Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

NOTE DES ÉDITEURS

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Faisant allusion à quelques scandales récents des Colonies pénitentiaires d'enfants (morts suspectes ou révoltes massives de pupilles), des journaux et revues de toutes opinions n'ont pas craint de parler de


« BAGNES D'ENFANTS ».

Madame Suzanne Lacore, alors Sous-Secrétaire d'État, affirmait : « Les vrais coupables ne sont pas les enfants (dont la plupart sont des moralement et physiquement abandonnés), mais la société qui n'a pas su ni voulu leur donner tous les soins que réclame un petit être qui arrive dans notre monde, sans l'avoir demandé ».
D'un accord unanime, tous souhaitaient que ces maisons dites d'éducation surveillée fissent place à des


« MAISONS D'ACCUEIL ».

En marge de ces douloureux problèmes et de ces voeux, nous présentons simplement l'oeuvre prodigieuse d'un docteur chrétien de Londres : Barnardo.
Il se pencha certain jour de sa jeunesse sur l'enfance abandonnée et malheureuse de son pays, et ouvrit devant elle les portes d'une maison où elle fut et est encore accueillie au nom de Jésus-Christ pour son salut intégral.

C'est la solution chrétienne d'un terrible problème. Elle impose à tout esprit loyal cette conclusion : Où l'homme seul échoue, le Christ Vivant triomphe.

N. S. E. T.

 


PRÉFACE

Comme le suggère le sous-titre de ce livre, mon propos est plus vaste que d'écrire seulement la biographie du docteur Barnardo. Sa personne et les « Homes » qu'il a fondés, forment mon sujet central. Mais j'ai essayé de raconter, en parallèle, son oeuvre et celle de ses ancêtres spirituels, au cours d'une ère incomparable de réforme sociale, pendant laquelle l'enfant apparut comme une valeur sociale, d'un prix incalculable.

L'oeuvre de Barnardo n'est donc pas envisagée comme un fait isolé, mais comme le tributaire vivant d'une rivière puissante d'efforts sociaux qui apporta, partout où elle coulait, l'espérance, la puissance, le renouveau spirituel et l'accomplissement pratique. C'est ainsi, que le premier chapitre, destiné à suggérer cet arrière-plan historique, est comme dessiné sur une vaste toile.

J'ai eu le privilège, ces neufs dernières années, de consacrer pratiquement tout mon temps à l'étude sociale et historique du XVIIIe siècle, depuis le début du siècle et jusqu'à nos jours, en considérant tous les problèmes troublants de cette époque. Ce travail est une partie de cette étude.

Mes remerciements vont tout spécialement à la veuve du docteur Barnardo ; à feu William Mc Call, président du Conseil Barnardo pendant de longues années ; au Secrétaire général des « Homes » ; et à M. Harry Elruslie, beau-frère de Barnardo, qui tous ont mis entre mes mains des paquets de lettres inestimables et de nombreux papiers personnels. Je désire aussi exprimer ma gratitude au « Directeur de l'Emigration » pour sa patience infatigable, à me faciliter des arrangements par lesquels nous avons pu, ma femme et moi, visiter les nombreux centres de l'oeuvre de Barnardo ; ma gratitude va encore au Conseil des « Homes », qui m'a beaucoup aidé dans mes recherches ; aux directeurs, surveillants, surveillantes ou autres agents des différentes branches, dont je ne pourrai oublier la bonté. Et Je pense aussi aux centaines « d'anciens garçons et fillettes » des « Homes », qui par leurs lettres, leurs entrevues, etc..., ont jeté une lumière éclatante sur le caractère de Barnardo et sur les différents aspects de l'oeuvre des « Homes ».

Ce livre est basé entièrement sur des matériaux de première main, unis par une observation et des contacts personnels. Néanmoins, j'ai tiré de nombreuses suggestions, de certains livres antérieurs sur la vie de Barnardo ou sur les différents aspects de son oeuvre. Les principaux de ces livres sont : Something Attempted. Something Love, par T. J. Barnardo (1889) ; Dr Barnardo : The Foster Father of Nobody's Children, par le Rev. J. H. Batt (1904) ; Memoirs of the late Dr Barnardo, par Mrs. Barnardo et Sir James Marchant (1907) ; The Boy Who did Grow Up, par Newman Plower (1916) ; et The Keys of Paradise, par Darkin Williams (1927).

C'est un plaisir pour moi de redire ma gratitude envers les chefs et assistants de la Bibliothèque du Musée Britannique qui, par leur courtoisie incessante, m'ont beaucoup aidé dans ma tâche.

J. WESLEY BREADY.
94, Tressillian Road,
Brockley. S. E. 4
London (England)

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