Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Passons vers l'autre bord

6 - "Pourquoi m'appelez-vous Seigneur...?

Où est la crainte que l'on a de moi ?"

Jean aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre !
À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et
qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! Apocalypse 1: 4-6 (v. L. S)

Nous sommes appelés "sacrificateurs" pour le service de Dieu, c'est ainsi que commence le livre de l'Apocalypse pour parler des enfants de Dieu, de ceux et celles qui, un jour, se sont engagés à suivre Jésus-Christ.

Ce qui est merveilleux dans cette appellation, c'est qu'elle est utilisée AVANT que le Seigneur Jésus glorifié ne fasse des reproches aux diverses Églises. La première chose qui est donc mise en avant, c'est le statut particulier que nous avons !
Le Saint-Esprit a trouvé bon d'inspirer l'apôtre Jean en le conduisant à mettre en avant ce que nous sommes aux yeux de Dieu. Pas ce que nous faisons ! Mais ce que nous sommes indépendamment de l'Église à laquelle nous appartenons, Smyrne, Philadelphie, Laodicée..., indépendamment du travail que nous accomplissons : nous sommes sacrificateurs pour Dieu !

Maintenant cette fonction glorieuse, associée à celle "d'ambassadeurs pour Christ" (2 Corinthiens 5: 20), doit faire honneur à celui qui nous l'a attribuée par son propre sang !

Si l'habit ne fait pas le moine, selon le dicton populaire, la qualification qui nous a été donnée ne fait pas toujours de nous des êtres représentant correctement la fonction glorieuse qui nous a été attribuée.
Ne devrions-nous pas nous démarquer du monde qui nous entoure ?
En tant qu'ambassadeurs de Christ, ne devrions-nous pas plus défendre les intérêts du Royaume éternel qui nous est promis que les intérêts d'un monde destiné à être détruit par le feu ?

Nous sommes des ambassadeurs, des sacrificateurs, pas des diplomates chargés de faire des compromis pour que la paix règne entre le monde des ténèbres et celui de la lumière !

Déjà, dans l'Ancien Testament, l'Éternel avait des reproches à faire à ceux qui étaient chargés de le servir dans le temple. Ne devrait-il pas aussi nous en faire alors que nous avons les fonctions de sacrificateur ? Notre service est-il bien fait ?

... si je suis seigneur,
où est la crainte qui m'est due, dit l'Éternel des armées à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom ! Vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton nom ? Malachie 1: 6 (v. Bible annotée ; v. D. M)

Nous savons bien que notre coeur est tortueux par-dessus tout (Jérémie 17: 9) et, parce que rien n'est gagné d'avance, le Seigneur Jésus - dans la gloire - invite son peuple à modifier les attitudes qu'il peut avoir et qui ne correspondent pas à ce qu'il attend d'eux. Il s'attend à ce que nous ne méprisions plus son nom !
Il invite TOUT son peuple, non seulement à marcher en vainqueur, mais à rester dans la victoire : "À celui qui vaincra ..." nous rappelle-t-il au travers de toutes ces lettres.

Des victoires ont été prises, c'est incontestable puisque, d'esclaves, nous sommes devenus libres de suivre le Fils de Dieu. D'hommes et de femmes libérés, nous avons accepté Jésus comme Sauveur.
Puis, chemin faisant, plusieurs d'entre nous ont découvert, un peu tardivement en raison des mauvais enseignements reçus, que les Écritures le présentaient PREMIÈREMENT comme Seigneur puisqu'il est le Créateur.

Cet "oubli", l'ennemi de nos âmes a su l'entretenir dans les Églises en faisant tout pour présenter un Jésus Sauveur sans qu'il soit LE SEIGNEUR des seigneurs !
Un Jésus qui inviterait à venir à lui sans qu'il n'y ait nécessairement besoin d'une sincère repentance.
Cet "oubli-là", une fois mis en lumière, a fait l'effet d'une douche froide pour plusieurs d'entre nous, car maintenant il n'est plus question de demander : "En quoi avons-nous méprisé ton nom ?"

Nous l'avons méprisé en n'acceptant pas qu'il soit LE SEIGNEUR.

Cette révélation a fait l'effet d'une douche froide un peu comme au temps du roi Josias où l'on a redécouvert le livre de la loi qui était "perdu" quelque part dans le Temple de l'Éternel, où l'on a rapporté au roi UN livre qui s'est révélé être LE Livre (2 Rois 22: 10) ...

... un peu comme dans ce temps-là nous avons soudainement pris conscience, par la Parole de Dieu, que Jésus est SEIGNEUR avant d'être Sauveur.

Nous avons aussi pris conscience que les décrets de l'Éternel s'accompliront immanquablement ! Qu'il y aura des vierges folles qui frapperont vainement à la porte de la salle des noces !
Mais nous avons aussi appris qu'aujourd'hui, nous bénéficions tous d'un temps de patience particulier afin que nous, les bien-aimés de Dieu, nous ne nous retrouvions pas devant la porte fermée, inconnus du Seigneur des seigneurs (toujours 2 Pierre 3: 9).

Ainsi parle l'Éternel (au roi Josias)... parce que ton coeur a été touché, parce que tu t'es humilié devant l'Éternel en entendant ce que j'ai prononcé contre ce lieu et contre ses habitants, qui seront un objet d'épouvante et de malédiction, et parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, moi aussi, j'ai entendu, dit l'Éternel... 2 Rois 22: 19-20 (v. L. S)

Notre coeur a-t-il été touché lorsque nous avons réalisé la grandeur du Seigneur Jésus ?
Comment avons-nous vécu nos dernières rencontres avec lui dans le lieu secret où nous nous enfermons pour le prier dans l'intimité et pour lire sa Parole ? Ces rencontres étaient-elles plus empreintes de respect qu'autrefois ?

Sa grandeur, sa majesté, sa gloire, alors voilées lorsqu'il était sur la Terre, brillent maintenant qu'il est assis à la droite du Père, non pour nous condamner, mais pour intercéder en notre faveur (Romains 8: 34).
Dès lors, nous devons prendre conscience que si Jésus est notre avocat, si un temps de patience est accordé à son peuple pour qu'il se repente de ses péchés et qu'il se conduise d'une manière digne avant qu'il ne revienne chercher les siens, c'est bien parce qu'il "nous traite selon ses compassions et la richesse de son amour" (Esaïe 63: 7).

Comment ne pas nous émerveiller que Dieu, le Créateur de TOUT, a pu devenir homme afin de nous sauver de la perdition éternelle ?
Comment ne pas être étonné de ce que le SEIGNEUR s'est abaissé, pour un temps, afin d'apporter à l'humanité SA parole ?
Comment est-il possible que celui devant lequel TOUT genou fléchira un jour, puisse nous appeler "ses amis" ?

Bien sûr, ces choses merveilleuses, si elles sont offertes à chacun, tous n'en bénéficieront pas ! Chacun à son libre arbitre ! Chacun est libre de soumettre au Seigneur des seigneurs ou de se détourner de lui.
Chacun est libre de devenir esclave de Jésus-Christ pour se mettre à son service et devenir ainsi sacrificateur de l'Éternel en offrant des sacrifices de louanges, d'adoration tout en confessant le nom du Seigneur (Hébreux 13: 15).

Chacun est libre de devenir ambassadeur de Christ en étant un porte-parole fidèle de SA Parole, en étant un digne représentant de son Royaume (2 Corinthiens 5: 20).
Notre liberté, la saine liberté consiste à nous soumettre à celui qui veut nous faire du bien, qui veut nous montrer la voie à suivre, celui qui désire nous appeler "SES AMIS" : "Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande" (Jean 15: 14).

S'il est devenu notre ami, sachons qu'il ne pourra le rester que SI nous obéissons à SA Parole.
S'il nous offre son amitié divine, cela ne devrait-il pas nous encourager à avoir un plus grand respect pour son nom ?
Cela ne devrait-il pas m'inciter à la vigilance et à être scrupuleux dans le témoignage que je dois rendre afin de ne pas perdre cette amitié et tout ce qu'elle englobe ?

L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, Et son alliance leur donne instruction. Psaume 25: 14 (v. L. S)

Le secret de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, pour leur faire connaître son alliance. (v. D)


Nous nous rendons compte que le lien qui unit le Père céleste à son enfant obéissant est un lien qui permet une relation étroite que d'autres ne peuvent pas avoir : "le secret de l'Éternel est pour ceux qui le craignent" ; "l'Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?" (Genèse 18: 17) ; Jésus dit : " ... il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux" (Matthieu 13: 11).

