Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

INTRODUCTION

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Il faut absolument que nous réfléchissions à la vie. S'agit-il seulement d'exister au cours des jours qui nous sont accordés et qui défilent si vite au point qu'ils auront un terme relativement rapproché, ou bien avons-nous la conviction que nous les dépasserons pour ne plus connaître aucune limite, autrement dit pour que s'ouvre devant nous l'éternité de Dieu lui-même ?

Pourquoi la vie s'arrêterait-elle ? Ne dispose-t-elle pas d'une puissance irrésistible ? Des terres ravagées par la guerre et le feu reverdissent, et dans les pays chauds les piquets dont on fait les clôtures se comportent en boutures et se couvrent de feuilles. À tous les échelons de la vie animale, combien ne voit-on pas d'espèces proliférer de façon prodigieuse. Malgré sa fragilité et sa vulnérabilité, le corps humain lui aussi fait souvent preuve d'une capacité de rétablissement paradoxale. Ainsi, la vie veut s'étendre, croître, résister à tout, l'emporter, et elle n'entend pas céder à la mort. Des deux, quelle est la plus forte, la mort ou la vie ? La première est l'ennemie, l'intruse, et le combat se fait rude, mais la puissance suprême appartient à la vie qui ne cédera jamais. Comment cela se fait-il ? La grande raison la voici : La vie appartient à Dieu et elle vient de lui : "Chez toi est la source de la vie", ou "la fontaine de la vie" dit le Psaume 36, verset 10.

Ainsi, sous toutes ses formes, la vie vient de Dieu, et il en est le gardien. Nul ne peut disconvenir que la vie est le plus grand des biens, le seul bien véritable, qui renferme tous ceux que l'on pourrait encore estimer. Cela découle du sens profond des réalités, comme de la foi qui nous rappelle que "l'ÉTERNEL EST DIEU EN VÉRITÉ, QU'IL EST UN DIEU VIVANT ET UN ROI ÉTERNEL" (Jér. 10. 10) ; quel don plus considérable pourrait-il nous accorder ? Il a d'autres dons, certes, dont il veut aussi nous doter ; or ils sont tous associés à la vie et en forment les structures indispensables ; ce sont principalement : l'amour, l'état de justice, la sainteté, la paix et la joie.

L'on entend souvent dire : "quand on a la santé tout va bien" ; propos banal éloigné de toute foi, qui mise le contentement sur le bien-être du corps et sur l'optimisme. Cependant, si cette parole de satisfaction s'étendait à l'être humain tout entier (corps, âme, esprit) elle deviendrait opportune. En effet, elle signifierait que l'assurance d'une réelle communion avec Dieu par Jésus-Christ a été obtenue, que notre coeur ne nous condamne pas (1 Jn. 3. 21). Si le coeur ne nous condamne pas, l'être entier jouit d'une merveilleuse harmonie, c'est-à-dire d'une santé qui l'englobe pleinement. Et l'apôtre Jean attache à cet état d'assurance devant Dieu une promesse qui, elle-même, ne peut que nous illuminer :
"Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable." (1 Jn. 3. 22)

Le livre des Proverbes proclame que la confiance en Dieu, la sagesse d'en haut, l'éloignement du mal entretiendront la santé physique ; et donc, que garder dans le fond de son coeur la parole de Dieu, c'est avoir la vie ainsi que la santé pour tout le corps (Pro 3. 5-8 ; 4. 20-22). Assurément, c'est un grand avantage que celui d'une santé physique garantie, mais notre grande aspiration, notre espérance se situent tellement plus haut ! Nous réalisons bien que notre existence terrestre se trouve implacablement limitée, car sa fin sera irrévocable. D'autre part, nous assistons à une étrange dégradation de la société humaine, et les autorités ne cherchent plus à l'enrayer. L'on ne s'émeut pas de l'envahissement d'une immoralité grandissante qui est le redoutable accomplissement de la parole prophétique du Seigneur :
"Par suite de l'iniquité croissante, l'amour du grand nombre se refroidira ; mais celui qui tiendra jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. " (Mat. 24. 12-13)

Accomplissement redoutable en effet, car il sonne la fin certaine et proche du déroulement de l'histoire, la fin du temps actuel. Comme l'a également annoncé le Seigneur (verset 14) "la Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, tous les païens auront là un témoignage ; et alors VIENDRA LA FIN" (TOB). Rien désormais n'arrêtera la marche en avant précipitée du mal sous toutes ses formes ; elle ressemble à des eaux torrentueuses qui vont dévaler et sont à proximité de la chute ; leur vitesse s'accroît constamment. Le mystère de l'iniquité agit déjà, écrivait l'apôtre Paul ; que dire aujourd'hui ! Le mal a atteint une période finale de frénésie. Il gagne en s'exposant, en écartant toute opposition, en se faisant accepter passivement d'abord, puis en pénétrant toujours plus profondément dans la société. Il y apporte une frénésie sûre d'elle-même.

"J'ai réfléchi à ma conduite, et je ramène mes pas vers tes exigences" dit le psalmiste (Ps. 119. 59 TOB). Combien il a raison ! Outre la précarité de notre séjour sur la terre que l'Écriture nous demande de considérer, nous avons également à prendre en compte notre destin, celui qui est inscrit dans le plan de Dieu et que le Seigneur Jésus a exprimé comme ceci : "Je sais que son commandement est la vie éternelle" (Jean 12. 50), car il ponctuait ainsi la parole de Dieu armée d'une puissance qui conduit à la vie éternelle quiconque la reçoit, comme lui-même il l'avait reçue du Père.

Que découvrons-nous dans la volonté de Dieu ? En tout premier lieu, Dieu veut conduire à la gloire une multitude de fils et de filles, sous l'unique appellation de "frères" (Héb. 2. 10-11). Les conduire à la gloire, c'est-à-dire les amener en position de vivre avec Dieu, de vivre pleinement revêtus de sa perfection ; cela, sur la nouvelle terre et dans la nouvelle Jérusalem (Apo. 21. 1-7). En vue de ce merveilleux destin, maintenant, Dieu veut notre sanctification (1 Thes. 4. 3), car sans cette sanctification, personne ne verra le Seigneur (Héb. 12. 14). C'est pourquoi, maintenant, Dieu travaille lui-même à sanctifier son Église, c'est-à-dire chacun de ses membres, tant par la parole annoncée, que par une action d'affermissement des coeurs, qu'au moyen d'une éducation que conduit l'Esprit saint à travers les épreuves et les expériences de la vie. Dieu s'est donné pour objectif primordial de "faire paraître devant lui son Église glorieuse, sans tache ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible" (Eph. 5. 27). Mesurons bien ces termes d'une exactitude formelle, car il faut que tout membre de l'Eglise de Dieu, corps de Christ, soit amené à cet état suprême de sainteté. La parole y insiste et nous met bien en face des stipulations précises du plan de Dieu ; cela, particulièrement au chapitre 1er des Éphésiens (v. 4 à 6) : "Il nous a choisis en lui (en Christ) avant la fondation du monde pour que nous soyons saints et irréprochables sous son regard, dans l'amour. Il nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ ; ainsi l'a voulu sa bienveillance à la louange de sa gloire, et de la grâce dont il nous a comblés en son Bien-aimé. " (TOB)

Nous voyons que l'Écriture sainte n'est pas équivoque et qu'elle nous parle avec netteté. S'agissant des possessions qui nous sont indispensables (foi, vertu, connaissance, maîtrise de soi, ténacité, piété, amitié fraternelle, amour), elle nous dit : "Car ces qualités, si vous les possédez en abondance, ne vous laissent pas inactifs ni stériles pour connaître notre Seigneur Jésus-Christ ; en effet, celui à qui elles manquent, c'est un aveugle qui tâtonne ; il oublie qu'il a été purifié de ses péchés d'autrefois. C'est pourquoi, frères, redoublez d'efforts pour affermir votre vocation et votre élection ; ce faisant, pas de danger de jamais tomber. C'est ainsi, en effet, que vous sera généreusement accordée l'entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ." (2 Pi. 1. 8-11 TOB)

Être saints et irréprochables, ainsi qu'en possession des qualités que Pierre énumère, nous ne le pourrions pas seuls ; aussi, est-ce Dieu qui opère notre sanctification (1 Thes. 5. 23). Cependant, il importe que nous nous en préoccupions, que nous fournissions la persévérance et la foi, et que nous nous appliquions à demeurer en Christ par une consécration qui, elle, sera de notre fait. Comme l'apôtre Pierre le déclare, Dieu pourvoira à la promotion de chacun de ses enfants, en le perfectionnant lui-même, en le fortifiant, en le rendant inébranlable à l'issue de ses luttes, de ses souffrances et de ses épreuves, dans le cours de sa vie de chrétien (1 Pi 1. 5-10-11). Toutefois, pendant cette vie plus ou moins prolongée, il aura fallu de la fidélité et avoir conservé l'espérance que fait briller l'Évangile, (Col. 1. 23). Nous voyons quelle haute importance notre marche chrétienne de chaque jour est chargée. Il importe donc de s'en rendre conscients, car il faut que nous grandissions à tous égards en Celui qui est la tête, Christ.




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