Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête!

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Mais toi, ô Éternel! tu es mon bouclier, Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.
De ma voix je crie à l'Éternel, Et il me répond de sa montagne sainte.
Psaume 3: 3-4 (4-5)

Voilà un chant de triomphe qui s’accorde avec un pas de foi! Tous deux ne manqueront pas de redonner de l’élan à l’homme qui se sent abattu en raison de l’adversité, de la solitude, de l’abandon.

Un chant de triomphe qu’il nous appartient d’entonner chaque fois que nous nous surprendrons à marcher la tête baissée, pliant sous le fardeau pesant d’une épreuve dont nous ne comprenons pas toujours l’utilité.
Un chant qui démontre que celui qui s'adresse à son Dieu, reconnaît sa faiblesse, son incapacité à se sortir lui-même de la situation dans laquelle il se trouve.

D'où me viendra le secours? Psaume 121: 1

“Sans moi vous ne pouvez rien faire...“ disait Jésus (Jean 15: 5), démontrant ainsi la nécessité absolue de vivre en communion avec Lui et pour Lui.
Christ a toujours été vainqueur, son Père lui a toujours donné la victoire. Même sur la croix, il était victorieux car il avait résisté à la tentation de sauver sa vie. Il est mort et ressuscité en vainqueur pour que nous partagions sa victoire, que nous la saisissions dans les moments les plus sombres de notre vie.

En proie à la détresse, dans les griffes de la dépression, parfois du doute, nous retrouvons là notre image de fils d'Adam qui, depuis la chute, a mis en évidence que l'homme n'a jamais cessé de connaître des instants de solitude profonde, d'angoisse, de dépression.

Un état que Jérémie a su exprimer d'une façon magistrale en démontrant que plus on pense à sa misère, plus elle nous aspire vers le bas, vers la déprime, nous vidant ainsi du désir de vivre.

Quand je pense à ma détresse et à ma misère, À l'absinthe et au poison;
Quand mon âme s'en souvient, Elle est abattue au dedans de moi. Lamentations de Jérémie 3: 19 - 20

Y a-t-il, dans la Bible, un homme qui n'ait pas parcouru un bout de son chemin en baissant la tête, écrasé par des difficultés qui lui faisaient croire qu'il était abandonné de Dieu?

Les plus grands hommes de Dieu n'ont pas été épargnés par ce genre "d'ombre de la mort" qui les enveloppait de temps à autre, démontrant ainsi qu'ils avaient besoin, tout comme nous, du secours de l'Éternel pour retrouver la lumière.

Le genre humain est donc appelé à courber l'échine afin qu'il reconnaisse son besoin d'un plus puissant que lui, son besoin du TOUT-PUISSANT.
Mais, pour un grand nombre de nos contemporains, Dieu est celui vers qui on se tournera en dernier lieu, pour autant que l'on veuille bien croire à son existence et qu'il y ait un germe de foi aussi minime soit-il. Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu..., (
Hébreux 11: 6) Qu'on le dise et qu'on s'en souvienne aussi dans les moments pénibles de notre existence!

Quant à nous qui professons appartenir à Christ,
n'avons-nous pas tendance à perdre notre foi enfantine, celle qui plaît au Seigneur, pour nous tourner vers les hommes afin de nous décharger sur eux de tous nos soucis en espérant qu'ils aient la solution miracle?
Il est si fatiguant de prier! Il y a tant de choses qui viennent à notre esprit pour nous détourner de ces moments où enfants et Père peuvent se retrouver!

Chercher le secours de l'homme n'a jamais été la voie par excellence, en effet l'Écriture nous montre clairement quelle est la meilleure option pour se sortir de l'embarras sans inconvénient. Le meilleur des "psys", le meilleur "conseiller" n'égalera JAMAIS Dieu!
Le Seigneur, qui connaît le coeur de l'homme mieux que personne, est le seul qui puisse mettre en lumière ce qui fait de l'ombre dans une vie qui s'enfonce dans le bourbier de la dépression.

Une dure leçon qui met souvent notre patience à l'épreuve, car Dieu n'a pas le même sens du temps que nous! Les temps de prières et d'attente semblent si longs et si stériles à cause de notre impatience, de notre manque de persévérance que nous en oublions de comptabiliser toutes les heures passées à chercher un secours humain. Ces heures qui retiennent la main de Dieu et qui ferment la porte à la véritable délivrance.

Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son coeur de l'Éternel! Jérémie 17: 5

Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel
, Et dont l'Éternel est l'espérance! Jérémie 17: 7

Dans sa bonté, Dieu met tout de suite le panneau de sens interdit afin que personne ne s'engage sur un chemin dangereux dans lequel il pourrait s'embourber.
Ensuite, afin de ne pas nous laisser sur une voie de garage, il place un poteau indicateur nous montrant par où nous devons passer pour sortir de nos difficultés.

