Il y a des
événements qui font une telle
impression sur les individus que certains en
arrivent à graver dans leur
descendance le souvenir de ce qu'ils ont
vécu.
Cest ainsi que diverses marques
indélébiles accompagneront,
jusquà leur mort, des enfants qui ont
vu le jour dans des circonstances
particulières.
Par exemple, dans des moments dexaltation,
des parents ont donné à leurs fils et
leurs filles le prénom de lidole
quils adoraient. Combien de stars
aujourdhui encore, sont honorées par
leurs fans qui nomment leurs enfants du
prénom d'hommes de la politique, du
spectacle ou du sport?
La méditation de ce jour, loin de
célébrer un souvenir agréable,
va nous conduire à vivre une situation
très douloureuse qui marqua si
profondément le coeur d'une mère,
qu'elle donnât à son nouveau-né
le nom d'I-Kabod (Privé de gloire).
Elle explique en quelques mots le pourquoi de son
choix.
La
gloire est bannie
dIsraël. 1 Samuel 4: 21
Le peu de lignes qui retracent cet
événement nous montrent qu'à
l'approche de la mort, cette mère, en
dépit de toutes les circonstances terribles
qui marquaient son entourage, a su diriger ses
pensées sur l'essentiel. (Lire 1 Samuel 4: 18 à
22)
En effet, si nous analysons son raisonnement nous
découvrons dans quel ordre elle a
classé les valeurs qui étaient les
siennes.
Elle appela l'enfant I-Kabod, en disant: La gloire
est bannie d'Israël!
1) C'était à cause de la prise de
l'arche de Dieu,
2) A cause de son beau-père, sacrificateur
de l'Éternel (qui venait de mourir),
3) A cause de son mari (qui avait perdu la vie dans
un combat contre les Philistins).
À ses yeux le plus grand drame, la plus
grande catastrophe fut que l'arche de l'alliance
ait été aux mains de l'ennemi; cette
arche qui était alors
l'élément visible où
l'Éternel venait rencontrer celui qui avait
été choisi pour être
l'ambassadeur de Dieu. L'arche de l'alliance, en
quelque sorte le trône de Dieu sur la
Terre.
C'est
là que je me rencontrerai avec toi; du haut
du propitiatoire, entre les deux chérubins
placés sur l'arche du témoignage, je
te donnerai tous mes ordres pour les enfants
d'Israël. Exode 25: 22
Quel que fût l'entourage religieux auquel
elle appartenait, quel que fût le
désordre qui régnait dans le milieu
ecclésiastique de l'époque, cette
femme, loin de se réjouir de la naissance
d'un fils, réalisa toute l'horreur de la
situation: "La gloire est bannie
d'Israël!"
Son exemple est
parlant pour chacun d'entre nous; un exemple qui
nous rappelle vers qui doit se tourner notre
amour.
Celui qui
aime son père ou sa mère plus que moi
(Jésus) n'est pas digne de
moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus
que moi n'est pas digne de moi... Matthieu 10; 37
Sommes-nous aussi sensibles à la
dégradation de notre environnement spirituel
que l'était l'épouse de
Phinées au soir de sa vie?
De tous côtés nous entendons parler de
catastrophes, qu'elles soient naturelles ou la
conséquence des activités de
l'homme.
Mais, à nos
yeux, quelle est la plus grande catastrophe que
nous pourrions avoir à subir?
En quelques heures,
la femme de Phinées venait de perdre son
mari à la guerre, de perdre son
beau-père, et de plus elle allait mourir
suite à un accouchement difficile!
Eh bien, au travers de tous ces malheurs, elle se
désole, non pas d'avoir perdu les proches de
son entourage qui étaient chers à son
coeur, non pas de sentir la mort la couvrir de son
ombre, non! Elle se
désole parce que la gloire de Dieu n'est
plus sur son pays!
Pouvons-nous
partager ses sentiments alors que nous sommes
conscients du déclin de la foi dans nos pays
dits "christianisés"?
Combien de
prophètes, combien d'hommes de Dieu, au
travers des Saintes Écritures, ne se
sont-ils pas lamentés en constatant
l'apostasie grandissante du peuple et de ses
dirigeants?
