Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

I-Kabod

La Gloire est bannie!

Il y a des événements qui font une telle impression sur les individus que certains en arrivent à “graver” dans leur descendance le souvenir de ce qu'ils ont vécu.
C’est ainsi que diverses marques indélébiles accompagneront, jusqu’à leur mort, des enfants qui ont vu le jour dans des circonstances particulières.

Par exemple, dans des moments d’exaltation, des parents ont donné à leurs fils et leurs filles le prénom de l’idole qu’ils adoraient. Combien de “stars” aujourd’hui encore, sont honorées par leurs fans qui nomment leurs enfants du prénom d'hommes de la politique, du spectacle ou du sport?

La méditation de ce jour, loin de célébrer un souvenir agréable, va nous conduire à vivre une situation très douloureuse qui marqua si profondément le coeur d'une mère, qu'elle donnât à son nouveau-né le nom d'I-Kabod (Privé de gloire).
Elle explique en quelques mots le pourquoi de son choix.

La gloire est bannie d’Israël. 1 Samuel 4: 21

Le peu de lignes qui retracent cet événement nous montrent qu'à l'approche de la mort, cette mère, en dépit de toutes les circonstances terribles qui marquaient son entourage, a su diriger ses pensées sur l'essentiel. (Lire
1 Samuel 4: 18 à 22)

En effet, si nous analysons son raisonnement nous découvrons dans quel ordre elle a classé les valeurs qui étaient les siennes.

Elle appela l'enfant I-Kabod, en disant: La gloire est bannie d'Israël!

1) C'était à cause de la prise de l'arche de Dieu,
2) A cause de son beau-père, sacrificateur de l'Éternel (qui venait de mourir),
3) A cause de son mari (qui avait perdu la vie dans un combat contre les Philistins).

À ses yeux le plus grand drame, la plus grande catastrophe fut que l'arche de l'alliance ait été aux mains de l'ennemi; cette arche qui était alors l'élément visible où l'Éternel venait rencontrer celui qui avait été choisi pour être l'ambassadeur de Dieu. L'arche de l'alliance, en quelque sorte le trône de Dieu sur la Terre.

C'est là que je me rencontrerai avec toi; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d'Israël. Exode 25: 22

Quel que fût l'entourage religieux auquel elle appartenait, quel que fût le désordre qui régnait dans le milieu ecclésiastique de l'époque, cette femme, loin de se réjouir de la naissance d'un fils, réalisa toute l'horreur de la situation: "La gloire est bannie d'Israël!"

Son exemple est parlant pour chacun d'entre nous; un exemple qui nous rappelle vers qui doit se tourner notre amour.

Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi (Jésus) n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi... Matthieu 10; 37

Sommes-nous aussi sensibles à la dégradation de notre environnement spirituel que l'était l'épouse de Phinées au soir de sa vie?
De tous côtés nous entendons parler de catastrophes, qu'elles soient naturelles ou la conséquence des activités de l'homme.

Mais, à nos yeux, quelle est la plus grande catastrophe que nous pourrions avoir à subir?

En quelques heures, la femme de Phinées venait de perdre son mari à la guerre, de perdre son beau-père, et de plus elle allait mourir suite à un accouchement difficile!

Eh bien, au travers de tous ces malheurs, elle se désole, non pas d'avoir perdu les proches de son entourage qui étaient chers à son coeur, non pas de sentir la mort la couvrir de son ombre, non!
Elle se désole parce que la gloire de Dieu n'est plus sur son pays!

Pouvons-nous partager ses sentiments alors que nous sommes conscients du déclin de la foi dans nos pays dits "christianisés"?

Combien de prophètes, combien d'hommes de Dieu, au travers des Saintes Écritures, ne se sont-ils pas lamentés en constatant l'apostasie grandissante du peuple et de ses dirigeants?

Mon peuple a commis un double péché: Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive... Jérémie 2: 13

Mon peuple n'a point écouté ma voix, Israël ne m'a point obéi.
Psaume 81: 11

Réalisons-nous ce que cela veut dire: vivre sans Dieu, vivre sans la présence de Dieu?
Peu probable pour beaucoup, puisque nos pays "chrétiens" sont encore au bénéfice des bénédictions que nos pères ont reçues en témoignage:

- De leur foi,
- De leur zèle pour Christ,
- De leur fidélité à la Parole de Dieu,
- De leur courage à tenir l'étendard de la foi élevé au-dessus de tous les autres.

Qu'allons-nous laisser à nos enfants?
Dieu va-t-il continuer de bénir notre pays en regard de notre engagement pour lui ou, au contraire, avons-nous épuisé les richesses des bontés qu'il avait données à nos aïeux pour que nous ayons une route toute tracée afin que nous poursuivions leur travail?

