Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Dialogue avec mon âme.

14 - Réveille-toi mon âme... et portons du fruit digne de la repentance!

... vous savez en quel temps nous sommes : c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. Romains 13: 11 (v. L. S)

Si l'on parle souvent de "délit de fuite" lorsqu'un automobiliste responsable d'un accident quitte les lieux afin de ne pas être reconnu et sanctionné pour sa faute,
ne pourrait-on pas avoir la même pensée lorsque nous fuyons la présence de Dieu après un "accident de parcours" qui nous a fait tomber dans le péché ? N'aggraverions-nous pas notre cas en ne voulant pas reconnaître les faits ou en minimisant notre responsabilité afin de calmer notre conscience ?

Le mot "
délit" est employé de nombreuses fois dans la Bible Darby (38 fois) alors que la version Segond ne l'emploie textuellement qu'une seule fois à propos de la femme surprise en "flagrant délit d'adultère" (Jean 8: 4).

Non..., non ! Ne jetons pas nos Bibles Darby pour lire une version plus... douce !
En effet, la version Segond, elle, elle parle de
culpabilité, de notre culpabilité !
Un mot qu'il nous est bien plus facile à comprendre d'autant plus que, comme les autres versions, elle met en avant
le besoin de pardon au travers d'un sacrifice.
Autrefois c'était celui des animaux, sacrifice continuellement renouvelé, aujourd'hui, c'est celui de Jésus-Christ, le fils de Dieu qui a
déjà donné sa vie comme rançon pour notre péché !

Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. Marc 10: 45 (v. L. S)

(Notons le "plusieurs" qui laisse sous-entendre que tous n'auront pas bénéficié de ce rachat, certains n'ayant pas accepté d'être rachetés, d'être sauvés.)

Quant à la
fuite ! Ne sommes-nous pas descendants d'Adam et Eve qui se cachèrent loin de la face de Dieu après avoir péché (Genèse 3: 8) ?
Ne nous est-il pas arrivé d'essayer de nous cacher, au moins derrière le mensonge, afin de fuir nos responsabilités consécutives à nos actes ou nos paroles contraires à ce que nous connaissions de la Parole de Dieu ou des lois humaines ? Fuir Dieu au lieu de fuir le péché qui nous enveloppe si facilement (
Hébreux 12: 1) !

Nous avons hérité de la nature de nos premiers parents, ne l'oublions pas ! Et, pour ce qui nous concerne, le manque de maturité spirituelle ou une faiblesse passagère pourrait encore nous pousser à fuir lorsque la Parole de Dieu nous convainc de péché.

Mais... "
Où fuirai-je loin de ta face ?" disait à juste titre le roi David (Psaume 139) en rappelant qu'il n'y a pas un endroit où l'on puisse être à l'abri du regard de Dieu, pas même dans l'obscurité !

La fuite, nous le voyons, ne saurait être la solution pour masquer notre mauvaise conduite ! Nous pouvons courir aussi vite que nous le pouvons, nous cacher des hommes,
notre péché nous poursuivra jusqu'à la tombe et au-delà s'il n'est pas confessé et abandonné !

Le malheur poursuit ceux qui pèchent...
Proverbes 13: 21 (v. L. S)

... sachez que votre péché vous atteindra.
Nombres 32: 23 (v. L. S)

Tu mets devant toi nos iniquités, Et à la lumière de ta face nos fautes cachées. Psaume 90: 8 (v. L. S)

Ne cherchons donc pas à nous disculper, mais avouons nos péchés, abandonnons ce qui nous sépare de Dieu et du corps de Christ afin que nous puissions obtenir miséricorde et bénéficier de la grâce et du pardon au travers de l'oeuvre de Jésus-Christ : "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde" (Proverbes 28: 13). - Notons que la confession des péchés ne saurait être suffisante ; nous le verrons un peu plus loin.

Si "
la crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse" (Psaume 111: 10), cette crainte ne doit pas nous pousser à accomplir des actes symboliques pour nous rendre "acceptables" aux yeux de notre Père céleste.

Une demande de pardon ne devrait pas être faite sans prendre conscience de la gravité de la faute.
Une faute...
un péché - n'ayons pas peur d'employer le mot juste - un péché qui a conduit Christ à la mort de la Croix !