Mon
peuple a commis un double péché: Ils
m'ont abandonné, moi qui suis une source
d'eau vive... Jérémie 2:
13
Mon peuple n'a point écouté ma voix,
Israël ne m'a point obéi. Psaume 81: 11
Réalisons-nous
ce que cela veut dire: vivre sans Dieu, vivre sans
la présence de Dieu?
Peu probable pour
beaucoup, puisque nos pays "chrétiens" sont
encore au bénéfice des
bénédictions que nos pères ont
reçues en témoignage:
- De leur foi,
- De leur zèle pour Christ,
- De leur fidélité à la Parole
de Dieu,
- De leur courage à tenir l'étendard
de la foi élevé au-dessus de tous les
autres.
Qu'allons-nous laisser à nos enfants?
Dieu va-t-il continuer de bénir notre pays
en regard de notre engagement pour lui ou, au
contraire, avons-nous épuisé les
richesses des bontés qu'il avait
données à nos aïeux pour que
nous ayons une route toute tracée afin que
nous poursuivions leur travail?
Il est à craindre que nous ne laissions rien
à nos descendants, sinon la récolte
de ce que l'ennemi de la foi aura semé sans
compter!
Il suffit de regarder aujourd'hui le monde qui nous
entoure pour se rendre compte que l'ivraie
étouffe de plus en plus la bonne
semence.
Aujourd'hui, dans notre 21e siècle, on
pourrait très bien croire que ce n'est plus
Satan qui sème sa mauvaise graine dans le
champ du Seigneur.
On pourrait croire que
les rôles sont
inversés et
que ce sont quelques enfants de Dieu, encore
fidèles, qui sèment, à la
dérobade, la Parole de Dieu dans le champ
que s'est approprié l'adversaire de nos
âmes.
Pleurez enfants! Non pas à cause de ce qui
vous attend, mais de ce que vos pères ont
usé et abusé de la bonté de
Dieu. Ils ont épuisé les richesses
qu'ils étaient chargés de
gérer pour que vous ayez un avenir riche en
espérance. Ils les ont
épuisées sans se préoccuper de
leurs descendants. Ainsi ils laissent
derrière eux une terre spirituelle qui ne
produit plus rien de bon, faute de ne pas avoir
été enrichie.
Pères et
mères d'aujourd'hui! Qu'avez-vous
enseigné à vos enfants?
Avec quoi les
nourrissez-vous? (Pour autant qu'ils ne se
nourrissent pas eux-mêmes dans les poubelles
spirituelles d'un monde en
décomposition!)
Réalisons-nous
ce que cela veut dire de vivre sans Dieu? Vivre
sans la présence de Dieu?
De se retrouver comme
des païens, dans une situation pire que la
leur car, eux au moins, ils ont l'espérance
que leurs faux dieux les soutiendront!
Une situation pire car, soudainement, lorsqu'il
sera trop tard, on réalisera qu'on a perdu
le principal. Que ce principal a été
lâchement abandonné entre les mains de
l'ennemi sans trop avoir opposé de
résistance.
On perd Dieu dans sa vie sans trop s'en apercevoir,
affaibli par l'habitude de l'insouciance, affaibli
par le manque de lumière!
On perd Dieu tout en gardant un simulacre de foi
qui nous fait croire que nous sommes toujours en
chemin alors que nous sommes devenus improductifs,
stériles, que nous ne dégageons plus
la bonne odeur de Christ.
Un peu de
sommeil, un peu d'assoupissement, Un peu croiser
les mains pour dormir!...
Et la pauvreté te surprendra, comme un
rôdeur, Et la disette, comme un homme en
armes. Proverbes 24: 33-34
Que ce texte nous fasse
penser à la pauvreté spirituelle qui
enveloppe de plus en plus notre monde!
Oh! Que le Seigneur nous garde de vivre des
expériences aussi atroces que celle de
constater que la présence divine s'est
retirée!
Qu'il nous garde de faire le triste constat qu'il
n'y a plus rien à changer tout simplement
parce que le sablier de notre vie est en passe
d'égrener ses derniers grains!
La gloire de Dieu dans
notre vie, la présence de Christ dans notre
coeur!
Combien de fois
n'avons-nous pas connu des moments où cette
gloire-là, accompagnée de la paix,
s'était retirée momentanément
lorsque notre comportement ne permettait pas au
Saint-Esprit de nous accompagner dans des endroits
mondains?
Combien de fois la gloire de Dieu ne s'est-elle pas
retirée de nous pour laisser la place
à un regard qui en disait long sur nos
pensées secrètes?
- Et lorsque cette présence divine ne
pouvait se trouver là où nous
étions, en avons-nous retiré
instruction ou, au contraire, avons-nous
résisté au Seigneur?
- Et lorsque cette présence divine
s'était écartée pour laisser
passer des flots de paroles qui auraient dû
être canalisés au lieu de sortir pour
empoisonner la vie de notre entourage, en
avons-nous eu du regret? Ou n'y avons-nous pas
prêté attention parce que ce
comportement est devenu tellement normal, tellement
habituel, que nous n'en voyons plus les
conséquences!
Selon les occasions, nous présentons notre
visage de chrétien, selon d'autres, la face
cachée qui ressemble tellement à
celle de ceux que nous voudrions voir venir
à Christ.
S'il y a des moments spécialement
bénis où la joie et la paix de
l'Éternel débordent tant qu'elles
illuminent le visage d'une façon
particulière, reconnaissons qu'il y a aussi
des périodes moins glorieuses, où le
regard s'assombrit d'une façon qui ne laisse
présager rien de bon!
Il ne devrait pourtant pas en être ainsi,
j'en suis bien conscient pour ma propre vie lorsque
je pense aux manquements que je me surprends
à avoir, à ce manque de
sanctification qui me donne l'impression de ne pas
beaucoup progresser, de patiner sur place!
La source
fait-elle jaillir par la même ouverture l'eau
douce et l'eau amère? Jacques 3. 11
Le symbole de
lunité du peuple aimé,
choyé par son Dieu, est abandonné
entre les mains de lennemi!
Combien de symboles,
combien de saints commandements avons-nous
laissés entre les mains de
ladversaire?
La gloire de
lÉternel est bannie! La foi
chrétienne n'est plus en odeur de
sainteté pour le monde! Depuis trop longtemps, nous avons
laissé les choses saintes aux chiens, nous
avons donné nos perles aux pourceaux afin
quils les dévorent et quils
fassent disparaître les fondements de la foi
chrétienne.
Nous avons laissé au monde le droit de nous
donner des leçons de morale!
Peu de voix s'élèvent aujourd'hui
pour couvrir le bruit des flots de
l'immoralité qui, tel un raz de
marée, dévaste tout sur son passage
lorsque les portes lui sont ouvertes!
En sommes-nous profondément marqués
au point de comprendre la femme de
Phinées?
Où es-tu foi
chrétienne qui a su apporter une
bénédiction particulière aux
peuples païens qui acceptaient la
lumière de l'Évangile quoique
certains hommes n'aient pas toujours agi pour la
gloire de leur maître divin?
Est-il si loin que cela le temps où, par
exemple, l'Armée du salut avait un tel
témoignage qu'elle était la seule
à pouvoir aller, sans risque, dans les
endroits les plus malfamés de certaines
villes?
Les défaites extérieures du
christianisme sont le reflet de nos défaites
intérieures!
Nous perdons le
combat chaque fois que nous capitulons devant
l'adversaire, devant notre vieille nature qui ne
veut pas se soumettre entièrement à
Christ.
Nous marchons en perdants et non en vainqueurs
chaque fois que nous faisons des compromis avec les
Écritures, chaque fois que nous trouvons des
excuses pour ne pas agir comme nous devrions le
faire, c'est-à-dire, comme la Parole de Dieu
nous l'enseigne et comme l'Esprit Saint nous pousse
à le faire.
C'est ainsi qu'avec le temps, force est de
constater qu'il y a de plus en plus de
chrétiens agonisants qui gisent au bord du
chemin, donnant en spectacle au monde, la faillite
de la chrétienté, ou du moins d'une
certaine chrétienté!
Celle qui ne veut plus se nourrir de la Parole de
Dieu, celle qui ne veut plus se
désaltérer à la source d'eau
vive, celle qui n'a plus envie de partager le pain
de vie, un pain qui n'est plus à son
goût parce que les épices du monde lui
ont enlevé toute la sensibilité,
toute la délicatesse de son palais
spirituel.
Celui donc qui rejette ces préceptes
(les commandements de
Dieu, sa Parole) ne rejette pas un homme, mais
Dieu, qui vous a aussi donné son
Saint-Esprit. 1 Thessaloniciens 4: 8
Car ils aimèrent la gloire des hommes plus
que la gloire de Dieu. Jean 12: 43
Cette gloire, cette
présence qui voudrait pourtant reprendre sa
place:
Voici,
je (Jésus) me tiens à la
porte, et je frappe. Apocalypse 3: 20
Que d'enseignements
pourtant! Que de conseils précis de la part
de notre Père céleste pour que nous
participions au relèvement de sa gloire au
milieu des hommes!
Notons quand même que la gloire de Dieu est
intacte, qu'elle est toujours aussi glorieuse qu'au
temps passé où elle rayonnait.
Simplement nous l'avons ternie, nous l'avons
obscurcie en plaçant entre elle et nous, un
témoignage qui amenuise son éclat et
qui, dans certaines circonstances, donne l'occasion
aux ennemis de l'Évangile de jeter de la
boue sur le Seigneur des seigneurs.
Que d'exhortations pour que nous ne laissions pas
partir la gloire de Dieu de notre vie, de notre
Église, de notre pays! Des exhortations qui
s'adressent à chacun d'entre nous et dont la
principale, pour l'enfant de Dieu, pourrait bien
être:
...
résistez au diable, et il fuira loin de
vous. Jacques 4: 7
Belle exhortation qui ne
peut trouver son accomplissement qu'en prenant
à la lettre la première partie de ce
verset: "Soumettez-vous donc à
Dieu...", sans
oublier les conseils qui suivent
immédiatement après:
- Approchez-vous de Dieu,
- Nettoyez vos mains, pécheurs,
- Purifiez vos coeurs, hommes irrésolus ( et
femmes aussi...!),
- Sentez votre misère,
- Humiliez-vous devant le Seigneur,
- Ne parlez point mal les uns des autres.
Que de fois n'avons-nous pas attristé
l'Esprit Saint en ayant momentanément le
comportement d'un ennemi de Christ?
Que de fois ne l'avons-nous pas effrayé
lorsqu'il s'approchait de nous telle une
colombe?
Ainsi la gloire de
notre Seigneur est ternie dans notre pays!
- Quelle est ma part
de responsabilité?
- Suis-je bien la lumière du monde que je
devrais être?
Contrairement à la femme de Phinées,
nous ne sommes pas encore aux portes de la mort,
incapables d'agir pour que la gloire de
l'Éternel revienne sur le pays.
Alors..., puisque Dieu nous prête vie,
sachons utiliser le temps qu'il nous accorde afin
de racheter le temps, pour qu'au soir de notre vie
nous puissions dire avec l'apôtre Paul:
J'ai
combattu le bon combat, j'ai achevé la
course, j'ai gardé la foi.
Désormais la couronne de justice m'est
réservée; le Seigneur, le juste juge,
me la donnera dans ce jour-là, et non
seulement à moi, mais encore à tous
ceux qui auront aimé son avènement.
2 Timothée 4: 7-8
Bien-aimés, je vous exhorte,
comme étrangers et voyageurs sur la terre,
à vous abstenir des convoitises charnelles
qui font la guerre à l'âme.
Ayez au milieu des païens une bonne conduite,
afin que, là même où ils vous
calomnient comme si vous étiez des
malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et
glorifient Dieu, au jour où il les visitera.
1 Pierre 2: 11-12
© J-M Ravé 19 février
2005
- CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse