Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

TÉMOIGNAGES CONTEMPORAINS

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Phtisie

Depuis près de cinq ans, j'étais phtisique. Dès la troisième année de ma maladie les médecins perdirent tout espoir de me guérir et me déclarèrent incurable. Ayant su par une autre malade qu'elle avait été guérie directement par le Seigneur du même mal que moi, je me mis à étudier la Bible, et je fus très frappée de ce passage : « Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera accordé. » (Marc 11 : 24). Je demandai au Seigneur de m'expliquer cela, car jusqu'alors j'avais prié en ajoutant : Si c'est ta volonté. Le Seigneur me montra qu'il fallait renoncer à ce si. Je renonçai donc à l'ajouter à mes prières et je pris le Seigneur au mot.

C'était un jeudi matin. Le vendredi je vis mon ancien patron et lui demandai si je pouvais retourner travailler chez lui. Il me répondit : Oui, si vous êtes assez bien. - Dès le lundi suivant, je me remis à l'ouvrage et depuis dix-neuf mois, c'est-à-dire depuis ma guérison, j'ai continué à travailler sans en être empêché.

Un frère.

Guérison divine

Voici quelques points essentiels à étudier pour recevoir la doctrine de la guérison divine.

¡°
La guérison divine doit être considérée comme une consécration entière à Dieu. La foi au Seigneur pour la guérison du corps fait partie de la vie chrétienne ; elle est la conséquence d'un christianisme complet mais soit à cause de la dureté de notre coeur, soit par suite de notre éducation et de l'infidélité de l'Eglise, ceux qui veulent recevoir cette vérité doivent en faire l'objet d'une étude spéciale et d'une confiance toute particulière. Il importe de ne faire cette démarche qu'après avoir renoncé à toute tentative de retour en arrière.

II°
Un autre point tout aussi important à bien établir, c'est l'existence du diable et la nécessité de le reconnaître comme une personne. L'affranchissement suppose l'existence de l'esclavage, comme la victoire suppose l'existence d'un ennemi. On entend parfois : prêcher dans les Églises qui se disent chrétiennes que le diable n'est qu'une influence malfaisante. Sans vouloir faire ici de la controverse, je dois dire que cette interprétation n'est pas admissible. La parole de Dieu nous présente le diable comme une personne ; c'est ce que nous montre sa rencontre avec le Sauveur, lors de la tentation dans le désert. Le diable est puissant, puisque voici comment nous devons lui résister : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux embûches du diable ; car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais c'est contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les esprits malins qui sont dans les airs. » (Eph. 5 : 11, 12). Il est notre ennemi puisqu'il « tourne autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. » (1 Pier. 5 : 8.) Il est rusé puisqu'il est appelé « le diable et Satan qui séduit tout le monde. » (Apo. 12 : 9). Il est rempli de haine et de perversité puisque le Seigneur dit de lui qu'il a été meurtrier dès le commencement. » (Jean 8 : 44). C'est lui qui est l'auteur des maux du corps comme nous le montre l'histoire de Job, et l'exemple de la femme que « Satan tenait liée depuis dix-huit ans, » (Luc 13 : 11-16) comme le prouve aussi ce qui est dit de ces malades « qui étaient opprimés par le diable » et que Jésus a guéris. (Act. 10 : 38.) D'après ces divers passages nous pouvons nous faire de lui une idée précise et certaine ; nous devons le tenir pour un adversaire à l'égard duquel aucun compromis n'est possible.

III°
Il faut recevoir les paroles du Seigneur comme nous venant directement de lui. Quand il nous dit : « Les paroles que je vous dis sont esprit et vie, » (Jean 6 : 63) le croyant doit les recevoir comme lui étant adressées par Jésus lui-même. Plusieurs d'entre nous ont déjà éprouvé qu'en effet la Parole de Dieu nous devient vie nouvelle, quand nous recevons le salut, selon que nous le disent ces mots : « A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom. » (Jean 1 : 12).

