Elle eut lieu dans le temple de Saint-Martin,
à Vevey, le dimanche 28 mai.
Cordialement accueillis par les
Écoles du chef-lieu de district, dans le
noble sanctuaire, tout d'abord, puis, pour une
collation, dans le bâtiment de l'Union
chrétienne, les moniteurs et monitrices de
la région apprécièrent
tellement les travaux de MM. Briod et G. Meylan,
sur le caractère de l'enfant, qu'ils
exprimèrent le désir d'entendre, dans
le plus bref délai possible, les deux autres
sujets oie la série offerte par le
Comité cantonal. Ils renouvelèrent
leur Comité, présidé par M.
Couvreu,
L'allocution du délégué
cantonal, M. le pasteur P. Payot, les impressionna
fortement, résumée par ces mots du
général Foch « Je ne veux
pas des gens qui se disent animés de bonne
volonté, mais Je veux, il faut des gens qui
veulent arriver... et qui
arrivent. »
Cette vingtième régionale
fêtait aussi le vingtième anniversaire
de l'entrée en fonctions de notre Caissier,
M. de Rodt, dont nous goûtons toujours plus
l'extrême et bienveillante courtoisie. Aussi
lui souhaitons-nous de doubler un jour avec nous
son jubilé. Une absence fut
particulièrement sentie : celle de M.
le pasteur Coste, dont la longue carrière
s'achevait par des mois de souffrance. Un message
de chaleureuse sympathie lui fut envoyé, par
le moyen de la plus magnifique des gerbes de roses
dont la splendeur ornait la salle de la
collation.
Nos amis de Vevey savent
« recevoir » à la
perfection. Notre reconnaissance en leur disant
merci leur dira aussi : Au
revoir.
C'est dans l'antique petite ville de Boudry que
se sont réunis nos moniteurs et monitrices,
le 18 septembre dernier. Le temple, avec sa sobre
décoration de fleurs et de verdure, se
remplit jusqu'à la dernière place
pendant que l'orgue prélude.
Un chant. Une prière de M. le pasteur
H. Du Bois, notre président, puis le pasteur
du lieu, M. Ph. Rollier, monte en chaire et
souhaite à tous une cordiale bienvenue, Le
texte original qu'il développe est emprunte
à Nombres
3 : 12, « Les
lévites sont à moi. » Et le
prédicateur s'entend à en tirer bien
des leçons pratiques à l'adresse de
ses auditeurs, appelés comme les
lévites il travailler pour Dieu, et dont le
travail ne sera fructueux que dans la mesure
où ils seront consacrés au service du
Maître.
Un de nos moniteurs, M. Emmanuel Krieger,
vient nous apporter le fruit de ses
expériences dans mi travail
intitulé :
« l'Éducation religieuse de
l'enfant à l'école du
dimanche, » et qui est suivi avec un
visible intérêt par tous ses
collaborateurs. La famille étant souvent peu
apte à donner à l'enfant
l'éducation religieuse nécessaire,
l'école du dimanche doit combler cette
lacune. Mais l'école elle-même ne
vaudra que ce que valent les moniteurs qui sont
à sa tête. Une conversion
réelle, une entière
sincérité, un grand amour pour les
enfants, telles sont les conditions indispensables
au succès de l'oeuvre.
M. le pasteur Payot, de Chêne et
Paquier, a bien voulu renoncer à l'imposante
assemblée de Lausanne pour nous apporter un
message cordial de la part de nos amis vaudois et
spécialement du Comité cantonal qu'il
représente. Nous lui en sommes
reconnaissants et pouvons l'assurer que son
allocution, si actuelle et si vibrante, a
trouvé le chemin des coeurs.
M. le pasteur Borel-Girard ne redoute pas la
poussière des archives, et il en a
exhumé mie page d'histoire qui ne date que
d'hier et qui pourtant nous reporte à un
passé bien différent du
présent. Nous sommes en 1847, à
l'époque où la
« vénérable
classe » présidait aux
destinées de notre Église et
n'entendait pas céder la moindre parcelle de
son autorité. De là, entre elle et
l'école du dimanche, un conflit dont nous
suivons avec intérêt les diverses
péripéties.
La séance reprend après
l'interruption du dîner, très
aimablement servi par les monitrices de Boudry,
à l'Hôtel de tempérance.
M. le pasteur B. Gretillat nous parle de
l'« Enfant de la Bible ».
L'idée directrice de cette étude
c'est que notre pitié actuelle n'est plus
celle des mystiques, formés dans le contact
direct avec Dieu. La Bible, dont M. Gretillat se
garde bien du reste de faire un ouvrage
littéralement inspiré »,
nous a marqués de sa forte empreinte. Cela a
l'avantage de nous préserver d'un
subjectivisme qui n'est pas sans danger.
M. P. Loze, missionnaire à
Lourenço-Marquès, nous rappelle deux
dates mémorables de sa
carrière : le 5 octobre 1910, lors de
la révolution qui fit du Portugal une
république, et le 1er août 1914, quand
le télégraphe apporta la nouvelle de
la déclaration de guerre. Dieu a
protégé ses serviteurs dans ces
graves circonstances, si bien que l'oeuvre n'a pas
été entravée et que les
écoles de la mission ne se sont pas
fermées.
Nous espérons n'avoir pas trahi la
pensée des orateurs de la journée, en
résumant si brièvement leurs
chaleureux discours et leurs substantielles
études. En terminant, nous ne pouvons que
nous joindre aux remerciements que, dans une
charmante improvisation, M. le pasteur Borel-Girard
leur adressa, ainsi qu'à nos hôtes de
Boudry dont, la réception a
été si cordiale. Faisant allusion au
terrible Marat, dont la maison natale se trouve
à Boudry et, qui se disait l'ami du peuple,
il déclara que les vrais amis du peuple, ce
sont les serviteurs de Dieu qui nourrissent les
âmes de la Parole de Vie.
Une fois de plus, nous avons eu l'impression
que ces rencontres fraternelles sont aussi
nécessaires que bienfaisantes.
Chapitre précédent | Table des matières | - |