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TA PAROLE EST LA VÉRITÉ
(Jean 17.17)
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LES ENSEIGNEMENTS DU PAPILLON


 Pourquoi je m'occupe des papillons

Interroge les bêtes, elles t'instruiront.
Job, XII, 7.

Plusieurs de mes lecteurs trouveront sans doute étrange qu'un pasteur s'attarde à aborder un sujet aussi vain que celui des papillons.
Est-ce le moment d'en parler ? Appartient-il à un messager de la bonne nouvelle, dans les temps graves où nous sommes, de perdre son temps à pareille futilité ?

On raconte que, dans les premiers siècles de notre ère, un vieil ermite, célèbre par sa piété, vivait dans les contrées de la Thébaïde. Un jour, un savant d'Alexandrie étant venu le visiter, lui exprima son étonnement de ne point lui voir de bibliothèque. « J'ai deux livres écrits de la main de mon Père céleste, répondit l'ermite, la Bible et la nature ; j'ai appris à lire dans les deux, et cela me suffit. » C'est dans ces deux livres que j'essaie également d'apprendre à lire. Ce que j'ai trouvé dans la Bible, je le dis, le dimanche, dans mes prédications ; ce que j'ai lu dans la nature, je voudrais le dire ici, non en savant, mais en simple amateur. Combien je serais heureux si ces quelques pages, écrites avec amour, pouvaient éveiller en quelqu'un, tout à la fois, le goût de la nature et le goût des choses de Dieu !

Alors que, tout jeune pasteur, je gravissais, un certain matin du mois de mai, l'une de nos montagnes jurassiennes, je vis, au bord du chemin, un papillon tout frais qui venait de sortir de sa chrysalide. C'était l'Aglia Tan, ce beau bombyx d'un jaune-fauve, aux quatre ailes ornées d'un oeil noir ; chatoyant en bleu, dont la prunelle blanche est à peu près semblable à un Tau grec.

Cette merveille du monde des insectes, en cette matinée de printemps, m'apparut si radieuse, si pure, si incomparablement belle que, du coup, je fus gagné à l'entomologie. Je résolus de concentrer désormais mon attention, lors de mes courses pastorales à travers champs et bois, sur ce monde si gracieux des papillons, de façon à leur arracher, si possible, le secret de leur mystérieuse existence.
Il y a de cela quarante ans ! Je ne saurais dire les jouissances pures, les tressaillements d'adoration, l'édification profonde surtout que j'ai trouvé dans la contemplation de ces petits êtres si fragiles, mais d'un intérêt si palpitant.
Il m'a semblé que le moment était venu pour moi de sortir quelque chose de ces trésors de beauté et d'en parler. Natura maxima in minimis miranda, disait le grand Linné. C'est dans les plus petites choses que la nature fait voir ses plus grandes merveilles.

Henry Drummond, le célèbre professeur de l'Université de Cambridge, donnait à ses étudiants un cours de sciences naturelles et parlait, le dimanche, à un auditoire composé principalement d'ouvrier, de sujets d'un caractère moral et religieux. Pendant un certain temps, il avait réussi à caser ces deux choses disparates, la science et la religion, dans un compartiment différent de son esprit. Mais, Peu à peu, le mur de séparation céda et le moment vint où il parla aux ouvriers de la même manière qu'il parlait à ses étudiants. En d'autres mots, Drummond arriva à la conviction que les lois de la nature se prolongent jusque dans le monde spirituel, dont les réalités peuvent être formulées exactement dans les mêmes termes que celles de la biologie.

J'ai expérimenté à maintes reprises quelque chose de pareil : ce que j'ai trouvé dans la Bible m'a paru être la continuité de ce que j'avais observé dans le livre de la nature. Ce n'était pas seulement des images ou des paraboles ou de frappantes analogies. Entre les deux règnes, j'ai souvent constaté une vraie similitude de lois ; certains phénomènes du monde spirituel m'apparaissaient comme le prolongement de ceux de la nature.

Vous représentez-vous la joie que l'on éprouve lorsqu'une hypothèse se vérifie, qu'un mystère s'éclaircit ou qu'un problème du monde spirituel se résout par la simple contemplation de la Création ? Ce genre de découvertes fait chanter.

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