Ici l'acte de recevoir et de croire correspond à l'acte par lequel Dieu fait du croyant son enfant par sa puissance. C'est aussi de la même manière que la guérison divine est accordée à nos corps mortels. Si, par exemple, j'ai besoin de force, je recours à la Parole de Dieu, où je vois que « la force vient de l'Éternel, » que c'est lui qui donne de la force à celui qui est lassé et qui multiplie la vigueur de celui qui est affaibli. » (Esa. 45 : 24 ; 40 : 29.) Je m'empare de cette promesse, je la prends à la lettre, car elle m'est le gage de la réponse de Dieu. Je crois donc qu'il me fortifie, et cet acte de foi donne entrée en moi à la force promise. Ceci est simple et facile, autant que vrai et certain.

IV°
Le corps doit être considéré sous un nouveau point de vue. Avant de recourir à Jésus pour la guérison et de voir en lui le Guérisseur du corps, le chrétien voit ordinairement dans son corps une partie de son être sujette à avoir besoin de temps en temps de réparation ou de stimulant ; aussi que de drogues et de remèdes se consomment dans les familles chrétiennes ! Mais dès qu'on a pris la résolution de recevoir le Seigneur pour son Guérisseur, on considère le corps comme étant « le temple de Dieu » (1 Cor. 3 : 16) et on remet le soin de ce temple à l'hôte divin qui l'habite. Avant cette consécration de son corps, le chrétien recourait pour sa guérison aux moyens ordinaires employés par le monde : après cette consécration, son corps passe sous l'influence de l'expiation, de la rédemption de Christ, et c'est aux moyens spirituels qu'il doit recourir. Le croyant peut dire alors avec Paul : « Je vis non plus moi-même, mais Christ vit en moi, et si je vis encore dans ce corps mortel, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi. » (Gal. 2 : 20).

Pour terminer, remarquons quels sont les résultats que produit une franche acceptation de la doctrine de la guérison divine. Chaque pas nouveau dans le sens de la consécration à Dieu rencontre l'approbation de Dieu et en reçoit quelque preuve évidente. À mesure que nous nous confions davantage en lui, nous recevons de lui quelque bénédiction nouvelle. Il nous montre par là combien il est disposé à nous accorder avec abondance d'autres grâces encore que celle que nous avions demandée. Peu de temps après avoir cru à la vérité de la guérison divine, j'aidai une jeune chrétienne à la recevoir aussi, et voici ce qu'elle m'écrivit bientôt après : « La Bible m'est devenue un livre nouveau. Je l'étudie à présent avec un intérêt croissant parce qu'elle me fournit tout le nécessaire pour tout ce dont j'ai besoin. La prière m'est réellement devenue le canal par lequel m'arrive toute grâce. Jésus est toujours près de moi, j'ai du plaisir à le servir et mon coeur est prêt à recevoir de lui foi et force pour toutes choses. Auparavant, j'étais une chrétienne formaliste et froide, tandis qu'à présent je trouve tout mon bonheur à vivre pour mon Maître. »

Je suis certain qu'aujourd'hui ce témoignage pourrait être signé par d'autres encore, car la doctrine de la guérison divine appose un sceau de sainteté sur tout croyant qui la reçoit.

Une dame qui cherchait à s'éclairer sur ce point-là, disait un jour : « Ce qui me paraît certain, c'est que les chrétiens qui possèdent la foi en la guérison divine prouvent la sincérité de leur consécration par une vie de dévouement et d'humilité. »

En effet, la possession de cette vérité produit comme fruit direct une vie plus sainte. Elle nous rend aussi la Parole de Dieu plus claire ; plusieurs passages de la Bible nous restent obscurs et inintelligibles jusqu'à ce que nous puissions les étudier avec la certitude que la volonté de Dieu est de délivrer le corps de la maladie et de le maintenir en bon état. Je crois en outre qu'en recevant cette doctrine, on fait un pas de plus dans la voie de foi que le Seigneur aimera à trouver chez les siens à son retour. Ces mots : « Quand le Fils de l'homme viendra, pensez-vous qu'il trouve de la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8) ne révèlent que trop clairement l'état misérable de l'Eglise. Lorsqu'on rejette Jésus comme le divin Guérisseur, comment peut-on dire : « Ton règne vienne ! » « Oui, Seigneur Jésus, viens ! »

