Faisant allusion à quelques scandales récents des Colonies pénitentiaires d'enfants (morts suspectes ou révoltes massives de pupilles), des journaux et revues de toutes opinions n'ont pas craint de parler de
Madame Suzanne Lacore, alors
Sous-Secrétaire d'État,
affirmait : « Les vrais coupables ne
sont pas les enfants (dont la plupart sont des
moralement et physiquement abandonnés), mais
la société qui n'a pas su ni voulu
leur donner tous les soins que réclame un
petit être qui arrive dans notre monde, sans
l'avoir demandé ».
D'un accord unanime, tous souhaitaient que
ces maisons dites d'éducation
surveillée fissent place à des
En marge de ces douloureux problèmes et
de ces voeux, nous présentons simplement
l'oeuvre prodigieuse d'un docteur chrétien
de Londres : Barnardo.
Il se pencha certain jour de sa jeunesse sur
l'enfance abandonnée et malheureuse de son
pays, et ouvrit devant elle les portes d'une maison
où elle fut et est encore accueillie au nom
de Jésus-Christ pour son salut
intégral.
C'est la solution chrétienne d'un
terrible problème. Elle impose à tout
esprit loyal cette conclusion : Où
l'homme seul échoue, le Christ Vivant
triomphe.
N. S. E. T.
Comme le suggère le sous-titre de ce
livre, mon propos est plus vaste que
d'écrire seulement la biographie du docteur
Barnardo. Sa personne et les
« Homes » qu'il a
fondés, forment mon sujet central. Mais j'ai
essayé de raconter, en parallèle, son
oeuvre et celle de ses ancêtres spirituels,
au cours d'une ère incomparable de
réforme sociale, pendant laquelle l'enfant
apparut comme une valeur sociale, d'un prix
incalculable.
L'oeuvre de Barnardo n'est donc pas
envisagée comme un fait isolé, mais
comme le tributaire vivant d'une rivière
puissante d'efforts sociaux qui apporta, partout
où elle coulait, l'espérance, la
puissance, le renouveau spirituel et
l'accomplissement pratique. C'est ainsi, que le
premier chapitre, destiné à
suggérer cet arrière-plan historique,
est comme dessiné sur une vaste toile.
J'ai eu le privilège, ces neufs
dernières années, de consacrer
pratiquement tout mon temps à l'étude
sociale et historique du XVIIIe siècle,
depuis le début du siècle et
jusqu'à nos jours, en considérant
tous les problèmes troublants de cette
époque. Ce travail est une partie de cette
étude.
Mes remerciements vont tout
spécialement à la veuve du docteur
Barnardo ; à feu William Mc Call,
président du Conseil Barnardo pendant de
longues années ; au Secrétaire
général des
« Homes » ; et à M.
Harry Elruslie, beau-frère de Barnardo, qui
tous ont mis entre mes mains des paquets de lettres
inestimables et de nombreux
papiers personnels. Je désire aussi exprimer
ma gratitude au « Directeur de
l'Emigration » pour sa patience
infatigable, à me faciliter des arrangements
par lesquels nous avons pu, ma femme et moi,
visiter les nombreux centres de l'oeuvre de
Barnardo ; ma gratitude va encore au Conseil
des « Homes », qui m'a beaucoup
aidé dans mes recherches ; aux
directeurs, surveillants, surveillantes ou autres
agents des différentes branches, dont je ne
pourrai oublier la bonté. Et Je pense aussi
aux centaines « d'anciens garçons
et fillettes » des
« Homes », qui par leurs
lettres, leurs entrevues, etc..., ont jeté
une lumière éclatante sur le
caractère de Barnardo et sur les
différents aspects de l'oeuvre des
« Homes ».
Ce livre est basé entièrement
sur des matériaux de première main,
unis par une observation et des contacts
personnels. Néanmoins, j'ai tiré de
nombreuses suggestions, de certains livres
antérieurs sur la vie de Barnardo ou sur les
différents aspects de son oeuvre. Les
principaux de ces livres sont : Something
Attempted. Something Love, par T. J. Barnardo
(1889) ; Dr Barnardo : The Foster Father
of Nobody's Children, par le Rev. J. H. Batt
(1904) ; Memoirs of the late Dr Barnardo, par
Mrs. Barnardo et Sir James Marchant (1907) ;
The Boy Who did Grow Up, par Newman Plower
(1916) ; et The Keys of Paradise, par Darkin
Williams (1927).
C'est un plaisir pour moi de redire ma
gratitude envers les chefs et assistants de la
Bibliothèque du Musée Britannique
qui, par leur courtoisie incessante, m'ont beaucoup
aidé dans ma tâche.
J. WESLEY BREADY.
94, Tressillian Road,
Brockley. S. E. 4
London (England)
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