Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Assemblée régionale du district de Vevey


Elle eut lieu dans le temple de Saint-Martin, à Vevey, le dimanche 28 mai.
Cordialement accueillis par les Écoles du chef-lieu de district, dans le noble sanctuaire, tout d'abord, puis, pour une collation, dans le bâtiment de l'Union chrétienne, les moniteurs et monitrices de la région apprécièrent tellement les travaux de MM. Briod et G. Meylan, sur le caractère de l'enfant, qu'ils exprimèrent le désir d'entendre, dans le plus bref délai possible, les deux autres sujets oie la série offerte par le Comité cantonal. Ils renouvelèrent leur Comité, présidé par M. Couvreu,

L'allocution du délégué cantonal, M. le pasteur P. Payot, les impressionna fortement, résumée par ces mots du général Foch « Je ne veux pas des gens qui se disent animés de bonne volonté, mais Je veux, il faut des gens qui veulent arriver... et qui arrivent. »

Cette vingtième régionale fêtait aussi le vingtième anniversaire de l'entrée en fonctions de notre Caissier, M. de Rodt, dont nous goûtons toujours plus l'extrême et bienveillante courtoisie. Aussi lui souhaitons-nous de doubler un jour avec nous son jubilé. Une absence fut particulièrement sentie : celle de M. le pasteur Coste, dont la longue carrière s'achevait par des mois de souffrance. Un message de chaleureuse sympathie lui fut envoyé, par le moyen de la plus magnifique des gerbes de roses dont la splendeur ornait la salle de la collation.
Nos amis de Vevey savent « recevoir » à la perfection. Notre reconnaissance en leur disant merci leur dira aussi : Au revoir.



 
Conférence annuelle des
moniteurs et monitrices du canton de Neuchâtel, à Boudry.

C'est dans l'antique petite ville de Boudry que se sont réunis nos moniteurs et monitrices, le 18 septembre dernier. Le temple, avec sa sobre décoration de fleurs et de verdure, se remplit jusqu'à la dernière place pendant que l'orgue prélude.

Un chant. Une prière de M. le pasteur H. Du Bois, notre président, puis le pasteur du lieu, M. Ph. Rollier, monte en chaire et souhaite à tous une cordiale bienvenue, Le texte original qu'il développe est emprunte à Nombres 3 : 12, « Les lévites sont à moi. » Et le prédicateur s'entend à en tirer bien des leçons pratiques à l'adresse de ses auditeurs, appelés comme les lévites il travailler pour Dieu, et dont le travail ne sera fructueux que dans la mesure où ils seront consacrés au service du Maître.

Un de nos moniteurs, M. Emmanuel Krieger, vient nous apporter le fruit de ses expériences dans mi travail intitulé : « l'Éducation religieuse de l'enfant à l'école du dimanche, » et qui est suivi avec un visible intérêt par tous ses collaborateurs. La famille étant souvent peu apte à donner à l'enfant l'éducation religieuse nécessaire, l'école du dimanche doit combler cette lacune. Mais l'école elle-même ne vaudra que ce que valent les moniteurs qui sont à sa tête. Une conversion réelle, une entière sincérité, un grand amour pour les enfants, telles sont les conditions indispensables au succès de l'oeuvre.

M. le pasteur Payot, de Chêne et Paquier, a bien voulu renoncer à l'imposante assemblée de Lausanne pour nous apporter un message cordial de la part de nos amis vaudois et spécialement du Comité cantonal qu'il représente. Nous lui en sommes reconnaissants et pouvons l'assurer que son allocution, si actuelle et si vibrante, a trouvé le chemin des coeurs.

M. le pasteur Borel-Girard ne redoute pas la poussière des archives, et il en a exhumé mie page d'histoire qui ne date que d'hier et qui pourtant nous reporte à un passé bien différent du présent. Nous sommes en 1847, à l'époque où la « vénérable classe » présidait aux destinées de notre Église et n'entendait pas céder la moindre parcelle de son autorité. De là, entre elle et l'école du dimanche, un conflit dont nous suivons avec intérêt les diverses péripéties.

La séance reprend après l'interruption du dîner, très aimablement servi par les monitrices de Boudry, à l'Hôtel de tempérance.
M. le pasteur B. Gretillat nous parle de l'« Enfant de la Bible ». L'idée directrice de cette étude c'est que notre pitié actuelle n'est plus celle des mystiques, formés dans le contact direct avec Dieu. La Bible, dont M. Gretillat se garde bien du reste de faire un ouvrage littéralement inspiré », nous a marqués de sa forte empreinte. Cela a l'avantage de nous préserver d'un subjectivisme qui n'est pas sans danger.

M. P. Loze, missionnaire à Lourenço-Marquès, nous rappelle deux dates mémorables de sa carrière : le 5 octobre 1910, lors de la révolution qui fit du Portugal une république, et le 1er août 1914, quand le télégraphe apporta la nouvelle de la déclaration de guerre. Dieu a protégé ses serviteurs dans ces graves circonstances, si bien que l'oeuvre n'a pas été entravée et que les écoles de la mission ne se sont pas fermées.

Nous espérons n'avoir pas trahi la pensée des orateurs de la journée, en résumant si brièvement leurs chaleureux discours et leurs substantielles études. En terminant, nous ne pouvons que nous joindre aux remerciements que, dans une charmante improvisation, M. le pasteur Borel-Girard leur adressa, ainsi qu'à nos hôtes de Boudry dont, la réception a été si cordiale. Faisant allusion au terrible Marat, dont la maison natale se trouve à Boudry et, qui se disait l'ami du peuple, il déclara que les vrais amis du peuple, ce sont les serviteurs de Dieu qui nourrissent les âmes de la Parole de Vie.

Une fois de plus, nous avons eu l'impression que ces rencontres fraternelles sont aussi nécessaires que bienfaisantes.

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