Sans doute n'ai-je pas toujours saisi l'horreur de mon péché !
Sans doute ai-je trop souvent considéré qu'une petite entorse plus ou moins
volontaire à la Parole de Dieu ne pouvait pas avoir de graves conséquences puisqu'il n'y avait ni mort d'homme, ni adultère, ni vol, ni convoitise, puisqu'il n'y avait rien de ces péchés grossiers qui nous feraient rougir de honte si nous les pratiquions aujourd'hui.

Hélas, à la lecture des Saintes Écritures, à l'écoute de ce que le Fils de Dieu dit, je dois me rendre compte que ma façon d'évaluer le mal qu'il m'arrive encore de faire (1 Jean 1: 8), est bien différente de celle du Seigneur.

Mais moi (Jésus), je vous dis que quiconque se met en colère (se fâche) contre son frère mérite d'être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! (une injure), mérite d'être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé (fou) ! mérite d'être puni par le feu de la géhenne (l'enfer). Matthieu 5: 22 (v. L. S)

Ainsi l'enfer, le feu de la géhenne, dont nous parle le Seigneur, ouvre toutes grandes ses portes dès que le péché, aussi insignifiant soit-il, vient entacher notre vie. Comme il n'y a pas d'homme juste, pas d'homme qui ne pèche point, tous sont donc privés de la gloire de Dieu selon l'épître aux Romains (
3: 23) !

Fort heureusement l'auteur de cette épître nous présente la grâce de Dieu offerte à tous ceux et toutes celles qui acceptent d'être rachetés par Jésus-Christ. Ceux et celles qui acceptent de
sortir de ce monde de péché pour entrer dans une nouvelle vie où le désir de plaire à Dieu se concrétise par une marche dans la sanctification.
Une marche où, jour après jour, nous abandonnons volontiers tout ce que le Saint-Esprit nous demande d'abandonner,
une marche durant laquelle notre vieille nature aura de moins en moins d'emprise sur nous.

La peur de l'enfer, de la perdition éternelle, si elle peut contribuer en ce que certains en viennent à réfléchir à leur conduite, cette peur-là ne saurait remplacer la saine conviction de péché qui conduira à reconnaître que
nous avons gravement offensé Dieu même au travers d'un tout petit péché.

S
ans conviction de péché, sans être convaincu d'avoir gravement offensé Dieu, d'être responsable de la mort de Christ (à cause du péché), l'homme va avoir tendance à paraître juste à ses propres yeux ou à s'imaginer qu'il n'est pas autant pécheur que les autres.
Conséquence : Une confession quasi symbolique pour calmer celui à qui nous aurions fait tort, une "confession" sans repentance véritable, une "confession" qui ne libérera pas le coeur du poids de son péché !

Dès lors il ne faut pas s'étonner si l'on rencontre des personnes qui repartent déçues du christianisme, si ce n'est de Dieu.
Leur repentir,
fait du bout des lèvres, n'ayant pas été payé grassement par le Seigneur, elles s'en retournent vivre comme avant. Déçues de ne pas avoir été bénies pour avoir reconnu quelques fautes, elles poursuivront leur parcours sans joie véritable et reprocheront presque au Seigneur l'état misérable dans lequel elles se trouvent.

Mais qu'attendaient-elles au juste de leur "pseudo-repentir" ? Une substantielle récompense ! Dieu ne va quand même pas les décorer parce qu'elles auraient ENFIN obéi ... à contrecoeur!

La repentance véritable ne demande pas de récompense. Celui qui la pratique se satisfait du pardon de Dieu et reconnaît que la grâce qui lui a été faite vaut plus que tous les trésors de la Terre.

Le publicain... n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je (Jésus) vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié... Luc 18: 13-14

"Eh oui mon âme ! Il faut te réveiller une fois de plus !
Te réveiller afin de ne pas tomber dans le piège de notre adversaire le diable !
Lui, ça ne le dérange pas que l'on demande pardon à Dieu s'il voit que l'on n'abandonne pas ce qui nous a fait pécher.
Lui, ça lui est bien égal que l'on fasse tout pour
paraître juste devant les hommes tant que l'on ne cherche pas la justice de Dieu
Lui, il est tout à fait satisfait d'entendre des chrétiens parler de Dieu et vivre en même temps une vie qui n'est pas conforme à l'Écriture. Il applaudit lorsqu'il en voit quelques-uns qui ont un pied dans le monde et un dans l'Église. Un pied dans l'Église pour grappiller quelques bénédictions et un dans le monde pour satisfaire les désirs de la chair.