Il est donc nécessaire que je croie à cette vérité soit pour la santé de mon corps, soit pour mon service auprès de mes semblables, soit aussi pour donner à mon Sauveur la joie de voir que je me confie pleinement en lui pour toutes choses, et que ses paroles me sont : « esprit et vie » pour mon être tout entier.

Représentez-vous Jésus sur le trône de sa gloire, accueillant un chrétien qui a été fidèle en tout, sauf quant à recevoir cette vérité-là. Avec humilité et gratitude, cet homme rend témoignage à la miséricorde du Seigneur pour le sauver, pour le garder dans l'épreuve, pour lui accorder ses grâces et faire de lui un nouvel homme en venant demeurer en lui. Le Maître lui répond. « Tu as été un enfant dévoué et j'ai veillé sur toi avec tendresse ; il n'y a qu'un seul point où je t'ai trouvé en défaut. Tu m'as bien remis le soin de ton âme, tu m'as confié la direction de ta vie, mais lorsque je t'ai offert de me charger aussi de ton corps, tu as eu peur de te confier en moi et tu as préféré t'appuyer sur le bras de la chair. » Je ne pense pas que le Maître l'en réprimande, car sa douleur sera déjà assez grande, au milieu des foules en extase, de sentir qu'il n'a pas atteint « à la mesure de la stature parfaite de Christ. » (Eph. 4 : 13). Néanmoins je ne voudrais pas être ce chrétien-là. Et vous ?...

Rév. Kenneth Mackensie.

Qui peut guérir le cancer ?

Mon fils a été guéri d'un cancer par le Seigneur. À l'âge de sept ans il perdit l'oeil gauche par un accident, et peu après l'oeil droit aussi devint presque aveugle. Mais Dieu développa sa mémoire, en sorte qu'à l'aide de sa mère et de sa soeur, il put étudier et même remporter un prix d'école. Il était faible de corps et nous remarquâmes un jour qu'il lui venait une espèce d'abcès à la mâchoire. Trois médecins déclarèrent que c'était un cancer de l'espèce la plus maligne, et que mon fils ne pourrait conserver la vie que si on lui enlevait une partie de la mâchoire inférieure et de la langue. Ce soir-là je priai avec lui à l'hôpital. Lui-même pria en ces termes : Seigneur Jésus, quand tu étais sur la terre, tu guérissais toute espèce de maux. S'il faut que je me laisse couper la mâchoire demain matin, donne-moi le courage de le supporter.
Au moment où j'allais partir il me dit :
Ne voudrais-tu pas que Jésus fût présent sur la terre ? Il pourrait me guérir sans cette opération. - Jusqu'alors je n'avais entendu parler de la guérison par la foi que comme d'une chose que les journaux tournaient en ridicule, mais en quittant l'hôpital, je me dis : Le Seigneur Jésus est-il mort ? Non. Alors pourquoi ne guérirait-il pas mon fils à présent ? J'allai chez le docteur A. J. Gordon, à Boston, qui pria avec moi pour mon fils. Le lendemain matin, le Docteur Pack Smith l'oignit en demandant à Dieu sa guérison et le cancer a complètement disparu.

Rév. Cobrun, New-York.

Je suis l'Éternel qui te guérit

Malade depuis le mois d'octobre, j'appris le 17 juin suivant qu'il n'y avait plus d'espoir de guérison pour moi, et que je ne pourrais plus rien faire pour le Seigneur en fait de service actif. Sans en éprouver ni révolte, ni regrets, je me soumis, certaine que sa grâce me suffirait. Jamais je n'avais pu demander à Dieu de me guérir, ni même de me soulager. Chaque fois que j'avais essayé de le faire, le Saint-Esprit avait changé ma prière en ces mots : Non, Seigneur, à toi de décider, à toi de faire de moi ce que tu voudras.

