ce que tu aies reçu à
nouveau le témoignage de ton
acceptation.
Beaucoup de gens arrivés à ce
point, s'étonnent de ne plus retrouver leurs
émotions anciennes et la joie
éprouvées autrefois dans l'assurance
de leur salut ; pour cette raison, ils se
refusent à croire. Vous vous rappellerez qu'après
leur
entrée dans la terre de Canaan, les enfants
d'Israël furent plusieurs fois emmenés
en captivité ; Dieu n'entr'ouvrit
pourtant pas de nouveau pour eux les eaux du
Jourdain ; Dieu ne les traite plus de la
même manière qu'au début. Le
Seigneur dit : « Je ferai marcher
les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent
pas, je les conduirai sur un chemin qu'ils ne
connaissent pas. » Sachez-le bien. Si
vous recherchez les émotions d'autrefois, si
vous insistez sur la nécessité de
parcourir les chemins connus, vous refusez d'avouer
que vous êtes aveugle, en d'autres mots, vous
entendez marcher par la vue et non par la foi. Vous
devez vous abandonner entièrement au
Saint-Esprit et Il vous conduira certainement dans
la Terre Promise. Cherchez seulement à
être en règle avec Dieu. Quoi qu'Il
vous ordonne, faites-le. Confiez-vous en Lui,
aimez-le et Il viendra Lui-même à
vous, car « Il (Jésus) est devenu
pour nous sanctification. »
(1
Cor. I, 30.) Ce n'est pas une
bénédiction qu'il vous faut ; il
vous faut Celui qui bénit et que vous avez
éloigné par votre
incrédulité.
Un homme, sanctifié depuis peu,
disait à la Faculté de
théologie de Boston : « Mes
frères, j'ai étudié ici la
théologie pendant trois ans, mais maintenant
j'ai Théos (Dieu) - en moi. » Que
Dieu vous suffise de quelque manière qu'il
se présente, que ce soit comme le Roi des
rois et le Seigneur des seigneurs, ou comme un
humble et simple charpentier ! Qu'Il vous
suffise et il se révélera toujours
plus pleinement à votre foi enfantine !
Ne vous laissez point effrayer par les
lions ; ils sont enchaînés.
Prenez la ferme résolution de ne pas vous
préoccuper de l'avenir ; mais
reposez-vous plein de confiance en Lui pour le
moment présent : « Ne vous
inquiétez donc pas du lendemain, car le
lendemain aura soin de
lui-même. »
Satan s'efforcera de vous faire douter de la
possibilité de résister, surtout si
vous avez perdu votre joie première par la
désobéissance ; il ne manquera
pas de vous le jeter à la face. Mais
rappelez-vous que le Seigneur a dit :
« Ma grâce te suffit. »
« Ne vous inquiétez donc pas du
lendemain. »
Un cher camarade disait dans sa
prière : « Mon Père,
tu sais l'angoisse intolérable que j'ai
ressentie en regardant à l'avenir, me
demandant si je pourrais accomplir telle ou telle
chose, à tel moment et dans tel
lieu. » Naturellement il souffrait.
L'unique et simple remède à sa
souffrance était de ne pas regarder dans
l'avenir, mais de prendre « le bouclier
de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre
tous les traits enflammés du
malin. » Il souffrait de ces traits
enflammés. Mais soyez assuré d'une
chose : Ce n'est pas Jésus qui vous
torture par des pensées au sujet de
l'avenir, au contraire Il vous a ordonné de
ne pas vous inquiéter du lendemain.
« Résistez au diable et il
s'enfuira de vous. » Mais quand le moment
d'obéir est venu, soyez fidèles,
dût-il vous en coûter la vie.
« Sois fidèle jusqu'à la
mort, et je te donnerai la couronne de
vie. » « Ils n'aimèrent
point leur vie jusqu'à craindre la
mort... »
Une femme qui avait perdu cette
expérience disait :
« J'étais revenue à
Jésus et me confiais à Lui depuis
quelque temps sans rien éprouver. Un jour
une jeune fille étant venue chez moi, j'eus
le sentiment que je devais lui parler de son
âme. Cela me sembla très difficile,
mais je dis au Seigneur que je serais
fidèle ; je parlai à la jeune
personne, ses yeux se remplirent de larmes et mon
coeur de joie. Celui qui bénit
s'était approché de nous, et
maintenant elle se confie doucement en
Jésus. » Donnez-vous de nouveau
à Dieu et que tout en vous soit offert dans
votre consécration.
Une soeur, rétrograde depuis dix ans,
était revenue à Dieu et était
remplie du Saint-Esprit ; elle disait un
jour : « Placez votre tout sur
l'autel, ne le reprenez pas et le feu de
l'Éternel viendra sûrement consumer le
sacrifice. »
Faites-le, faites-le ! Le Seigneur
viendra sûrement si vous savez attendre, et
vous pouvez attendre, en sentant que votre
éternité en dépend
C'est pourquoi dit l'Éternel :
- « Revenez à moi de tout votre coeur,
- Avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations
- Déchirez vos coeurs et non vos vêtements
- Et revenez à l'Éternel, votre Dieu ;
- Car il est compatissant et miséricordieux,
- Lent à la colère et riche en bonté,
- Et Il se repent des maux qu'Il envoie. »
- (Joël II, 12, 13.)
« La prière fervente du juste a une grande efficace. » (Jacques V, 16.)
Tous les grands « gagneurs
d'âmes » furent des hommes de
prière, et tout grand réveil a
été précédé d'un
travail persévérant accompli à
genoux dans le silence du cabinet. Avant
d'entreprendre son ministère, durant lequel
il était suivi de grandes multitudes,
Jésus passa quarante jours et quarante nuits
dans le jeûne et la prière.
(Matth.
IV, 1 - 11.)
Paul priait sans cesse. Jour et nuit, ses
prières, ses supplications, ses
intercessions montaient vers Dieu.
(Actes
XVI, 25. - Phil.
I, 3-11. - Col.
I, 3, 9-11.)
Le baptême du Saint-Esprit survenu le
jour de la Pentecôte et les trois mille
conversions opérées en ce jour furent
précédés de dix jours de
prières, de louanges, d'examen de
soi-même et de la Bible. Les apôtres
continuèrent à prier jusqu'à
ce qu'un autre jour cinq mille personnes furent
converties et « une grande foule de
prêtres obéissaient à la
foi. »
(Actes
Il, 4 6 ; IV,
4 ; VI,
4-7.)
Luther avait l'habitude de prier trois
heures chaque jour et il brisa les liens qui
retenaient captives les nations.
John Knox passait des nuits entières
en prière criant à
Dieu : « Donne-moi l'Écosse
ou je meurs ! » et Dieu lui donna
l'Écosse.
Baxter priait avec tant de ferveur que sa
respiration imprégna les murs de son cabinet
d'études, et il fit passer sur tout le pays
comme un déluge de salut.
Dans son journal, qui en
intérêt ne le cède guère
qu'aux Actes des Apôtres, John Wesley nous
parle à maintes reprises des nuits de
prières dans lesquelles Dieu s'approchait et
répandait sur l'Assemblée une
bénédiction presque tangible ;
c'est ainsi que lui et ses aides obtinrent le
pouvoir de sauver l'Angleterre du paganisme et de
susciter dans le monde entier un réveil de
religion pure et agressive.
David Brainerd, couché sur le sol
glacé, enveloppé dans une peau d'ours
et crachant le sang, criait à Dieu de sauver
les Indiens. Dieu l'entendit et convertit et
sanctifia par vingtaines et centaines ces pauvres
êtres ignorants, païens, querelleurs et
buveurs.
La nuit qui précéda le sermon
par lequel Jonathan Edwards provoqua le
réveil qui devait révolutionner la
Nouvelle Angleterre fut passée en
prière par lui et quelques amis.
En Écosse, un jeune homme du nom de
Livingstone devait prêcher un jour, devant
une grande assemblée. Ayant le sentiment de
son impuissance et de son absolue faiblesse, il
passa la nuit en prière ; et le
lendemain il fit entendre une prédication
par laquelle cinq cents personnes furent
converties.
Gloire à Dieu ! ô
Seigneur, suscite parmi nous des hommes de
prière !
M. Finney priait jusqu'à ce que des
communautés entières fussent sous
l'action du Saint-Esprit ; aucun homme ne
pouvait résister à cette puissante
influence. Excédé de fatigue à
la suite de tant de travaux, il se laissa persuader
par des amis d'aller prendre un peu de repos sur
les bords de la Méditerranée. Mais le
Salut des hommes lui tenait trop à coeur
pour qu'il pût rester inactif ; à
son retour l'évangélisation du monde
devint son unique préoccupation ; son
âme était dans l'angoisse au point
qu'il priait des journées entières,
jusqu'à ce qu'un soir il reçut enfin
l'assurance que Dieu accomplirait cette oeuvre. En
arrivant à New-York, il fit entendre ses
« Conférences de
Réveil » qui, publiées en
Amérique et ailleurs, amenèrent des
réveils à travers le monde entier.
