Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Monsieur Lot, Madame et leurs enfants

ou

Quand la recherche de ses propres intérêts conduit à la faillite (2)

Ma foi est-elle celle d'Abraham ou celle de Lot?

.... tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. Philippiens 2: 21 (v. L. S)

La semaine passée nous avons vu que Lot fit un mauvais choix lorsqu'il fut appelé à prendre une décision qui allait engager son avenir, celui de sa famille à venir et celui de son personnel, de ses serviteurs.
Ne voyant que le gain immédiat qu'il pensait pouvoir tirer de sa nouvelle installation dans les riches plaines des alentours de Sodome, ces plaines comparables à "un jardin de l'Éternel" (Genèse 13: 10), il croyait pouvoir s'assurer une petite vie tranquille à l'abri du besoin et de la famine qu'il avait connue peu de temps auparavant.

Sans doute pensait-il à ce temps passé en Égypte, pays d'abondance où venaient se réfugier tous ceux que la faim tenaillait et qui ne pouvaient plus rien trouver dans le pays qui allait pourtant devenir le pays de la promesse !

Les richesses de l'Égypte étaient bien réelles, celles de Sodome aussi.
Les richesses que le monde met à disposition aujourd'hui sont aussi réelles, elles existent bel et bien et font l'envie de plusieurs. Cependant, aux yeux de Dieu, elles sont pourries (Jacques 5: 2), et, comme tout ce qui est corrompu, elles finissent par perdre de leur valeur au grand dam de ceux qui ont mis leur confiance en elles.

Les mois et les semaines passés ont prouvé que tous ceux qui ont mis leur confiance dans les biens de ce monde et dans l'argent en particulier, ont eu à s'en mordre les doigts.
Soyons donc sages et méditons la Parole de Dieu qui nous invite à ne pas courir après les richesses et les plaisirs de la vie !
Richesses et plaisirs d'un monde sans Dieu !
Richesses et plaisirs souillés par la convoitise et par toutes sortes de péchés, donc, richesses sans valeur pour son Royaume.

Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître ? Car la richesse se fait des ailes, Et comme l'aigle, elle prend son vol vers les cieux. Proverbes 23: 5 (v. L. S)

La question du jour : Veux-tu CONTINUER à poursuivre du regard ce qui va disparaître ?

Lot a donc fini par s'installer à Sodome, cette ville pécheresse dans laquelle il se trouvait à l'aise quant aux biens matériels et mal à l'aise quant à la moralité de ses habitants.

Profondément attristé de la conduite de ses hommes sans frein, sans retenue dans leur vie dissolue (2 Pierre 2: 7), sans doute voulut-il agir pour le bien de la communauté en faisant partie des autorités de la ville afin d'avoir une influence positive ?
Mais, étant étranger dans ce monde particulièrement impie, ne désirant pas se plier aux coutumes malsaines de la cité, son influence ne pouvait avoir de l'effet que pour des choses mineures.

N'est-ce pas son propre coeur qui aurait dû d'abord changer pour avoir une véritable influence sur ses concitoyens d'adoption ?
N'est-ce pas mon propre coeur, ma façon d'agir qui doit changer pour que je puisse être une bénédiction pour mon entourage ?

Désirant malgré tout garder les avantages matériels
qu'offrait la contrée, Lot s'était, pour ainsi dire, enchaîné lui-même à cette cité au point de ne plus pouvoir la quitter librement pour aller vivre ailleurs, loin de la souillure.

Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent... à l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel. Jude 1: 7 (v. L. S)

Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. 1 Corinthiens 6: 18 (v. L. S)

Lot s'était arrêté sur la voie des pécheurs, il s'était assis en leur compagnie (Psaume 1: 1) et n'avait plus la force de revenir en arrière, pourtant personne ne le retenait ! Personne, excepté les avantages du monde qu'il avait choisis !

