Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XVII

Conduite à tenir si vous avez perdu la bénédiction d'un coeur pur.

-------

« Revenez, enfants rebelles, dit l'Éternel,
Car je suis votre maître ;
Reconnais seulement ton iniquité,
Reconnais que tu as été infidèle à l'Éternel, ton Dieu,
.............................................................
Et que tu n'as pas écouté ma voix.
Reviens, infidèle Israël ! dit l'Éternel,
Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère,
Car je suis miséricordieux, dit l'Éternel,
Je ne garde pas ma colère à toujours. »
(Jér. III, 14, 13, 12.)

La difficulté qu'éprouve le rétrograde à revenir à l'Éternel, provient de lui-même et non de Dieu. Il est difficile de se confier en celui qu'on a lésé ; la difficulté s'accroît lorsqu'il s'agit d'un ami tendre et affectueux.

Voyez les frères de Joseph : ils lui avaient fait un grave tort en le vendant comme esclave, aussi en apprenant qu'il est vivant et les tient en son pouvoir, sont-ils remplis de crainte. Mais il les assura de sa bienveillance et finit par gagner leur confiance par sa bonté. Cette confiance, parfaite en apparence, dura jusqu'à la mort de Jacob, mais alors leurs craintes se ranimèrent. (Gen. L, 15, 18.) « Quand les frères de Joseph virent que leur père était mort, ils dirent : Si Joseph nous prenait en haine et nous rendait tout le mal que nous lui avons fait ! Et ils envoyèrent un messager à Joseph pour lui dire : Ton père a donné cet ordre avant de mourir : Vous parlerez ainsi à Joseph : Oh ! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t'ont fait du mal ! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père ! Joseph pleura en entendant ces paroles.... Joseph leur dit : Soyez sans crainte, car suis-je à la place de Dieu ? Je vous entretiendrai vous et vos enfants. Et il les consola en parlant à leur coeur. »

Cher camarade rétrograde, reconnais ta difficulté dans cette simple histoire. Par ton péché, tu as offensé ton sentiment propre de justice, il te semble presque impossible de te confier en Jésus, ce frère que tu as si profondément affligé, et cependant son tendre coeur se brise en voyant ta méfiance. « Et Joseph pleura et leur parla. » À moins d'avoir commis le péché pour lequel il n'est pas de rémission, - et tu ne l'as pas commis, s'il te reste le moindre désir de revenir au Seigneur, - que ton premier pas soit de renouveler ta consécration à Dieu en confessant tes péchés, le second, et à vrai dire le seul sera de t'écrier avec Job : « Quand même il me tuerait, je ne cesserais pas d'espérer en Lui. » Tiens ferme cette espérance jusqu'à ce que tu aies reçu à nouveau le témoignage de ton acceptation.

Beaucoup de gens arrivés à ce point, s'étonnent de ne plus retrouver leurs émotions anciennes et la joie éprouvées autrefois dans l'assurance de leur salut ; pour cette raison, ils se refusent à croire. Vous vous rappellerez qu'après leur entrée dans la terre de Canaan, les enfants d'Israël furent plusieurs fois emmenés en captivité ; Dieu n'entr'ouvrit pourtant pas de nouveau pour eux les eaux du Jourdain ; Dieu ne les traite plus de la même manière qu'au début. Le Seigneur dit : « Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas, je les conduirai sur un chemin qu'ils ne connaissent pas. » Sachez-le bien. Si vous recherchez les émotions d'autrefois, si vous insistez sur la nécessité de parcourir les chemins connus, vous refusez d'avouer que vous êtes aveugle, en d'autres mots, vous entendez marcher par la vue et non par la foi. Vous devez vous abandonner entièrement au Saint-Esprit et Il vous conduira certainement dans la Terre Promise. Cherchez seulement à être en règle avec Dieu. Quoi qu'Il vous ordonne, faites-le. Confiez-vous en Lui, aimez-le et Il viendra Lui-même à vous, car « Il (Jésus) est devenu pour nous sanctification. » (1 Cor. I, 30.) Ce n'est pas une bénédiction qu'il vous faut ; il vous faut Celui qui bénit et que vous avez éloigné par votre incrédulité.

Un homme, sanctifié depuis peu, disait à la Faculté de théologie de Boston : « Mes frères, j'ai étudié ici la théologie pendant trois ans, mais maintenant j'ai Théos (Dieu) - en moi. » Que Dieu vous suffise de quelque manière qu'il se présente, que ce soit comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, ou comme un humble et simple charpentier ! Qu'Il vous suffise et il se révélera toujours plus pleinement à votre foi enfantine !