Ses oeuvres tombées entre les mains de Mme
Booth eurent sur celle-ci une immense
influence : l'Armée du Salut est
certainement, dans une grande mesure, la
réponse de Dieu aux prières intenses
de cet homme intercédant auprès de
Dieu jusqu'à l'agonie, luttant avec Lui
jusqu'à ce qu'il eût obtenu qu'Il
glorifiât son propre nom en sauvant le
monde.
Un jeune évangéliste
américain arraché au catholicisme,
provoque, partout où il porte ses pas une
« trombe de réveil »,
qui bouleverse les lieux où il passe et
amène des centaines de conversions. Je me
demandais quel pouvait bien être le secret de
son pouvoir.
Je l'appris d'une dame chez laquelle ce
jeune homme logeait. « Il prie, me
dit-elle, sans interruption ; on ne l'arrache
qu'avec peine pour ses repas à sa puissante
lutte avec Dieu. »
Avant de me joindre à l'Armée,
je conversais un jour avec le Dr Cullis de Boston,
cet homme d'une foi si simple et si prodigieuse. Il
me montra quelques photographies, parmi lesquelles
celle de notre Bramwell Booth, Chef
d'État-Major.
- « Voilà, dit le docteur,
l'homme qui dirige les plus puissantes
réunions de sanctification de toute
l'Angleterre. »
Il me parla alors des fameuses
réunions de Whitechapel. En me rendant en
Angleterre, je résolus, s'il était
possible, d'en découvrir le secret.
« Au début, me dit un
officier, ML. Bramwell dirigeait des
réunions de jeunes gens au
Quartier-Général et demandait
à tous ceux qui étaient sauvés
de passer chaque jour cinq minutes, seuls avec
Dieu, partout où ils le pourraient, afin de
prier pour ces réunions du vendredi. L'un
d'eux, aujourd'hui Lieutenant-Colonel, alors
employé dans un grand magasin devait se
réfugier dans une caisse d'emballage afin de
s'isoler et de pouvoir prier cinq minutes
seul. »
Dieu n'a pas changé ; Il est
prêt à faire la volonté de ceux
qui prient.
Le Commissaire, Mac Kie avait l'habitude de
passer en prières la nuit du samedi ;
et tout le monde sait quel merveilleux gagneur
d'âmes il est. Les réunions en Allemagne étaient
de
puissants bouleversements spirituels.
Quant à moi, j'aimerais mieux un
milliard de fois être lui avec un tel pouvoir
sur Dieu et sur les hommes, que d'être
l'Empereur de ce pays.
M. Finney parle d'une église
témoin d'un réveil constant durant
treize ans. Le réveil cessa subitement, et
chacun s'en demandait la raison avec
inquiétude. Un jour, dans une
réunion, un homme se leva ; il raconta
au milieu de ses larmes que pendant treize ans il
avait prié chaque samedi jusqu'après
minuit, pour que Dieu se glorifiât et
sauvât des âmes ; mais deux
semaines auparavant, il avait cessé de prier
en vue de ce but et le réveil avait
cessé. Si Dieu répond aux
prières d'une telle manière, combien
terrible est notre responsabilité à
cet égard !
Oh ! pussions-nous avoir un soldat
saint dans chacun des corps de l'Armée ou un
membre fidèle dans chaque église qui
voulût passer la moitié de la nuit du
samedi en prière ! Voici du travail
pour les officiers condamnés au repos et
pour tous ceux qui ne peuvent se joindre à
l'oeuvre de l'Armée en raison des
difficultés insurmontables. Ils peuvent agir
en restant à genoux ! Que personne
n'imagine que c'est là une oeuvre
aisée ; elle devient parfois une
douloureuse agonie, mais une agonie qui plus tard
se transforme en joie dans l'union et la communion
avec Jésus. Rappelons-nous comment
Jésus priait !
Dernièrement un capitaine qui prie
une heure ou deux chaque matin,
une demi-heure avant sa réunion du soir, et
qui a amené au salut un grand nombre
d'âmes, se lamentait auprès de moi
d'avoir souvent à se faire violence pour
prier en secret. En ceci il est tenté et
éprouvé comme ses
frères ; il en est de même pour
tous les hommes de prière. Le
Révérend Bramwell qui voyait des
centaines de personnes converties et
sanctifiées partout où il
prêchait, priait six heures par jour, mais
avouait qu'il ne commençait jamais à
prier qu'à contre-coeur. Il devait, lui
aussi, se faire violence. Au début, sa
prière semblait aride ; mais il
persévérait dans la foi, les cieux
s'ouvraient et il luttait avec Dieu jusqu'à
ce qu'il eût remporté la victoire.
Lorsque ensuite il prêchait, les nuages
éclataient et une pluie de
bénédictions descendait sur
l'assemblée.
Quelqu'un demandait un jour pourquoi M.
Bramwell pouvait dire toujours des choses nouvelles
et merveilleuses qui amenaient des
bénédictions sur ses auditeurs,
« Il habite si près du Trône
que Dieu lui révèle Ses secrets et
qu'il nous les répète
ensuite » lui fut-il répondu.
Le Révérend John Smith dont la
vie, à ce que me dit un jour le
Général, avait été pour
lui une merveilleuse inspiration, passait
également un temps considérable en
prière. Il trouvait toujours difficile de
commencer ; puis il se sentait tellement
béni qu'il lui était dur de
s'arrêter. Partout où il allait, un
puissant réveil le suivait.
Ce peu d'empressement pour la prière
secrète peut provenir de plusieurs
causes :
1° Des mauvais esprits. Il doit peu
importer au diable de voir la majorité des
gens tièdes ou froids à genoux en
public, car il sait que pour la plupart c'est une
simple affaire de convention ; mais il hait de
voir un homme à genoux dans le secret de son
cabinet, car il n'ignore pas que si cet homme
persévère dans la foi, il
amènera le Seigneur et le Ciel tout entier
à s'occuper des intérêts qu'il
représente. Aussi les démons
s'acharnent-ils contre lui.
2° D'une certaine paresse du corps et
de l'esprit, causée par la maladie, la perte
du sommeil ou le sommeil trop prolongé, ou
encore par un excès dans le manger qui
fatigue les organes digestifs, alourdit le sang et
engourdit les facultés de l'âme les
plus nobles et les plus élevées.
3° Du manque d'empressement à
répondre quand l'Esprit nous incite à
la prière secrète. Quand nous nous
sentons poussés à la prière,
si nous hésitons et continuons notre lecture
ou notre conversation, l'esprit de prière
s'éteindra.
Nous devrions considérer avec joie la
pensée d'être seuls avec Jésus
dans une prière et une communion
secrètes de la même manière que
des amis anticipent le plaisir et la joie qu'ils
auront dans la société l'un de
l'autre.
Nous devrions répondre à
l'instant à l'appel intérieur qui
nous invite à la prière.
« Résistez au diable et il s'enfuira loin de
vous. » « Je traite durement
mon corps (dit Paul), et je le tiens assujetti, de
peur d'être moi-même rejeté,
après avoir prêché aux
autres. »
Jésus dit qu'il faut toujours prier
et ne point se relâcher, et saint Paul
dit : « Priez sans
cesse. »
Un homme de prière intrépide
et plein de foi aura parfois la victoire sur toute
une ville, sur toute une nation. Ce fut le cas
d'Elie au Mont-Carmel, de Moïse pour
Israël qui s'était
détourné de Dieu, de Daniel à
Babylone. Si un certain nombre de personnes peuvent
arriver à prier ainsi, la victoire sera
éclatante. Que surtout nul ne s'imagine,
dans son mauvais coeur incrédule, que Dieu
hésite et soit peu disposé à
répondre à la prière. Il est
plus disposé à répondre
à ceux dont le coeur est droit devant Lui
que ne le sont les parents à donner du pain
à leurs enfants. Lorsque Abraham priait pour
Sodome, Dieu répondit jusqu'à ce
« Abraham eut cessé de demander.
(Gen.
XVIII, 22, 23.) Est-ce que Dieu
ne s'irritera pas contre nous de ce que nous
demandons timidement et réclamons des
bénédictions aussi si secondaires,
comme le prophète Élisée
s'irrita contre le roi qui ne frappa que trois fois
quand il eût dû frapper cinq ou six
fois ?
(2 Rois
XIII, 18-19.)
Allons donc hardiment au Trône de
Grâce et demandons beaucoup afin que notre
joie soit parfaite !
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