J'étais si faible et souffrante, que lorsque ma soeur vint m'engager à essayer d'un changement d'air en allant à Winterdyne, je lui répondis qu'il était inutile d'y songer, que de longtemps je ne pourrais supporter ce trajet en voiture, quoiqu'il ne s'agit guère là que d'une lieue à franchir.

Laissée seule un jour, après-midi, pour me reposer, j'eus l'impression que le moment était venu de demander à Dieu ma guérison, mais je lui dis que je ne le ferais que si lui-même me dictait une prière à lui adresser. Il me mit alors sur les lèvres une prière que je savais être non de moi mais de lui. Puis ce texte me vint à l'esprit : « Je veillais pour voir ce que l'Éternel me dirait. » (Hab. 2. 1.) Je dis ensuite au Seigneur que je sentais qu'il m'avait donné la foi nécessaire pour être guérie aussitôt qu'il le voudrait. Sans tarder il m'envoya ces mots : « Je suis l'Éternel qui te guérit, » appuyant sur le mot « guérit ». Je tressaillis aussitôt, retenant mon souffle : Lui-même l'avait dit ! Puis au même moment, Satan me suggéra que ce pourrait bien n'être là que le souvenir d'un passage qui m'était familier ; mais sans m'arrêter à l'écouter, je priai le Seigneur de vouloir bien me confirmer que ce texte venait de lui-même, si réellement il en était ainsi, et il m'en donna l'assurance à plusieurs reprises. Je vis là une belle occasion d'exercer ma foi. Je dis donc au Seigneur que je le prenais au mot, et par conséquent, je fus à l'instant guérie, car quand Dieu dit : « qui te guérit », ce n'est pas : qui te guérira. Ce moment de communion intense avec le Seigneur avait si bien absorbé toutes mes facultés, que j'en avais oublié malaise et souffrance ; plus tard, quand je m'examinai avec calme, je réalisai que ma guérison était bien véritable et complète. Plus de douleurs, plus de fièvre, plus de mal nulle part, changement du tout au tout !

Quoique guérie, j'étais encore faible, car ni prière, ni foi ne m'avaient été données à cet égard, et j'éprouvai littéralement la vérité de ce qui nous est dit : « Selon votre foi ».
Après avoir loué le Seigneur, je pensai que puisque j'étais guérie je devais agir en conséquence ; je n'avais pas compté me lever sinon pour laisser faire mon lit, mais alors je me levai et m'habillai.

Quand ma soeur entra dans ma chambre, elle fut étonnée de me voir debout ; je lui assurai que je me sentais beaucoup mieux, toutefois sans lui en donner la raison ; je cédai ainsi à la tentation d'attendre et de voir s'il n'y aurait pas de rechute, avant de dire ce que le Seigneur avait fait pour moi. Dès que je me rendis compte de ce mouvement d'incrédulité, j'en eus honte et, brûlant mes vaisseaux, je racontai tout. Le Seigneur se chargea de confirmer la vérité du fait. Dès le lendemain je pus descendre au rez-de-chaussée et trois jours après partir pour Winterdyne. Dès lors, j'ai graduellement repris mes forces, sans autre retour de maladie qu'un rhume ordinaire et un peu de névralgie.

J'ai la conviction que « la prière de la foi qui sauve le malade » doit venir non « de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme » (Jean 1 : 13), mais de Dieu lui-même, et que c'est là le secret qui lève toute difficulté à recevoir l'accomplissement de la promesse divine. Je crois que la prière, la foi et la guérison doivent venir toutes trois également de lui, et uniquement de lui.

