Phtisie
Depuis près de cinq ans,
j'étais phtisique. Dès la
troisième année de ma maladie les
médecins perdirent tout espoir de me
guérir et me déclarèrent
incurable. Ayant su par une autre malade qu'elle
avait été guérie directement
par le Seigneur du même mal que moi, je me
mis à étudier la Bible, et je fus
très frappée de ce passage :
« Tout ce que vous demandez en priant,
croyez que vous le recevez, et il vous sera
accordé. »
(Marc
11 : 24). Je demandai au
Seigneur de m'expliquer cela, car jusqu'alors
j'avais prié en ajoutant : Si c'est ta
volonté. Le Seigneur me montra qu'il fallait
renoncer à ce si. Je renonçai donc
à l'ajouter à mes prières et
je pris le Seigneur au mot.
C'était un jeudi matin. Le
vendredi je vis mon ancien patron et lui demandai
si je pouvais retourner travailler chez lui. Il me
répondit : Oui, si vous êtes
assez bien. - Dès le lundi suivant, je me
remis à l'ouvrage et depuis dix-neuf mois,
c'est-à-dire depuis ma guérison, j'ai
continué à travailler sans en
être empêché.
Guérison divine
Voici quelques points essentiels
à étudier pour recevoir la doctrine
de la guérison divine.
¡° La guérison divine
doit être considérée comme une
consécration entière à Dieu.
La foi au Seigneur pour la guérison du corps
fait partie de la vie chrétienne ; elle
est la conséquence d'un christianisme
complet mais soit à cause de la
dureté de notre coeur, soit par suite de
notre éducation et de
l'infidélité de l'Eglise, ceux qui
veulent recevoir cette vérité doivent
en faire l'objet d'une étude spéciale
et d'une confiance toute particulière. Il
importe de ne faire cette démarche
qu'après avoir renoncé à toute
tentative de retour en arrière.
II° Un autre point tout aussi
important à bien établir, c'est
l'existence du diable et la nécessité
de le reconnaître comme une personne.
L'affranchissement suppose l'existence de
l'esclavage, comme la victoire suppose l'existence
d'un ennemi. On entend parfois : prêcher
dans les Églises qui se disent
chrétiennes que le diable n'est qu'une
influence malfaisante. Sans vouloir faire ici de la
controverse, je dois dire que cette
interprétation n'est pas admissible. La
parole de Dieu nous présente le diable comme
une personne ; c'est ce que nous montre sa
rencontre avec le Sauveur, lors de la tentation
dans le désert. Le diable est puissant,
puisque voici comment nous devons lui
résister :
« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu,
afin
que vous puissiez résister aux
embûches du diable ; car ce n'est pas
contre la chair et le sang que nous avons à
combattre, mais c'est contre les
principautés, contre les puissances, contre
les princes des ténèbres de ce
siècle, contre les esprits malins qui sont
dans les airs. »
(Eph.
5 : 11, 12). Il est notre
ennemi puisqu'il « tourne autour de nous
comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra
dévorer. »
(1
Pier. 5 : 8.) Il est
rusé puisqu'il est appelé
« le diable et Satan qui séduit
tout le monde. »
(Apo.
12 : 9). Il est rempli de
haine et de perversité puisque le Seigneur
dit de lui qu'il a été meurtrier
dès le commencement. »
(Jean
8 : 44). C'est lui qui est
l'auteur des maux du corps comme nous le montre
l'histoire de Job, et l'exemple de la femme que
« Satan tenait liée depuis
dix-huit ans, »
(Luc
13 : 11-16) comme le prouve
aussi ce qui est dit de ces malades « qui
étaient opprimés par le
diable » et que Jésus a
guéris.
(Act.
10 : 38.) D'après
ces divers passages nous pouvons nous faire de lui
une idée précise et certaine ;
nous devons le tenir pour un adversaire à
l'égard duquel aucun compromis n'est
possible.
III° Il faut recevoir les paroles
du Seigneur comme nous venant directement de lui.
Quand il nous dit : « Les paroles
que je vous dis sont esprit et vie, »
(Jean 6 : 63) le croyant doit les recevoir
comme lui étant adressées par
Jésus lui-même. Plusieurs d'entre nous
ont déjà éprouvé qu'en
effet la Parole de Dieu nous
devient vie nouvelle, quand nous recevons le salut,
selon que nous le disent ces mots :
« A tous ceux qui l'ont reçu, il
leur a donné le droit d'être faits
enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient
en son nom. »
(Jean
1 : 12).