Ne vous laissez point effrayer par les lions ; ils sont enchaînés. Prenez la ferme résolution de ne pas vous préoccuper de l'avenir ; mais reposez-vous plein de confiance en Lui pour le moment présent : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain aura soin de lui-même. »

Satan s'efforcera de vous faire douter de la possibilité de résister, surtout si vous avez perdu votre joie première par la désobéissance ; il ne manquera pas de vous le jeter à la face. Mais rappelez-vous que le Seigneur a dit : « Ma grâce te suffit. » « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain. »

Un cher camarade disait dans sa prière : « Mon Père, tu sais l'angoisse intolérable que j'ai ressentie en regardant à l'avenir, me demandant si je pourrais accomplir telle ou telle chose, à tel moment et dans tel lieu. » Naturellement il souffrait. L'unique et simple remède à sa souffrance était de ne pas regarder dans l'avenir, mais de prendre « le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. » Il souffrait de ces traits enflammés. Mais soyez assuré d'une chose : Ce n'est pas Jésus qui vous torture par des pensées au sujet de l'avenir, au contraire Il vous a ordonné de ne pas vous inquiéter du lendemain. « Résistez au diable et il s'enfuira de vous. » Mais quand le moment d'obéir est venu, soyez fidèles, dût-il vous en coûter la vie. « Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » « Ils n'aimèrent point leur vie jusqu'à craindre la mort... »

Une femme qui avait perdu cette expérience disait : « J'étais revenue à Jésus et me confiais à Lui depuis quelque temps sans rien éprouver. Un jour une jeune fille étant venue chez moi, j'eus le sentiment que je devais lui parler de son âme. Cela me sembla très difficile, mais je dis au Seigneur que je serais fidèle ; je parlai à la jeune personne, ses yeux se remplirent de larmes et mon coeur de joie. Celui qui bénit s'était approché de nous, et maintenant elle se confie doucement en Jésus. » Donnez-vous de nouveau à Dieu et que tout en vous soit offert dans votre consécration.

Une soeur, rétrograde depuis dix ans, était revenue à Dieu et était remplie du Saint-Esprit ; elle disait un jour : « Placez votre tout sur l'autel, ne le reprenez pas et le feu de l'Éternel viendra sûrement consumer le sacrifice. »
Faites-le, faites-le ! Le Seigneur viendra sûrement si vous savez attendre, et vous pouvez attendre, en sentant que votre éternité en dépend

C'est pourquoi dit l'Éternel :

« Revenez à moi de tout votre coeur,
Avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations
Déchirez vos coeurs et non vos vêtements
Et revenez à l'Éternel, votre Dieu ;
Car il est compatissant et miséricordieux,
Lent à la colère et riche en bonté,
Et Il se repent des maux qu'Il envoie. »
(Joël II, 12, 13.)



CHAPITRE XVIII

Ceux qui gagnent les âmes par leurs prières

« La prière fervente du juste a une grande efficace. » (Jacques V, 16.)


Tous les grands « gagneurs d'âmes » furent des hommes de prière, et tout grand réveil a été précédé d'un travail persévérant accompli à genoux dans le silence du cabinet. Avant d'entreprendre son ministère, durant lequel il était suivi de grandes multitudes, Jésus passa quarante jours et quarante nuits dans le jeûne et la prière. (Matth. IV, 1 - 11.)

Paul priait sans cesse. Jour et nuit, ses prières, ses supplications, ses intercessions montaient vers Dieu. (Actes XVI, 25. - Phil. I, 3-11. - Col. I, 3, 9-11.)

Le baptême du Saint-Esprit survenu le jour de la Pentecôte et les trois mille conversions opérées en ce jour furent précédés de dix jours de prières, de louanges, d'examen de soi-même et de la Bible. Les apôtres continuèrent à prier jusqu'à ce qu'un autre jour cinq mille personnes furent converties et « une grande foule de prêtres obéissaient à la foi. » (Actes Il, 4 6 ; IV, 4 ; VI, 4-7.)

Luther avait l'habitude de prier trois heures chaque jour et il brisa les liens qui retenaient captives les nations.

John Knox passait des nuits entières en prière criant à Dieu : « Donne-moi l'Écosse ou je meurs ! » et Dieu lui donna l'Écosse.

Baxter priait avec tant de ferveur que sa respiration imprégna les murs de son cabinet d'études, et il fit passer sur tout le pays comme un déluge de salut.

Dans son journal, qui en intérêt ne le cède guère qu'aux Actes des Apôtres, John Wesley nous parle à maintes reprises des nuits de prières dans lesquelles Dieu s'approchait et répandait sur l'Assemblée une bénédiction presque tangible ; c'est ainsi que lui et ses aides obtinrent le pouvoir de sauver l'Angleterre du paganisme et de susciter dans le monde entier un réveil de religion pure et agressive.

David Brainerd, couché sur le sol glacé, enveloppé dans une peau d'ours et crachant le sang, criait à Dieu de sauver les Indiens. Dieu l'entendit et convertit et sanctifia par vingtaines et centaines ces pauvres êtres ignorants, païens, querelleurs et buveurs.

La nuit qui précéda le sermon par lequel Jonathan Edwards provoqua le réveil qui devait révolutionner la Nouvelle Angleterre fut passée en prière par lui et quelques amis.

En Écosse, un jeune homme du nom de Livingstone devait prêcher un jour, devant une grande assemblée. Ayant le sentiment de son impuissance et de son absolue faiblesse, il passa la nuit en prière ; et le lendemain il fit entendre une prédication par laquelle cinq cents personnes furent converties.
Gloire à Dieu ! ô Seigneur, suscite parmi nous des hommes de prière !

M. Finney priait jusqu'à ce que des communautés entières fussent sous l'action du Saint-Esprit ; aucun homme ne pouvait résister à cette puissante influence. Excédé de fatigue à la suite de tant de travaux, il se laissa persuader par des amis d'aller prendre un peu de repos sur les bords de la Méditerranée. Mais le Salut des hommes lui tenait trop à coeur pour qu'il pût rester inactif ; à son retour l'évangélisation du monde devint son unique préoccupation ; son âme était dans l'angoisse au point qu'il priait des journées entières, jusqu'à ce qu'un soir il reçut enfin l'assurance que Dieu accomplirait cette oeuvre. En arrivant à New-York, il fit entendre ses « Conférences de Réveil » qui, publiées en Amérique et ailleurs, amenèrent des réveils à travers le monde entier. Ses oeuvres tombées entre les mains de Mme Booth eurent sur celle-ci une immense influence : l'Armée du Salut est certainement, dans une grande mesure, la réponse de Dieu aux prières intenses de cet homme intercédant auprès de Dieu jusqu'à l'agonie, luttant avec Lui jusqu'à ce qu'il eût obtenu qu'Il glorifiât son propre nom en sauvant le monde.

Un jeune évangéliste américain arraché au catholicisme, provoque, partout où il porte ses pas une « trombe de réveil », qui bouleverse les lieux où il passe et amène des centaines de conversions. Je me demandais quel pouvait bien être le secret de son pouvoir.
Je l'appris d'une dame chez laquelle ce jeune homme logeait. « Il prie, me dit-elle, sans interruption ; on ne l'arrache qu'avec peine pour ses repas à sa puissante lutte avec Dieu. »

Avant de me joindre à l'Armée, je conversais un jour avec le Dr Cullis de Boston, cet homme d'une foi si simple et si prodigieuse. Il me montra quelques photographies, parmi lesquelles celle de notre Bramwell Booth, Chef d'État-Major.
- « Voilà, dit le docteur, l'homme qui dirige les plus puissantes réunions de sanctification de toute l'Angleterre. »
Il me parla alors des fameuses réunions de Whitechapel. En me rendant en Angleterre, je résolus, s'il était possible, d'en découvrir le secret.
« Au début, me dit un officier, ML. Bramwell dirigeait des réunions de jeunes gens au Quartier-Général et demandait à tous ceux qui étaient sauvés de passer chaque jour cinq minutes, seuls avec Dieu, partout où ils le pourraient, afin de prier pour ces réunions du vendredi. L'un d'eux, aujourd'hui Lieutenant-Colonel, alors employé dans un grand magasin devait se réfugier dans une caisse d'emballage afin de s'isoler et de pouvoir prier cinq minutes seul. »

Dieu n'a pas changé ; Il est prêt à faire la volonté de ceux qui prient.

Le Commissaire, Mac Kie avait l'habitude de passer en prières la nuit du samedi ; et tout le monde sait quel merveilleux gagneur d'âmes il est. Les réunions en Allemagne étaient de puissants bouleversements spirituels.
Quant à moi, j'aimerais mieux un milliard de fois être lui avec un tel pouvoir sur Dieu et sur les hommes, que d'être l'Empereur de ce pays.

M. Finney parle d'une église témoin d'un réveil constant durant treize ans. Le réveil cessa subitement, et chacun s'en demandait la raison avec inquiétude. Un jour, dans une réunion, un homme se leva ; il raconta au milieu de ses larmes que pendant treize ans il avait prié chaque samedi jusqu'après minuit, pour que Dieu se glorifiât et sauvât des âmes ; mais deux semaines auparavant, il avait cessé de prier en vue de ce but et le réveil avait cessé. Si Dieu répond aux prières d'une telle manière, combien terrible est notre responsabilité à cet égard !