F. R. Havergal.

Goutte

Il y a quatre ans environ je souffrais d'un rhumatisme goutteux au pied. Je désirais travailler au service du Maître, aussi lui demandai-je de m'ôter cette douleur. Je me confiai au Seigneur et il me guérit. Un an après, j'eus de nouveau un violent retour de goutte à l'autre pied, mais pendant que j'assistais à une réunion religieuse, écoutant les témoignages rendus, j'en fus guérie. Après n'avoir pu me rendre à cette réunion qu'à grand'peine, tant mon pied me faisait mal, j'en sortis guérie, marchant facilement pour rentrer chez moi. Dès lors j'ai été préservée de tout retour de ce mal.

Mme Edwards.

Breuvage mortel

« Quand ils auront bu quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal. » (Marc 16 : 18).
Vous me demandez comment j'ai été guéri d'un empoisonnement en recourant à la prière.

Le jour de l'an ma femme se sentit pressée de se consacrer entièrement à Dieu et à son service ; elle reçut l'assurance que le Saint-Esprit travaillait à sa sanctification. Moi-même j'éprouvai un renouvellement de vie dans mon âme.

Au mois de juillet, me sentant un jour peu bien, je ne m'étais pas rendu à mon travail. Vers neuf heures du matin j'allai acheter dans une droguerie deux grains de strychnine pour empoisonner les rats. Je les fis fondre dans un verre que je mis dans une armoire. Un peu plus tard ma femme me conseilla de prendre un peu de quinine et me dit que j'en trouverais un verre dans l'armoire. Ne pensant plus à la strychnine j'avalai le contenu du premier verre qui me tomba sous la main et j'allai m'étendre sur ma chaise longue. Une heure après ma femme m'appela pour le dîner, mais quand j'essayai de me lever, cela me fut impossible et aussitôt j'eus une légère convulsion. Je pensai alors à la strychnine, et je priai ma femme d'aller voir si la quinine était toujours là où elle l'avait mise. Il fut prouvé que j'avais avalé la strychnine. Ma femme me fit boire du café noir tandis que son frère courait chercher le médecin, mais avant qu'il vînt j'eus une autre forte convulsion.

Je me sentais près de ma fin et me demandais ce que deviendraient ma femme et mes enfants ; le Seigneur me donna de pouvoir les lui remettre. Dès que la convulsion fut passée, le docteur me fit prendre un fort émétique qui n'amena aucun résultat satisfaisant. Je demandai alors aux docteurs (il en était venu deux) comment cela finirait et je sus que si j'avais encore une convulsion comme la dernière, je passerais de ce monde dans l'éternité. Ils parlèrent dans le même sens à ma femme. J'avais horriblement souffert pendant la première convulsion, mais pendant la seconde et la troisième mon esprit s'appuya sur le Seigneur Jésus et je suis certain qu'alors il sanctifia mon âme et m'empêcha de souffrir. Je dis adieu à ma famille, donnant à tous rendez-vous au ciel. À la troisième convulsion j'entendis les docteurs dire : Il va mourir maintenant ; rien ne peut le sauver. Ma peau devenait livide, mes membres se raidissaient et ma langue était comme paralysée dans ma bouche, en sorte que quoique j'entendisse chaque mot de ce qu'on disait dans la chambre, je ne pouvais ni parler, ni remuer.

Quand ma femme comprit que j'allais mourir, elle dit à son frère : Mon mari ne mourra pas, prions Dieu pour lui. Ils allèrent donc tous prier, ma femme dans le jardin, son frère dans la cave, et les enfants, l'un sous un chariot, l'autre, dans une chambre à coucher, tous demandant au Seigneur de me rétablir. Bientôt après, ma femme rentra, dans la chambre et me voyant assis sur la chaise longue, elle me demanda comment je me sentais. Gloire à Dieu, répondis-je, je ne mourrai pas, je sens que la vie revient, puis me glissant à terre sur mes genoux, je demandai à tous ceux qui étaient là de se joindre à moi pour remercier Dieu de ma guérison. Il était environ trois heures après-midi ; le soir, plusieurs amis chrétiens vinrent aussi louer Dieu avec nous.

Plus tard, quand le docteur revint, il fut tout surpris de me trouver en vie. Il déclara que je ne pourrais pas sortir avant un mois, mais dès le lundi suivant je fis deux milles pour une affaire, et à présent j'ai repris ma vie habituelle, ce dont je rends gloire à Dieu.