Reconnaissons que sa "signalisation routière" est excellente pour notre vie, excellente pour autant que l'on veuille bien s'y conformer.
Accepter de respecter son "code de la route" va prouver, qu'en dépit du fait que nous baissions la tête sous le poids de l'épreuve, nous gardons la foi et la force de croire qu'il est toujours un secours qui ne manque JAMAIS dans la détresse! (Psaume 46: 1)

Là encore..., il nous appartient d'être vigilants afin de ne pas prêter attention à la voix d'un ennemi ou d'un moqueur qui pourrait mettre en avant l'idée que Dieu ne nous a pas secourus selon notre attente, de la façon que nous l'espérions et qu'en définitive notre foi a été vaine!

Pour ma part,
je CROIS Dieu!

Je crois qu'il est, non pas l'ultime secours, la carte de la dernière chance (quoiqu'il accepte de l'être), mais qu'
il est celui qui sait apporter le premier secours dont j'ai besoin, dont nous aurons tous besoin un jour ou l'autre.
Je crois de tout mon coeur (et en dépit de mauvaise vue spirituelle)
qu'il ne fera JAMAIS d'erreur dans l'administration de ses soins et qu'il ne m'appartient pas de le persuader d'agir de telle ou telle façon en ma faveur!

À moi de bien saisir que je ne suis pas le conseiller de Dieu, que ma sagesse est folie devant lui, tel le conseilleur qui vient donner son avis sans y avoir été invité. À moi de prendre le langage de Job:

Je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Job 42: 4

Est-ce au malade d'exiger de son médecin tel ou tel médicament? N'est pas à l'homme de science d'établir la liste des besoins en fonction de l'état de son patient?

Ainsi, si je suis d'accord avec Dieu, si j'ai pu expérimenter son salut, sa grâce et son amour, je serai en mesure de crier à lui ; je le ferai à plus forte raison si je suis dans une épreuve dont je ne vois pas l'issue.

Crier à Lui tout en ayant l'assurance qu'il relèvera ma tête plus tard?

NON...! Car le futur ne prendra jamais soin du jour présent, de ce présent que nous devons vivre sans avoir la préoccupation du lendemain. "À chaque jour suffit sa peine... "(Matthieu 6: 34)

Crier dans ma détresse! Prier pour qu'il relève ma tête maintenant! Qu'il le fasse aujourd'hui par le biais de ma petite foi! Cette petite foi qui ira en grandissant au fur et à mesure que je placerai une confiance de plus en plus grande en Lui, que je m'avancerai dans sa direction en écartant de la main tout ce qui pourrait troubler la confiance que je désire mettre ou remettre en Lui!

C'est un peu comme une montgolfière que l'on va gonfler et qui va prendre du volume, se redresser au fur et à mesure qu'on lui insufflera l'air chaud qui lui permettra de s'élever au-dessus de la terre.
Ma foi, au moment où je suis dans l'épreuve,
cette petite foi mise en mouvement va prendre, elle aussi du volume sous l'action du Saint-Esprit qui habite en moi.

Parce que j'aurai commencé à lever timidement la tête vers mon Sauveur
, lui-même fera en sorte que ce mouvement se prolonge (celui de regarder en haut) car il n'a jamais été insensible à la foi de ses enfants ou de ceux qui veulent faire un pas dans sa direction.

Ainsi IL VA RELEVER MA TÊTE! Je ne serai plus sous la pression néfaste de mon environnement. Il prouvera qu'il a entendu ma prière, car
sa paix s'installera petit à petit dans mon coeur de la même façon que le brouillard se dissipe peu à peu lorsque les rayons du soleil envoient leur douce chaleur.

Ce brouillard, en disparaissant, va laisser apparaître un paysage nouveau qu'il est bien difficile à imaginer lorsque l'on vit dans les régions où il s'installe pour de nombreuses semaines.
Écran entre le soleil qui n'a pas cesser d'exister et le monde des terriens, il nous montre que nos vies sont parfois enveloppées par des brumes qui polluent notre vie spirituelle, des brumes qui nous masquent le Soleil de justice et nous font nous déplacer comme des ombres sans forme à la recherche d'un peu de chaleur humaine qui pourrait dissiper, pour temps, notre état dépressif.

Si nous sommes appelés, lorsque nous sommes en bonne santé spirituelle, à faire notre possible pour consoler ceux qui sont abattus (1 Thessaloniciens 5: 14), à être à leur écoute, prenons bien conscience que nous ne sommes pas des "sauveurs", mais des instruments entre les mains de Dieu. Nous sommes appelés à mettre en avant le moyen le plus efficace pour faire sortir de leur torpeur ceux qui sont dans la détresse, c'est-à-dire de les ramener à Christ afin qu'
eux-mêmes fassent personnellement le pas de foi que nous ne pouvons faire à leur place.

Mais toi, ô Éternel! tu es mon bouclier, Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.
De ma voix
je crie à l'Éternel, Et il me répond de sa montagne sainte.

Il est vrai que, pour quelqu'un qui est déprimé, ce texte de la Parole de Dieu ressemble à un puzzle dont il faudrait remettre les pièces en ordre pour avoir une suite logique qui va de la détresse à l'exaucement de prière.

Or, nous voyons que
notre détresse, car nous pouvons fort bien imaginer que ce soit la nôtre, notre détresse donc, est environnée de la présence de Dieu (eh oui, nous appartenons à Dieu, ne l'oublions pas, nous sommes ses enfants quand tout va bien et aussi quand tout va mal à nos propres yeux!). Notre détresse est cernée afin que personne n'ait la possibilité d'intervenir tant que nous restons dans la foi.

- D'un côté le
bouclier, (Mais toi, ô Éternel! tu es mon bouclier, Tu es ma gloire) Dieu lui-même qui fera rempart contre toute puissance qui pourrait intervenir pour nous enfoncer davantage. Un point à mettre en avant face à l'adversaire!

- De l'autre côté la Parole de Dieu,
(il me répond de sa montagne sainte) la réponse de Dieu qui vient de la montagne sainte, cette parole qui n'a besoin de rien pour qu'elle s'accomplisse! Un autre point à renvoyer à la figure de l'ennemi qui a été vaincu à Golgotha!

Et, au milieu de la présence divine, entre le bouclier qui nous protège et la Parole du Seigneur qui ne manquera pas de s'accomplir si elle trouve un terrain de foi, il y a l'enfant de Dieu qui réclame le secours divin
(De ma voix je crie à l'Éternel).

Est-ce que je peux me placer dans cet endroit privilégié? Y rester malgré les avis contraires des païens ou de ceux qui ont fait des compromis avec le monde?
Est-ce que j'accepte de lui apporter ma misère telle qu'elle est? De le faire dans un élan de foi afin qu'il oigne d'huile ma tête et que ma coupe déborde de joie et de reconnaissance en dépit des circonstances terrestres?

L'ennemi, quel que soit son nom, quelle que soit la forme sous laquelle il se présente, qu'il soit homme manipulé par l'adversaire de nos âmes ou circonstances malheureuses, cet ennemi ne va pas obligatoirement disparaître comme par un coup de baguette magique!

Par contre, une chose est certaine:
C
'est que celui qui se confie en Dieu de la même façon que le fit David en s'exprimant dans le psaume 3, aura la tête relevée. Il n'aura plus à la courber sous la pression de l'adversaire.

Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires;
Tu oins d'huile ma tête,
Et ma coupe déborde.
Psaume 23: 5

En face de mes adversaires, tu me bénis tandis qu'ils grincent des dents!

Un texte connu de tous les chrétiens mais qui, dans la réalité, a bien du mal à prendre forme dans le sens où l'on préférerait voir l'ennemi anéanti plutôt que de toujours l'avoir en face de nous!

Plusieurs devront vivre avec la maladie, d'autres, pour leurs besoins personnels, devront se contenter du minimum vital jusqu'à la fin de leurs jours, d'autres encore resteront la cible privilégiée de ceux et celles qui ont "juré" de "manger du chrétien".
Les circonstances ne changeront pas forcément, mais
la façon de les appréhender, avec ou sans le Seigneur, fera que nous relèverons la tête ou que nous vivrons dans l'abattement, la déprime!

Lors de son passage terrestre, le Seigneur Jésus n'a pas ressuscité tous les morts (spirituel ou non), par contre il a TOUJOURS agit envers ceux qui voulaient aller dans sa direction, qu'ils soient paralytiques, aveugles ou sourds.

Quel que soit notre handicap, les raisons de notre déprime, sachons reconnaître la voix d'un Père céleste qui dit à son enfant:

" Réjouis-toi de ton salut! Tu passes par une épreuve, appuie-toi sur Jésus-Christ !"

Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.

Un chant de triomphe à la gloire du Seigneur!

Amen?
(Qu'il en soit ainsi!)

Dieu secourt celui dont le regard est abattu. Job 22. 29

© J-M Ravé 26 février 2005

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