La Bible prouve elle-même sa propre
authenticité. Vous n'avez pas besoin d'une
critique historique ou d'un savant professeur pour
prouver l'origine divine des Écritures. Le
Saint-Esprit seul crée et donne cette
conviction. Si vous consentez à prêter
l'oreille à ses déclarations, vous
aurez l'assurance que ce livre est bien la parole
même de Dieu. Elle n'a pas besoin de preuves,
écrit Bettex, car elle ne traite pas de ce
qui est relatif, elle n'établit que
l'absolu. Le relatif a besoin d'être
prouvé, l'absolu n'en a nul besoin.
Avez-vous des preuves que le soleil luit, que les
étoiles scintillent ? Que la rose
embaume, que le pain vous nourrit ? Que
l'amour réconforte votre âme, que la
haine l'afflige ? Peut-on donner une preuve de
ce qui est le plus grand, le meilleur, le plus
élevé, le plus beau ? Ainsi que
le dit admirablement Pascal : « Il y
a des vérités que l'on sent, d'autres
dont on peut donner la preuve. Les
vérités élémentaires ne
peuvent se démontrer. On peut établir
des propositions, on sent les principes. Le coeur a
des raisons que la raison n'a pas. »
Les hommes ont l'habitude d'ébranler et de
détruire. L'Esprit de Christ, au contraire,
vient à vous pour justifier et confirmer la
Parole et vous communiquer une conviction qui
résistera aux assauts du doute.
Vous connaissez peut-être ce trait
que Spurgeon aimait à citer : Un
incrédule s'avisa un jour de railler une
pauvre vieille femme occupée à lire
sa Bible : « Que lisez-vous
là, ma pauvre amie ? » —
« C'est la Parole de Dieu,
Monsieur ! » — « La
Parole de Dieu, comment le
savez-vous ? » —
« Dieu me l'a dit ! »
— « Oh, alors, prouvez-moi ce
phénomène, comment a-t-Il pu vous le
dire ? » — La pauvre ignorante
leva les yeux vers la voûte céleste et
demanda : « Pouvez-vous me prouver
que, bien loin dans l'espace, il se trouve un
soleil éclairant le monde ? »
— « Oh ! quant à cela,
rien n'est plus facile, déclara
l'incrédule, le soleil me réchauffe
et sa lumière
m'éclaire ! » —
« C'est bien cela, répartit
l'humble croyante ; ce livre est certainement
la Parole de Dieu, car il éclaire et
réchauffe mon âme. »
(14e Note.)
La Bible est une source inépuisable. Elle
ressemble à une semence. Vous pouvez compter
les glands d'un chêne, mais vous ne pouvez
pas compter les chênes contenus dans un
gland. L'arbre jaillissant d'une semence produit
à son tour les semences d'autres
arbres ; l'arbre porte peut-être un
millier de semences, et chaque semence contient le
germe d'un millier d'arbres. La profondeur et la
hauteur du Livre sont infinies. Des millions de
lecteurs et d'écrivains ont puisé
à cette source, à travers tous les
âges, et aujourd'hui, elle est encore
inépuisée. La Bible possède
une puissance créative toujours
grandissante ; siècle après
siècle, elle a fourni des idées, des
plans, des livres et, dans bien des cas, des livres
qui sont la seule littérature d'un peuple.
Les esprits les mieux organisés ont
exposé la Bible. Des myriades de penseurs
l'ont étudiée chaque jour, et ses
lecteurs se comptent par millions.
(15e Note.)
Les volumes écrits sur un seul chapitre ou
même sur quelques versets rempliraient les
rayons d'une bibliothèque bien fournie, et
aujourd'hui, ils sont aussi actuels qu'au jour de
leur parution. Pourtant, les trésors qu'on
peut encore y trouver sont aussi nombreux que les
étoiles du ciel.
La faculté créative de la Bible
est un miracle de l'histoire. Prenez par exemple,
la littérature. Pouvez-vous citer au hasard
trois oeuvres aussi sublimes que le Paradis
Perdu, de Milton ; Le Voyage du
Chrétien, de Bunyan, et l'Enfer, de Dante,
dont la grandeur et la
bonté jaillissent comme un arbre hors de
terre, puisant toute leur saveur dans la
Bible ? Pensez à l'énorme
quantité de discours, d'appels, de
traités, d'allocutions, de livres et de
feuillets divers qui ont été
publiés et qui se publient encore par
millions, inondant ce monde moderne chaque semaine
de leur puissante inspiration. Songez aux
mouvements imposants, nationaux et internationaux,
qui doivent leur impulsion à une parole de
la Bible. La transformation de l'Europe est due
à la Bible. (16e
Note.)