H. Wholler, Kansas.

Un cas sans espoir

Loué soit le Seigneur, je puis témoigner ici de la puissance de Dieu pour guérir. Il y a cinq ans le Seigneur m'a guéri instantanément de la consomption en réponse à la prière faite avec foi.

J'avais souffert de cette maladie pendant une année, et l'excessive faiblesse qu'elle avait produite m'avait encore amené des crises d'épilepsie. J'en avais jusqu'à vingt-huit par jour, et je ne pouvais jamais rester seul. Quatre médecins avaient déclaré qu'il n'y avait plus de remède, l'un d'eux avait dit que je n'avais plus qu'à retourner chez moi pour y mourir. J'étais alors à Bournemouth ; quand j'arrivai chez moi à Rugby, j'allai de mal en pis. Cependant Dieu mit au coeur de quelques-uns de ses enfants de faire de mon triste état un sujet de prière. Le mercredi suivant un ami vint me voir et me dit que plusieurs frères en Christ avaient prié pour moi. Ce jour-là le docteur avait dit qu'il n'était guère possible que je passasse la journée, et le samedi soir j'étais si mal qu'il fallut me veiller toute la nuit. Le dimanche matin quatre amis vinrent me chercher et me porter dans une réunion religieuse pour y demander la guérison divine. Ils m'y transportèrent dans une couverture. On m'imposa les mains et tous prièrent pour moi. À l'instant même je réalisai dans mon corps la puissance de Dieu, et je me trouvai sur pied, louant le Seigneur, avant même de me rendre compte que j'étais guéri.

Aujourd'hui je le loue et le remercie de m'avoir rendu la santé, et aussi de ce que je le trouve toujours prêt à me guérir dès que je mets ma confiance en lui. Je puis apporter au Seigneur toute espèce de souffrance et recevoir de lui le remède qu'il prescrit à tous ceux qui veulent avoir foi en lui. Vous trouverez ses prescriptions dans le Psaume 107 : 20 : « Il a envoyé sa parole et il les a guéris, » et dans le livre d'Esaïe 53 : 5 : « Par ses meurtrissures nous avons la guérison. »
Oh ! quelle bénédiction de savoir que Christ, mon médecin, demeure en moi ! (Jean 15 : 4, Col. 1 : 27). Loué soit son nom.

Eli Austin, évangéliste.

Voici ce qu'écrivait à propos de cette guérison un médecin bien connu à un autre médecin le 10 Juillet 1888 : Il y a environ trois ans que j'ai vu Eli Austin dans l'asile de convalescents de Bournemouth. Il en fut renvoyé comme incurable ; il avait aussi des crises d'épilepsie. Quand je l'examinai, il avait des cavités dans les deux poumons. Il avait de fortes transpirations, il était miné par une fièvre hectique et par d'abondantes expectorations purulentes ; en un mot je ne voyais pas de raison pour différer de l'avis de ses deux autres médecins qui le renvoyaient mourir chez lui. Dès lors j'ai entendu parler de sa guérison qui me paraît témoigner d'exaltation mentale. Je serais heureux de savoir par vous dans quel état il est actuellement.

Le témoignage d'Eli Austin a été rendu à Bethshan le 5 Février 1890, c'est-à-dire dix-neuf mois après le moment où avait été écrite la lettre ci-dessus. Eli Austin est encore très bien portant. Il travaille comme évangéliste dans l'Union évangélique et préside des réunions en plein air, par tous les temps, sans en éprouver d'inconvénient. Si sa guérison n'avait été qu'excitation mentale, comme on le suggérait, il n'aurait pas pu supporter l'épreuve du temps, ni celle des travaux fatigants et souvent décourageants dont il s'occupe. Tout esprit droit et non prévenu doit reconnaître que « c'est la main de l'Éternel qui a fait ces choses. » (Esa. 41 : 20)

Avril 1890. Réd.

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