Il aurait pu partir à tout moment, mais sa foi, étant handicapée par les choix qu'il avait faits, ne l'encourageait pas à sortir de Sodome.
Le mal qui l'environnait, le faisait souffrir intérieurement, c'est vrai !
Mais les biens matériels dont il pouvait bénéficier exerçaient une telle pression sur lui qu'il ne pouvait se résoudre à prendre le risque de connaître de nouveau la famine s'il quittait ce "jardin de l'Éternel".

Comme lui, de nombreux croyants ont déjà eu l'occasion de se placer dans des situations où leur foi n'a pas fait le poids.
S'étant laissés tenter, ils sont tombés dans le piège de l'ennemi de nos âmes et se sont trouvés, à leur tour, prisonniers volontaires des choix qu'ils ont faits.

.... chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. 2 Pierre 2: 19 (v. L. S)

Nous pourrions penser que nous ne sommes esclaves de personne ! Est-ce vraiment le cas ?
Je me souviens qu'autrefois certaines "convenances", certains "savoir-vivre" du monde étaient capables de me retenir captif pour m'empêcher d'assister aux rencontres fraternelles.

C'était encore le temps où famille et amis pouvaient passer avant les "devoirs" chrétiens. C'était l'époque où il aurait été plus inconvenant de manquer des invitations à des repas de famille à la caravane, par exemple, qu'aux cultes du dimanche matin !
C'était l'époque des mauvais choix où diverses occasions se bousculaient afin de manquer les réunions de semaine.
Le prince de ce monde fera toujours son possible pour nous écarter au maximum des rencontres fraternelles ou du temps que nous désirons passer devant Dieu.

Fort heureusement, depuis longtemps les priorités ont été inversées et c'est même devenu un témoignage de ne pas faire "sauter" des réunions "officielles", qui, soit dit en passant, ne prennent que très peu de temps, dans une semaine.

Combien de réunions de prières, de cultes ou d'études bibliques n'ont-elles pas été dévaluées, dépréciées et ne le sont-elles pas toujours dans ce "temps de la fin", en raison d'une tiédeur spirituelle révélant ainsi la qualité de notre amour pour le Seigneur Jésus ? "Celui qui aime son père ou sa mère..., son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi..." (Matthieu 10: 37)

Par la grâce de Dieu, à l'école du Seigneur, même les derniers de la classe, même les plus indisciplinés sont l'objet de son amour et peuvent, s'ils le désirent, "marcher de progrès en progrès" et être libérés des chaînes qui entravent leur marche dans la voie qui conduit à l'éternité.

Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. Jean 8: 36 (v. L. S)

Assurément, nous sommes certainement bien plus esclaves que nous pouvons l'imaginer ! Esclaves de la télévision, des jeux, de nos loisirs qui, tour à tour, mangent notre temps parfois au détriment de celui qui aurait dû être consacré à Dieu.
Alors, comme Lot, esclave volontaire de Sodome, nous restons sur nos choix tandis qu'intérieurement nous regrettons de ne pas être ailleurs.

Nous demandons à Dieu qu'il nous montre ce qui ne va pas dans nos vies alors que nous sommes conscients d'être liés par de mauvaises habitudes dont on ne veut pas se défaire.

Il y a des chaînes que nous aimons et dont on ne veut pas se débarrasser quoiqu'elles nous fassent soupirer après la véritable liberté des enfants de Dieu.
Une liberté donnée par le Seigneur Jésus qui libère ceux qui ne veulent plus être esclaves et qui ont compris ce que l'apôtre Paul disait aux Corinthiens :

Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile ; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 1 Corinthiens 6 ; 12 (v. L. S)

Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne conviennent pas ; toutes choses me sont permises, mais
je ne serai point assujetti sous la puissance d'aucune chose. (D. M)

Contrairement à Lot, nous avons quelqu'un qui peut briser nos chaînes afin que nous trouvions la véritable liberté des enfants de Dieu, cette liberté acquise au travers de l'oeuvre de la Croix.

Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

Voulons-nous être libres ?
Quels que soient nos liens, nous pouvons le devenir si nous avons vraiment à coeur de suivre le Seigneur Jésus.

