Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

XXII

Quoique mort, il vit encore.

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 « Voici les jours dès années de la vie d'Abraham : il vécut cent soixante-quinze ans. Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut recueilli auprès de son peuple. Isaac et Ismaël, ses fils, l'enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d'Ephron, fils de Tsochar, le Héthien, vis-à-vis de Mamré. C'est le champ qu'Abraham avait acquis des fils de Heth. Là furent enterrés Abraham et Sara, sa femme. »

Gen. XXV, 7-10.


1. Auprès du cadavre d'Abraham.

Nous nous trouvons avec quelque étonnement auprès du cadavre d'Abraham. Cet homme si bien doué ne paraissait-il pas presque immortel ? Il recevait sans cesse de Dieu une nouvelle jeunesse. Il n'a pas vécu moins de cent soixante-quinze ans. Nous l'avons suivi pendant environ une centaine d'années ; il s'agissait des cent dernières années de sa vie. L'Écriture ne nous parle que de ce dernier siècle de son existence. Mais que d'événements durant cette période ! Nous sommes entrés en quelque sorte, par eux, dans l'existence du patriarche. C'est avec tristesse que nous nous séparons de lui.

Dans combien d'attitudes différentes n'avons-nous pas vu le serviteur de Dieu ! Il passa devant nous comme un prince nomade, ayant quitté la verdoyante vallée de l'Euphrate pour venir habiter un pays inconnu. Il s'est montré à nous ensuite comme le prêtre qui élève de saints autels, qui offre des sacrifices, proclame le nom de Dieu, plante la bannière de l'Éternel sur le sol de la Palestine. Nous l'avons vu marchant en guerrier, et le glaive en main, poursuivant les ravisseurs de Lot. Il a déployé devant nous la plus large hospitalité, quand il a reçu des hôtes célestes sous les palmiers de Mamré. Quelques heures plus tard, au moment du coucher du soleil, il se prosternait humblement devant l'Éternel pour obtenir le salut des cités condamnées. Un an après, le vieillard portait dans ses mains un petit enfant et chantait à son Dieu un nouveau cantique de reconnaissance. Abraham fut encore pour nous le colon qui plante ; n'a-t-il pas planté des tamariscs en vue des générations futures, qu'il salue déjà en esprit par la foi ? Sur Morija, nous avons contemplé un père, qui, la main levée et frémissante, le visage plein d'angoisse et de foi, allait immoler son fils unique. Une autre image a encore attiré nos regards, celle du deuil de Sara, de son enterrement dans la caverne de Macpéla. Enfin, nous nous sommes arrêtés devant le tableau frais et plein de charme de la rencontre d'Isaac avec la jeune Rebecca, rencontre préparée par l'illustre vieillard et à laquelle il préside en esprit. Aujourd'hui nous sommes devant le cadavre du héros, aux pas duquel nous nous sommes attachés à travers tant d'événements divers.

Regardez bien ce cadavre. Il nous montre ce que nous serons un jour, princes et mendiants, prêtres et soldats, paysans et commerçants. Asseyons-nous parfois, croyez-moi, auprès des lits de mort, en vue de prendre notre part des combats et des souffrances de ceux qui s'en vont. Ou bien serions-nous assez insensés pour fuir la vue de la seule réalité certaine en ce monde d'incertitude ? Ah ! restez parfois seul avec un cadavre, les mains jointes, vous demandant où vous serez, quand vous en serez là. Encore une fois, considérez ce vieillard couché dans sa bière.... Une auréole de paix entoure son front puissant ; un doux sourire se joue sur ses lèvres ; on dirait qu'il dort. Ne vous semble-t-il pas qu'un rayon des portes d'or par lesquelles son esprit vient de passer a glissé sur ses traits et déjà les illumine ?

Sans doute, il est mort, mais il vit toujours. N'avons-nous pas senti maintes fois passer sur nous le souffle puissant de sa vie spirituelle ? Serait-il mort tout entier, celui dont le contact nous vivifie à ce degré ? Sa mort ne saurait être que l'entrée dans la cité céleste, dont Dieu est « l'architecte et le fondateur ». Il a cherché celle-ci pendant sa vie et, à cause de cela, Dieu n'a pas eu honte de s'appeler « son Dieu ». Serait-il mort tout entier, celui que l'Écriture nous montre aimé de Dieu, en qui réside la vie ? Non, il n'est pas mort, il est délivré de l'existence présente.

En face de la mort, le chrétien peut dire : « C'est par elle que j'entrerai dans la patrie, dans ma véritable demeure. » Mais le mondain tient un autre langage ; il sent que tout sans exception, tout, tout est perdu pour lui par la mort. Souvent, il découvre bien longtemps avant l'heure fatale la vanité des affections auxquelles il s'est livré. C'est le cas quand ses organes physiques, atteints par la maladie, lui refusent avant le temps leurs services.