Ha, mon âme, vois comme il sait s'y prendre pour nous encourager à nous vêtir d'apparence ! Vois comme il apprécie la "musique" des demandes de pardon qui ne sont pas accompagnées d'une sincère repentance !

Mais, au fait... ! Dis-moi mon âme... Où en sommes-nous dans ce domaine particulier de la confession des péchés ?
Est-elle toujours faite avec une sincère repentance et le désir de ne plus recommencer ou ai-je pris le mauvais pli de demander pardon pour la simple forme sans vraiment avoir envie de changer de conduite ?
Allez, mon âme, examinons-nous afin que nous ne tombions pas sous le jugement de Dieu !"


Alors que Jean-Baptiste était au bord du Jourdain, il voyait venir à lui des foules venant confesser leurs péchés pour se faire baptiser du baptême de repentance.
Mais, sachant que dans cette foule il y avait des personnes qui venaient vers lui sans avoir les sentiments qui convenaient, il reprit ouvertement ceux dont la conduite extérieure ne cadrait pas avec les pensées de leur coeur.

... voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?
Produisez donc du fruit digne de la repentance... Matthieu 3: 7-8 (v. L. S)

Produire du fruit !
Quels fruits portions-nous autrefois ?
Des fruits dont nous rougissons aujourd'hui nous dit l'apôtre Paul (Romains 6: 21), des fruits, précise-t-il, qui conduisaient à la mort !

Suis-je toujours en mesure d'avoir honte de mon péché lorsque le Saint-Esprit me le révèle ? D'en avoir d'autant plus honte que je me suis laissé piéger par le prince des ténèbres qui a su perturber ma vigilance pour que je sois pris en faute ?

Si "
le péché est la honte des peuples" (Proverbes 14: 34), à combien plus forte raison le péché doit-il me rendre confus lorsque je suis pris en faute, non pas confus au point de prendre la fuite, mais confus parce que j'ai attristé celui qui a donné sa vie pour moi.

Cet état d'âme, s'il existe, me poussera d'abord à
regretter ce péché, un travail personnel et intérieur consécutif à la lumière qui est en moi. Une lumière que je n'ai pas voulu éteindre pour que ma faute soit cachée. "Si nous marchons dans la lumière, le sang de Jésus nous purifie de tout péché" (1 Jean 1: 7). RESTONS DONC DANS LA LUMIÈRE!

N'éteignons pas l'Esprit de Dieu qui est en nous en refusant d'admettre ce qu'il nous a révélé.
Le péché sera toujours présent avec ou sans lumière, tandis que l'Esprit se sera retiré pour avoir été attristé.

N'éteignez pas l'Esprit. 1 Thessaloniciens 5: 19 (v. L. S)
(C'est lui qui convainc de péché - voir Jean 16: 8)

En fuyant la lumière, en fuyant la Vérité, je vais progressivement m'enfoncer dans les ténèbres qui deviendront de plus en plus épaisses avec le temps, tellement épaisses que je finirai par ne plus prendre conscience de mon péché et des dégâts qu'il a commis dans ma vie et éventuellement dans mon entourage.
Combien de péchés masqués aux yeux des hommes, enfouis au fond de certains coeurs, n'ont-ils pas fait barrage à la bénédiction de Dieu (
Proverbes 28: 13) ?

Celui qui cache ses transgressions ne prospère point...

Si nous marchons dans la lumière, nous nous rendrons vite compte que nous avons péché car la lumière de Dieu ne laisse rien passer !

Si nous marchons dans la lumière et si nous restons dans ce chemin de lumière, nous regretterons, non pas d'avoir été découverts, mais d'avoir péché. Nous nous réjouirons même de constater que le Seigneur est toujours à l'oeuvre dans notre vie pour nous aider à devenir semblable à son Fils.