Ici l'acte de recevoir et de croire
correspond à l'acte par lequel Dieu fait du
croyant son enfant par sa puissance. C'est aussi de
la même manière que la guérison
divine est accordée à nos corps
mortels. Si, par exemple, j'ai besoin de force, je
recours à la Parole de Dieu, où je
vois que « la force vient de
l'Éternel, » que c'est lui qui
donne de la force à celui qui est
lassé et qui multiplie la vigueur de celui
qui est affaibli. »
(Esa.
45 : 24 ; 40 :
29.) Je m'empare de cette
promesse, je la prends à la lettre, car elle
m'est le gage de la réponse de Dieu. Je
crois donc qu'il me fortifie, et cet acte de foi
donne entrée en moi à la force
promise. Ceci est simple et facile, autant que vrai
et certain.
IV° Le corps doit être
considéré sous un nouveau point de
vue. Avant de recourir à Jésus pour
la guérison et de voir en lui le
Guérisseur du corps, le chrétien voit
ordinairement dans son corps une partie de son
être sujette à avoir besoin de temps
en temps de réparation ou de
stimulant ; aussi que de drogues et de
remèdes se consomment dans les familles
chrétiennes ! Mais dès qu'on a
pris la résolution de recevoir le Seigneur
pour son Guérisseur, on considère le
corps comme étant « le temple de
Dieu »
(1
Cor. 3 : 16) et on remet le soin de ce
temple
à l'hôte divin qui l'habite. Avant
cette consécration de son corps, le
chrétien recourait pour sa guérison
aux moyens ordinaires employés par le
monde : après cette
consécration, son corps passe sous
l'influence de l'expiation, de la rédemption
de Christ, et c'est aux moyens spirituels qu'il
doit recourir. Le croyant peut dire alors avec
Paul : « Je vis non plus
moi-même, mais Christ vit en moi, et si je
vis encore dans ce corps mortel, je vis dans la foi
au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est
donné lui-même pour moi. »
(Gal.
2 : 20).
Pour terminer, remarquons quels sont les
résultats que produit une franche
acceptation de la doctrine de la guérison
divine. Chaque pas nouveau dans le sens de la
consécration à Dieu rencontre
l'approbation de Dieu et en reçoit quelque
preuve évidente. À mesure que nous
nous confions davantage en lui, nous recevons de
lui quelque bénédiction nouvelle. Il
nous montre par là combien il est
disposé à nous accorder avec
abondance d'autres grâces encore que celle
que nous avions demandée. Peu de temps
après avoir cru à la
vérité de la guérison divine,
j'aidai une jeune chrétienne à la
recevoir aussi, et voici ce qu'elle
m'écrivit bientôt après :
« La Bible m'est devenue un livre
nouveau. Je l'étudie à présent
avec un intérêt croissant parce
qu'elle me fournit tout le nécessaire pour
tout ce dont j'ai besoin. La prière m'est
réellement devenue le canal par lequel
m'arrive toute grâce. Jésus est
toujours près de moi,
j'ai du plaisir à le servir et mon coeur est
prêt à recevoir de lui foi et force
pour toutes choses. Auparavant, j'étais une
chrétienne formaliste et froide, tandis
qu'à présent je trouve tout mon
bonheur à vivre pour mon
Maître. »
Je suis certain qu'aujourd'hui ce
témoignage pourrait être signé
par d'autres encore, car la doctrine de la
guérison divine appose un sceau de
sainteté sur tout croyant qui la
reçoit.
Une dame qui cherchait à
s'éclairer sur ce point-là, disait un
jour : « Ce qui me paraît
certain, c'est que les chrétiens qui
possèdent la foi en la guérison
divine prouvent la sincérité de leur
consécration par une vie de
dévouement et d'humilité. »
En effet, la possession de cette
vérité produit comme fruit direct une
vie plus sainte. Elle nous rend aussi la Parole de
Dieu plus claire ; plusieurs passages de la
Bible nous restent obscurs et inintelligibles
jusqu'à ce que nous puissions les
étudier avec la certitude que la
volonté de Dieu est de délivrer le
corps de la maladie et de le maintenir en bon
état. Je crois en outre qu'en recevant cette
doctrine, on fait un pas de plus dans la voie de
foi que le Seigneur aimera à trouver chez
les siens à son retour. Ces mots :
« Quand le Fils de l'homme viendra,
pensez-vous qu'il trouve de la foi sur la
terre ? » (Luc 18 : 8) ne
révèlent que trop clairement
l'état misérable de l'Eglise.
