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101. L'humanisme allemand(98).

L'humanisme allemand se présente sous des formes diverses. Dans les établissements des frères de la vie commune on cultivait les études latines, autant qu'on le pouvait avec le peu de moyens dont on disposait. Un des disciples des frères,Rodolphe Agricola,mort en 1485 à Heidelberg, ramena la dialectique à Aristote et démontra que pour la faire servir à discipliner la pensée, il fallait la débarrasser des subtilités qui l'encombraient; son ouvrage de inventione dialectica demeura longtemps sans influence (99). Les universités, où dominait le vieux scolasticisme, étaient hostiles à une logique plus simple aussi bien qu'à l'éloquence et à la poésie. La renaissance allemande ne date que de la fin du siècle, quand des jeunes gens qui avaient fait leurs études en Italie en rapportèrent des éditions d'auteurs anciens et des idées plus libres. L'apparition de ces nouveautés fut saluée avec un enthousiasme qui chez quelques-uns se manifesta par une opposition bruyante aux méthodes scolastiques ; ils exaltent la poésie, ils ne veulent être appelés que poètes, ils sont animés d'une vraie passion de propagande; dans plusieurs facultés des arts on les admet à expliquer, comme lecteurs, les oeuvres de Virgile et de Térence; on finit même par créer des chaires de poésie; on fonde, ce qui en Allemagne ne s'était jamais vu au moyen âge, des sociétés littéraires, dont les membres s'exercent à composer des vers latins, hérissés de comparaisons mythologiques. Séduits par la beauté de la littérature des anciens et les charmes de la vie païenne, les poètes se laissent entraîner sur la même pente que. les Italiens ; ils deviennent indifférents à la religion, tout en évitant de se mettre en conflit avec l'église.Conrad Celtès, un des plus ardents missionnaires de l'humanisme, avait tout au plus cette facile admiration du créateur qu'inspirent les spectacles de la nature; de la même plume il adressait à ses maîtresses et à la sainte Vierge des odes, qu'il dédiait à un évêque (100).

Mutianus Rufus, chanoine à Gotha, écrivit à un ami: « Il n'y a qu'un seul Dieu et une seule déesse qu'on vénère sous différents noms: Jupiter, Apollon, Moïse, Jésus-Christ, et Luna, Proserpine, Cérès, Tellus, Marie; il faut garder ces vérités aussi secrètes que les mystères d'Éleusis; en fait de religion, il convient de se couvrir du voile des fables et des énigmes, afin de ne pas scandaliser les profanes (101) ».

Contre les poètes s'élevèrent les pédagogues, qui voulaient bien qu'on étudiât les classiques, mais qui réduisaient cette étude à la recherche des élégances pour apprendre aux écoliers un latin plus pur. A la tête de ce parti était le prêtreJacques Wimpheling,de Schlestadt, né en 1450, mort en 4528. Il publia de nombreuses brochures pour réveiller le goût littéraire et pour demander une réforme des écoles; en même temps il était un des catholiques les plus orthodoxes, il défendait l'immaculée conception contre les dominicains. Les humanistes alsaciens, qui étaient ses amis ou ses disciples, n'avaient pas d'autres opinions que les siennes (102). Effrayé de la hardiesse des poètes, Wimpheling prit contre eux. la défense du moyen âge; tout le groupe alsacien le suivit dans cette croisade, qu'on croyait urgente pour sauver l'église. Ils dirigèrent leur attaque principalement contre Jacques Locher, professeur de poésie à Ingolstadt. Locher, turbulent et vaniteux, mais plein d'esprit, se raillait de la routine des scolastiques, expliquait dans ses leçons les poètes païens, comparait saint Augustin à Platon, saint Jérôme à Cicéron,- saint Ambroise à un sénateur romain, Grégoire le Grand à un stoïcien (103). Les Strasbourgeois trouvèrent cette audace intolérable; Geiler de Kaisersberg vit presque un sacrilège dans les coups portés aux « théologiens disputatifs » Wimpheling fit l'apologie de « la noble et subtile dialectique qui procède par questions », et signala les dangers de la lecture des païens à cause « de leurs fables mensongères et de leur frivolité » il ne fit grâce qu'au pieux Virgile, le seul qu'outre Prudence et Baptiste de Mantoue il voulait voir expliqué dans les écoles. Quand survint la Réforme, Wimpheling, qui par ses écrits contre l'immoralité des prêtres et des moines et sur les abus du régime romain avait aidé à détourner les laïques du clergé, y applaudit d'abord, il en espérait un redressement des griefs de la nation germanique; mais dès que Luther se prononça aussi contre les dogmes et les cérémonies, il n'eut plus le courage de le suivre.

Une autre tendance est représentée par un homme plus savant et plus célèbre,Didier Erasme, qui, né vers 1465 à Rotterdam, vint après de fréquents voyages se fixer à Bâle, où il devint le centre d'une réunion d'érudits, dont plusieurs ont joué plus tard un rôle distingué (104). Dans le monde littéraire il jouissait d'une autorité incontestée; avec un orgueil qu'il ne cachait pas, il accueillait les témoignages d'admiration que lui prodiguaient les princes, les cardinaux, les papes. Sans beaucoup de caractère, moins catholique que les humanistes alsaciens, mais plus prudent que les poètes, il sauvait les apparences de la foi orthodoxe en se retranchant derrière des allégories. On n'a pas de

meilleur document pour apprécier ses opinions religieuses qu'un petit livre, qu'il composa en 1501, qu'il publia pour la première fois en 1509 et dont en 1518 il fit une nouvelle édition sans y changer une ligne; c'est son Enchiridion militis christiani (1O5): la vie du chrétien est un combat incessant contre le mal; l'arme qui donne la victoire est la Bible; pour comprendre celle-ci, il ne faut s'adresser « ni aux sententiaires, ni aux summulaires »,

qui ne s'arrêtent qu'au sens littéral ; la lettre tue, c'est l'esprit seul qui vivifie; on trouve cet esprit en s'aidant des anciens poètes, qui sont tous allégoriques, et des philosophes platoniciens qui ont « des manières de parler s'approchant de la figure prophétique ou évangélique» parmi les Pères il convient de choisir ceux qui s'éloignent le plus de la lettre, notamment Origène « qui en cette partie est le principal » ; les théologiens nouveaux, au lieu de sonder les mystères, s'amusent à des argumentations sophistiques; ils ne connaissent qu'Aristote, ils ne savent rien ni d'Homère ni de Platon (106). Le mystère qu'Érasme cherche dans la Bible est l'accord de celle-ci avec la sagesse de l'antiquité ce que le Nouveau Testament appelle esprit et chair, les philosophes le désignent par les termes de raison et de passion. Les règles pratiques que contient le Manuel du chrétien sont appuyées de passages bibliques et de sentences païennes; les héros et les sages sont les modèles principaux.

On ne s'aperçoit guère d'une différence entre la morale chrétienne et celle de l'antiquité.

En appliquant le principe qu'il faut s'attacher à l'esprit plutôt qu'aux choses extérieures, Érasme se prononce naturellement contre les superstitions et contre certaines coutumes du catholicisme (107) ; mais tout aussi naturellement il demande le maintien de ces coutumes, qui servent aux commençants «d'aides de la piété» on les conserve même quand on n'en a plus besoin, afin de ne pas blesser les faibles. Si des réformes sont désirables, c'est aux papes et aux princes à les entreprendre ; les autres chrétiens, prêtres et laïques, n'ont pas à toucher à l'ordre établi; il faut éviter les tumultes, il vaut mieux tolérer des chefs mauvais, que d'aggraver le mal par des changements violents.

Erasme, en somme, a été un philosophe humaniste qui, pour ne pas compromettre sa gloire et son repos, a traité la religion de la majorité avec une déférence respectueuse et s'est accommodé à ses cérémonies. Ce jugement n'est pas infirmé par ses travaux sur le Nouveau Testament ; en 1516 il donna la première édition du texte original, auquel il joignit une traduction latine fort élégante et des annotations dont beaucoup ne sont pas sans mérite. Mais c'est surtout comme philologue qu'il s'est occupé de la Bible; les services qu'il a rendus sous ce rapport, et qui sont incontestables, ne prouvent rien en faveur de son christianisme personnel.

Pendant qu'il évitait encore toute controverse, un savant non moins illustre,Jean Reuchlin, fut entraîné dans une querelle qui mit aux prises les humanistes et les partisans de la scolastique (108). Jean Reuchlin, dit Capnion, né à Pforzheim en 1455, était jurisconsulte ; à Paris et à Bâle des réfugiés byzantins lui enseignèrent le grec; en Italie il apprit l'hébreu et se laissa gagner aux spéculations de Marsile Ficin et de Pie de la Mirandole. Après avoir étudié les livres rabbiniques, il publia en 1494 un traité de verbo mirifico, mélange d'éléments chrétiens, platoniciens, pythagoriciens et kabbalistiques; Reuchlin veut prouver que toute vraie sagesse vient des Hébreux et que l'Ancien Testament contient, sous le voile d'allégories, toute la doctrine de l'église. Il resta convaincu de la vérité de ce système ; encore en 1516 il fit paraître un livre de arte cabbalistica. Il rendit un service plus réel par sa grammaire hébraïque, imprimée d'abord en 1506 (109).

Quand le juif convertiJean Pfefferkorn, de Cologne, accusa ses anciens coreligionnaires de se servir de livres remplis d'outrages contre le christianisme, et qu'il demanda, d'accord avec la faculté de théologie, la destruction de toute la littérature hébraïque à l'exception de l'Ancien Testament, Reuchlin, invité par l'empereur Maximilien à donner son avis, proposa de conserver le Talmud, la Kabbale, les commentaires des Écritures et les livres liturgiques, et d'anéantir seulement ceux qui traitaient des sciences occultes. Menacé d'un procès pour cause d'hérésie par l'inquisiteur de Cologne, le dominicainJacques de Hogstraten, Reuchlin fit des tentatives d'accommodement, qui ne rendirent ses adversaires que plus décidés à le poursuivre. Il ne songea plus alors à faire acte de soumission; il publia en 1513 une apologie contre ses calomniateurs. L'empereur aurait voulu que les deux parties gardassent le silence, mais ce n'était plus possible. Il ne s'agissait plus d'une querelle personnelle entre Reuchlin et les théologiens de Cologne, la lutte prit des proportions plus vastes, elle devint un conflit entre la science laïque et l'autorité cléricale ou, comme dit un contemporain, un conflit entre les lumières et la barbarie.

La question des livres juifs perdit de son importance; les défenseurs de Reuchlin ne se soucièrent pas davantage de sa philosophie kabbalistique, ils ne virent en lui que le représentant de leur cause commune, persécutée par ces scolastiques qu'ils méprisaient si profondément. Il se forma deux camps, dans l'un les moines mendiants et les théologiens, cherchant partout l'hérésie ; dans l'autre, les humanistes, les poètes, les littérateurs laïques, résolus à combattre pour la liberté de leurs études. Parmi ces derniers, un des plus ardents était le petit-neveu de Reuchlin, le jeune Philippe Melanchthon, qui étudiait alors à Tubingue; en 1514 il publia, de concert avec le professeur Jean Hildebrand, un recueil de lettres adressées à Reuchlin par des savants de tous les pays, afin de montrer au monde quel était l'homme qu'à Cologne on osait attaquer (110).

Hogstraten ayant sommé Reuchlin de comparaîtra à Mayence, il en appela au pape. Celui-ci chargea l'évêque de Spire de l'examen de la cause; le résultat fut l'absolution de Reuchlin et la condamnation de l'inquisiteur aux frais de la procédure.

Pfefferkorn lança un nouveau pamphlet contre les juifs et contre « le vieux pécheur qui les défendait » et dont à Cologne on brûla les livres. La faculté de théologie obtint de divers côtés, entre autres de la Sorbonne, des adhésions à sa sentence; d'autre part, des princes, des savants, des cardinaux intervinrent pour Reuchlin auprès du pape. La commission, que celui-ci avait instituée pour prononcer un jugement, se tira d'embarras en traînant l'affaire en longueur. Le chevalier François de Sickingen s'en mêla; il signifia aux dominicains de Cologne que s'ils ne payaient pas les frais du procès, ils auraient à compter avec lui ; cette menace fit son effet, les moines s'exécutèrent. Reuchlin mourut en 1522, affligé des progrès que faisait la Réformation.

L'étrangeté de ses idées philosophiques et un certain manque d'initiative l'avaient empêché de se mettre résolument à la tête du parti humaniste qui avait embrassé sa cause. Au commencement de la lutte, qu'il n'avait pas cherchée, ce parti, croyant avoir trouvé en lui son chef, s'était appelé celui des reuchlinistes ; il n'avait pas tardé à dépasser le terrain des livres juifs, trop étroit pour ses aspirations. Il attaquait « les théologistes » par des satires, dont les plus célèbres sont les Lettres des hommes obscurs, opposées en apparence à celles des hommes illustres adressées à Reuchlin (111). Elles sont censées écrites par d'anciens élèves d'Ortwin Gratius, professeur de littérature latine à Cologne; ces personnages, appelés de noms baroques, comblent leur maître de compliments, lui posent des questions de grammaire, de philosophie, de casuistique, lui racontent leurs aventures et leurs orgies, se plaignent des humanistes qui méprisent la vraie théologie, le bon latin, les moines, les reliques, les indulgences; ils demandent l'extermination de ces hérétiques. Les idées, le ton, le langage, l'ignorance, la trivialité des moeurs qui régnaient dans les écoles, sont imités si parfaitement, Reuchlin et les reuchlinistes sont si maltraités, Gratius, Pfefferkorn, Hogstraten sont exaltés d'une manière si naïve, que d'abord les théologiens s'y laissèrent prendre; ils crurent que les lettres étaient l'oeuvre d'un des leurs pour se venger des humanistes. Dans le Brabant un prieur des dominicains acheta des exemplaires pour les distribuer en cadeaux ; en Angleterre, les moines, s'imaginant qu'on ne s'égayait que du style barbare des lettres, abandonnaient volontiers la forme, pour ne retenir que « la gravité des pensées ». Mais on s'aperçut bien vite (le la mystification; par une bulle du 15 mars 1517 Léon X défendit la vente du livre; cette même année parut une nouvelle édition, augmentée d'une seconde partie, dont l'auteur principal fut probablementUlric de Hutten.

Après de bonnes études et une jeunesse fort agitée, le chevalier Ulric de Hutten prit dès cette époque une part très active à la lutte (112). Né en 1488, il avait alors vingt-neuf ans. Il surpassait en verve la plupart des humanistes; ardent, passionné, maniant la plume comme l'épée, il ne redoutait aucun adversaire. Il avait publié déjà une satire intitulée Nemo, contre les scolastiques et les canonistes qui avaient converti la théologie et le droit en des litteroe illitteratoe ; quand on n'est pas, avait-il dit, docteur ou magister, on est traité de nemo, mais il vaut mieux être un nemo qu'un de ces ignorants. Au retour d'un voyage en Italie, il fit en 1517 une édition du livre de Laurent Valla contre la donation apocryphe de Constantin ; il la dédia à Léon X, qu'il salue comme restaurateur de la paix, en lui disant que ses prédécesseurs n'ont été que des tyrans, opprimant le troupeau de Jésus-Christ au lieu de le paître, étouffant la vérité, réduisant l'église à la servitude, ne cherchant qu'a s'enrichir et à étendre leur domination temporelle. Bientôt après il fit paraître un poème sur le triomphe de Reuchlin, qui entre en vainqueur dans la citadelle de la scolastique, obligée de capituler devant l'armée des humanistes ; il termine par ce vers : dicit io, quia se novit Germania, dicit ! Ce cri de victoire marque, en effet, pour l'Allemagne la fin du moyen âge. Mais il ne faut pas s'y tromper; à lui seul, l'humanisme eût été incapable de produire une réforme de l'église. A côté de ces tendances si libres, toutes les anciennes superstitions étaient encore en vogue. L'électeur Frédéric de Saxe, qui en 1502 fonda l'université de Wittemberg, avait réuni dans l'église de cette ville 5005 reliques, qu'on montrait aux fidèles dans des processions; en 1512, à Trèves, en présence de l'empereur Maximilien et des princes assemblés pour une diète, on ouvrit avec une grande solennité la châsse contenant la robe sans couture; on continuait de fonder des confréries du rosaire, d'acheter des indulgences, de se rendre en pèlerinage à Wilsnack pour s'y prosterner devant les hosties sanglantes. Sans la Réforme, les hommes instruits se seraient raillés, comme jadis, des prêtres et des cérémonies, tout en professant extérieurement un christianisme de convenance; les pouvoirs publics se seraient contentés d'un redressement des abus, mais le peuple serait resté avec, ses vieilles erreurs. Il fallut encore une autre renaissance que celle des lettres, il fallut le réveil de la conscience religieuse. Ce réveil fut provoqué par Luther. Hutten ne songeait qu'à affranchir son pays de « la servitude romaine» Luther voulut l'affranchissement de l'église de Jésus-Christ; il accomplit, en la portant sur le terrain religieux, cette réforme si souvent désirée pendant les derniers siècles du moyen âge.


Table des matières

Précédent:100. L'humanisme en France et en Angleterre


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98 Erhard, Geschichte des Wiederaufblühens wissenschaftlicher Bildung. Magdebourg 1827, 3 vol. - Hagen, Deutschlands literarische und religiöse Verhältnisse im Zeitalter der Reformation. Erlangen 1841, T. 1.

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99 Opuscula, Anvers 1476, in-4°. De inventione dialectica, Strasb. 1521, in-4° et plusieurs fois. Opera omnia, Cologne 1539, 2 vol. in-4-. - Tresling, Vita et merita Rud. Agricoloe. Groningue 1830. - Bossert, De Rud. Agricola literarum in Germania restitutore. Paris 1845.

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100 Klüpfel, De vita et scriptis Conradi Celtis. Fribourg 1827, 2 P. in-4°. F. von Bezold, Conrad Celtes, der deutsche Erzhumanist. Hist. Zeitschrift, T. 49, 1883.

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101 Der Briefwechsel des Mutianus Rufus, herausg. von Krause. Cassel 1885.

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102 C. Schmidt, Histoire littéraire de l'Alsace à la fin du quinzième et au commencement du seizième siècle. Paris 1879, 2 vol.

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103 Zapf, Jakob Locher genannt Philomusus. Auggsb. 1802. - Hehl , Der schwäbischc Humanist J. L. Ehingen 1873, 3 P., in-4°.

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104 Opera, ed. Clericus (Leclerc). Leyde 1703, 11 vol. in-f°. - De Burigny, Vie d'Érasme. Paris 1757, 2 vol. - (Jortin), Tite life of Erasmus. Londres 1758, 2 vol. - Erasmi silva carminum, Gouda 1513. Reproduction photolithogr. avec notice sur la jeunesse et les premiers travaux d'E., par Ruelens. Bruxelles 1864. - Müller, Leben des E. von Rotterdam. Hamb. 1828. - Stichard, Er. v. Rott. Leipzig 1870. - Durand de Laur, Érasme, précurseur et initiateur de l'esprit moderne. Paris 1872. 2 vol. - Drummond, Er., his life and character. Londres 1873. 2 vol. - Feugère, Érasme. Paris 1874. - G. Vischer, Erasmiana. Bâle 1876, in-4°.

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105 Érasme écrivit cet ouvrage en 1501 pendant un séjour à Saint-Omer; en 1509 il le publia avec quelques autres traités, sous le titre commun de Lucubratiunculoe, Anvers, Théodore Martin, in-4°. Ces Lucubrat furent réimprimées à Strasbourg en 1515, et plusieurs fois. En 1518 Érasme fit de l'Enchiridion une édition définitive, précédée d'une longue épître dédicatoire à Paul Voltz. Bâle, Frobénius, in-4°.

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106 Il faut remarquer que les humanistes avaient adopté l'opinion de quelques anciens commentateurs que l'Odyssée était un poème allégorique ; les pérégrinations d'Ulysse étaient ses erreurs.

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107 Dans son Éloge de la folie, écrit en Angleterre en 1508, il se raille des prêtres, des moines, des théologiens scolastiques.

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108 J. Mains, Vita Reuchlini. Durlach 1687. - Mayerhoff, Reuchlin und seine Zeit. Berlin 1830, - L. Geiger, J. Reuchlin, sein Leben und seine Werke. Leipzig 1871. - Reuchlins Briefwechsel, herausg. von L. Geiger. Stuttg. 1875.

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109 Ce ne fut pas la première , déjà en 1504 l'imprimeur strasbourgeois Jean Grüninger avait inséré dans son édition de la Margarita philosophica une petite grammaire hébraïque par le frère mineur Conrad Pellicanus de Rouffach.

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110 Clarorum virorum epistoloe ad Reuchlinum. Tubingue 1514, in-4°. Nouv. éd., augmentée d'une 2e, partie, Haguenau 1519, in-4°.

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111 Epistoloe obscurorum virorum ad venerabilem virum magistrum Ortwinum Gratium. A la fin: In Venetia impressum in impressoria Aldi Minutii (sic), in-4°. Imprimé en 1516 à Haguenau. Il y eut plusieurs collaborateurs, dont le principal était Joseph Jäger, de Dornheim en Thuringe, dit Crotus Rubianus, depuis 1515 professeur à Erfurt. L'édition la plus récente est celle de Böcking, supplément aux oeuvres de Hutten, 1864, et la même année à part in-16.

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112 L'édition la plus complète, quoique peu commode, des oeuvres de Hutten fut donnée par Böcking. Leipzig 1859 et suiv., 5 vol. et 2 de supplément. - Wagenseil, Ulrich von Hutten. Nüremb. 1823. - Zeller, U. de. H., sa vie, ses oeuvres, son époque. Paris 1849. - Strauss, U. v. H. 2e éd. Leipzig 1871, 2 vol,

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