En raison de ses choix, Lot n'était plus libre ! Sa foi et sa crainte réelle de Dieu n'ont pas été suffisantes pour qu'il s'échappe de cette ville.
Il avait une foi forte pour ne pas pratiquer le mal, une foi forte qui devenait faible lorsqu'il fallait envisager l'avenir loin de Sodome, loin de la sécurité du monde.

Qu'en est-il de notre foi ?
- Est-ce aussi une foi entremêlée ?
Une foi qui nous retient lorsqu'il faut prendre de fermes résolutions quant à nos actes, et en même temps une foi qui nous maintient dans une certaine crainte de Dieu en nous retenant de participer au mal d'autrui ?

- Ou bien est-ce une foi triomphante qui nous permet de marcher de progrès en progrès tout en comptant sur la grâce de Dieu afin qu'il nous donne la force d'abandonner ce qui nuirait à notre engagement ?

Nous l'avons vu, les mauvais choix peuvent nous conduire dans des impasses, mais on peut toujours sortir d'une impasse. Pour cela, il suffit simplement de faire demi-tour !
Le plus grave, c'est quand ces mauvais choix parviennent à nous lier et à ôter de notre coeur tout désir de changement (comme Lot).

Esclaves plus ou moins volontaires, nous finirons alors par nous tromper nous-mêmes en croyant que "Dieu comprendra" notre situation. Une situation qu'il a permise, dirons-nous pour excuser certaines de nos dépendances, mettant ainsi sur son dos notre part de responsabilité afin de croire que nous passerons entre les gouttes lorsqu'il faudra rendre compte de notre vie.

À l'heure du jugement décrété par Dieu, un jugement qui a dû faire suite à une longue période de patience comme au temps de Noé (et comme aujourd'hui), l'Éternel aura compassion d'Abraham et comprendra les raisons de son intercession en faveur de la ville maudite où se trouvait son neveu.
Le père des croyants intercédera en faveur des justes qu'il devait y avoir.
Il ira jusqu'à demander à ce que la ville soit épargnée s'il s'y trouvait seulement 10 justes, un minimum tellement ridicule qu'Abraham demanda au Seigneur de ne point s'irriter pour sa dernière prière (Genèse 18: 23- 33).

Nous pouvons relever la foi d'Abraham qui crut à la Parole de Dieu avant qu'il n'y ait le moindre signe laissant présager la colère à venir.
Croyons-nous à la colère de Dieu ?
Croyons-nous à l'enlèvement ?
C'est parce qu'Abraham crut qu'il intercéda !
C'est parce qu'il crut que l'Éternel disait la vérité qu'il osa, respectueusement, mettre en avant la justice du Créateur :

"Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? ... Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice ? Genèse : 18: 23-25 (v. L. S)

Alors que les signes annonciateurs marquant la fin des "temps de la fin" se manifestent sous nos yeux, avons-nous la foi d'Abraham pour intercéder, pour mettre tout en oeuvre afin que Dieu en sauve encore quelques-uns ?
Sa foi, son amour pour l'Éternel et sa compassion pour Lot sont à prendre en exemple !

La foi de Lot, quant à elle, fut différente de celle de son oncle lorsque, à son tour, il prit connaissance de la future destruction de la cité dans laquelle il s'était établi.

Il écouta les envoyés du Seigneur qui manifestèrent la gloire de Dieu quand ils frappèrent d'aveuglement la populace qui le menaçait (Genèse 19: 10-11).
Il les écouta et sortit de chez lui afin d'avertir ses gendres de l'éminence du jugement de l'Éternel ET de la bonne nouvelle du salut qui la précédait, un salut destiné à ceux et celles qui croiraient et qui se mettraient en marche à la suite des envoyés de Dieu.
Déçu par leur réponse, il n'alla pas plus loin et ne se préoccupa pas de ses serviteurs qui, autrefois, l'accompagnaient lorsqu'il était avec Abraham : "Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu" (Genèse 19: 12).

Ainsi, "aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter" (Genèse 19: 14).
Ses gendres connaissaient-ils l'Éternel ?
Ils en avaient certainement entendu parler par leurs femmes qui avaient sûrement reçu le minimum d'éducation dans la maison de leur père. Deux d'entre elles n'étaient-elles pas restées vierges dans un monde où les désordres sexuels étaient devenus la norme (Genèse 19: 8) ?
Il est à craindre que Lot ne fût pas très convainquant dans ses explications, doutant lui-même qu'une telle chose puisse arriver incessamment. Il suffit de lire le verset 16 pour se rendre compte que les anges ont dû précipiter le mouvement en le saisissant par la main, lui, sa femme et ses deux filles, pour les tirer hors de la ville (Genèse 19: 16).

Que valent mes paroles ?
N'ont-elles pas aussi le goût de la plaisanterie dans mon entourage, parce que, comme Lot, ma foi est silencieuse ou, pire encore, parce que ma vie ne correspond pas avec le message que j'apporte ?

Nous pouvons affirmer que Jésus revient bientôt, ouvrir le saint Livre et montrer les passages qui en parlent, et, en même temps, montrer, par notre conduite, que nous ne croyons pas tellement à ce qui est écrit.
Nous pouvons croire à son retour et ne rien faire de concret pour démontrer que nous l'attendons bel et bien.

Nous pouvoir croire sans avoir la foi pour agir en conséquence !

Ainsi, à cause de nous, à cause du témoignage que nous rendons, les païens n'ont aucune raison de changer leur façon de penser :

Ils renient l'Éternel, ils disent : Il n'existe pas ! Et le malheur ne viendra pas sur nous... Jérémie 5: 12 (v. L. S)

N'oublions pas que nous faisons fonction d'ambassadeurs de Christ et que Dieu veut se servir de nous pour que les hommes se réconcilient avec leur Créateur et soient sauvés de la perdition éternelle, de l'enfer !

Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! 2 Corinthiens 5: 20 (v. L. S)

Lot, quant à lui, fut un piètre ambassadeur des messagers de l'Éternel, raison pour laquelle il n'obtint aucun résultat positif lorsqu'il parla à son entourage.
N'étant pas convaincu lui-même, il ne fût qu'un simple commissionnaire qui aurait pu périr dans la cité avec les autres si l'Éternel ne s'était pas souvenu de son serviteur Abraham.

Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d'Abraham ; et il fit échapper Lot du milieu du désastre... Genèse 19: 29 (v. L. S)

La foi d'Abraham toucha le coeur de Dieu et fit mouvoir son bras plus d'une fois.

La foi de Lot - quand bien même il fut juste aux yeux de Dieu (2 Pierre 2: 7-8) - ne produisit aucun effet en raison de son attachement aux biens de ce monde.
Sans l'intervention "musclée" des anges qui le saisirent par la main après l'avoir obligé de se lever alors que c'était l'aube (Genèse 19: 15), il aurait péri, lui et toute sa famille.

Qu'en est-il de ma foi ? À qui ou à quoi suis-je le plus attaché ?
Réfléchissons bien, car au jour de l'enlèvement il n'y aura pas d'anges qui nous secoueront pour nous réveiller, il n'y aura pas d'anges qui nous tireront par la main pour aller à la rencontre du Seigneur.
Si aujourd'hui nous ne pouvons pas nous décider de vivre pleinement pour Christ, si nous ne voulons pas qu'il soit le centre de notre vie, qu'il ait la première place...

... Alors il est à craindre que nous restions avec les gens de notre cité quoique nous puissions tourmenter notre coeur en voyant le mal tout autour de nous. Nous resterons dans nos Sodome modernes qui sont allés bien plus loin dans le péché que la ville antique qui fut détruite par le feu et le soufre (Genèse 19: 24)

Veux-tu CONTINUER à poursuivre du regard ce qui va disparaître ?

Veux-tu vraiment rester enchaîné à ce qui te retiens et qui t'empêche de servir pleinement le Seigneur?

***

Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété... 2 Pierre 3: 11 (v. L. S)

N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui... 1 Jean 2: 15 (v. L. S)

***

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez qu'elle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Romains 12: 2 (v. L. S)


J-M Ravé 24 janvier 2009 - CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse