Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Passons vers l'autre bord

30 - Jésus dit : "recevez mes instructions."

COEUR DE PIERRE ou LARMES DE PIERRE

Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jean 6: 68

L'apôtre Pierre avait fait une belle déclaration de foi lorsque Jésus demanda à ses douze disciples, si, eux aussi, ne voulaient pas l'abandonner comme d'autres disciples l'avaient fait auparavant.

Nous en avions déjà parlé la semaine passée, en soulignant que Simon Pierre avait donné la bonne réponse, mais que cette bonne réponse n'était pas suffisante et qu'en définitive :

La bonne réponse d'un jour ne veut pas dire que ce sera notre bonne réponse de toujours !

 En effet, nous savons que Pierre, lui qui fut inspiré par le Saint-Esprit pour exprimer la vérité de Dieu, allait être, dans un moment de faiblesse, celui qui renierait le Seigneur à trois reprises.

Des disciples ont donc quitté le Seigneur ! Comme quoi on peut suivre le Seigneur pendant un temps, montrer que l'on croit en lui, puis ensuite faire demi-tour.
On peut toujours l'abandonner à cause de SA parole, à cause d'une parole que l'on ne veut pas mettre en pratique, une parole dont on n'a pas cherché à comprendre la signification ; cela s'est déjà produit et cela se reproduira encore !

Ces ex-disciples ont-ils abandonné leur foi ou leur croyance en Dieu pour autant ?
Sans doute avaient-ils été de bons religieux - sans plus - et sont-ils retournés à leur ancienne vie tout en gardant le souvenir de Jésus ? Un Jésus qu'ils allaient crucifier d'autant plus facilement qu'ils s'étaient détournés de sa doctrine !

Comment étaient-ils devenus disciples de Jésus ? Était-ce suite à un coup de coeur particulier ? Ont-ils été sensibilisés par des paroles qui ont touché leur conscience ? Ont-ils été interpellés par les miracles qu'ils ont eus l'occasion de constater ?
Leurs réponses n'ont que peu d'importance puisque, aujourd'hui, ils ont abandonné le Seigneur ! Leur engagement, aussi prometteur qu'il pouvait être, l'enthousiasme qu'ils avaient autrefois, n'a plus aucune signification puisqu'ils sont revenus en arrière chargés de mauvaises pensées contre celui qu'ils avaient pris un temps comme Maître.

"Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement" nous dit l'Ecclésiaste (7: 8) !
La fin, en effet, est le moment où l'on reçoit le salaire d'une vie.
La fin a d'autant plus d'importance que l'Apocalypse de Jean ne cesse de rappeler - À TOUTES LES ÉGLISES - que le Seigneur Jésus glorifié exhorte son peuple, son Église à ne pas se relâcher : "A CELUI QUI VAINCRA".

Par là, il laisse entendre qu'il y aura une catégorie de "non-vainqueurs" qui ne bénéficiera pas de ce qui est promis aux vainqueurs !

Suis-je un vainqueur ou un "non-vainqueur" ?

 Entre le commencement et la fin, entre les deux, il y a notre marche de tous les jours, il y a notre engagement ! Il y a un devoir de vigilance qui s'impose si l'on veut rester fidèle. Un devoir de vigilance qui consiste à observer et à mettre en pratique les commandements de Dieu tout en nous séparant de tout ce qui pourrait être une occasion de chute.

"Si ton oeil..., si ta main..." disait le Seigneur Jésus (Matthieu 5: 29), si ton oeil droit précise-t-il, - celui qui est "l'oeil directeur" (pour la majorité des gens), le seul qui reste fixé sur le but à atteindre - si cet oeil-là est une occasion de chute, arrache-le !
Il ne nous est pas demandé de nous mutiler, mais plutôt de nous séparer de ce qu'il peut voir et qui serait susceptible de nous détourner du bon chemin.

Nous n'avons qu'un seul oeil directeur ! Qu'un seul oeil qui est en accord avec ce que nos deux yeux voient. Un seul est utilisé pour viser (tir, photo) si cet oeil est défectueux, l'objectif à atteindre sera décalé dans notre vision par rapport à la réalité et le but sera manqué.

Quel est ton objectif aujourd'hui ? Quel ton but ? Ta réponse va, à elle seule, montrer si ton oeil est en bon état et s'il y a véritablement de la lumière en toi !

L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Matthieu 6: 22-23

"Tout ton corps !" C'est-à-dire que ton coeur, ta compréhension de la Parole de Dieu, ton intelligence spirituelle, tout cela pourrait bien être dans les ténèbres !
S'il en était ainsi, le Fils de Dieu glorifié t'invite alors à prendre un collyre afin d'oindre tes yeux pour que ta vision redevienne correcte et que tu ne sois plus plongé dans les ténèbres. (Apocalypse 3: 18)

"Je te conseille", dit le Seigneur Jésus à l'Église des temps de la fin, celle dont nous faisons partie, "je te conseille d'acheter de moi... un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." (Apocalypse 3: 18).
Acheter, signifie : "payer le prix".

Pour ce qui nous concerne, "payer le prix", c'est renouveler notre engagement et nous séparer de tout ce qui est pour nous une occasion de chute, une occasion de vivre loin de Dieu. Nous séparer de tout ce qui pourrait faire écran entre nous et le but à atteindre : l'autre bord... dans la félicité éternelle ! Cela peut nous coûter de ne plus vivre comme autrefois, selon les désirs de la chair, mais qu'est-ce que le prix à payer en pensant à la félicité éternelle qui attend les vainqueurs ?

"Je te conseille", c'est un conseil, pas un ordre !
Tu es libre de continuer ta vie comme tu l'as menée jusqu'à maintenant, mais..., un conseil quand même :
Pense à ce que vont hériter ceux qui auront marché en vainqueur, ceux qui auront triomphé du monde et de ses convoitises, penses-y, ça vaut la peine d'y réfléchir. Du moins à mes yeux !

Celui qui vaincra (pas les autres !), je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Apocalypse 3: 21

"Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement !" cette fin-là m'intéresse particulièrement. Elle vaut bien quelques sacrifices, elle vaut bien que l'on ne s'appartienne plus à soi-même, elle vaut bien la peine que l'on se charge de sa croix chaque jour ! Non ? (Luc 9: 23)

Nous ne pouvons rien changer dans nos "faibles commencements" par contre, nous pouvons..., nous devons tout faire pour que la fin soit honorable si la promesse faite par le Seigneur Jésus nous intéresse toujours.

Si la fin proposée par le Seigneur Jésus nous intéresse réellement, sans doute accepterons-nous les réprimandes de l'apôtre Paul qui, pour certains d'entre nous, ne seraient à prendre que comme de simples mises en garde.
Vous constaterez qu'il n'y va pas de main morte lorsqu'il s'adresse aux Galates en leur demandant s'ils n'ont pas perdu la tête, s'ils n'ont pas perdu la raison en voyant la façon dont les chrétiens se conduisaient alors !

Êtes-vous tellement dépourvus de sens ?
Après avoir commencé par l'Esprit,
voulez-vous maintenant finir par la chair ? Galates 3: 3)

Aujourd'hui il importe peu de savoir comment nous sommes venus un jour à Jésus-Christ, ce qui compte maintenant c'est de savoir si nous sommes toujours ses disciples, si nous ne l'avons pas écarté de notre vie tout en gardant l'esprit religieux que nous aurions pu avoir autrefois.
Un esprit religieux qui mélange maladroitement la foi en Jésus-Christ et la satisfaction des désirs de la chair, sous quelque forme qu'ils se présentent.
Durant trois semaines l'accent a été particulièrement mis sur l'invitation à revenir à Jésus de tout notre coeur, et à y revenir le plus vite possible avant qu'il ne soit trop tard et que le point de non-retour ne soit dépassé !

Un point de non-retour est un point où les réserves ne permettent plus de faire demi-tour pour revenir d'où l'on est parti !
Pharaon a franchi ce point de non-retour lorsque l'Éternel a endurci son coeur après que lui-même l'ait endurci à de nombreuses reprises en refusant de se soumettre à la volonté de Dieu. Les réserves de grâce et de patience dont il était bénéficiaire n'étaient plus suffisantes pour l'empêcher d'aller à la mort. Ayant usé la patience de Dieu, il périt noyé dans la mer Rouge, lui l'homme le plus grand que la Terre connaissait à cette époque-là ! Quelle fin lamentable ! (Exode chapitres 5 à 14)

Que reste-t-il de nos trois dernières semaines ?
Il est difficile d'en tirer des conclusions hâtives, car le Saint-Esprit peut fort bien oeuvrer en ce moment dans les coeurs de ceux et celles qui n'étaient qu'endurcis !
Quant aux morts ! Ils n'ont pu réagir, ce qui est tout à fait normal pour un mort, même pour un mort spirituel !

Ces trois semaines ont au moins permis d'unir davantage entre eux ceux et celles qui ont été sensibilisés par le sérieux des avertissements de la Parole de Dieu. Des liens qui ne sont pas passés inaperçus aux yeux du Seigneur.

Nous avons pu constater, ce dernier mardi, lors de la réunion de prière, comment Dieu, en l'espace de quelques instants, pouvait redonner la paix dans un coeur que l'ennemi avait quelque peu troublé par des circonstances extérieures.

En l'occurrence, il ne s'agissait pas de confesser un péché, mais de partager un problème avec ceux et celles qui possèdent la même foi.
Il fallait aussi vaincre la timidité et oser faire remarquer à l'enfant de Dieu que son état de santé spirituel n'était plus ce qu'il devait être. ("Veillons les uns sur les autres" - Hébreux 10: 24)
Il fallait encore que lui-même le reconnaisse pour que la prière collective devienne agissante et que le coeur chargé retrouve la tranquillité qu'il avait auparavant.

"Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle", relevait l'apôtre Jean dans son Evangile.
Aller à Jésus, oui ! Mais, par la suite, l'apôtre de l'amour, montrera qu'il ne suffit pas d'aller à Jésus, mais qu'il faut encore RESTER AVEC LUI et rester DANS SA PAROLE, ce que beaucoup n'ont pas encore compris !

Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples... Jean 8: 31

Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Jean 15: 4

Celui qui dit qu'il
demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. 1 Jean 2: 6

Et maintenant, petits enfants,
demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui (ce qui serait une triste fin, ne croyez-vous pas ?). 1 Jean 2: 28

La bonne réponse d'un jour ne veut pas dire que ce sera notre bonne réponse de toujours !

 C'est en reprenant cette pensée, en l'appuyant sur les enseignements de l'Écriture que nous pouvons nous rendre compte que le "reniement" peut guetter chacun d'entre nous.
Sans doute, n'irons-nous pas jusqu'à ressembler à Pierre en reniant de vive voix le Seigneur Jésus, mais
combien de fois nos actes n'ont-ils pas fait plus de bruits que la voix de Pierre ?
Combien de fois n'ont-ils pas été plus parlants que des mots ? Particulièrement lorsque les inconvertis nous invitaient à partager leur "nourriture spirituelle" ou des activités que nous n'oserions pas faire en compagnie du corps de Christ !

Combien de chrétiens ne sont-ils pas installés dans le reniement
au travers de la désobéissance continuelle ?

Sans doute allez-vous penser que j'ai employé un mot trop fort et que je devrais en changer pour définir certains comportements ? Mais, s'il n'est pas question d'avoir ouvertement renié Jésus, l'Écriture met bien en évidence que l'on peut renier Dieu par notre façon de vivre (Tite 1: 16) :

Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres...

 Intéressé par ce que voulait exactement dire "renier" et ne voulant pas me laisser piéger par un mot dont j'aurais mal compris le sens, j'ai consulté mon dictionnaire ; voici la définition qu'il donne :

Renier 
: C'est abandonner par faiblesse, par lâcheté ou par intérêt ce que l'on respecte au fond de sa conscience, ce à quoi on devrait rester fidèlement attaché."

Avec une telle définition, on se rend bien compte qu'il doit nous arriver de frôler le reniement ! Dois-je ou ne dois-je pas rester fidèlement attaché à l'Écriture ? Dois-je ou ne dois-je pas la mettre en pratique ?

Ce mot de "reniement" semble bien plus dur que celui de "désobéissance" et il est probable que nous préférerions employer le second lorsque notre conduite n'est pas en accord avec les enseignements de la Parole de Dieu. À nos yeux, désobéir au Seigneur, à sa Parole, semble moins compromettant que de le renier, n'est-ce pas ?

La DÉSOBÉISSANCE, nous devrions pourtant le savoir, est jugée et condamnée comme si c'était de la divination (1 Samuel 15: 23).
Si nous savons que ceux qui pratiquent les arts divinatoires et ceux qui les consultent seront jetés dans l'étang ardent de feu et soufre (Apocalypse 22: 15), est-il plus agréable d'employer le mot de "désobéissance" plutôt que celui de "reniement" lorsque nous nous détournons de la source d'eau vive ?

Au fait..., que deviendront ceux et celles qui renient le Seigneur ou qui renient la foi ?
La réponse se trouve dans les Écritures. Elle est répétée plusieurs fois afin que l'on n'oublie pas l'avertissement du Fils de Dieu :

... celui qui me reniera (Jésus) devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Luc 12: 9

... quiconque me reniera (Jésus) devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Matthieu 10: 33

... si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera... 2 Timothée 2: 12

La Parole de Dieu est sans équivoque, le reniement appelle le reniement !
Si nous sommes reniés devant le Père, si Jésus vient à dire : "Je ne vous connais pas" qu'adviendra-t-il de notre éternité ?
Je ne veux pas vous faire peur ni me faire peur, simplement, soyons sérieux et gardons en mémoire que, bien plus que nos paroles, ce sont nos oeuvres, notre conduite, qui témoigneront en notre faveur ou contre nous :

Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres...