Étant droit de coeur, et
toujours sous les projecteurs de la Parole de Dieu, nous confesserons ce qui est évident. Nous l'avouerons, non comme une déclaration de principe (puisqu'il faut confesser ses péchés, nous allons le faire), mais une confession faite avec l'idée de tout entreprendre pour ne plus recommencer (Proverbes 28: 13) !

... celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde.

" Alors mon âme... ! dis-moi..., ai-je délibérément caché un péché au fond de mon coeur ou l'ai-je entouré de guirlande de mots afin de le faire passer comme une vertu au point que j'aurais appelé "bien" ce que mon Père céleste catalogue comme "mal" ?

Et la guirlande de l'excuse, hein, mon âme..., ne l'avons-nous pas déjà utilisée pour minimiser notre culpabilité ? Si oui, corrigeons le tir car il ne peut y avoir de miséricorde, ni de pardon si nous nous jugeons moins coupables que nous le sommes en réalité !"


Puissions-nous, tous et toutes, avoir le coeur que David avait ! Cet homme dont Dieu lui-même dit de lui : "
J'ai trouvé David, fils d'Isaï, homme selon mon coeur, qui accomplira toutes mes volontés" (Actes 13: 22). Non pas que ce roi fut parfait, nous connaissons sa vie et particulièrement sa conduite criminelle, mais ce que David avait, c'est qu'il savait reconnaître son péché lorsqu'il lui était montré !

J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux... Psaume 51: 4 (v. L. S)

Le fruit digne de sa repentance ne saurait passer inaperçu (
Psaume 51):

- ... tu veux que la vérité soit au fond du coeur : Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi !
- O Dieu ! crée en moi un coeur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé.
- Rends-moi la joie de ton salut, Et
qu'un esprit de bonne volonté me soutienne !
-
J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, Et les pécheurs reviendront à toi.
- Seigneur ! ouvre mes lèvres, Et
ma bouche publiera ta louange.

On ne sait ni pourquoi, ni comment David a pu oublier le crime qu'il avait fait commettre pour s'approprier la femme de son prochain. Sa conscience était-elle endormie à ce point ?
Ne le jugeons pas ! Ne le condamnons pas !
Il se pourrait bien qu'à un certain moment, notre mauvais état de santé spirituelle nous ait fait ignorer que nous venions de pécher !

Par contre, ce que nous pouvons retenir d'intéressant, c'est qu'après avoir pris conscience qu'il avait péché, il se reconnut
immédiatement coupable !
Puissions-nous toujours avoir la même attitude lorsqu'une tierce personne met le doigt sur une de nos fautes, au lieu de nous cabrer contre elle.

Produisez donc du fruit digne de la repentance (Matthieu 3: 8).
Cette injonction de Jean-Baptiste ne saurait nous laisser indifférents parce qu'elle démontre que nous pouvons venir confesser notre péché sans avoir regretté nos mauvaises pensées ou nos mauvaises actions.

Sans sincères regrets, nous risquons de prendre à la légère toutes les entorses que nous pourrions faire aux commandements de Dieu.
Ensuite, habitués à une vie de petites désobéissances plus ou moins continuelles, nous finirons par ne plus nous rendre compte que le péché nous a enveloppés. Notre goût pour les choses de Dieu s'étant altéré, nous aurons alors mille et une excuses pour nous écarter de ceux et celles qui sont trop "pointilleux" quant au respect des Saintes Écritures et à leur mise en pratique !

" Alors mon âme, qu'en penses-tu ?
Sommes-nous toujours désireux de faire partie de cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, cette église sainte et irrépréhensible (
Éphésiens 5: 27)?
Sans aucun doute, n'est-ce pas ?
Alors sachons nous humilier sous la puissante main de Dieu (
1 Pierre 5: 6) et, au lieu de fuir la lumière, fuyons le péché, résistons au diable et à notre vieille nature qui ne supporte pas d'être reprise ! "

Confessez maintenant votre faute à l'Éternel, le Dieu de vos pères,
et faites sa volonté !
Esdras 10:11 (v. L. S)



J-M Ravé 13 septembre 2008 - CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse