... vous
savez en quel temps nous sommes :
c'est
l'heure de vous réveiller enfin du
sommeil, car maintenant le salut est plus
près de nous que lorsque nous avons cru.
Romains 13: 11 (v. L. S)
Si l'on parle souvent de "délit de fuite"
lorsqu'un automobiliste responsable d'un accident
quitte les lieux afin de ne pas être reconnu
et sanctionné pour sa faute, ne pourrait-on pas avoir la même
pensée lorsque nous fuyons la
présence de Dieu après un "accident de
parcours" qui nous a fait tomber dans le
péché ? N'aggraverions-nous pas
notre cas en ne voulant pas reconnaître les
faits ou en minimisant notre responsabilité
afin de calmer notre conscience ?
Le mot "délit" est employé de nombreuses
fois dans la Bible Darby (38 fois) alors que la
version Segond ne l'emploie textuellement qu'une
seule fois à propos de la femme surprise en
"flagrant délit d'adultère" (Jean 8: 4).
Non..., non ! Ne jetons pas nos Bibles Darby
pour lire une version plus... douce !
En effet, la version Segond, elle, elle parle de culpabilité, de
notre culpabilité !
Un mot qu'il nous est bien plus facile à
comprendre d'autant plus que, comme les autres
versions, elle met en avant le besoin de pardon au travers d'un sacrifice.
Autrefois c'était celui des animaux,
sacrifice continuellement renouvelé,
aujourd'hui, c'est celui de Jésus-Christ, le
fils de Dieu qui a déjà donné sa vie comme
rançon pour notre
péché !
Le Fils
de l'homme est venu, non pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie comme la
rançon de plusieurs. Marc 10: 45 (v. L. S)
(Notons le "plusieurs"
qui laisse sous-entendre que tous n'auront pas
bénéficié de ce rachat,
certains n'ayant pas accepté d'être
rachetés, d'être sauvés.)
Quant à la fuite !
Ne sommes-nous pas
descendants d'Adam et Eve qui se cachèrent
loin de la face de Dieu après avoir
péché (Genèse 3: 8) ?
Ne nous est-il pas arrivé d'essayer de nous
cacher, au moins derrière le mensonge, afin
de fuir nos responsabilités
consécutives à nos actes ou nos
paroles contraires à ce que nous
connaissions de la Parole de Dieu ou des lois
humaines ? Fuir Dieu au lieu de fuir le
péché qui nous enveloppe si
facilement (Hébreux 12: 1) !
Nous avons hérité de la nature de nos
premiers parents, ne l'oublions pas ! Et, pour
ce qui nous concerne, le manque de maturité
spirituelle ou une faiblesse passagère
pourrait encore nous pousser à fuir lorsque
la Parole de Dieu nous convainc de
péché.
Mais... "Où fuirai-je loin de ta
face ?" disait
à juste titre le roi David (Psaume 139) en rappelant qu'il n'y a pas un
endroit où l'on puisse être à
l'abri du regard de Dieu, pas même dans
l'obscurité !
La fuite, nous le voyons, ne saurait être la
solution pour masquer notre mauvaise
conduite ! Nous pouvons courir aussi vite que
nous le pouvons, nous cacher des hommes,
notre
péché nous poursuivra jusqu'à
la tombe et au-delà s'il n'est pas
confessé et
abandonné !
Le malheur poursuit ceux qui pèchent...
Proverbes 13: 21 (v. L. S)
... sachez que votre péché vous
atteindra. Nombres 32: 23 (v. L. S)
Tu mets
devant toi nos iniquités, Et à la
lumière de ta face nos fautes
cachées. Psaume 90: 8 (v. L. S)
Ne cherchons donc pas
à nous disculper, mais avouons nos
péchés, abandonnons ce qui nous
sépare de Dieu et du corps de Christ afin
que nous puissions obtenir miséricorde et
bénéficier de la grâce et du
pardon au travers de l'oeuvre de
Jésus-Christ : "Celui qui cache ses
transgressions ne prospère
point, mais celui qui les
avoue et les délaisse obtient
miséricorde"
(Proverbes 28: 13). - Notons que la confession des
péchés ne saurait être
suffisante ; nous le verrons un peu plus
loin.
Si "la
crainte de l'Éternel est le commencement de
la sagesse" (Psaume 111: 10), cette crainte ne doit pas nous
pousser à accomplir des actes symboliques
pour nous rendre "acceptables" aux yeux de notre
Père céleste.
Une demande de pardon
ne devrait pas être faite sans prendre
conscience de la gravité de la
faute.
Une faute... un
péché -
n'ayons pas peur d'employer le mot juste -
un péché
qui a conduit Christ à la mort de la
Croix !
Sans doute n'ai-je pas toujours saisi l'horreur de
mon péché !
Sans doute ai-je trop souvent
considéré qu'une petite entorse plus ou moins volontaire à la Parole de Dieu ne pouvait
pas avoir de graves conséquences puisqu'il
n'y avait ni mort d'homme, ni adultère, ni
vol, ni convoitise, puisqu'il n'y avait rien de ces
péchés grossiers qui nous feraient
rougir de honte si nous les pratiquions
aujourd'hui.
Hélas, à la lecture des Saintes
Écritures, à l'écoute de ce
que le Fils de Dieu dit, je dois me rendre compte
que ma façon d'évaluer le mal qu'il
m'arrive encore de faire (1 Jean 1: 8), est bien
différente de celle du Seigneur.
Mais
moi
(Jésus), je vous dis que
quiconque se met en
colère (se
fâche) contre son
frère mérite d'être
puni
par les juges ; que celui qui dira à son
frère : Raca ! (une injure), mérite
d'être puni par le
sanhédrin ; et que celui qui lui dira :
Insensé (fou) ! mérite
d'être puni par le feu de la
géhenne (l'enfer). Matthieu 5: 22 (v. L. S)
Ainsi l'enfer, le feu de la géhenne, dont
nous parle le Seigneur, ouvre toutes grandes ses
portes dès que le péché, aussi
insignifiant soit-il, vient entacher notre
vie. Comme il n'y a pas d'homme juste, pas d'homme
qui ne pèche point, tous sont donc
privés de la gloire de Dieu selon
l'épître aux Romains (3: 23) !
Fort heureusement l'auteur de cette
épître nous présente la
grâce de Dieu offerte à tous ceux et
toutes celles qui acceptent d'être
rachetés par Jésus-Christ. Ceux et
celles qui acceptent de sortir de ce monde de
péché pour entrer dans une nouvelle
vie où le
désir de plaire à Dieu se
concrétise par une marche dans la
sanctification.
Une marche où, jour après jour, nous
abandonnons volontiers tout ce que le
Saint-Esprit nous demande d'abandonner,
une marche durant
laquelle notre vieille nature aura de moins en
moins d'emprise sur nous.
La peur de l'enfer, de la perdition
éternelle, si elle peut contribuer en ce que
certains en viennent à
réfléchir à leur conduite,
cette peur-là ne saurait remplacer la saine
conviction de péché qui conduira
à reconnaître que nous avons gravement offensé
Dieu même au
travers d'un tout petit péché.
Sans conviction de
péché, sans être convaincu d'avoir
gravement offensé Dieu, d'être
responsable de la mort de Christ (à cause du
péché), l'homme va avoir tendance
à paraître juste à ses propres
yeux ou à s'imaginer qu'il n'est pas autant
pécheur que les autres.
Conséquence : Une confession quasi
symbolique pour calmer celui à qui nous
aurions fait tort, une "confession" sans repentance
véritable, une "confession" qui ne
libérera pas le coeur du poids de son
péché !
Dès lors il ne faut pas s'étonner si
l'on rencontre des personnes qui repartent
déçues du christianisme, si ce n'est
de Dieu.
Leur repentir, fait du
bout des lèvres, n'ayant pas été
payé grassement par le Seigneur, elles s'en
retournent vivre comme avant. Déçues
de ne pas avoir été bénies
pour avoir reconnu quelques fautes, elles
poursuivront leur parcours sans joie
véritable et reprocheront presque au
Seigneur l'état misérable dans lequel
elles se trouvent.
Mais qu'attendaient-elles au juste de leur
"pseudo-repentir" ? Une substantielle
récompense ! Dieu ne va quand
même pas les décorer parce qu'elles
auraient ENFIN obéi ... à
contrecoeur!
La repentance
véritable ne
demande pas de récompense. Celui qui la
pratique se satisfait
du pardon de Dieu et
reconnaît que la grâce qui lui a
été faite vaut plus que tous les
trésors de la Terre.
Le
publicain... n'osait même pas lever les yeux
au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en
disant : O Dieu, sois apaisé envers
moi, qui suis un pécheur. Je (Jésus) vous le dis, celui-ci
descendit dans sa maison justifié...
Luc 18: 13-14
"Eh oui mon
âme ! Il faut te réveiller une
fois de plus !
Te réveiller afin de ne pas tomber dans le
piège de notre adversaire le
diable !
Lui, ça ne le dérange pas que l'on
demande pardon à Dieu s'il voit que l'on
n'abandonne pas ce qui nous a fait
pécher.