Un exemple de ce que j'avance. On était en mai 1848. La révolution grondait dans les rues de Paris, parcourues par des rassemblements tumultueux. On aurait vu alors un homme d'aspect misérable fuir la multitude. Il se traîna avec peine jusque dans l'une des salles du Louvre. Là se trouvait l'image splendide de la Vénus de Milo. Devant cette antique statue, l'homme donna libre cours à son chagrin ; des larmes amères jaillirent de ses yeux....

Je vous parle d'un fils d'Abraham selon la chair, mais non selon l'esprit, du poète Henri Heine, déjà nommé dans ces pages. « Douleur, a-t-il pu s'écrier alors, ton nom est Heine ! » La source de son désespoir était son brûlant amour du monde qu'il ne pouvait plus satisfaire, étant malade. La Vénus de Milo, comme l'on sait, est mutilée. Elle est sans bras. Mais elle avait eu des bras pour étouffer le poète dans les liens de la sensualité. Il lui avait tout donné : son coeur, sa conscience, sa raison, ses chants, son corps. Elle avait tout pris. Il ne lui restait plus rien : « J'ai cru naguère, s'écriera-t-il, j'ai cru avec le philosophe Hegel, que je suis un Dieu ; à cette heure, je sais que je ne suis qu'un pauvre juif malade, oublié. » Il vécut encore seize ans dans d'affreuses souffrances ; ce n'est qu'en passant que l'infortuné poète se reposa à certains moments dans la foi ; l'effet général de ses malheurs fut de l'inciter à de nouveaux blasphèmes.

Quels sentiments différents remplirent le coeur de l'ancêtre d'Israël à l'heure de la rupture finale avec le monde, avec la terre ! L'âme du patriarche avait failli plus d'une fois se briser dans ses épreuves ! Il s'est toujours ressaisi, dans la pensée que toutes choses concourent au plus grand bien de ceux qui aiment Dieu. Le jour de la mort du patriarche, ne fut pas pour lui un jour sombre ; ce fut le jour souhaité par lui où il entra dans la maison du Père, le jour où le pèlerin fatigué salua la source d'eau vive à laquelle il allait se désaltérer.


2. Sèche notice.

Le texte qui note la mort d'Abraham ne nous dit rien des sentiments, rien des espérances et de la joie du patriarche. Il mentionne sa mort avec une certaine apparence de sécheresse, d'une manière qui semble prosaïque. Il rappelle encore une fois les cent soixante-quinze ans de la vie d'Abraham. Puis il ajoute qu'il « mourut après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours. » J'en conclus que le vieillard s'endormit sans douleur, sans maladie, content d'arriver au terme de son existence. J'aime à voir réunis, auprès de son corps inanimé, ses deux fils, Isaac et Ismaël. Ils procèdent ensemble à la sépulture de leur père. Après l'exil d'Ismaël, on éprouve quelque surprise à voir ce dernier ici, partageant le deuil d'Isaac.

Abraham avait eu trois femmes : Sara, son épouse, Agar et Ketura ses concubines. Il avait pris, avant son départ, ses mesures pour éviter des dissensions au sujet de son héritage. Il avait, de son vivant, accordé des avantages aux fils de ses concubines (Gen. XXV, 6). Isaac demeurait son héritier. On reconnaît bien là cet esprit prévoyant, dont le serviteur de Dieu a donné plus d'une preuve.

Que n'imite-t-on dans nos familles, à cet égard, Abraham ! Combien de discordes, de divisions entre frères, beaux-frères, parents, naissent de l'oubli de beaucoup de chrétiens d'arranger leurs affaires ! L'enfant de Dieu, qui prend à coeur tous ses devoirs, aimera toujours à régler sa succession, s'il en a une, avant de mourir. Mieux vaut ne rien laisser que de laisser un gros héritage qui deviendra par votre négligence une source de procès.

Il est naturel qu'Abraham ait été enterré dans la caverne de Macpéla. Là reposait déjà Sara. C'était la seule possession immobilière du patriarche sur la terre promise.

Quelqu'un dira : « Tout cela est bel et bon ; mais j'aurais désiré que quelque événement extraordinaire vînt signaler la mort d'Abraham. » Hénoch avait été enlevé sans passer par la mort. Elie montera au ciel sur un chariot de feu. Moïse sera recueilli mystérieusement sur le mont Nébo. Jacob meurt comme un autre homme, mais la bénédiction prophétique qu'il prononce, avant d'expirer, donne un éclat particulier à son départ. Rien de pareil n'a marqué, le délogement du père des croyants. Pourquoi ? Précisément parce qu'il est le père des croyants. Parce qu'il a dû en toutes choses donner l'exemple de la foi. Aussi bien sa mort a-t-elle été la mort de la foi et non celle de la vue.

Quoi ? La mort pourrait être un acte de foi ? Comment cela ? La mort parait plutôt être en général la fin de toute activité. Et pourtant le privilège, le devoir de l'enfant de Dieu est de croire jusque dans la mort. Je me souviens d'avoir traversé la mer du Nord par une tempête effroyable. Le mal de mer avait fondu sur les passagers avec la rapidité de l'éclair. Le capitaine me conseilla de tenir les yeux fixés sur la côte lointaine, par-dessus le navire qui montait et s'abaissait, par delà les flots mouvants. Le mal de mer n'est en effet, paraît-il, que le contre-coup de l'agitation des flots dans notre système nerveux. On est préservé de cette maladie en attachant ses regards sur quelque chose d'immobile. Eh bien, la foi est ce regard salutaire qui s'attache à une réalité immuable. Seulement elle est le regard de l'âme. La réalité immuable, c'est la miséricorde de Dieu, manifestée en Jésus-Christ, toujours la même malgré les vagues du péché ; c'est encore l'éternité, le ciel dont les biens durables forment un contraste avec les bouleversements et les tempêtes d'ici-bas.

À l'heure de la mort, nous avons plus que jamais à embrasser du regard le monde invisible. Car les lumières du monde visible se voilent alors complètement à nos yeux. Heureux qui garde alors une foi ferme dans l'amour de Dieu ! Qui possède cette joie ? Celui qui pendant sa vie a marché avec Dieu. Celui-là se dit : « Dieu ne me laissera pas. Dieu ne peut pas me laisser. Il me montrera sa fidélité dans la mort, comme il me l'a montrée dans la vie. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ! » Oui, vous écriez-vous, mais Abraham, parce qu'il a été un homme d'une foi éprouvée, n'aura-t-il pas dû posséder quelque grâce particulière à l'heure de la mort ? Il en a eu une. Et je vais vous l'indiquer.


3. Abraham a vu le jour de Christ.

Je lis dans le psaume CXVI un mot bienfaisant : « Elle a du prix aux yeux de l'Éternel, la mort de ceux qui l'aiment » (vers. 15).

Celui qui parle ainsi est l'Éternel, devant qui les nations sont comme de la poussière, comme des gouttes d'eau, le Créateur qui a fait les mondes par le souffle de sa bouche, devant qui les couronnes des rois ne sont que de la cendre, devant qui tout ce que le monde encense n'est que pure fumée. C'est ce Dieu tout-puissant qui a prononcé la parole : « Elle a du prix aux yeux de l'Éternel, la mort de ceux qui l'aiment. »

Nous savons ce qui a en général du prix aux yeux de l'Éternel. Nous apprenons par les paraboles de la brebis perdue, de l'enfant prodigue, qu'il y a de « la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent » (Luc. XV).

Les larmes de la repentance sont donc particulièrement précieuses aux yeux de l'Éternel. Nous apprenons encore par l'Écriture que les yeux de l'Éternel sont sur les justes. C'est comme si elle nous disait qu'ils sont sur ceux qui ont la foi, puisque c'est par la foi que nous devenons justes aux yeux de Dieu. Dès lors « ceux qui aiment l'Éternel », dans le psaume, sont ceux qui uniront la repentance à la foi. Ils portent dans leur âme deux trésors sans prix : la foi et la repentance. Dieu aime ses enfants à cause de ces dispositions qui lui sont agréables. Tout cela s'entend. Mais pourquoi parler de leur mort, comme si elle avait un prix spécial, un prix plus grand que la vie ? C'est que, ainsi que nous l'avons vu, c'est dans la mort que le regard de la foi atteint son maximum de fermeté, d'acuité. En face du trépas, les saints sentent toute la sévérité des jugements de Dieu contre le péché. Le mal leur apparaît comme un monstre horrible qui, de ses bras affreux, enlace, étreint l'homme. Mais, à côté du monstre, ils aperçoivent son vainqueur. Ils savent qu'ils vont entrer par lui dans la vie éternelle. Ils sont comme des naufragés qui verraient leur esquif s'en aller planche après planche et qui pourtant garderaient au fond du coeur un rayonnant espoir. Ils s'écrient : « Tout est perdu, » et en même temps : « Tout est gagné ! Dieu ne me laissera pas. Le Sauveur est plus grand que la mort. »

Malgré notre connaissance de la miséricorde de Dieu, en face de sa sainteté, du péché, de la mort, nous garderions des défiances, si Dieu ne nous avait donné son Fils. La fermeté de la foi n'est possible que là où apparaît le grand Médiateur, celui qui nous réconcilie avec Dieu.

Mais, s'il en est ainsi, et nous croyons qu'il en est ainsi, il y aurait lieu d'éprouver quelques inquiétudes à l'égard des croyants de l'ancienne alliance. Abraham vivait environ deux mille ans avant Jésus-Christ. Il avait besoin, comme nous, d'une autre justice que de la justice humaine ; c'était un pécheur, il succomba souvent à la tentation, même à des tentations grossières. Il a dû voir se dresser devant lui, à l'heure suprême, plus d'une figure accusatrice. S'il a possédé la paix, c'est que, ainsi que l'a dit Jésus, il a vu de loin le jour de Christ et l'a salué (Jean VIII, 56).

Ce regard prophétique jeté par Abraham sur la journée de Christ, a été sa lumière et sa force dans la mort. Il ne croyait pas être sauvé à cause de ses oeuvres, pas même à cause de sa foi. Il n'avait pas foi en sa foi. Il sentait que Dieu lui-même devait intervenir dans l'histoire de l'homme pour le rendre digne d'entrer dans les parvis éternels. Il a donc pressenti prophétiquement l'Évangile, l'oeuvre de Christ. En esprit, il a salué Christ comme le grand Médiateur. C'est Christ lui-même qui nous le fait entendre, lorsqu'il nous parle de la joie qu'Abraham a éprouvée en voyant son jour. Le patriarche a donc contemplé par la foi, bien que confusément, le Sauveur mort et ressuscité. Ce Sauveur fut son espoir dans la mort.


4. Le monument érigé par Christ à Abraham.

Nous ne saurions nous séparer de ce héros de la foi, sans accorder un instant d'attention au monument que le Sauveur lui a érigé. C'est un monument qui honore le serviteur de Dieu avec éclat, un monument bien digne de celui qui l'a érigé et qui est le Fils unique du Père. Remarquons d'abord que le Seigneur a nommé Abraham plus souvent que les autres hommes de Dieu de l'Ancien Testament. Mais, quand je parle ici de monument, je songe à un mot particulier de l'Évangile, à un mot devant lequel pâlissent tous les mausolées des princes de la terre ! Vous connaissez, lecteur, la parabole de Lazare et du mauvais riche. Vous n'avez pas oublié ce passage concernant Lazare : « Il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. » Cela veut dire qu'il entra dans la communion d'Abraham, dans l'intimité du patriarche toujours vivant, au sein du monde invisible. Cette intimité avec le patriarche nous est présentée comme le paradis. En un mot, Abraham a été montré par Jésus comme un esprit versant la joie, la paix, dans les âmes qui l'approchent.

Mesurez tout l'honneur fait par Jésus au patriarche en se servant de cette expression « le sein d'Abraham » pour désigner le paradis. Jésus fait vraiment de l'ancêtre du peuple juif le centre de la joie des bienheureux, le point de ralliement des croyants de l'ancienne alliance, au sein du monde invisible, en attendant le glorieux changement que devait apporter l'Ascension dans cette région mystérieuse.

Nous ne disons plus, en effet, de nos morts : « Ils ont été portés par les anges dans le sein d'Abraham. » Le grand rendez-vous des croyants se trouve désormais auprès du Fils de l'homme. Les chrétiens des temps apostoliques se consolaient en disant : « Nous serons toujours avec le Seigneur. » Comprenons qu'il s'est produit, à la suite du sacrifice de Christ, par son entrée dans le ciel, une modification dans la condition d'Abraham, de celle du peuple glorifié de l'ancienne alliance. Ils ont été introduits dans la communion de Christ. Le paradis d'Abraham est devenu dès lors celui de Christ, la félicité de Christ est devenue celle d'Abraham.

Nous n'avons donc plus à regarder à Abraham glorifié, comme le faisaient les Juifs, dans leurs espérances de l'au delà, mais à Jésus-Christ glorifié. Ce n'est ni Abraham qui nous fortifiera à l'heure de la mort, ni Moïse, ni Esaïe, ni aucun des apôtres, ni aucun des Pères de l'Eglise, ni aucun des martyrs, ni aucun des réformateurs. C'est Jésus-Christ seul. Abraham est un précurseur qui, dans sa vie et sa mort, nous conduit à Christ. Entré dans la gloire, il annonce une gloire plus grande : celle qui devait inonder le séjour des esprits des témoins de Dieu dans l'ancienne alliance, lorsque Christ, après avoir achevé ici-bas son oeuvre, pénétra dans le sanctuaire céleste. Depuis ce retour du Fils de Dieu dans les demeures éternelles le paradis ne se nomme plus « le sein d'Abraham ». Il s'appelle le ciel, être « avec Christ », « auprès de Christ. »

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