Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PRÉFACE

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La campagne vaudoise est d'une incomparable beauté. La population qui l'habite - malgré de grandes ombres au tableau - est volontiers bienveillante et généreuse. Aussi bien, sur notre sol, ont fleuri de multiples oeuvres de charité. Les infirmeries, les asiles, que ce sait à la ville ou au village, sont légion. Mais il pourrait paraître que notre terre n'offre point un climat favorable aux sages audaces d'une foi qui obéit aux inspirations de l'Esprit et qui table sur les immuables promesses de la Parole de Dieu. Nous sommes si prudents, si préoccupés de ne pas nous écarter d'un bon sens qui nous rive souvent à la médiocrité spirituelle ! C'est chez les Anglo-Saxons que nous avons coutume de chercher les initiatives qui font sortir des chemins battus et entrer hardiment dans les voles de Dieu. Un Georges Müller, un Hudson Taylor ne sauraient, nous semble-t-il, trouver des émules dans notre coin de pays.

Ah ! détrompez-vous. Dieu appelle partout des hommes et des femmes à la sainte aventure de la foi. Il en appelle partout à quitter la barque des sécurités humaines pour marcher sur les eaux profondes de la grâce. Cette aventure ne va pas sans heures d'angoisse, mais elle est la plus sûre qui soit parce qu'elle prend son mot d'ordre dans les déclarations mêmes du Dieu de Jésus-Christ et trouve sa sécurité dans la fidélité du Vivant.

Merci à Madame Alice van Berchem, qui nous a présenté déjà Renée de Benoît et Adèle Pélaz, de nous raconter aujourd'hui l'histoire de « La Maison ». Cette histoire est belle en tout point.

L'auteur de la présente préface a assisté, plusieurs années de suite, aux assemblées annuelles des amis de La Maison, à Burtigny. Il a entendu les rapports de Soeur Cécile et a gardé, des moments vécus dans ce milieu, une inoubliable impression. S'il n'a pas connu M. Charles Moreillon, il a fortifié sa propre foi au contact de la foi de Madame Sergy. C'est donc de tout coeur qu'il souhaite au livre de Madame van Berchem une large diffusion.

Les temps que nous vivons sont terribles. On pourrait craindre parfois que les cris de douleur ne couvrent la voix du Dieu des miséricordes, que les larmes qui coulent ne noient la réalité des consolations évangéliques. Or il n'en est rien. Les croyants d'aujourd'hui comme ceux d'hier répètent cette confession de foi et la vérifient sans cesse: « Mais Toi tu es toujours le même et tes années ne finiront point. Les enfants de tes serviteurs auront une demeure assurée et leur postérité se perpétuera sous tes yeux » (Ps. 102 : 28 et 29).

Lausanne, octobre 1943.

Franz Burnand, past.

 



AVANT-PROPOS


Ce livre est un témoignage.

« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons (I Jean 1. 1). »
« Nous dirons à la génération future les louanges de l'Éternel, et sa puissance, et les prodiges qu'Il a opérés... Il a ordonné aux pères de l'enseigner à leurs enfants, afin qu'ils missent en Dieu leur confiance et qu'ils n'oubliassent pas les oeuvres de l'Éternel (Ps. 78. 3-7). »

Le monde a besoin d'une démonstration « d'Esprit et de puissance », d'une révélation des choses invisibles. Il veut voir des preuves effectives de l'action divine dans la vie journalière.

C'est pourquoi nous ne pouvons faire les miracles que Dieu a accomplis, non pas au loin, non pas autrefois dans les siècles écoulés, mais ici même, dans notre terre vaudoise, dans l'époque troublée que nous vivons et à l'heure où les inquiétudes et l'anxiété pour le lendemain risquent de faire sombrer la foi chancelante de beaucoup.

« Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu (Actes 4. 20). »

En racontant les grandes choses que Dieu a faites depuis 44 ans en faveur de La Maison, nous voulons rappeler le souvenir de celui qui en a eu la vision et en a été le fondateur, de celle qui en fut l'âme pendant tant d'années.

Pouvons-nous garder pour nous les trésors spirituels que renferment certaines lettres et certains récits et n'exauçons-nous pas les prières de ces fidèles serviteurs en prolongeant ainsi leur ministère ? Ministère de combat et de foi, d'intercession et de victoire, de souffrance et d'amour.

Puissent des pages vivifier notre foi, stimuler notre amour et nous pousser à rechercher cette communion intime avec Jésus-Christ, qui fut le ressort caché de ces deux vies.

« Souvenez-vous de vos conducteurs... considérez leur vie, et imitez leur foi (Hébr. 13. 7). »

A. van Berchem.

Je remercie ici Mademoiselle Mia Denéréaz, qui a consacré un temps précieux à la révision du manuscrit de ce livre et à la correction des épreuves. Ses judicieux conseils m'ont été extrêmement utiles, ainsi que ceux de Mademoiselle Hélène Naville.
Que l'une et l'autre trouvent ici l'expression de toute ma reconnaissance.

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