Oh ! pussions-nous avoir un soldat saint dans chacun des corps de l'Armée ou un membre fidèle dans chaque église qui voulût passer la moitié de la nuit du samedi en prière ! Voici du travail pour les officiers condamnés au repos et pour tous ceux qui ne peuvent se joindre à l'oeuvre de l'Armée en raison des difficultés insurmontables. Ils peuvent agir en restant à genoux ! Que personne n'imagine que c'est là une oeuvre aisée ; elle devient parfois une douloureuse agonie, mais une agonie qui plus tard se transforme en joie dans l'union et la communion avec Jésus. Rappelons-nous comment Jésus priait !

Dernièrement un capitaine qui prie une heure ou deux chaque matin, une demi-heure avant sa réunion du soir, et qui a amené au salut un grand nombre d'âmes, se lamentait auprès de moi d'avoir souvent à se faire violence pour prier en secret. En ceci il est tenté et éprouvé comme ses frères ; il en est de même pour tous les hommes de prière. Le Révérend Bramwell qui voyait des centaines de personnes converties et sanctifiées partout où il prêchait, priait six heures par jour, mais avouait qu'il ne commençait jamais à prier qu'à contre-coeur. Il devait, lui aussi, se faire violence. Au début, sa prière semblait aride ; mais il persévérait dans la foi, les cieux s'ouvraient et il luttait avec Dieu jusqu'à ce qu'il eût remporté la victoire. Lorsque ensuite il prêchait, les nuages éclataient et une pluie de bénédictions descendait sur l'assemblée.

Quelqu'un demandait un jour pourquoi M. Bramwell pouvait dire toujours des choses nouvelles et merveilleuses qui amenaient des bénédictions sur ses auditeurs, « Il habite si près du Trône que Dieu lui révèle Ses secrets et qu'il nous les répète ensuite » lui fut-il répondu.

Le Révérend John Smith dont la vie, à ce que me dit un jour le Général, avait été pour lui une merveilleuse inspiration, passait également un temps considérable en prière. Il trouvait toujours difficile de commencer ; puis il se sentait tellement béni qu'il lui était dur de s'arrêter. Partout où il allait, un puissant réveil le suivait.

Ce peu d'empressement pour la prière secrète peut provenir de plusieurs causes :
1° Des mauvais esprits. Il doit peu importer au diable de voir la majorité des gens tièdes ou froids à genoux en public, car il sait que pour la plupart c'est une simple affaire de convention ; mais il hait de voir un homme à genoux dans le secret de son cabinet, car il n'ignore pas que si cet homme persévère dans la foi, il amènera le Seigneur et le Ciel tout entier à s'occuper des intérêts qu'il représente. Aussi les démons s'acharnent-ils contre lui.

2° D'une certaine paresse du corps et de l'esprit, causée par la maladie, la perte du sommeil ou le sommeil trop prolongé, ou encore par un excès dans le manger qui fatigue les organes digestifs, alourdit le sang et engourdit les facultés de l'âme les plus nobles et les plus élevées.

3° Du manque d'empressement à répondre quand l'Esprit nous incite à la prière secrète. Quand nous nous sentons poussés à la prière, si nous hésitons et continuons notre lecture ou notre conversation, l'esprit de prière s'éteindra.

Nous devrions considérer avec joie la pensée d'être seuls avec Jésus dans une prière et une communion secrètes de la même manière que des amis anticipent le plaisir et la joie qu'ils auront dans la société l'un de l'autre.

Nous devrions répondre à l'instant à l'appel intérieur qui nous invite à la prière. « Résistez au diable et il s'enfuira loin de vous. » « Je traite durement mon corps (dit Paul), et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Jésus dit qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher, et saint Paul dit : « Priez sans cesse. »

Un homme de prière intrépide et plein de foi aura parfois la victoire sur toute une ville, sur toute une nation. Ce fut le cas d'Elie au Mont-Carmel, de Moïse pour Israël qui s'était détourné de Dieu, de Daniel à Babylone. Si un certain nombre de personnes peuvent arriver à prier ainsi, la victoire sera éclatante. Que surtout nul ne s'imagine, dans son mauvais coeur incrédule, que Dieu hésite et soit peu disposé à répondre à la prière. Il est plus disposé à répondre à ceux dont le coeur est droit devant Lui que ne le sont les parents à donner du pain à leurs enfants. Lorsque Abraham priait pour Sodome, Dieu répondit jusqu'à ce « Abraham eut cessé de demander. (Gen. XVIII, 22, 23.) Est-ce que Dieu ne s'irritera pas contre nous de ce que nous demandons timidement et réclamons des bénédictions aussi si secondaires, comme le prophète Élisée s'irrita contre le roi qui ne frappa que trois fois quand il eût dû frapper cinq ou six fois ? (2 Rois XIII, 18-19.)

Allons donc hardiment au Trône de Grâce et demandons beaucoup afin que notre joie soit parfaite !

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant