LA FEMME

SECOND DISCOURS

LA VIE DE LA FEMME

1848

 

SERMONS

par

ADOLPHE MONOD

 

TROISIEME ÉDITION

TROISIEME SÉRIE

 

G. FISCHBACHER, ÉDITEUR 33, RUE DE SEINE, 33

1881

Octobre 1999  


« Et l'Éternel Dieu dit : il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai un aide semblable à lui. » (GENESE, 11, 18.)

 

Mes chères soeurs,

 

Mon premier discours vous a laissées, je l'espère, convaincues que votre mission, selon la Bible aussi bien que selon la nature, est dans la charité par l'humilité auprès de l'homme, et résolues d'accomplir cette mission en Jésus-Christ, qui peut seul vous y préparer. Sommes-nous bien d'accord sur les principes ? passons aujourd'hui à l'application. Suivons la mission de la femme dans la vie de la femme, c'est-à-dire voyons comment cette mission commune peut être réalisée par chacune de vous, la foi chrétienne supposée, d'après la condition particulière que Dieu lui a faite.

 

Je dis d'après la condition que Dieu vous a faite; et j'insiste sur ce point pour prévenir une dangereuse illusion. En m'entendant exposer les devoirs de la femme dans telle condition qui n'est pas la vôtre, vous serez tentée peut-être de dire tout bas : Ah ! si j'étais ainsi placée, avec quel dévouement je me livrerais au besoin d'aimer et d'aider ! Croyez-moi, ma soeur, avec plus de dévouement encore, non seulement vous remplirez votre mission de femme dans votre situation présente, mais vous reconnaîtrez que c'est de toutes les situations celle où vous pouvez le mieux la remplir. Autrement, pourquoi Dieu vous y aurait-il mise, lui qui fait « concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment? » Vous me répondrez peut-être tristement que c'est moins Dieu qui vous a marqué votre place que votre propre volonté, et une volonté mal réglée. Soit, je l'admets, quoique je me défie du coeur de la femme accusant sa conscience : vous serez venue où vous êtes par une voie que vous ne pouvez vous rappeler sans regret ou sans repentir. Même alors, votre place aujourd'hui qu'elle est faite, est celle où Dieu vous veut aujourd'hui, et la meilleure possible pour vous, si vous l'acceptez comme de sa main, dans un esprit de foi et d'obéissance. Avec Jésus-Christ, il n'y a pas plus de condition sans ressource que d'âme sans espoir; telle est la puissance de l'Évangile qu'il réagit sur tout le cours de la vie, et contraint un passé regrettable à prendre sa place parmi ces « toutes choses » qui concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Ce qui importe devant Dieu, ce n'est pas la position, c'est la disposition; et la marque la plus sûre d'une disposition bien ordonnée, c'est d'accepter la position où nous sommes comme choisie de Dieu dans l'intérêt de notre développement spirituel. Voilà pourquoi je prends votre physionomie morale, telle qu'elle est, comme le daguerréotype prendrait votre physionomie naturelle. Cet homme auquel vous devez être un aide, ce sera un mari, un fils, un père, ou l'homme comme homme en dehors de toute relation individuelle ; votre attitude auprès de lui sera celle de l'égalité, de la supériorité, de l'infériorité ou de l'indépendance: peu importe au but que je me propose. Le seul point qui importe, c'est qu'il y ait en vous un vrai coeur de femme, je veux dire un coeur jaloux de vivre, non pour vous, mais pour autrui : avant tout, sans doute, pour le Seigneur, selon la mission générale que vous partagez avec nous, mais ensuite pour l'homme, selon cette mission spéciale qui nous occupe dans ces discours. Aussi l'Écriture, contente de nous montrer les oeuvres des saintes femmes qu'elle offre pour modèles à leur sexe, ne se met point en peine de s'expliquer sur leur condition sociale ou domestique, que nous sommes réduits le plus souvent à deviner. Qu'Eunice soit épouse et mère, pour donner à l'apôtre des Gentils le plus utile de ses collaborateurs; que Priscille, il est permis de le supposer, soit épouse sans être mère, pour suivre et seconder son mari de lieu en lieu dans le service de l'Évangile; que Phébé paraisse n'avoir été ni épouse, ni mère, pour demeurer libre de porter d'Église en Église son dévouement et son activité que sur Dorcas nous ne puissions pas même former de conjectures, - ce n'est là pour l'Écriture qu'un intérêt fort secondaire: il lui suffit qu'il y ait dans toutes un coeur fidèle. Le même coeur qui rend une Dorcas fidèle dans la position de Dorcas, l'eût rendue fidèle également dans la position de Phébé, de Priscille ou d'Eunice; et le même coeur qui vous rendrait infidèle à votre mission là où vous êtes, vous y rendrait également infidèle partout ailleurs. Mais, « quoique je parle ainsi, j'attends de vous de meilleures choses (*1), » mes bien-aimées soeurs ; et c'est dans cette ferme attente que je vais rechercher avec vous comment vous pouvez être pour l'homme, chacune à sa place, « un aide semblable à lui.

 

Je vais droit au coeur de mon sujet, et je prends la femme dans sa position normale, celle où elle s'est trouvée en sortant des mains de Dieu, celle pour laquelle elle a été formée, celle où elle peut le mieux accomplir sa tâche propre par un tendre dévouement dans une humble égalité : le mariage. Femme mariée, ce que la femme est appelée à être pour l'homme, vous êtes appelée à l'être pour un homme (*2). Dieu a dit en parlant de votre mari : Il n'est pas bon que cet homme soit seul, je lui ferai un aide semblable à lui; et c'est vous qu'il lui a donnée. S'il ne vous a pas conduite de sa main vers lui, comme Eve vers Adam, il a fait mieux encore : il a prononcé sur votre union, par la voix de ses serviteurs, une parole de bénédiction qui lui imprime un saint caractère, que dis-je? qui en fait un emblème visible de l'union invisible du Seigneur avec son Église (*3). Il fallait être l'Écriture sainte pour oser un pareil rapprochement, et il faut avoir un choeur chrétien pour le comprendre. Mais, pour qui l'a compris, à quelle hauteur il élève le mariage ! et avec quelle autorité il en fait descendre ce double précepte, qui résume si tendrement les obligations du mari : « Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l'Église, » si humblement celles de la femme : « Femmes, soyez soumises à vos maris comme l'Église est soumise à Christ » Peut-être, hélas ! cette parole de bénédiction glissa-t-elle sur votre coeur le jour qu'elle fut prononcée, le Seigneur ayant été le dernier consulté pour le don de votre main. Mais elle reprend sa vertu divine, ranimée et comme ressuscitée par votre foi d'aujourd'hui, selon cette puissance que nous avons reconnue tantôt à l'Évangile pour réagir sur le passé même; et pourvu que vous portiez aujourd'hui dans votre mariage le coeur d'une femme chrétienne, vous pouvez vous croire aussi réellement choisie de Dieu pour votre mari, et lui pour vous, qu'Eve l'a été pour Adam et Adam pour Eve. Quant à lui, j'ignore avec quelle fidélité il remplit sa part d'obligations, mais je n'ai pas besoin de le savoir : qu'il la remplisse ou non, vous, remplissez la vôtre; car c'est à Dieu que nous devons tous compte, non à l'homme, et « chacun portera son propre fardeau. » Or, votre mission n'est autre que la mission générale de la femme, appliquée et comme concentrée dans vos rapports avec votre mari, et, si j'ose le dire, portée à sa plus haute puissance par la plus étroite et la plus individuelle de toutes les associations. Cette position d'humilité, cette vocation de charité, dont se compose la mission de la femme, reprenez-les, ramassez-les sur un seul objet : vous saurez alors ce que doit faire la femme mariée pour être à son mari « l'aide semblable à lui. »

 

Prenez franchement et de bon coeur auprès de votre mari une position humble, dépendante, soumise... Y a-t-il ici quelque esprit assez léger pour trouver dans ces mots un aliment à l'inépuisable raillerie que cette matière inspire au monde ? Qu'on sache que je parle sérieusement pour des femmes sérieuses, saintement pour des femmes saintes, et que je ne me crois pas dispensé de leur faire entendre la pure doctrine de Dieu, par la crainte puérile d'appeler sur elles ou sur moi-même le ridicule de ceux qui viennent chercher dans l'église les émotions du théâtre, et juger cette Parole qui doit les juger au dernier jour. Oui, mes soeurs, quels que puissent être là-dessus les sentiments ou les usages du siècle, prenez franchement et de bon coeur auprès de votre mari une position humble, dépendante, soumise. Ce n'est pas moi qui vous le demande, c'est Dieu qui vous le commande. « Femmes, écrit saint Paul aux Éphésiens, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur; car le mari est la tête de la femme, comme Christ de l'Église. » Ce qu'il avait dit de l'homme quant à la femme, en parlant aux Corinthiens : « L'homme est la tête de la femme, » il le dit ici du mari quant à sa femme; c'est la même doctrine, mais cette doctrine recueillie dans son application toute spéciale. « Comme clone l'Église est soumise à Christ, poursuit l'Apôtre, que les femmes le soient de même à leurs maris en toutes choses; » et plus bas : « Que la femme révère son mari. » Cette soumission n'est pas seulement pour saint Paul l'une des obligations de la femme mariée : c'est son obligation capitale qui contient en germe toutes les autres. Tantôt il la nomme seule, comme ici; tantôt il lui donne la première place et il lui subordonne tout le reste (*4). Saint Pierre tient le même langage : « Que les femmes aussi soient soumises à leurs maris... Que leur parure ne soit pas celle du dehors, celle des cheveux qu'on entrelace, des bijoux qu'on porte ou des habits qu'on revêt, mais l'homme caché du coeur, dans l'incorruptibilité de l'esprit doux et paisible qui est précieux devant Dieu. Car ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs maris, comme Sara qui obéissait à Abraham et l'appelait son seigneur (*5). » N'en doutez pas, l'harmonie, la félicité de la vie domestique est à ce prix que chacun se tienne dans sa vocation; plus d'un ménage qui promettait bien ne s'est gâté que pour avoir confondu les tâches que l'Écriture a pris soin de distinguer : on ne s'écarte pas impunément de l'ordre divin. La peine que d'autres se donnent pour usurper le premier rang, donnez-vous-la pour éviter cette usurpation, sous quelques précautions habiles, sous quelques tendres apparences qu'elle se déguise. Que votre mari soit, après Dieu, au centre de votre existence : avec le nom qui vous est propre, perdez doucement en lui votre gloire propre et votre volonté propre. Vous, aspirez à vous effacer, renfermez-vous dans le silence (*6), évitez jusqu'à l'apparence de ce qui sent la hauteur ou la domination; mais lui, mettez votre ambition à procurer sa louange; ou plutôt, sa louange, soyez-la vous-même, non par un éclat extérieur qu'il ne dépend de vous ni de vous donner ni de retenir, mais par une conduite irréprochable que tous les maris puissent proposer pour exemple à leurs femmes. Réalisez enfin dans sa plénitude cette belle parole des Proverbes: « La femme « vertueuse est la couronne de son mari (*7). »

La tranquillité n'est pas l'inaction. L'Écriture ne vous fait une place si retirée que pour vous confier ,une tâche d'autant plus bienfaisante : l'humilité spéciale qu'elle vous recommande à l'égard de votre mari est le gage de la charité spéciale avec laquelle vous vous dévouerez à son bonheur. Cet intérieur où l'Apôtre se plaît à vous voir modestement recueillie, il veut que par votre tendresse, par votre prudence, par votre bonne administration, par les soins que vous donnez à vos enfants, vous en fassiez un sanctuaire d'ordre, de paix, de bien-être, où votre mari puisse trouver, après le mouvement du dehors et le souci des affaires, son repos de prédilection et sa distraction favorite (*8). Qu'il l'y trouve si bien qu'il n'ait pas même l'idée de chercher ailleurs qu'auprès de vous ce contentement dont il a besoin pour dissiper sa fatigue, pour alléger ses peines, pour calmer ses esprits agités, pour leur rendre leur élasticité relâchée. Qu'il y trouve même, car je ne vous refuse aucune manière de lui être utile, qu'il y trouve, cachés au sein du foyer domestique, de sages conseils, de salutaires inspirations, qui le suivront silencieusement dans la vie publique, et qui concourront pour leur part à régler la parole de ses lèvres et le jugement de ses mains, par des mobiles supérieurs aux passions et aux entraînements du grand nombre. Qu'il y trouve enfin tout ce qui peut le rendre heureux au dedans, avec tout ce qui peut le rendre utile au dehors; et qu'en franchissant le seuil de sa porte pour se rengager dans ses nobles travaux, il murmure avec gratitude envers vous, et envers ce Dieu qui vous donna à lui, cette maxime touchante de Salomon : « La maison et les richesses sont l'héritage des pères; mais la femme prudente est de par l'Éternel (*9). » Heureuse, si vous pouviez l'entendre sortir de sa bouche ! Mais non, cela n'est pas nécessaire : votre conscience vous dira ce que pense là-dessus la sienne. Elle vous dira si, lorsqu'il repasse dans son souvenir ému tous les biens qu'il a reçus de Dieu, fortune, santé, famille, le premier et le dernier de ses trésors terrestres, celui qu'il craint le plus de perdre, c'est vous.

 

Toutefois, que votre dévouement ne soit pas idolâtrie. Aimez, et soyez aimée, en Dieu. La plus intime de toutes les relations doit en être aussi la plus sainte, et l'Évangile n'eût jamais vu dans le mariage un type de Christ et de l'Église, s'il n'y eût cherché d'abord une influence sanctifiante exercée par chacun des époux sur l'autre. « Que sais-tu, femme, si tu ne sauveras pas ton mari ? ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras pas ta femme (*10)? » ces paroles sérieuses marquent la grande obligation du mariage, qui est plus spécialement, par des raisons expliquées dans mon premier discours, l'obligation de la femme, que l'Apôtre nomme la première. Cette tendre, cette pénétrante, j'ai presque dit cette irrésistible influence que Dieu a remise entre vos mains, malheur à vous si vous saviez l'art de la rapporter à tout excepté à son véritable usage, la gloire de Dieu et le salut de votre mari ! Avez-vous le privilège d'être unie à un vrai disciple de Jésus-Christ ? À peine ai-je besoin de vous presser, tant la tâche est douce alors, de lui être en constante édification, jamais en piège; une femme fidèle, soutenant le coeur et fortifiant les mains d'un mari fidèle pour les combats de la vie, c'est oc l'aide semblable à lui » dans toute sa gloire. Mais je veux supposer votre mari, sinon étranger à la foi, du moins flottant entre elle et l'incrédulité du coeur naturel, distrait qu'il est par la préoccupation des affaires, entraîné par les tentations de la vie publique, dominé d'ailleurs par un tour d'esprit sceptique et difficultueux. Pour le préserver de tant de pièges, pour le gagner sans retour à la foi, il ne lui manque peut-être que de la voir de ses yeux en action, si près de lui qu'il ne puisse ni méconnaître la réalité des faits, ni suspecter la sincérité des sentiments. Ne reconnaissez-vous pas là votre vocation toute spéciale ? Quel autre que vous lui fournira cette « démonstration d'esprit et de puissance, » pratique, rapprochée, incontestable, qui seule peut se faire jour dans son âme ! C'est exactement le genre de persuasion pour lequel vous avez été préparée de Dieu, et où nul ne peut vous suppléer. La femme n'a pas mission, comme l'homme, de prêcher le Sauveur et de le révéler; elle fait moins ou plus : elle l'enfante, par la vertu de l'Esprit-Saint (*11). Elle le donne, tout entier, tout vivant; au lieu de l'annoncer par l'idée et par la parole, elle le communique par l'acte, par le sentiment, et, si je puis ainsi dire, par vole d'inspiration. C'est à elle donc qu'il est réservé, non d'enseigner l'Évangile à son mari, mais de le lui insinuer, dans ses oeuvres, dans ses moindres discours, dans le fond pur et limpide de son être, dans tout le cours de la vie domestique, en le lui faisant trouver partout sans affecter de le mettre nulle part. Si nous comptons sur vous pour cette précieuse influence, femmes chrétiennes, si nous voyons en vous les auxiliaires les plus utiles de notre prédication, nous avons reçu cet exemple de saint Pierre, dont je ne fais en ce moment que développer la pensée. Il recommande, nous l'avons vu, « que les femmes soient soumises à leurs maris, P mais pourquoi? « afin que si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant observé (littéralement, ayant épié) votre conduite pure dans le respect (*12). » Comment élever plus haut le crédit spirituel de la femme chrétienne? Elle supplée auprès du mari l'action même de la Parole divine, quand sa conduite, épiée à la faveur de l'intimité conjugale, ne laisse apercevoir en elle que la vertu secrète avec laquelle l'Évangile opère dans son coeur. C'est qu'il faut qu'un homme' soit bien aveugle, bien endurci, pour ne pas se rendre, à la longue, au spectacle journalier de la piété vivante et vraie qu'il contemple chez sa femme, et dont il recueille des fruits si doux qu'on se demande qui a le plus à y gagner, ou lui pour la vie présente, ou elle pour l'éternité. Quoi qu'il en soit, femme,, sois fidèle, et attends-toi à la fidélité de Dieu. - Vous porteriez envie à la femme qui entendrait son mari se disant à lui-même : « La femme prudente est de par l'Éternel; » mais que se passe-t-il, pensez-vous, dans le coeur de cette autre femme, qui un jour, involontairement cachée, entend son mari tomber à genoux et s'écrier : Mon Dieu, je te bénis pour m'avoir donné une femme fidèle, qui m'a conduit à toi ? Ce témoignage, - qui vous sera refusé peut-être sur la terre, - que d'hommes le rendent aujourd'hui sur une tombe, à une femme qu'ils cherchent désormais dans un séjour meilleur ! Que d'hommes, au dernier jour., quand tous les voiles seront levés, diront devant leur juge, dans le sens le plus profond du mot : Il m'est bon de n'avoir pas été seul !

 

Voulez-vous voir tout ce que j'ai dit, tout ce que l'on pourrait dire encore sur cette matière, résumé, en quelques lignes ? Lisez la description de la femme vertueuse, telle que l'a tracée une plume inspirée, et cette plume celle d'une femme, dirigeant son fils dans le choix d'une épouse. Que si le ton général ou quelques traits détachés de ce tableau vous paraissent contraster avec la peinture de la femme chrétienne dans l'Évangile, n'oubliez pas qu'il est emprunté à l'Ancien Testament, où l'éclat des choses visibles sert d'emblème aux beautés invisibles et spirituelles. « Qui est-ce qui trouvera une femme vertueuse ? Son prix surpasse de beaucoup les perles. Le coeur de son mari s'assure en elle, et il ne manquera point de dépouilles. Elle lui fait du bien tous les jours de sa vie, et jamais du mal. Elle cherche de la laine et du lin, et elle travaille selon le plaisir de ses mains. Elle est comme les navires d'un marchand; elle amène son pain de loin. Elle se lève lorsqu'il est encore nuit; elle distribue la nourriture à sa maison, et à ses servantes leur tâche. Elle considère un champ et l'acquiert ; elle plante la vigne du fruit de ses mains. Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras. Elle éprouve que son trafic est bon; sa lampe ne s'éteint point la nuit. Elle met ses mains à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau. Elle étend son bras vers le misérable, et ouvre sa main au pauvre. Elle ne craint point la neige pour sa maison ; car toute sa maison est vêtue d'écarlate. Elle se fait des couvertures; son vêtement est le lin et la pourpre. Son mari est connu aux portes, quand il est assis avec les anciens du pays (*13). Elle fait du linge et le vend; elle livre des ceintures au marchand de Phénicie. La force et la magnificence est son vêtement; elle se rit du jour à venir. Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de l'amour est sur sa langue. Elle contemple le train de sa maison, et ne mange point le pain de paresse. Ses enfants se lèvent et la disent bienheureuse; son mari aussi, et il la loue : Beaucoup de filles ont été vertueuses, mais toi, tu les surpasses toutes. La grâce trompe, et la beauté s'évanouit; la femme qui craint l'Éternel est celle qui sera louée. Donnez-lui du fruit de ses mains, et que ses oeuvres la louent aux portes (*14). »

 

Mais une femme sans humilité, qui, au lieu d'être la gloire de son mari, ne cherche dans son union avec lui qu'un moyen de se glorifier elle-même, qui se plaît à éclipser celui qu'elle devrait seul laisser paraître, et qui trouve moins de charme à son sourire approbateur qu'à la flatterie des étrangers; une femme sans charité, qui abandonne à des mains mercenaires les premiers intérêts de sa maison et le soin même de ses enfants, qui donne l'exemple à son mari de chercher ses plaisirs hors de chez soi, qui le contredit avec amertume et relève avec aigreur ses torts, supposés ou réels, inquiète et maussade au logis, gracieuse et prévenante dès qu'elle en a franchi le seuil; une femme sans piété, prête à dire de son mari, comme Caïn d'Abel: « Suis-je son gardien? » ou n'usant de son crédit sur lui que pour le détourner du Seigneur, comme cette épouse de Joram dont le Saint-Esprit peint en un seul mot la funeste influence : « Joram suivit le train des rois d'Israël, ainsi qu'avait fait la maison d'Achab, car la fille d'Achab était sa femme (*15); » une femme, enfin, qui contraint son mari à gémir en secret sur le jour où il fat assez aveuglé pour rechercher sa main, en attendant qu'il mesure devant le tribunal de Dieu toute l'étendue du mal qu'elle lui a fait pour l'éternité, - ô vous qui reconnaissez dans ce tableau quelques traits de votre image, que vous dirai-je ? Changez, pour devenir la femme selon le coeur de Dieu, et selon le coeur de l'homme ! Changez, vous le pouvez encore : il n'est besoin pour cela ni, de jeunesse, ni de beauté, ni d'esprit supérieur ; il ne faut (lue devenir une femme chrétienne !

 

Mais, puisque aujourd'hui la femme n'entre pas. comme Eve, dans le mariage en naissant, prenons-la maintenant à ce point de son développement où elle commence à se préparer pour sa tâche future,. et adressons-nous à la jeune fille. Comprenez bien, ma jeune soeur, ce qui fait le caractère de votre condition et son privilège. La carrière a fournir est encore entière devant vous; et tandis que celles qui vous y ont précédée ne peuvent regarder en arrière sans avoir beaucoup à déplorer, à réparer, à effacer, s'il était possible, rien n'empêche, quant à vous, que vous ne réserviez pour votre mission de femme, sous la bénédiction de Dieu, tout ce que vous avez de temps, de ressources, de vie. Sous la bénédiction de Dieu, ai-je dit : car sans lui, que sont nos résolutions les plus sincères, et surtout des résolutions de jeune fille? Nulle part l'esprit n'est plus prompt, mais nulle part la chair n'est plus faible (*16). Le vent ne se joue pas plus capricieusement du sable que le tentateur des projets de fidélité que vous formez pour l'avenir, hélas! comme en formaient à votre âge tant de femmes dont la vie actuelle répond si peu à votre idéal, - et répond encore moins au leur ! Loin de moi, ma chère fille, de décourager vos généreuses promesses : je ne veux que vous les faire porter au pied de la croix pour abriter votre faiblesse sous la force du Dieu tout-puissant. Alors, je me livrerai sans crainte au plaisir de contempler en vous le type vivant de l'espérance ; de l'espérance, cette grâce incomparable de tout ce qui est jeune, relevée encore chez la jeune femme, et par son influence plus grande, et par sa destinée plus inconnue. Aussi, qui eut jamais l'idée de personnifier l'espérance autrement que sous les traits d'une jeune fille ?

 

Dans cette attente obscure, on demande si la jeune fille doit être préparée, ou pour la mission générale de l'humanité, ou pour la mission spéciale de l'épouse : les auteurs qui ont traité de l'éducation des filles se partagent sur ce point. Disons-le, en nous fondant sur les Écritures : l'une et l'autre réponse sont incomplètes. Oui, sans doute, il faut préparer la jeune fille pour la mission générale de l'humanité, qui est de glorifier sur la terre le Dieu qui nous fit à son image; mais cette préparation ne suffit pas : car, indépendamment de la mission générale qu'elle partage avec l'homme, la femme a encore une mission spéciale, qui est celle dont nous nous occupons dans ces discours. Oui, encore, il faut préparer la jeune fille pour la mission spéciale de l'épouse, qui est d'être « l'aide semblable à lui » pour un homme déterminé, puisqu'il est dans le cours ordinaire des choses que la jeune fille se marie; mais cette préparation ne doit pas être exclusive : car toute femme n'est pas appelée au mariage, et une éducation dirigée uniquement dans ce sens risquerait de manquer son but. Voici le secret de tout concilier. Entre la mission générale de l'humanité et la mission spéciale de l'épouse, il y a pour la femme une troisième mission, spéciale quant à la première, générale quant à la seconde, propre à la femme et commune à toute femme, celle que j'ai expliquée d'après les Écritures, où Moïse la révèle en appelant la femme « l'aidé de l'homme, » et saint Paul en l'appelant « la gloire de l'homme. » C'est pour cette mission-là que je veux que l'on prépare la jeune fille, sans perdre de vue toutefois ni la nécessité suprême de glorifier Dieu, ni l'éventualité naturelle du mariage. Aussi bien, il sera pourvu à l'une et à l'autre par la préparation intermédiaire que nous réclamons, si elle est ce qu'elle doit être.

 

Que les jeunes filles prennent garde à l'esprit de cette préparation, et que leurs mères y prennent garde pour elles. Puisque le premier mérite d'une femme, après la crainte de Dieu, est dans les humbles vertus de la vie domestique, le premier soin d'une fille, après ceux qu'elle donne à son âme, doit être de se former à ces vertus intérieures et cachées. Il est à peine nécessaire que je dise à une jeune fille: « Abstenez-vous de tout ce qui a quelque apparence de mal; » tenez-vous soigneusement éloignée des passe-temps, des spectacles, des lectures - pensez-y bien, des lectures - qui porteraient la moindre atteinte à la pureté de votre coeur. Mais il sera moins superflu peut-être de lui dire : Défiez-vous des maximes d'un siècle égoïste et charnel, qui, ne cherchant dans une jeune fille qu'un agréable jouet pour tromper l'ennui qui le dévore, l'affuble à la hâte des grâces brillantes , au lieu de l'orner à loisir des grâces utiles. Un éclat vaniteux, un développement précoce, une science mal digérée, la mémoire chargée sans pitié pour l'intelligence, les talents de fantaisie mis en première ligne : voilà le clinquant que l'éducation du jour préfère pour nos filles à l'or pur d'une instruction solide, bienfaisante, précieuse devant Dieu et devant les hommes. Je le crois sans peine, mes jeunes soeurs : c'est que ce clinquant serait pour lui, au lieu que cet or pur sera pour vous et pour votre maison. Je n'entends vous exclure d'aucune étude sérieuse, parce que je ne veux vous interdire aucun genre légitime d'influence. Livrez-vous sans scrupule à cette culture de l'imagination, de la littérature, de l'art, qui, tout en développant un côté essentiel et trop négligé de l'esprit humain, aide au salutaire empire que vous souhaitez d'exercer, en ajoutant à vos moyens de plaire. Seulement, mettez chaque chose à sa place, et rangez vos objets d'étude selon l'intérêt de votre mission. Avant tout, soyez vous-mêmes, soyez femmes, et ne sacrifiez jamais au faux goût des hommes les occupations distinctives de votre sexe. Qu'on ne me parle pas d'une fille qui sait enlever tous les suffrages dans un concert, et qui ne sait pas tenir une aiguille ni se rendre utile dans une maison. Au reste, sur ce point, je puis renfermer toutes mes exhortations en une seule: que le coeur soit bien réglé, et le coeur se chargera de régler la vie. Cette humilité, cette charité, qui sont les grâces propres de la femme, et les conditions premières de sa mission, nourrissez-les au dedans de vous par la Parole de Dieu et par la prière. Le monde lui-même vous apprendrait, à défaut de l'Évangile et de votre conscience, que si l'humilité et la charité venaient à être bannies de la terre, elles devraient trouver un dernier refuge dans le coeur de la jeune fille chrétienne. Pour moi, si j'aime à voir la femme sous la croix, une Bible à la main, c'est la jeune fille surtout que je me plais à contempler dans cette attitude, se préparant à sa carrière future, qui n'est connue que de Dieu seul, mais qui ne saurait être fournie fidèlement, quelle qu'elle puisse être, que sous la croix, une Bible à la main. - Un mot encore, pour vous et pour vos familles, mais un mot sans développement, sur une matière aussi grave qu'elle est délicate. Laissez bien voir que, décidée inébranlablement à ne vous donner que « dans le Seigneur (*17), » vous ne mettrez jamais votre main que dans celle d'un homme moral, religieux, capable d'entrer avec vous dans l'idée chrétienne du mariage (*18). Par cette résolution toute passive, non seulement des unions mal assorties seraient prévenues, mais encore une réaction si heureuse serait exercée sur les moeurs et sur les principes de la société, que l'homme aurait trouvé dans de modestes filles les plus utiles des « aides semblables à lui, » pour ne pas dire les plus puissants des réformateurs !

 

Toutefois, cet avenir incertain, vous n'avez pas besoin de l'attendre pour être à l'homme « un aide « semblable à lui : » vous pouvez l'être dès aujourd'hui, sans compter que l'accomplissement de la tâche présente est la meilleure garantie pour celui de la tâche future. Votre position actuelle vous commande, il est vrai, une réserve particulière : autre est l'humble égalité de l'épouse, autre l'infériorité respectueuse d'une fille qui vient à peine de franchir le seuil de l'enfance; mais cette réserve permet, elle favorise même un genre d'utile activité qui est propre à votre âge. La vraie humilité seconde la vraie charité ; les fleurs qui cachent sous l'herbe leurs tendres couleurs ne sont pas celles qui répandent autour d'elles le parfum le moins doux. Que de bien à faire pour vous sans sortir de la maison paternelle! Vous avez une école et une paroisse toute trouvée dans ces jeunes enfants de la famille dont vous partagez déjà l'éducation avec leur mère ; et contrairement à la loi commune des prophètes (*19), vous, c'est « dans votre pays et dans votre parenté » que Dieu vous appelle à exercer votre humble ministère. Comprenez ce que vous pouvez être pour ce jeune frère, sur qui votre avantage de quelques années vous donne une sorte de crédit à part, où la, confiance est d'autant plus libre qu'elle n'est pas contenue par le respect. Comme cette tendre soeur qui veille sur le berceau flottant confié au Nil, quand la prudence ne permet pas à une mère de se montrer; qui, à la faveur de sa jeunesse, s'emploie, sans inspirer d'ombrage, à donner à Moïse une mère' fidèle pour nourrice, au moment que Dieu lui donne une princesse infidèle pour mère (*20), et qui disparaît alors de la scène, contente d'avoir poussé dans le monde un frère dont le nom doit effacer un jour le sien - ainsi, Dieu vous a placée auprès de votre frère, pour lui prêter tel appui qu'il ne trouverait peut-être nulle part ailleurs, ou qui nulle part ne lui serait moins suspect : c'était hier pour lui apprendre à lire ou à écrire, c'est aujourd'hui pour l'enflammer d'une infatigable ardeur dans ses fatigantes études, ce sera demain pour le conseiller dans le choix d'une carrière ou dans celui d'une épouse.

 

Mais ceux pour lesquels vous pouvez le plus, ce sont ceux-là mêmes de qui vous tenez tout après Dieu. Auprès d'un père et d'une mère, qui remplacera cette fille, timide et silencieuse avec l'étranger, mais pleine chez elle de douceur et de feu tout ensemble, telles sont à cet âge les merveilleuses combinaisons de la nature ? Qui suppléera sa main caressante et légère, son esprit prompt et délié, son affection tendre et soumise, sa piété simple autant qu'affermie, pour leur alléger le poids des ans, pour adoucir leurs peines, pour dissiper leurs inquiétudes, pour prévenir leurs voeux, pour réjouir leurs coeurs, pour édifier leurs âmes, comme si elle était jalouse de leur rendre en double mesure la vie qu'elle reçut d'eux? Cette jeune fille que vous voyez se cacher derrière sa mère, en rougissant des regards qu'elle attire en dépit d'elle, vous ne savez pas? c'est plus que l'ornement de la maison, c'en est la joie, c'en est la vie, c'en est la colonne ; ou, si vous préférez un terme emprunté à l'Écriture, c'en est la pierre angulaire : « Que nos fils soient comme des arbrisseaux croissant dans leur jeunesse, et nos filles comme des pierres angulaires taillées pour l'ornement d'un palais (*21); » et pour l'Écriture, si exacte jusque dans sa poésie la plus hardie, vous savez tout ce qu'emporte ce nom de pierre angulaire (*22). Hélas ! vous connaîtrez un jour peut-être la vérité profonde de cette image, en voyant le vide qui se fait dans la maison, lorsque cette timide enfant vient à être enlevée de sa place ! Vous connaîtrez alors tout ce que fat son amour, son dévouement, sa piété, pour ceux qui l'entouraient, et qui la pleurent... Mais non, vous ne le connaîtrez pas - son intérieur le connaîtra seul - retirons-nous - la sympathie elle-même peut être importune - ne nous mêlons pas dans le secret de leur douleur, nous qui ne pénétrâmes jamais dans celui de leur joie!

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- 1. Hébr. VI, 9.

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-2. Cette remarque explique peut-être l'épithète propre qui est jointe au mot mari dans le texte original d'Eph. V, 22, et qui embarrasse les commentateurs. En grec, le mot homme désigne à la fois l'homme en général et l'homme marié, comme le mot femme en français sert également pour la femme en général et pour la femme mariée. Le mari est ici considéré par saint Paul comme l'homme propre de sa femme, c'est-à-dire celui d'entre tous les hommes auquel elle est exclusivement attachée par un lien qui n'admet pas de partage. Dans notre langue, où le mot mari implique déjà cette relation spéciale, l'épithète propre ferait pléonasme, et Osterwald, en la conservant, est plus servile que fidèle; Martin la supprime, et il a raison. La même observation s'applique à 1 Pierre III, 3

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-3. Eph. V, 19-33 -4.1 Tim. II, 9,13; Tit. II, 4, 5, etc.

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-5. 1 Pierre III, 1-6. -6. 1 Tim. II, 12. -7. Prov. XII, 4.

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-8. Tit. II, 4,5; 1 Tim. V, 14. -9. Prov. XIX, 11. -10. 1 Cor. VII. 16.

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-11. J'emprunte cette pensée à un morceau que le lecteur me saura gré de mettre en entier sous ses yeux : « La mission des femmes a toujours été haute dans la prédication du christianisme. Ceci a été préfiguré dès son origine dans la personne des saintes amies de la Vierge, qui, ayant devancé au tombeau du Sauveur le disciple bien-aimé lui-même, furent les premières à connaître la résurrection et l'annoncèrent aux apôtres. La mission des femmes est moins, en général, d'expliquer la vérité que de la faire sentir. Marie ne révéla pas le Verbe divin, mais elle l'enfanta par la vertu de l'Esprit-Saint. Ici on retrouve encore un type du ministère de l'homme et du ministère de la femme dans la prédication de la vérité, qui n'est que son annonciation perpétuée. Pour que la vérité s'empare de nous, il faut d'abord qu'elle soit révélée à notre intelligence : c'est la fonction particulière de l'homme, parce que la faculté rationnelle prédomine en lui. Et comme la raison, qui « éclaire tout homme venant en ce monde, » est ce qui dépend le moins des diversités intimes qui constituent chaque individualité comme elle est le lien radical, commun, patent, de la société humaine, le ministère de l'homme dans l'enseignement de la vérité est un ministère public qui s'adresse aux masses : à lui la chaire, la prédication dans l'Eglise, la magistrature de la doctrine. Dans la femme prédomine la puissance affective ou le sentiment. Cette prédominance du sentiment détermine la mission propre des femmes. elle a pour but de faire passer la vérité dans le coeur, de la convertir en amour. Mais le sentiment ne s'enseigne pas, il s'insinue. L'amour dans l'homme, comme en Dieu même, ne naît point par voie de révélation; il procède par voie d'inspiration, et cette inspiration dépend de ce qu'il y a de plus intime dans l'âme à qui on veut faire aimer la vérité. Elle dépend de ces nuances infiniment délicates, de ces mille circonstances presque imperceptibles, de cet invisible réseau d'émotions, de souvenirs, de rêves, d'espérances, qui distinguent tout coeur de tout coeur. La grande voix qui annonce la vérité à travers les siècles se compose de deux voix : à celle de l'homme appartiennent les sons éclatants et majeurs; celle de la femme s'exhale en tons mineurs, voilés, onctueux, dont le silence ne laisserait à l'autre voix que la rudesse de la force. De leur union résulte la majestueuse et suave harmonie. » (GERBET, Mission des femmes.)

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-12. 1 Pierre III, 1, 2.

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-13. Ce verset offre une application admirable de Prov. XII, 4. Quelle est donc la part faite à la femme vertueuse, si son mari lui doit jusqu'au renom dont il jouit dans la vie publique?

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-14. Prov. XXXI, 10-31. -15.-2 Chron. XXI., 6. -16. Matth. XXVI, 41.

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-17. 1 Cor. VII, 39 -18. Eph. V, 19-33. -19. Matth. XIII, .37.

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-20. Exode II, 1 -10. -21. Ps, CXLIV, 12. -22. Ps. CXVIII, 22; Matth. XXI, 22; Éph, II,20.


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