Il est à craindre que nous ne laissions rien à nos descendants, sinon la récolte de ce que l'ennemi de la foi aura semé sans compter!
Il suffit de regarder aujourd'hui le monde qui nous entoure pour se rendre compte que l'ivraie étouffe de plus en plus la bonne semence.
Aujourd'hui, dans notre 21e siècle, on pourrait très bien croire que ce n'est plus Satan qui sème sa mauvaise graine dans le champ du Seigneur.
On pourrait croire que les rôles sont inversés et que ce sont quelques enfants de Dieu, encore fidèles, qui sèment, à la dérobade, la Parole de Dieu dans le champ que s'est approprié l'adversaire de nos âmes.

Pleurez enfants! Non pas à cause de ce qui vous attend, mais de ce que vos pères ont usé et abusé de la bonté de Dieu. Ils ont épuisé les richesses qu'ils étaient chargés de gérer pour que vous ayez un avenir riche en espérance. Ils les ont épuisées sans se préoccuper de leurs descendants. Ainsi ils laissent derrière eux une terre spirituelle qui ne produit plus rien de bon, faute de ne pas avoir été enrichie.

Pères et mères d'aujourd'hui! Qu'avez-vous enseigné à vos enfants?
Avec quoi les nourrissez-vous? (Pour autant qu'ils ne se nourrissent pas eux-mêmes dans les poubelles spirituelles d'un monde en décomposition!)

Réalisons-nous ce que cela veut dire de vivre sans Dieu? Vivre sans la présence de Dieu?
De se retrouver comme des païens, dans une situation pire que la leur car, eux au moins, ils ont l'espérance que leurs faux dieux les soutiendront!
Une situation pire car, soudainement, lorsqu'il sera trop tard, on réalisera qu'on a perdu le principal. Que ce principal a été lâchement abandonné entre les mains de l'ennemi sans trop avoir opposé de résistance.

On perd Dieu dans sa vie sans trop s'en apercevoir, affaibli par l'habitude de l'insouciance, affaibli par le manque de lumière!
On perd Dieu tout en gardant un simulacre de foi qui nous fait croire que nous sommes toujours en chemin alors que nous sommes devenus improductifs, stériles, que nous ne dégageons plus la bonne odeur de Christ.

Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!...
Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes.
Proverbes 24: 33-34

Que ce texte nous fasse penser à la pauvreté spirituelle qui enveloppe de plus en plus notre monde!
Oh! Que le Seigneur nous garde de vivre des expériences aussi atroces que celle de constater que la présence divine s'est retirée!
Qu'il nous garde de faire le triste constat qu'il n'y a plus rien à changer tout simplement parce que le sablier de notre vie est en passe d'égrener ses derniers grains!

La gloire de Dieu dans notre vie, la présence de Christ dans notre coeur!
Combien de fois n'avons-nous pas connu des moments où cette gloire-là, accompagnée de la paix, s'était retirée momentanément lorsque notre comportement ne permettait pas au Saint-Esprit de nous accompagner dans des endroits mondains?
Combien de fois la gloire de Dieu ne s'est-elle pas retirée de nous pour laisser la place à un regard qui en disait long sur nos pensées secrètes?

- Et lorsque cette présence divine ne pouvait se trouver là où nous étions, en avons-nous retiré instruction ou, au contraire, avons-nous résisté au Seigneur?

- Et lorsque cette présence divine s'était écartée pour laisser passer des flots de paroles qui auraient dû être canalisés au lieu de sortir pour empoisonner la vie de notre entourage, en avons-nous eu du regret? Ou n'y avons-nous pas prêté attention parce que ce comportement est devenu tellement normal, tellement habituel, que nous n'en voyons plus les conséquences!

Selon les occasions, nous présentons notre visage de chrétien, selon d'autres, la face cachée qui ressemble tellement à celle de ceux que nous voudrions voir venir à Christ.

S'il y a des moments spécialement bénis où la joie et la paix de l'Éternel débordent tant qu'elles illuminent le visage d'une façon particulière, reconnaissons qu'il y a aussi des périodes moins glorieuses, où le regard s'assombrit d'une façon qui ne laisse présager rien de bon!

Il ne devrait pourtant pas en être ainsi, j'en suis bien conscient pour ma propre vie lorsque je pense aux manquements que je me surprends à avoir, à ce manque de sanctification qui me donne l'impression de ne pas beaucoup progresser, de patiner sur place!

La source fait-elle jaillir par la même ouverture l'eau douce et l'eau amère? Jacques 3. 11

La gloire est bannie!

Le symbole de l’unité du peuple aimé, choyé par son Dieu, est abandonné entre les mains de l’ennemi!
Combien de symboles, combien de saints commandements avons-nous laissés entre les mains de l’adversaire?

La gloire de l’Éternel est bannie! La foi chrétienne n'est plus en odeur de sainteté pour le monde! Depuis trop longtemps, nous avons laissé les choses saintes aux chiens, nous avons donné nos perles aux pourceaux afin qu’ils les dévorent et qu’ils fassent disparaître les fondements de la foi chrétienne.
Nous avons laissé au monde le droit de nous donner des leçons de morale!
Peu de voix s'élèvent aujourd'hui pour couvrir le bruit des flots de l'immoralité qui, tel un raz de marée, dévaste tout sur son passage lorsque les portes lui sont ouvertes!
En sommes-nous profondément marqués au point de comprendre la femme de Phinées?

La gloire est bannie!

Où es-tu foi chrétienne qui a su apporter une bénédiction particulière aux peuples païens qui acceptaient la lumière de l'Évangile quoique certains hommes n'aient pas toujours agi pour la gloire de leur maître divin?
Est-il si loin que cela le temps où, par exemple, l'Armée du salut avait un tel témoignage qu'elle était la seule à pouvoir aller, sans risque, dans les endroits les plus malfamés de certaines villes?

Les défaites extérieures du christianisme sont le reflet de nos défaites intérieures!

Nous perdons le combat chaque fois que nous capitulons devant l'adversaire, devant notre vieille nature qui ne veut pas se soumettre entièrement à Christ.
Nous marchons en perdants et non en vainqueurs chaque fois que nous faisons des compromis avec les Écritures, chaque fois que nous trouvons des excuses pour ne pas agir comme nous devrions le faire, c'est-à-dire, comme la Parole de Dieu nous l'enseigne et comme l'Esprit Saint nous pousse à le faire.

C'est ainsi qu'avec le temps, force est de constater qu'il y a de plus en plus de chrétiens agonisants qui gisent au bord du chemin, donnant en spectacle au monde, la faillite de la chrétienté, ou du moins d'une certaine chrétienté!
Celle qui ne veut plus se nourrir de la Parole de Dieu, celle qui ne veut plus se désaltérer à la source d'eau vive, celle qui n'a plus envie de partager le pain de vie, un pain qui n'est plus à son goût parce que les épices du monde lui ont enlevé toute la sensibilité, toute la délicatesse de son palais spirituel.

Celui donc qui rejette ces préceptes
(les commandements de Dieu, sa Parole) ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. 1 Thessaloniciens 4: 8

Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
Jean 12: 43

La gloire est bannie!
Christ en dehors de l'Église qui porte son nom!

Cette gloire, cette présence qui voudrait pourtant reprendre sa place:

Voici, je (Jésus) me tiens à la porte, et je frappe. Apocalypse 3: 20

Que d'enseignements pourtant! Que de conseils précis de la part de notre Père céleste pour que nous participions au relèvement de sa gloire au milieu des hommes!
Notons quand même que la gloire de Dieu est intacte, qu'elle est toujours aussi glorieuse qu'au temps passé où elle rayonnait. Simplement nous l'avons ternie, nous l'avons obscurcie en plaçant entre elle et nous, un témoignage qui amenuise son éclat et qui, dans certaines circonstances, donne l'occasion aux ennemis de l'Évangile de jeter de la boue sur le Seigneur des seigneurs.

Que d'exhortations pour que nous ne laissions pas partir la gloire de Dieu de notre vie, de notre Église, de notre pays! Des exhortations qui s'adressent à chacun d'entre nous et dont la principale, pour l'enfant de Dieu, pourrait bien être:

... résistez au diable, et il fuira loin de vous. Jacques 4: 7
Belle exhortation qui ne peut trouver son accomplissement qu'en prenant à la lettre la première partie de ce verset: "Soumettez-vous donc à Dieu...", sans oublier les conseils qui suivent immédiatement après:

- Approchez-vous de Dieu,
- Nettoyez vos mains, pécheurs,
- Purifiez vos coeurs, hommes irrésolus ( et femmes aussi...!),
- Sentez votre misère,
- Humiliez-vous devant le Seigneur,
- Ne parlez point mal les uns des autres.

Que de fois n'avons-nous pas attristé l'Esprit Saint en ayant momentanément le comportement d'un ennemi de Christ?
Que de fois ne l'avons-nous pas effrayé lorsqu'il s'approchait de nous telle une colombe?

Ainsi la gloire de notre Seigneur est ternie dans notre pays!

- Quelle est ma part de responsabilité?
- Suis-je bien la lumière du monde que je devrais être?

Contrairement à la femme de Phinées, nous ne sommes pas encore aux portes de la mort, incapables d'agir pour que la gloire de l'Éternel revienne sur le pays.

Alors..., puisque Dieu nous prête vie, sachons utiliser le temps qu'il nous accorde afin de racheter le temps, pour qu'au soir de notre vie nous puissions dire avec l'apôtre Paul:

J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi.
Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement.
2 Timothée 4: 7-8

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Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme.
Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera.
1 Pierre 2: 11-12


© J-M Ravé 19 février 2005

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