Lorsqu'on rejette Jésus comme le divin
Guérisseur, comment peut-on dire :
« Ton
règne vienne ! »
« Oui, Seigneur Jésus,
viens ! »
Il est donc nécessaire que je
croie à cette vérité soit pour
la santé de mon corps, soit pour mon service
auprès de mes semblables, soit aussi pour
donner à mon Sauveur la joie de voir que je
me confie pleinement en lui pour toutes choses, et
que ses paroles me sont : « esprit
et vie » pour mon être tout
entier.
Représentez-vous Jésus sur
le trône de sa gloire, accueillant un
chrétien qui a été
fidèle en tout, sauf quant à recevoir
cette vérité-là. Avec
humilité et gratitude, cet homme rend
témoignage à la miséricorde du
Seigneur pour le sauver, pour le garder dans
l'épreuve, pour lui accorder ses
grâces et faire de lui un nouvel homme en
venant demeurer en lui. Le Maître lui
répond. « Tu as été
un enfant dévoué et j'ai
veillé sur toi avec tendresse ; il n'y
a qu'un seul point où je t'ai trouvé
en défaut. Tu m'as bien remis le soin de ton
âme, tu m'as confié la direction de ta
vie, mais lorsque je t'ai offert de me charger
aussi de ton corps, tu as eu peur de te confier en
moi et tu as préféré t'appuyer
sur le bras de la chair. » Je ne pense
pas que le Maître l'en réprimande, car
sa douleur sera déjà assez grande, au
milieu des foules en extase, de sentir qu'il n'a
pas atteint « à la mesure de la
stature parfaite de Christ. »
(Eph.
4 : 13). Néanmoins
je ne voudrais pas être ce
chrétien-là. Et vous ?...
Qui peut guérir le cancer ?
Mon fils a été
guéri d'un cancer par le Seigneur. À
l'âge de sept ans il perdit l'oeil gauche par
un accident, et peu après l'oeil droit aussi
devint presque aveugle. Mais Dieu développa
sa mémoire, en sorte qu'à l'aide de
sa mère et de sa soeur, il put
étudier et même remporter un prix
d'école. Il était faible de corps et
nous remarquâmes un jour qu'il lui venait une
espèce d'abcès à la
mâchoire. Trois médecins
déclarèrent que c'était un
cancer de l'espèce la plus maligne, et que
mon fils ne pourrait conserver la vie que si on lui
enlevait une partie de la mâchoire
inférieure et de la langue. Ce
soir-là je priai avec lui à
l'hôpital. Lui-même pria en ces
termes : Seigneur Jésus, quand tu
étais sur la terre, tu guérissais
toute espèce de maux. S'il faut que je me
laisse couper la mâchoire demain matin,
donne-moi le courage de le supporter.
Au moment où j'allais partir il
me dit :
Ne voudrais-tu pas que Jésus
fût présent sur la terre ? Il
pourrait me guérir sans cette
opération. - Jusqu'alors je n'avais entendu
parler de la guérison par la foi que comme
d'une chose que les journaux tournaient en
ridicule, mais en quittant l'hôpital, je me
dis : Le Seigneur Jésus est-il
mort ? Non. Alors pourquoi ne
guérirait-il pas mon fils à
présent ? J'allai chez le docteur A. J.
Gordon, à Boston, qui pria avec moi pour mon
fils. Le lendemain matin, le Docteur Pack Smith
l'oignit en demandant
à Dieu sa guérison et le cancer a
complètement disparu.
Rév. Cobrun, New-York.
Je suis
l'Éternel qui te
guérit
Malade depuis le mois d'octobre,
j'appris le 17 juin suivant qu'il n'y avait plus
d'espoir de guérison pour moi, et que je ne
pourrais plus rien faire pour le Seigneur en fait
de service actif. Sans en éprouver ni
révolte, ni regrets, je me soumis, certaine
que sa grâce me suffirait. Jamais je n'avais
pu demander à Dieu de me guérir, ni
même de me soulager. Chaque fois que j'avais
essayé de le faire, le Saint-Esprit avait
changé ma prière en ces mots :
Non, Seigneur, à toi de décider,
à toi de faire de moi ce que tu
voudras.
J'étais si faible et souffrante,
que lorsque ma soeur vint m'engager à
essayer d'un changement d'air en allant à
Winterdyne, je lui répondis qu'il
était inutile d'y songer, que de longtemps
je ne pourrais supporter ce trajet en voiture,
quoiqu'il ne s'agit guère là que
d'une lieue à franchir.
Laissée seule un jour,
après-midi, pour me reposer, j'eus
l'impression que le moment était venu de
demander à Dieu ma guérison, mais je
lui dis que je ne le ferais que si lui-même
me dictait une prière à lui adresser.
Il me mit alors sur les lèvres une
prière que je savais
être non de moi mais de lui. Puis ce texte me
vint à l'esprit : « Je
veillais pour voir ce que l'Éternel me
dirait. »
(Hab.
2. 1.) Je dis ensuite au
Seigneur que je sentais qu'il m'avait donné
la foi nécessaire pour être
guérie aussitôt qu'il le voudrait.
Sans tarder il m'envoya ces mots :
« Je suis l'Éternel qui te
guérit, » appuyant sur le mot
« guérit ». Je
tressaillis aussitôt, retenant mon
souffle : Lui-même l'avait dit !
Puis au même moment, Satan me suggéra
que ce pourrait bien n'être là que le
souvenir d'un passage qui m'était
familier ; mais sans m'arrêter à
l'écouter, je priai le Seigneur de vouloir
bien me confirmer que ce texte venait de
lui-même, si réellement il en
était ainsi, et il m'en donna l'assurance
à plusieurs reprises. Je vis là une
belle occasion d'exercer ma foi. Je dis donc au
Seigneur que je le prenais au mot, et par
conséquent, je fus à l'instant
guérie, car quand Dieu dit :
« qui te guérit », ce
n'est pas : qui te guérira. Ce moment
de communion intense avec le Seigneur avait si bien
absorbé toutes mes facultés, que j'en
avais oublié malaise et souffrance ;
plus tard, quand je m'examinai avec calme, je
réalisai que ma guérison était
bien véritable et complète. Plus de
douleurs, plus de fièvre, plus de mal nulle
part, changement du tout au tout !
Quoique guérie, j'étais
encore faible, car ni prière, ni foi ne
m'avaient été données à
cet égard, et j'éprouvai
littéralement la vérité de ce
qui nous est dit : « Selon votre
foi ».
Après avoir loué le
Seigneur, je pensai que puisque j'étais
guérie je devais agir en
conséquence ; je n'avais pas
compté me lever sinon pour laisser faire mon
lit, mais alors je me levai et m'habillai.
Quand ma soeur entra dans ma chambre,
elle fut étonnée de me voir
debout ; je lui assurai que je me sentais
beaucoup mieux, toutefois sans lui en donner la
raison ; je cédai ainsi à la
tentation d'attendre et de voir s'il n'y aurait pas
de rechute, avant de dire ce que le Seigneur avait
fait pour moi. Dès que je me rendis compte
de ce mouvement d'incrédulité, j'en
eus honte et, brûlant mes vaisseaux, je
racontai tout. Le Seigneur se chargea de confirmer
la vérité du fait. Dès le
lendemain je pus descendre au
rez-de-chaussée et trois jours après
partir pour Winterdyne. Dès lors, j'ai
graduellement repris mes forces, sans autre retour
de maladie qu'un rhume ordinaire et un peu de
névralgie.
J'ai la conviction que « la
prière de la foi qui sauve le
malade » doit venir non « de la
volonté de la chair, ni de la volonté
de l'homme »
(Jean
1 : 13), mais de Dieu
lui-même, et que c'est là le secret
qui lève toute difficulté à
recevoir l'accomplissement de la promesse divine.
Je crois que la prière, la foi et la
guérison doivent venir toutes trois
également de lui, et uniquement de lui.
Goutte
Il y a quatre ans environ je souffrais
d'un rhumatisme goutteux au pied. Je
désirais travailler au service du
Maître, aussi lui demandai-je de m'ôter
cette douleur. Je me confiai au Seigneur et il me
guérit. Un an après, j'eus de nouveau
un violent retour de goutte à l'autre pied,
mais pendant que j'assistais à une
réunion religieuse, écoutant les
témoignages rendus, j'en fus guérie.
Après n'avoir pu me rendre à cette
réunion qu'à grand'peine, tant mon
pied me faisait mal, j'en sortis guérie,
marchant facilement pour rentrer chez moi.
Dès lors j'ai été
préservée de tout retour de ce mal.
Mme Edwards.
Breuvage
mortel
« Quand ils auront bu quelque
breuvage mortel, il ne leur fera point de
mal. »
(Marc
16 : 18).
Vous me demandez comment j'ai
été guéri d'un empoisonnement
en recourant à la prière.
Le jour de l'an ma femme se sentit
pressée de se consacrer entièrement
à Dieu et à son service ; elle
reçut l'assurance que le Saint-Esprit
travaillait à sa sanctification.
Moi-même j'éprouvai un renouvellement
de vie dans mon âme.
Au mois de juillet, me sentant un jour
peu bien, je ne m'étais pas rendu à
mon travail. Vers neuf heures du matin j'allai
acheter dans une droguerie deux grains de
strychnine pour empoisonner les rats. Je les fis
fondre dans un verre que je mis dans une armoire.
Un peu plus tard ma femme me conseilla de prendre
un peu de quinine et me dit que j'en trouverais un
verre dans l'armoire. Ne pensant plus à la
strychnine j'avalai le contenu du premier verre qui
me tomba sous la main et j'allai m'étendre
sur ma chaise longue. Une heure après ma
femme m'appela pour le dîner, mais quand
j'essayai de me lever, cela me fut impossible et
aussitôt j'eus une légère
convulsion. Je pensai alors à la strychnine,
et je priai ma femme d'aller voir si la quinine
était toujours là où elle
l'avait mise. Il fut prouvé que j'avais
avalé la strychnine. Ma femme me fit boire
du café noir tandis que son frère
courait chercher le médecin, mais avant
qu'il vînt j'eus une autre forte
convulsion.
Je me sentais près de ma fin et
me demandais ce que deviendraient ma femme et mes
enfants ; le Seigneur me donna de pouvoir les
lui remettre. Dès que la convulsion fut
passée, le docteur me fit prendre un fort
émétique qui n'amena aucun
résultat satisfaisant. Je demandai alors aux
docteurs (il en était venu deux) comment
cela finirait et je sus que si j'avais encore une
convulsion comme la dernière, je passerais
de ce monde dans l'éternité. Ils
parlèrent dans le même sens à ma femme. J'avais
horriblement souffert pendant la première
convulsion, mais pendant la seconde et la
troisième mon esprit s'appuya sur le
Seigneur Jésus et je suis certain qu'alors
il sanctifia mon âme et m'empêcha de
souffrir. Je dis adieu à ma famille, donnant
à tous rendez-vous au ciel. À la
troisième convulsion j'entendis les docteurs
dire : Il va mourir maintenant ; rien ne
peut le sauver. Ma peau devenait livide, mes
membres se raidissaient et ma langue était
comme paralysée dans ma bouche, en sorte que
quoique j'entendisse chaque mot de ce qu'on disait
dans la chambre, je ne pouvais ni parler, ni
remuer.
Quand ma femme comprit que j'allais
mourir, elle dit à son frère :
Mon mari ne mourra pas, prions Dieu pour lui. Ils
allèrent donc tous prier, ma femme dans le
jardin, son frère dans la cave, et les
enfants, l'un sous un chariot, l'autre, dans une
chambre à coucher, tous demandant au
Seigneur de me rétablir. Bientôt
après, ma femme rentra, dans la chambre et
me voyant assis sur la chaise longue, elle me
demanda comment je me sentais. Gloire à
Dieu, répondis-je, je ne mourrai pas, je
sens que la vie revient, puis me glissant à
terre sur mes genoux, je demandai à tous
ceux qui étaient là de se joindre
à moi pour remercier Dieu de ma
guérison. Il était environ trois
heures après-midi ; le soir, plusieurs
amis chrétiens vinrent aussi louer Dieu avec
nous.
Plus tard, quand le docteur revint, il
fut tout surpris de me trouver
en vie. Il déclara que je ne pourrais pas
sortir avant un mois, mais dès le lundi
suivant je fis deux milles pour une affaire, et
à présent j'ai repris ma vie
habituelle, ce dont je rends gloire à Dieu.
H. Wholler, Kansas.
Un cas
sans
espoir
Loué soit le Seigneur, je puis
témoigner ici de la puissance de Dieu pour
guérir. Il y a cinq ans le Seigneur m'a
guéri instantanément de la
consomption en réponse à la
prière faite avec foi.
J'avais souffert de cette maladie
pendant une année, et l'excessive faiblesse
qu'elle avait produite m'avait encore amené
des crises d'épilepsie. J'en avais
jusqu'à vingt-huit par jour, et je ne
pouvais jamais rester seul. Quatre médecins
avaient déclaré qu'il n'y avait plus
de remède, l'un d'eux avait dit que je
n'avais plus qu'à retourner chez moi pour y
mourir. J'étais alors à
Bournemouth ; quand j'arrivai chez moi
à Rugby, j'allai de mal en pis. Cependant
Dieu mit au coeur de quelques-uns de ses enfants de
faire de mon triste état un sujet de
prière. Le mercredi suivant un ami vint me
voir et me dit que plusieurs frères en
Christ avaient prié pour moi. Ce
jour-là le docteur avait dit qu'il
n'était guère possible que je
passasse la journée, et le samedi soir
j'étais si mal qu'il fallut me veiller toute la
nuit.
Le dimanche matin quatre amis vinrent me chercher
et me porter dans une réunion religieuse
pour y demander la guérison divine. Ils m'y
transportèrent dans une couverture. On
m'imposa les mains et tous prièrent pour
moi. À l'instant même je
réalisai dans mon corps la puissance de
Dieu, et je me trouvai sur pied, louant le
Seigneur, avant même de me rendre compte que
j'étais guéri.
Aujourd'hui je le loue et le remercie de
m'avoir rendu la santé, et aussi de ce que
je le trouve toujours prêt à me
guérir dès que je mets ma confiance
en lui. Je puis apporter au Seigneur toute
espèce de souffrance et recevoir de lui le
remède qu'il prescrit à tous ceux qui
veulent avoir foi en lui. Vous trouverez ses
prescriptions dans le Psaume
107 : 20 :
« Il a envoyé sa parole et il les
a guéris, » et dans le livre
d'Esaïe
53 : 5 :
« Par ses meurtrissures nous avons la
guérison. »
Oh ! quelle
bénédiction de savoir que Christ, mon
médecin, demeure en moi !
(Jean
15 : 4, Col.
1 : 27). Loué soit
son nom.
Eli Austin, évangéliste.
Voici ce qu'écrivait à propos de
cette guérison un médecin bien connu
à un autre médecin le 10 Juillet
1888 : Il y a environ trois ans que j'ai vu
Eli Austin dans l'asile de convalescents de
Bournemouth. Il en fut renvoyé comme
incurable ; il avait aussi des crises
d'épilepsie. Quand je l'examinai, il avait des
cavités dans les deux
poumons. Il avait de fortes transpirations, il
était miné par une fièvre
hectique et par d'abondantes expectorations
purulentes ; en un mot je ne voyais pas de
raison pour différer de l'avis de ses deux
autres médecins qui le renvoyaient mourir
chez lui. Dès lors j'ai entendu parler de sa
guérison qui me paraît
témoigner d'exaltation mentale. Je serais
heureux de savoir par vous dans quel état il
est actuellement.
Le témoignage d'Eli Austin a
été rendu à Bethshan le 5
Février 1890, c'est-à-dire dix-neuf
mois après le moment où avait
été écrite la lettre
ci-dessus. Eli Austin est encore très bien
portant. Il travaille comme
évangéliste dans l'Union
évangélique et préside des
réunions en plein air, par tous les temps,
sans en éprouver d'inconvénient. Si
sa guérison n'avait été
qu'excitation mentale, comme on le
suggérait, il n'aurait pas pu supporter
l'épreuve du temps, ni celle des travaux
fatigants et souvent décourageants dont il
s'occupe. Tout esprit droit et non prévenu
doit reconnaître que « c'est la
main de l'Éternel qui a fait ces
choses. »
(Esa.
41 : 20)
Avril 1890. Réd.
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