Comment le Seigneur pourrait-il nous faire part de ses secrets, de ses pensées, de ses plans, "recevez mes instructions" (Matthieu 11: 29) si nous n'avons pas la crainte respectueuse qui convient pour lui obéir dans les choses que nous avons apprises ?

Nous savons bien qu'on ne peut rien confier à quelqu'un qui n'en fait qu'à sa tête, nous sommes les premiers à retirer notre confiance à celui qui n'est pas sérieux dans sa conduite, dans ses paroles.
Nous aimons que nos paroles soient entendues, n'est-ce pas ?
Nous aimons que ce que l'on commande soit fait lorsque notre autorité a le droit de se manifester, soit en tant que parents, soit comme responsables d'un groupe, d'une activité quelconque.
S'il est normal qu'il en soit ainsi, à plus forte raison, devrions-nous nous soumettre à celui que nous appelons "SEIGNEUR" dans nos prières !

Si déjà nous nous sommes pliés à ce que les Écritures disent en replaçant, dans notre coeur et dans nos pensées, Jésus comme (1) SEIGNEUR et (2) comme "Sauveur", nous devons aussi apprendre à nous conduire d'une façon qui montre que nous sommes des serviteurs, des esclaves et que, en tant que tels, nous devons avoir la crainte et le respect qui conviennent.

Mais voilà... ! La crainte est un mot qui est souvent mal interprété lorsqu'il est question de l'attitude que nous devons avoir à l'égard du Seigneur !
La première définition qui nous vient à l'esprit est celle qui associe le mot "crainte" au mot "peur", associé lui-même au mot "danger".
Ce genre de crainte va à l'opposé de ce qui est attendu du comportement des enfants de Dieu. Cette crainte-là..., cette mauvaise crainte n'a pour objectif que de nous éloigner de celui qui veut que l'on s'approche de lui afin de recevoir son pardon, sa paix et sa joie.

La crainte que Dieu nous demande d'avoir à son égard doit être différente que celle qui vient d'être mentionnée : il nous aime, il nous a sauvés, alors comment pourrait-il nous faire du mal lui qui est amour ? "Dieu est amour !" (1 Jean 4: 8) ; "Dieu a tant aimé le monde (pécheur) qu'il a donné son Fils..." (Jean 3: 16) ; "Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu..." (1 Pierre 3: 18)

La crainte qui fait peur n'est pas la bonne crainte !
La bonne crainte est liée principalement au profond respect qui est dû à l'autorité suprême.
La bonne crainte ne se nourrit pas d'inquiétude, l'inquiétude détruisant la foi !
La bonne crainte ne doit pas nous causer de tourments, d'angoisses.

Elle n'est pas celle qui nous affole, elle est celle qui nous console !

Elle nous console parce qu'elle est riche de promesses : La crainte de l'Éternel est une source de vie... (Proverbes 14: 27), elle mène à la vie (Proverbes 19: 23), elle est pure... (Psaume 19: 9 /10), elle est le commencement de la sagesse, de la science (Psaumes 111: 10 ; Proverbes 1: 7).

Cette crainte-là n'engendre pas la peur, elle est "tout bénéfice" pour celui ou celle qui l'exerce. Jésus, le Fils de Dieu connaissait la crainte de l'Éternel, mais jamais il n'eut peur de son Père !

L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel. Il RESPIRERA la crainte de l'Éternel... Esaïe 11: 2-3 (v. L. S) -

... son plaisir sera la crainte de l'Éternel... (v. D)

Animé ainsi de la crainte de Dieu, il ne jugera point selon ce que ses yeux croiront voir... (v. Sefarim, Bible du Rabbinat français)

La crainte que le croyant doit posséder à l'égard de son Dieu n'a donc rien à voir avec la crainte qu'Adam et Eve ont connue après avoir désobéi au commandement de l'Éternel.
Notre position est bien différente de la leur... ! La position de tout enfant de Dieu est différente, car, pour nous :

La crainte est un choix que nous sommes appelés à faire !

La crainte qu'Adam et Eve ont connue a été subie, ils ne l'ont pas choisie !
Ils ont été dominés par elle, elle a pris le contrôle de leur vie !
Étant devenue une des conséquences du péché, elle les a poussés à se cacher de Dieu alors qu'autrefois ils avaient la liberté de s'approcher de lui.
Cette crainte ayant pris place dans le coeur de l'homme suite à son péché, elle sera transmise à toute sa descendance jusqu'au moment où chacun aura la possibilité de faire la paix avec Dieu et de marcher dans la véritable crainte.

Si nos premiers parents avaient gardé la véritable crainte, celle que Dieu attend de ses enfants, ils ne seraient pas tombés dans la désobéissance et n'auraient jamais connu la crainte née de la peur, née de la désobéissance.
Cette crainte que le malin sait utiliser habilement pour empêcher l'homme de se tourner vers son Créateur !

Balayons donc cette crainte au nom de Jésus !
Recherchons la crainte qu'il s'attend à trouver dans nos coeurs ! Recherchons-la si nous ne l'avons pas encore trouvée !
Et si nous ne l'avons pas encore trouvée, c'est parce que Jésus n'a pas encore la place de SEIGNEUR dans notre vie !
Croyons qu'elle arrivera à grands pas si nous savons mettre le Seigneur Jésus à sa place dans notre vie, c'est-à-dire sur le trône qui lui revient de droit.

Cette crainte se manifestera d'elle-même si nous acceptons de nous soumettre devant l'autorité divine. Un choix qui dépend uniquement de nous ! Un choix dont les conséquences seront heureuses si nous restons dans de bonnes dispositions, mais qui seront catastrophiques si nous décidons de vivre dangereusement loin des lois du Seigneur !

Parce qu'ils ont haï la science,
Et qu'ils n'ont pas choisi la crainte de l'Éternel,

Parce qu'ils n'ont point aimé mes conseils,
Et qu'ils ont dédaigné toutes mes réprimandes,

Ils se nourriront du fruit de leur voie, Et ils se rassasieront de leurs propres conseils, Car la résistance des stupides les tue, Et la sécurité des insensés les perd... Proverbes 1: 29-32 (v. L. S)

Ils n'ont pas choisi la crainte de Dieu parce qu'ils ont refusé de prêter attention aux conseils de Dieu, parce qu'ils n'ont pas voulu se remettre en cause lorsque le Seigneur les sondait et mettait en lumière leurs fautes plus ou moins cachées. Par leur conduite, ils ont méprisé le nom du Seigneur ! Que la nôtre soit différente de la leur et prions pour que nous soyons enseignés de Dieu afin d'avoir la crainte de son nom, la crainte respectueuse qu'il attend de nous, ses rachetés !

Enseigne-moi tes voies, ô Éternel ! Je marcherai dans ta fidélité. Dispose mon coeur à la crainte de ton nom. Psaume 86: 11 (v. L. S)

Instruis-moi dans tes voies, je veux marcher dans ta vérité ;
dispose mon coeur à révérer ton nom. (v. Sefarim, Bible du Rabbinat français)

Cette crainte, nous l'avons soulignée, n'engendre pas la peur de Dieu, cette peur qu'ont connue Adam et Eve après avoir marché dans la désobéissance.
Cette crainte fait que nous allons respecter l'auteur de notre salut, que nous allons nous plier avec reconnaissance à SA volonté, sachant qu'elle est bonne pour nous et qu'en dehors d'elle c'est le naufrage de la foi (1 Timothée 1: 19) !
Un naufrage garanti si nous nous détournons de Dieu en raison d'un coeur resté mauvais et incrédule (Hébreux 3: 12), un coeur qui n'accepte pas l'autorité pleine et entière du Dieu souverain malgré ses appels à la repentance !

.... ils n'ont point écouté, ils n'ont point prêté l'oreille ; Ils ont suivi les conseils, les penchants de leur mauvais coeur, Ils ont été en arrière et non en avant. Jérémie 7: 24 (v. L. S)

Pour terminer, j'aimerai conclure en citant l'exemple Noé : " C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille" (Hébreux 11: 7)

La crainte respectueuse conduit à l'obéissance ! Une obéissance qui permet de travailler à notre salut (Philippiens 2: 12) si nous gardons la foi !

Jésus est SEIGNEUR! Amen! Montrons, par notre comportement, qu'il en est bien ainsi et glorifions-le en marchant dans l'obéissance à SA Parole!

Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés. Apocalypse 15. 4 (v. L. S)

***

Bienheureux l'homme qui craint continuellement ;
mais celui qui endurcit son coeur tombera dans le malheur
Proverbes 28: 14



J-M Ravé 31 octobre 2009 - CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse
c041109