 Fort heureusement la "mésaventure" de Pierre nous apprend qu'il peut y avoir deux sortes de reniement :

- D'une part il y a le reniement catégorique, celui qui conduira l'homme à avoir UN COEUR DE PIERRE, un coeur qui ne voudra pas revenir en arrière, un coeur insensible à toute injonction de l'Esprit.

- D'autre part il y a le reniement "accidentel" celui qui, une fois mis à découvert, conduira le fautif à pleurer amèrement sur son péché, à répandre LES LARMES DE PIERRE.

Commençons par le coeur de pierre.
Celui-ci s'est tellement endurci au fil du temps que ce coeur, autrefois "coeur de chair" sensible à l'appel du Saint-Esprit quand il s'est engagé à suivre Jésus, ce coeur de chair, par des désobéissances ou des négligences continuelles, a fini par se dessécher petit à petit au point de devenir insensible.
La personne possédant un pareil coeur pourrait bien être considérée comme "morte spirituellement". Nous en avons suffisamment parlé ces dernières semaines pour ne pas nous étendre davantage sur ce sujet puisque, de toute façon, les morts n'entendent plus rien et ne réagissent plus.

Toutefois, nous ne sommes pas habilités à déclarer quelqu'un comme "mort spirituellement". Seul celui qui donne la Vie a le droit de prononcer un verdict définitif.
En ce qui nous concerne, nous devons agir comme s'il y avait encore un peu de vie dans les personnes prétendues "mortes spirituellement" (à nos yeux), et continuer à être des témoins en croyant qu'un électrochoc pourra les faire bouger et qu'ils seront encore capables de verser :

Les larmes de Pierre.
La conduite de ce disciple est intéressante à étudier pour en tirer des bonnes conclusions ; son triple reniement nous apprend trois choses :

Premièrement nous voyons que Pierre ne s'est pas enfermé dans la désobéissance en tournant le dos à un commandement de Dieu.
Il s'est placé lui-même dans une situation dangereuse en présumant de ses forces.
Oserais-je dire qu'il a renié Jésus par accident, par un concours de circonstances qui ont révélé sa faiblesse et non la dureté de son coeur ?

Nous le voyons rejoindre le camp des ennemis, non pour faire amis avec eux, non pour participer à leurs oeuvres, mais pour profiter d'un bienfait qui était à disposition et qui, apparemment, n'engageait pas sa foi. Il était venu simplement se réchauffer, rien de plus !
Ce qui pourrait nous surprendre, c'est qu'il soit resté si longtemps auprès de ce feu (au minimum une heure !), qu'il y soit resté même après avoir été reconnu par deux personnes, même après avoir renié deux fois son Maître !

Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et dit : Cet homme était aussi avec lui. Mais il le nia disant : Femme, je ne le connais pas.
Peu après, un autre, l'ayant vu, dit : Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre dit : Homme, je n'en suis pas.
Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant : Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. Luc 22: 56-59

Les circonstances particulières, l'arrestation de Jésus, avaient certainement ébranlé son jugement au point de mettre en oubli les paroles du Psaume 1 :

Heureux l'homme... qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs...

N'étant pas où il devait être, l'ennemi avait carte blanche pour l'enfoncer toujours un peu plus dans son bourbier et le pousser ainsi à blasphémer : "Alors, il se mit à faire des imprécations et à jurer" (Matthieu 26: 74).

Avant d'aborder le point suivant, nous pouvons déjà retenir une leçon.
Quelles que soient les circonstances, nous ne devrions pas rechercher un réconfort dans la compagnie des gens du monde et encore moins dans la compagnie de ceux qui sont ouvertement ennemis de Jésus-Christ.

Ceci dit, voyons notre point numéro deux.

Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. Luc 22: 61

Pour croiser le regard de Jésus et sentir sa compassion, il faut regarder à lui !
Leurs regards se sont croisés et parce que Pierre rencontra celui de Jésus, il se souvînt de la prophétie qui lui avait été annoncée. Il s'en souvînt, non pas après l'avoir renié trois fois, mais après avoir regardé à Jésus !
(Pensons à David qui put vivre à peu près une année sans être repris par sa conscience alors qu'il avait fait tuer un homme pour avoir sa femme. Ce n'est que lorsqu'il rencontra le "regard de Dieu" au travers du prophète Nathan qu'il comprit qu'il avait péché - 2 Samuel chapitres 11-12.)

Un coupable, lorsqu'il regarde à Jésus, ne peut pas continuer sa route comme si de rien n'était. Cela est valable pour n'importe qui.
Autrefois, lorsque je m'étais égaré, il m'est arrivé de rouvrir la Bible, de "voir", au travers de ses lignes, le regard de Jésus et de pleurer les larmes de Pierre.

Le troisième enseignement que nous pouvons retenir nous amène à comprendre que les larmes de Pierre, les larmes d'amertume permettent au fleuve de la grâce et du pardon de laver le pécheur.
De le laver d'autant mieux que, maintenant, le sang de Christ a déjà coulé pour effacer nos péchés et supprimer toute condamnation pour celui ou celle qui se repentirait (Luc 22: 62).

Et (1) étant sorti, (2) il pleura amèrement.

 Si le Seigneur nous interpelle au travers d'un regard, d'une lecture, d'une prédication, ce n'est pas suffisant, il nous faut aussi sortir des ténèbres dans lesquelles nous nous trouvions.
Il nous faut abandonner ce qui a été l'occasion de notre chute, de notre éloignement, de notre désobéissance, de notre... reniement.

Si Jésus a parlé à notre coeur, comment pourrions-nous rester là où notre "crime" a été commis ? Comment pourrions-nous garder entre nos mains ce qui a fait une séparation entre le Seigneur et nous-mêmes ?

Ce tout petit verset n'est pas difficile à comprendre : "Et étant sorti, il pleura amèrement."

- Sortir, puis confesser son péché.
- Le regretter amèrement.
- S'attendre à la grâce de Dieu afin de saisir, par la foi, le pardon qu'il accorde.
- Repartir avec un coeur nouveau, un coeur renouvelé brûlant pour servir celui qui nous a rachetés.

Peut-être y a-t-il quelqu'un qui n'est pas encore arrivé à sortir de ce monde qui veut le mener à la mort, un monde encore régit par le prince des ténèbres ?
Peut-être y a-t-il quelqu'un qui n'est pas encore arrivé à se dépêtrer, se libérer de ce qui l'empêche de vivre librement sa foi ?

Peut-être te sens-tu lié par des habitudes qui ont volé la place de Dieu dans ta vie et que tu ne vois pas, lorsque tu as des moments de lucidité où le Saint-Esprit laboure ton coeur, comment tu pourrais en sortir ?
Peut-être même qu'aujourd'hui tu as appris à être satisfait de ta situation bancale, un pied dans le monde, un pied dans l'Église et que, quoique n'en tirant aucune joie, tu envies secrètement ceux et celles qui ont une vie rayonnante parce qu'ils se sont livrés à Jésus-Christ ?

J'ai connu cette étape et j'ai connu l'électrochoc du Seigneur dont nous avons parlé un peu plus haut.
J'ai connu cet électrochoc qui m'a redonné une raison saine ! Six tonneaux dans un ravin pour retrouver le chemin qui conduit à la vie éternelle !

Il fait la plaie, et il la bande ; Il blesse, et sa main guérit. Job 5: 18

 Comment le Seigneur va-t-il s'y prendre avec toi ?
Sera-ce la perte d'un bien ou de la santé ou de quelque autre chose ? Pour moi, ce fut un accident de la route !
Peu importe le moyen qu'il emploiera, peu importe la blessure qu'il fera à sa brebis récalcitrante ; il la fera par amour, la soignera et la guérira.

Ces dernières lignes pourraient bien encore être un appel qui prolongerait ceux qui ont été lancés ces trois dernières semaines. Serait-ce encore une bouée de sauvetage ?
Dieu ne te tendrait-il pas la main encore une fois ?
La seule distance qui te sépare de sa main, c'est la longueur de ton bras !
C'est à toi de saisir la main de celui qui veut te sauver et te sortir de ces sables mouvants qui finiront par t'engloutir si tu ne veux pas profiter de l'occasion qui t'est encore offerte.

Quant à nous qui partageons la même foi, n'endurcissons pas notre coeur et soyons toujours disposés à nous repentir lorsque nous avons péché ! Les larmes de Pierre, ces larmes d'amertume, ont toujours le pouvoir de toucher le coeur de Dieu !

Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises :
Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort. Apocalypse 2: 11

C'est la seconde mort, l'étang de feu. Apocalypse 20: 14


J-M Ravé 24 avril 2010 - CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse