Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Au Lecteur

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Les citations de l'Écriture sont tirées de la version de l'Abbé Crampon.
(Traduction autorisée. Imprimatur, Tornaci die 7 octobris 1905.)

Tous droits de reproduction et de traduction réservés et pour tous pays.
Copyright by A. Antomarchi 1924.




Aristote voyait la vérité dans le consentement universel. Avait-il raison ?

Qui n'a pas découvert qu'il n'y a point ici-bas de vérités absolues - nous voulons dire d'expression humaine parfaite de la vérité - n'est pas mûri encore par la connaissance de Celui qui est la vérité parfaite et absolue, Jésus-Christ. - « Aujourd'hui, nous voyons confusément, nous connaissons imparfaitement », écrivait St Paul aux chrétiens de Corinthe.
La vérité, c'est Dieu.

Il n'y a pas non plus d'erreur absolue. On l'a fort bien dit : Une erreur ne vit que grâce à la part de vérité qu'elle contient. Avec quelle modestie, donc, avec quelle défiance de nous-mêmes, ne devrions-nous pas émettre nos appréciations, énoncer nos conclusions, surtout dans le domaine religieux !
Et cependant, comme nos jugements sont tranchants et sans appel !

De cette modestie, si étroitement apparentée à la charité, nous voudrions inspirer ces pages où, par l'ironie et par la force des choses, nous sommes justement conduit à formuler les conclusions les plus radicales, et où nous sommes amené, à notre corps défendant, sur le terrain brûlant de la controverse, tant est prééminent, tant est formidable, le rôle attribué par l'Eglise à l'apôtre St Pierre, dans les origines de son histoire.

Si nous réussissons à projeter un peu de clarté sur des problèmes que l'on s'est plu, semble-t-il, à embrouiller, si nous exposons simplement la vérité scripturaire, et la vérité historique, avec les déductions qu'il est permis d'en tirer, nous nous estimerons bien récompensé. Mais, nous nous défendons d'avoir voulu faire oeuvre de polémique.

Sans doute, nous sommes obligés de réfuter, souvent. Ce n'est point pour le triste plaisir de démolir. Notre but est de bâtir, en cherchant le roc. Notre propos est d'éclairer, dans la charité.

À un texte de l'Écriture, il est probable que l'on trouvera toujours à opposer un autre texte de l'Écriture ; à une parole d'un Père de l'Eglise, une autre parole d'un Père de l'Eglise... C'est pourquoi nous devons rechercher, par dessus tout, l'édification des âmes. Car, autre chose est d'avoir la bouche fermée, autre chose est d'avoir le coeur ouvert, comme l'a si bien dit Adolphe Monod.
Et notre ambition est d'ouvrir les coeurs.
Si nous avons osé aborder une pareille tâche, c'est que nous nous y sommes senti contraint.
Non point, certes, que nous nous flattions de présenter ici une oeuvre originale. Nous avons seulement pensé - avec peut-être beaucoup de naïveté, en tout cas avec sincérité - qu'il restait à dire sur une matière bien rebattue, mais demeurée si riche en aperçus inattendus et d'une si grosse importance, certaines choses qui, à notre connaissance du moins n'avaient pas encore été dites.

Et puis, enfin, nous nous, sommes persuadés que cet essai suggérerait à quelqu'un, mieux qualifié, de reprendre ce passionnant sujet et de le traiter avec toute l'ampleur qu'il mérite.

Qu'il plaise à Dieu d'utiliser, tel qu'il est, notre travail pour le salut et la sanctification des âmes et pour Sa Gloire !

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