Lui, ça lui est bien égal que l'on
fasse tout pour paraître juste devant les hommes tant que
l'on ne cherche pas la justice de Dieu
Lui, il est tout à fait satisfait d'entendre
des chrétiens parler de Dieu et vivre en
même temps une vie qui n'est pas conforme
à l'Écriture. Il applaudit lorsqu'il
en voit quelques-uns qui ont un pied dans le monde
et un dans l'Église. Un pied dans
l'Église pour grappiller quelques
bénédictions et un dans le monde pour
satisfaire les désirs de la chair.
Ha, mon âme, vois comme il sait s'y prendre
pour nous encourager à nous vêtir
d'apparence ! Vois comme il apprécie la
"musique" des demandes de pardon qui ne sont pas
accompagnées d'une sincère
repentance !
Mais, au fait... ! Dis-moi mon âme...
Où en sommes-nous dans ce domaine
particulier de la confession des
péchés ?
Est-elle toujours faite avec une sincère
repentance et le désir de ne plus
recommencer ou ai-je pris le mauvais pli de
demander pardon pour la simple forme sans vraiment
avoir envie de changer de conduite ?
Allez, mon âme, examinons-nous afin que nous
ne tombions pas sous le jugement de
Dieu !"
Alors que Jean-Baptiste était au bord du
Jourdain, il voyait venir à lui des foules
venant confesser leurs péchés pour se
faire baptiser du baptême de repentance.
Mais, sachant que dans cette foule il y avait des
personnes qui venaient vers lui sans avoir les
sentiments qui convenaient, il reprit ouvertement
ceux dont la conduite extérieure ne cadrait
pas avec les pensées de leur coeur.
...
voyant venir à son baptême beaucoup de
pharisiens et de sadducéens, il leur
dit : Races de vipères, qui vous a
appris à fuir la colère à
venir ?
Produisez donc du fruit digne de la
repentance... Matthieu 3: 7-8 (v. L. S)
Produire du fruit !
Quels fruits portions-nous autrefois ?
Des fruits dont nous
rougissons aujourd'hui nous dit l'apôtre Paul
(Romains 6: 21), des fruits, précise-t-il,
qui conduisaient à la mort !
Suis-je toujours en mesure d'avoir honte de mon
péché lorsque le Saint-Esprit me le
révèle ? D'en avoir d'autant
plus honte que je me suis laissé
piéger par le prince des
ténèbres qui a su perturber ma
vigilance pour que je sois pris en faute ?
Si "le
péché est la honte des
peuples" (Proverbes 14: 34), à combien plus forte raison le
péché doit-il me rendre confus
lorsque je suis pris en faute, non pas confus au point de prendre
la fuite, mais confus parce que j'ai
attristé celui qui a donné sa vie
pour moi.
Cet état d'âme, s'il existe, me
poussera d'abord à regretter ce péché, un travail
personnel et intérieur consécutif
à la lumière qui est en moi. Une
lumière que je n'ai pas voulu
éteindre pour que ma faute soit
cachée. "Si nous marchons dans la
lumière, le sang de Jésus nous
purifie de tout péché" (1 Jean 1: 7). RESTONS DONC DANS LA
LUMIÈRE!
N'éteignons pas l'Esprit de Dieu qui est en
nous en refusant d'admettre ce qu'il nous a
révélé. Le péché sera toujours
présent
avec ou sans
lumière,
tandis que l'Esprit se sera retiré pour
avoir été attristé.
N'éteignez pas l'Esprit.
1 Thessaloniciens 5: 19 (v. L. S)
(C'est lui qui convainc
de péché - voir Jean 16: 8)
En fuyant la lumière, en fuyant la
Vérité, je vais progressivement
m'enfoncer dans les ténèbres qui
deviendront de plus en plus épaisses avec le
temps, tellement épaisses que je finirai par
ne plus prendre conscience de mon
péché et des dégâts
qu'il a commis dans ma vie et éventuellement
dans mon entourage.
Combien de péchés masqués aux
yeux des hommes, enfouis au fond de certains
coeurs, n'ont-ils pas fait barrage à la
bénédiction de Dieu (Proverbes 28: 13) ?
Si nous marchons dans la
lumière, nous
nous rendrons vite compte que nous avons
péché car la lumière de Dieu
ne laisse rien passer !
Si nous marchons dans
la lumière et
si nous restons dans ce chemin de
lumière, nous
regretterons, non pas
d'avoir été découverts, mais
d'avoir
péché.
Nous nous réjouirons même de constater
que le Seigneur est toujours à l'oeuvre dans
notre vie pour nous aider à devenir
semblable à son Fils.
Étant droit de coeur, et toujours sous les projecteurs de la
Parole de Dieu, nous
confesserons ce qui est évident. Nous
l'avouerons, non comme une déclaration de
principe (puisqu'il faut confesser ses
péchés, nous allons le faire), mais
une confession faite
avec l'idée de tout entreprendre pour ne
plus recommencer
(Proverbes 28: 13) !
" Alors mon
âme... ! dis-moi..., ai-je
délibérément caché un
péché au fond de mon coeur ou l'ai-je
entouré de guirlande de mots afin de le
faire passer comme une vertu au point que j'aurais
appelé "bien" ce que mon Père
céleste catalogue comme "mal" ?
Et la guirlande de l'excuse, hein, mon
âme..., ne l'avons-nous pas
déjà utilisée pour minimiser
notre culpabilité ? Si oui, corrigeons
le tir car il ne peut y avoir de
miséricorde, ni de pardon si nous nous
jugeons moins coupables que nous le sommes en
réalité !"
Puissions-nous, tous et toutes, avoir le coeur que
David avait ! Cet homme dont Dieu
lui-même dit de lui : "J'ai trouvé
David, fils d'Isaï, homme selon mon
coeur, qui accomplira toutes mes
volontés"
(Actes 13: 22). Non pas que ce roi fut parfait,
nous connaissons sa vie et particulièrement
sa conduite criminelle, mais ce que David avait,
c'est qu'il savait
reconnaître son péché lorsqu'il
lui était
montré !
J'ai
péché contre toi seul, Et j'ai fait
ce qui est mal à tes yeux... Psaume 51: 4 (v. L. S)
Le fruit digne de sa repentance ne saurait passer
inaperçu (Psaume 51):
- ... tu
veux que la vérité soit au fond du
coeur : Fais donc pénétrer la
sagesse au dedans de moi !
- O
Dieu ! crée en moi un coeur
pur,
Renouvelle en moi un esprit bien
disposé.
- Rends-moi la joie de ton salut, Et
qu'un
esprit de bonne volonté me
soutienne !
- J'enseignerai tes
voies
à ceux qui les transgressent, Et les
pécheurs reviendront à toi.
- Seigneur ! ouvre mes lèvres, Et
ma
bouche publiera ta louange.
On ne sait ni pourquoi, ni comment David a pu
oublier le crime qu'il avait fait commettre pour
s'approprier la femme de son prochain. Sa
conscience était-elle endormie à ce
point ?
Ne le jugeons pas ! Ne le condamnons
pas !
Il se pourrait bien qu'à un certain moment,
notre mauvais état de santé
spirituelle nous ait fait ignorer que nous venions
de pécher !
Par contre, ce que nous pouvons retenir
d'intéressant, c'est qu'après avoir
pris conscience qu'il avait péché, il
se reconnut immédiatement coupable !
Puissions-nous toujours avoir la même
attitude lorsqu'une tierce personne met le doigt
sur une de nos fautes, au lieu de nous cabrer
contre elle.
Produisez donc du
fruit digne de la repentance (Matthieu 3: 8).
Cette injonction de Jean-Baptiste ne saurait nous
laisser indifférents parce qu'elle
démontre que nous pouvons venir confesser
notre péché sans avoir
regretté nos mauvaises pensées ou nos
mauvaises actions.
Sans sincères regrets, nous risquons de
prendre à la légère toutes les
entorses que nous pourrions faire aux commandements
de Dieu.
Ensuite, habitués à une vie de
petites désobéissances plus ou moins
continuelles, nous finirons par ne plus nous rendre
compte que le péché nous a
enveloppés. Notre goût pour les choses
de Dieu s'étant altéré, nous
aurons alors mille et une excuses pour nous
écarter de ceux et celles qui sont trop
"pointilleux" quant au respect des Saintes
Écritures et à leur mise en
pratique !
" Alors mon âme,
qu'en penses-tu ?
Sommes-nous toujours désireux de faire
partie de cette Église glorieuse, sans
tache, ni ride, ni rien de semblable, cette
église sainte et
irrépréhensible (Éphésiens 5:
27)?
Sans aucun doute, n'est-ce pas ?
Alors sachons nous humilier sous la puissante main
de Dieu (1 Pierre 5: 6) et, au lieu de fuir la
lumière, fuyons le péché,
résistons au diable et à notre
vieille nature qui ne supporte pas d'être
reprise ! "
J-M Ravé 13 septembre 2008 - CP 474 - 2300
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