Promesses
1987 - No 80 - 81 -82
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CURE D'AME
PLAIDOYER POUR UNE CURE D'AME
BIBLIQUE
Nous nous proposons de vous
présenter plusieurs chapitres du livre que Roland
Antholzer a publié en 1986 au Schwengeler-Verlag
à Berneck sous le titre de "Plädoyer für
eine biblische Seelsorge". L'accent, dit-il dans
l'avant-propos, est sur le mot "biblique". Il constate que,
vu que souvent le pasteur ou prédicateur d'une
église doit seul assurer la relation d'aide, celle-ci
est forcément quelque peu négligée.
Mais l'auteur est également préoccupé
par les méthodes dépourvues de fondement
biblique qui sont employées dans ce ministère.
Il plaide pour une cure d'âme spirituelle, globale,
sobre et nuancée, dont le but doit rapprocher et non
éloigner de Dieu.
Roland Antholzer est psychologue
diplômé. Il est né en 1943 et a fait ses
études en psychologie et en sociologie à
l'université de Tübingen, où il se
convertit à Jésus-Christ. Il est marié
depuis 1977. Il s'occupa pendant plusieurs années
d'enfants et de juvéniles caractériels. Il
travaille actuellement dans une clinique pour toxicomanes
à Kempten Bavière.
Voici la traduction libre du premier
chapitre. Nous remercions l'auteur et les éditeurs de
nous avoir accordé la permission de publier cette
traduction.
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Promesses
1989 - 3 / No 89
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Délivré de
l'homosexualité
Certains diront: Impossible! d'autres
trouvent cela normal. Mon propos ce n'est pas d'entrer dans
une polémique, mais de témoigner de mon combat
dans le but d'aider le lecteur qui voudrait s'en sortir ou
celui qui voudrait porter secours à une personne en
détresse.
Mes parents, bien que spirituellement
non-engagés, m'ont envoyé à
l'école du dimanche. Adolescent, j'ai accepté
Jésus-Christ dans ma vie, et «l'enfant
insupportable est devenu bien sage» selon le
témoignage familial. Très libre dans leur
éducation, mes parents m'ont laissé aller dans
une église évangélique où j'ai
pu grandir dans la connaissance de la saine doctrine. C'est
à cet âge-là que j'ai
réalisé mon attirance vers les garçons.
Aussitôt le combat contre mon péché a
commencé, mais 1 Cor 10. 13: Aucune tentation ne vous
est survenue qui n'ait été humaine; Dieu est
fidèle et ne permettra pas que vous soyez
tentés au-delà de vos forces,- mais avec la
tentation, il donnera aussi le moyen d'en sortir, pour que
vous puissiez la supporter, me paraissait ne pas pouvoir
s'appliquer à mon péché. «Car
enfin», me disais-je, «un chrétien peut
tomber dans tous les péchés, mais pas dans
celui de l'homosexualité, et surtout pas
continuellement.»
Aussi, c'est avec joie que j'ai
envisagé le mariage lorsqu'un amour vrai est
né avec une chrétienne de mon église.
J'y ai vu la fin de mon esclavage.
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Promesses
1987 - 1 / No 79
Adrien SIGNORINI
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Plus jamais soif
Celui qui vient à moi n'aura
jamais soif (Jean 6.35)
C'est dans ma vingt-troisième
année que j'ai commencé à boire de
façon immodérée. Dès l'âge
de six ans, je vivais dans la terreur. Mon père
rentrait pratiquement tous les soirs à la maison
complètement ivre. Avec mes frères et mes
soeurs, nous tentions d'échapper à ses crises
de violence en prenant la fuite. Nous cherchions des
cachettes où nous pouvions nous dérober
à ses regards. Plus tard lorsque je compris qu'il n'y
avait pas de possibilité d'éviter les
accès de méchanceté causés par
l'alcool, je fuyais de la maison aussitôt qu'il y
rentrait pour en revenir lorsqu'il était endormi d'un
sommeil lourd et épais.
J'ai rencontré le Seigneur
à l'âge de 34 ans. J'étais marié
et père de 4 enfants. J'étais toujours soumis
à la boisson. J'avais découvert dans l'alcool
un moyen d'éviter les conflits qui m'opposaient
à ma mère, et j'y trouvais la force de lui
résister. Mon père acceptait la chose puisque
je lui ressemblais au moins sur ce point.
Mais ce besoin d'alcool qui m'aidait
à lutter contre cette terreur devint bientôt un
prince qui régnait sur mon corps et sur mes sens, au
point qu'il me devint impossible de le maîtriser; au
contraire, c'est lui qui me maîtrisait. Mes
frères et soeurs ne comprenaient pas la raison pour
laquelle j'étais descendu si bas. Mon frère
pouvait ainsi dire que je ressemblais à mon
père, mais cela ne m'était d'aucun secours. Je
me heurtais toujours aux reproches des miens.
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Appel
de Minuit
07 / 1999
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Quand des miracles ôtent la
foi
Dieu remplit d'or les dents
Des années durant, les services
religieux de bon nombre de communautés
chrétiennes charismatiques se déroulaient dans
un désordre total. Les croyants criaient, se
secouaient, riaient de manière hystérique et,
finalement, tombaient à la renverse comme
frappés par un éclair.
( ... ) Ces rituels bizarres
étaient connus sous le nom de
«phénomènes de Toronto», et cela
parce qu'ils avaient été observés pour
la première fois dans la communauté Vineyard
de la ville canadienne de Toronto. L'Esprit Saint
répandait la bénédiction sur les vrais
croyants, affirmaient les prédicateurs.
De l'or sortant d'un amalgame
Ce phénomène s'est
certes évanoui ces derniers temps. Avec les
années qui passaient, les prédicateurs ont
reconnu qu'il est scabreux de toujours pousser les croyants
dans des régions limites psychiques.
C'est pourquoi l'Eglise charismatique
de Toronto présente, depuis le début mars, un
miracle de remplacement. Après un culte, 50 croyants
ont affirmé avoir découvert des obturations en
or dans leurs dents. Certains prétendaient même
que dix de leurs dents avaient été
réparées avec de l'or et du platine d'une
manière surnaturelle...
«Ouvre ta
bouche!»
Un faiseur de miracles provoque la
persécution de chrétiens
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Promesses
1987 - 3 / No 81
Texte
intégral
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VICTOIRE SUR
L'ADVERSAIRE
Gérald d'Epagnier naît
sourd et muet en 1936 dans une famille de 2 enfants que sa
mère a élevés seule. Il suit une
scolarité normale; de plus, deux heures par jour,
l'institutrice lui apprend la lecture labiale (mouvement des
lèvres) avant d'aborder la phase de sa formation
professionnelle. Il entreprend durant quatre ans un
apprentissage comme garnisseur en automobile, suivant sans
grandes difficultés les cours de l'Ecole
professionnelle.
Passionné de dessin, il entre
en 1963 dans une grande entreprise en tant que dessinateur
au service de la documentation technique. D'emblée,
sa gaieté et son goût du travail bien fait font
qu'il est apprécié, sans que jamais son
handicap ne soit un obstacle majeur.
En 1968, il épouse Marguerite
une charmante Bâloise, également sourde et
muette. Quatre ans plus tard, naît leur premier
enfant, Laurence, aujourd'hui âgée de 14 ans,
qui ne souffre d'aucune difficulté de l'ouïe et
du langage, pas plus que ses 2 soeurs, Noëlle, 12 ans,
et Carole, 10 ans.
Je voyais toujours plus
blanc...
Alors qu'il a à peine 40 ans,
Gérald d'Epagnier constate que sa vue baisse. Il doit
abandonner la planche à dessin pour être
muté dans un autre service de l'entreprise.
Malheureusement son acuité visuelle diminue de plus
en plus et le contraint à quitter son emploi en 1977.
"Ma vue diminuait; je voyais toujours plus blanc, comme un
brouillard", nous explique-t-il sans exprimer une plainte
d'aucune sorte, "mais j'avais toujours quelque chose
à faire et n'avais pas le temps de me reposer au
soleil
Un nouveau métier..
D'entente avec les organismes
spécialisés et l'Assurance Invalidité,
Gérald d'Epagnier apprend l'écriture Braille
pour disposer d'un nouveau moyen de communication.
Parallèlement, il fait des stages pour
acquérir une nouvelle formation professionnelle,
celle du cannage des meubles. Habile et doué d'une
grande dextérité, il pratique aujourd'hui son
nouveau métier avec satisfaction, dans l'atelier
qu'il a lui-même aménagé dans sa maison
à Cugy (VD).
De 10 à 90 pour cent de
vision...
A la suite d'examens, les
médecins constatent que Gérald d'Epagnier est
atteint par la cataracte aux deux yeux. En décembre
1979, la première opération a lieu à
l'Hôpital Ophtalmique de Lausanne; c'est une
réussite ! En janvier de l'année suivante,
l'autre oeil est opéré, également avec
succès.
Profondément bouleversé
et réjoui à la fois par un tel miracle,
Gérald croit alors à l'intervention de Dieu,
face à la réussite de ces opérations,
et prend conscience de l'amour de Dieu pour lui.
Habité par une foi sincère, il la partage avec
son épouse et ses enfants et l'affermit par la
lecture de nombreux ouvrages chrétiens.
Aujourd'hui, Gérald d'Epagnier
peut à nouveau conduire sa voiture. Il est
passé maître dans le cannage des meubles et
fait l'admiration de son entourage. Pourtant il a su rester
humble et assume avec douceur et efficacité ses
responsabilités d'époux et de père. La
joie et la bonne humeur rencontrées dans cette
famille, lors de notre visite, sont une preuve vivante que
la présence de Dieu dans ce foyer n'est pas un vain
mot mais une réalité quotidienne !
Tiré de UN CHEMIN DE LUMIERE,
No 2, 1986 avec la permission de la Mission
Evangélique Braille, Vevey, Suisse.
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Appel
de Minuit
10/98
Texte
intégral
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L'insatisfaction est une maladie de
notre temps
Le mécontentement
détruit la paix et le manque de paix engendre le
mécontentement
Claus Jacobi, l'éditeur du
magazine «Welt am Sonntag» ("Le monde du
dimanche"), a fait une analyse de l'Allemagne actuelle:
«Nous, Allemands, avons à présent tout
pour être satisfaits. Or, nous ne le sommes pas. Nous
sommes un peuple très mécontent et, comme tous
les mécontents, nous sommes souvent malveillants et
grognons et nous souffrons de l'estomac. Nous, Allemands,
connaissons la paix, la liberté et la
prospérité. Mais nous disons que ce n'est pas
encore suffisant. Même dans les églises, on ne
nous dit plus d'être contents.» (P.-D. No
25/1998).
C'était par
mécontentement que les Israélites
s'insurgeaient toujours contre Moïse,
Aaron et Dieu. C'est le
mécontentement qui leur a interdit l'accès
à la Terre promise et les a laissés errants
pendant 40 ans dans le désert, loin du pays
débordant de lait et de miel. C'est le
mécontentement qui sème la pagaille dans les
mariages et les familles. Des époux qui ne cessent de
se plaindre finissent par casser les oreilles à tout
le monde.
Le mécontentement des
travailleurs fait que les industriels se tournent vers
d'autres horizons. Le mécontentement crispe non
seulement les visages, mais il empoisonne aussi l'ambiance
dans les entreprises, les associations et la
société. L'insatisfaction fragilise la
société et corrompt le peuple. Elle fait
dresser des barricades, inspire des démonstrations et
des grèves violentes qui coûtent des millions.
Le mécontentement détruit la paix et le manque
de paix engendre le mécontentement. C'est un cercle
vicieux de sentiments négatifs. La Bible en parle
dans les Lamentations 3, 39: «Pourquoi l'homme vivant
se plaindrait-il? Que chacun se plaigne de ses propres
péchés.» Et, au sujet du
mécontentement, il est écrit en Jude, verset 1
6: «Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de
leur sort, qui marchent selon leurs convoitises.» Une
autre version dit: «Ces hommes sont toujours
mécontents et en train de se plaindre; ils vivent
selon leurs propres désirs.» (français
courant).
Le mécontentement trouve ses
racines dans le fait que l'on ne vit pas en paix avec Dieu.
Plus un peuple se détourne de Dieu, plus il devient
mécontent. Paul, par contre, qui avait sans
réserves abandonné sa vie à Dieu,
pouvait écrire:«.. comme attristés, et
nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en
enrichissons plusieurs; comme n'ayant rien, et nous
possédons toutes choses» (2 Cor. 6, 10).
Quiconque s'abandonne ainsi à Dieu et se repent de
son mécontentement aura part à la
bénédiction exprimée dans
l'Epître aux Philippiens: «Et la paix de Dieu,
qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos
pensées en Jésus Christ» (Phil. 4,
7).
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