C'est le Livre qui délivre. Il a
libéré les esclaves en abolissant
l'esclavage ; il a rendu les nations libres.
En remettant une Bible à un prince africain,
la reine Victoria fit cette remarque :
« Ce livre est le secret de la grandeur
de l'Angleterre. » Oui, et il est le
secret de la gloire de tout autre peuple.
Considérez encore les plus grands mouvements
modernes de ce monde : les Missions en pays
païens avec leurs entreprises
d'héroïsme sans pareilles, leur
altruisme superbe, leur compréhension et
leur pénétration chez des peuples
inaccessibles. Cette force d'impulsion et
d'énergie due uniquement à la mise en
pratique d'un verset de la Bible : « Allez par tout le
monde, et
prêchez la bonne nouvelle à toute la
création. »
(Marc
16/15.)
Et le mouvement de la réforme sociale ?
Son effort pour alléger la pauvreté,
améliorer les conditions de la vie,
supprimer la misère et relever le niveau de
l'humanité, est le résultat de
l'enseignement donné dans ce Livre
merveilleux. Les grandes oeuvres philanthropiques
d'aujourd'hui ont pris naissance dans l'inspiration
biblique, voyez celles de Wilberforce, de
Shaftesbury, du Docteur Barnardo, de George
Müller, du général Booth, etc.
Qu'ont fait l'athéisme et
l'incrédulité ? Par dessus tout,
ce que nous pouvons dire, sans toutefois
évaluer l'immensité de son action,
c'est qu'un nombre infini d'âmes ont
reçu la Vie par le moyen des paroles
vivantes que ce Livre mystérieux leur a
communiquées.
La Bible est le Livre de Vie, et c'est
un livre pour la vie. Ceci n'est pas une
théorie particulière de
théologie, c'est un fait.
Des millions d'âmes peuvent aujourd'hui
confirmer les paroles du Psalmiste (Ps.
119/93) :
« Jamais je n'oublierai tes
préceptes, car par eux tu m'as fait
vivre. » Ces âmes connaissent
par une expérience vitale, la
vérité des affirmations du
Christ : « Les paroles que je
vous dis sont esprit et vie. » Oui,
elles sauvent l'âme ! Elles donnent
l'assurance du salut.
Une autre merveille ! L'autorité incontestable et irrésistible de la Bible. Elle est la voix même du ciel. Cinq cents fois dans le Pentateuque, elle finit ses déclarations par ces mots : « Ainsi parle l'Éternel ! » Et à travers tous les livres de l'Ancien Testament cette phrase revient continuellement, appuyant la parole des prophètes et des écrivains sacrés. Nul autre livre n'oserait s'adresser avec une telle assurance à la conscience humaine ; pourtant dans tous les temps et dans tous les lieux, les hommes reconnaissent cette prétention. Ils savent que le livre parle à leur âme et conscience avec une autorité qui est celle même de Dieu et du Fils qui a dit : « Ma parole est la vérité. » C'est pourquoi nous la recevons, nous lui faisons confiance et nous reconnaissons qu'elle est vraie. (17e Note.)
Nous arrivons à une nouvelle merveille du
Livre. Les hommes croient que la Bible fut inspirée ;
mais il y a mieux, elle est inspirée. Prononcée dans
les temps les plus reculés, cette Parole
s'adresse aujourd'hui au coeur humain avec la
même puissance et la même
autorité qu'au jour où le Seigneur la
donna à ses serviteurs. C'est la Parole
vivante, animée de l'Esprit du Dieu vivant,
qui lui communique encore maintenant sa force
vivifiante, (2
Tim. 3/16). Le psaume
vingt-troisième fut inspiré ;
mais aujourd'hui, il est
répété dans la chambre du
mourant pour lui communiquer la même force et
la même vie qu'autrefois, car il est
ré inspiré et l'Esprit le fait
revivre une fois de plus pour la plus grande
bénédiction de l'âme qui passe
par la vallée de l'ombre de la mort.
La Bible possède un trait unique
et remarquable ; quand je la lis, elle
s'adresse à moi. Ses promesses sont pour moi. Quand
je lis le (psaume
103), je ne pense pas
aux
Hébreux des temps anciens, mais je
m'assimile une force vitale, agissant en moi
aujourd'hui et maintenant, et je m'écrie
avec joie : « Mon âme,
bénis
l'Éternel ! »
Il y a quelque temps, je pris en mains une vieille
Bible qui m'avait été donnée
par ma mère. En l'ouvrant au hasard, je
tombai sur un passage de la Genèse,
marqué d'une date inscrite en marge. Cette
inscription me reporta bien loin en arrière,
en un jour de tristesse où, à cause
de ma santé, je devais quitter ma famille
pour un certain temps. Le passage marqué
était celui-ci : « Voici
je suis avec toi, je te garderai partout où
tu iras et je te ramènerai dans ce
pays. »
(Gen.
28/15.) Jamais je
n'oublierai la consolation que ces quelques mots
apportèrent à mon âme. Nul
n'aurait pu me faire croire que ces mots
étaient une vieille pensée,
émanant d'une légende babylonienne.
Non, non ! Ce message m'était
adressé personnellement ; il
pénétra au plus profond de mon coeur,
y incrustant une assurance divine et me
communiquant une foi paisible. Mon courage fut
relevé et je partis convaincu que cette
parole était un encouragement que Dieu me
donnait, et convenant parfaitement à ma
situation. (18e
Note.)
Les prophéties de la Bible ajoutent une
autre merveille à celles déjà
mentionnées. Ce Livre annonce les
événements à venir, il a
proclamé des siècles à
l'avance des choses qui ne se sont accomplies que
plus tard. En somme, l'Ancien Testament tout entier
est un livre de prédictions et
d'anticipations ; dans ses trente-neuf livres,
nous trouvons des prédictions
dépassant toute l'imagination humaine. Ses
prophéties touchant Moab, Edom, Sidon, Tyr,
l'Égypte, l'Assyrie, Babylone, sont si
précises et se sont si merveilleusement
accomplies, qu'elles ont fermé la bouche aux
moqueurs et changé le coeur des
incrédules. Telles sont aussi les
prophéties des chapitres 2
et 7
de Daniel, surpassant le rêve humain, elles
proclament encore le plan divin.
Les prophéties du
Nouveau-Testament, concernant le Royaume et la fin
des temps se sont accomplies d'une façon
extraordinaire et se jouent encore devant nos yeux.
La question d'une révélation divine
est résolue, ne fut-ce que par
l'accomplissement des prophéties contenues
dans le Livre ; voyez encore (Gen.
3/15 ; 12/2-3
; 22/18
et 49/10).
N'est-il pas
merveilleux
que, par le descendant d'un cheik oriental, toutes
les nations seraient bénies ; que les
puissances d'alors, égales à beaucoup
de nations modernes, viendraient à
disparaître totalement ; que des
peuples, des civilisations entières seraient
anéanties ; qu'Israël, qui
était et devait être la source de
bénédictions pour le monde entier,
serait dispersé par toute la terre et que
sur ses ruines croîtrait un héritier
universel de la bénédiction divine.
Qui aurait pu annoncer ces choses des milliers
d'années à l'avance ?
Examinons les prophéties de la
première venue de Christ, celles concernant
ses souffrances, sa gloire ; elles furent
d'abord esquissées, puis décrites en
détail plusieurs siècles avant sa
naissance dans l'humble crèche de
Bethléem. Il est le seul dont on ait
annoncé d'une façon merveilleuse des
siècles à l'avance, la lignée
généalogique, celui qui devait le
précéder, l'époque, le lieu et
la manière de sa naissance, son enfance et
sa croissance, son caractère, son
éducation sa carrière, son message,
l'accueil qu'il recevrait, son rejet, sa mort, sa
sépulture, sa résurrection et son
ascension.
Qui aurait pu décrire un homme qui
n'était pas encore au monde ? Dieu
pouvait et Dieu seul. Personne d'autre n'aurait pu
le faire ; y a-t-il un mortel qui ait
annoncé, ne fut-ce que deux siècles
à l'avance, la vie de Napoléon ou la
naissance de Mussolini. (19e
Note.)
Cependant, dans la Bible se trouve la description
remarquable et la frappante ressemblance d'un
homme, dépeint non par un seul, mais par une
vingtaine d'artistes qui ne se sont jamais vus et
qui n'ont jamais vu celui qu'ils
décrivaient. Cet homme, c'est
Jésus-Christ. Les artistes sont les
écrivains de la Sainte Parole. La toile,
c'est la Bible. Dans les livres de Moïse, nous
trouvons déjà une ébauche et
puis, la carrière toute entière du
Christ est racontée d'une façon des
plus précises.
Le prodige suprême du Livre est Christ
Lui-même. Il en est la plénitude, le
centre et l'attrait, car il est rempli de
Jésus. Un jour, un jeune Brahmine dit
à un missionnaire chrétien :
« Je trouve dans la religion hindoue
beaucoup de choses que le christianisme
possède ; il n'y a vraiment qu'une
chose que l'hindouisme n'a pas. » —
« Qu'est-ce donc ? »
répondit le missionnaire. —
« C'est un Sauveur ! »
repartit le jeune hindou.
C'est bien là la chose suprême
et distincte de la Bible. Les livres sacrés
de l'hindouisme contiennent des
vérités philosophiques et morales de
haute valeur, de la poésie et de l'histoire,
des aspirations élevées, des
prières vertueuses, mais il ne s'y trouve
aucune promesse divine, aucun conseil divin, aucune
réponse divine. On n'y rencontre pas un Dieu
saint et juste, tendre et miséricordieux, un
Père Céleste qui est Amour et
Lumière, ni un Dieu Tout-Puissant,
créateur de toutes choses.
Enfin, il n'y a pas de médiateur,
pas de Fils de Dieu, pas d'Agneau expiatoire, pas
de Grâce ni de vérité ou de
Lumière, pas de Gloire. Que peut offrir le
monde pour ces précieuses pages qui nous
font connaissance d'une révélation
divine ? Lisez (Gen.
1/1-3 ; Jean
1/1-3 ; Gen.
22/18 ; Jean
3/16 ; Ps.
23 ; Jean
10 ; Esaïe
53 ; Rom.
8 ; 1
Cor. 15 ; Apoc.
21 et 22.)
L'Ancien et le Nouveau Testament parlent de
Jésus, le grand fait, la grande force et le
grand avenir de notre histoire ; oui, on peut
dire du Livre : « La gloire de
Dieu l'éclaire et l'agneau est son
flambeau. »
(Apoc.
21/23.)
Aussi longtemps que des êtres humains
occuperont la surface du globe, ce Livre, comme un
puissant aimant, attirera les coeurs et
réveillera les consciences ; des hommes
droits le soutiendront et mourront pour lui, car il
nous révèle Jésus, la
personnalité suprême de toutes les
époques, l'arche de salut de l'histoire, la
pierre de voûte des prophéties,
Jésus, le Seigneur manifesté,
ressuscité, le Rédempteur qui revient
bientôt pour régner au siècle
des siècles, Jésus le
désiré des nations.
(20e Note.)
Laissez-moi, lecteurs, ajouter un mot à
ce qui précède.
J'ai souvent entendu dire que nous devrions lire la
Bible comme n'importe quel autre livre,
l'étudier et l'analyser comme un ouvrage
littéraire ou scientifique. Ne croyez pas
cela, et n'agissez jamais ainsi. Ouvrez la Bible
avec un saint respect et avec une crainte
salutaire. Lisez-la en demandant l'aide et la
lumière du Saint-Esprit. Vous êtes sur
un terrain sacré. Ne comparez jamais la
Bible à d'autres livres, c'est dangereux.
Ils sont de la terre, elle est du ciel.
(21e Note.)
Ne croyez pas et ne dites pas que ce
livre contient les oracles de Dieu, car il est la
parole même de Dieu. Ne le regardez pas comme
un bon livre ou même comme le meilleur des
livres, mais nourrissez votre coeur de ses
déclarations, lisez-le avec foi, car c'est
la parole vivante du Dieu vivant ; son origine
est surnaturelle, sa durée est
éternelle, sa valeur est inexprimable, son
influence est infinie ; elle est d'essence
divine et de formation humaine ; sa puissance
est régénératrice, son
autorité infaillible, son
intérêt universel, ses enseignements
sont personnels ; elle est
entièrement inspirée.
(22 e
Note.)
Chapitre précédent | Table des matières | - |