Que chacun examine ses propres oeuvres!

1 - La ronde de nos mots au service de...?

Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? à moins peut-être que vous ne soyez réprouvés. 2 Corinthiens 13: 5

Que chacun examine ses propres oeuvres... Galates 6: 4


Est-ce que je prends le temps de m’examiner? Est-ce que je désire ce temps de silence durant lequel je puis faire le point sur ma conduite, comme me le conseille l’apôtre Paul?

Pouvons-nous dire, comme le psalmiste: Je réfléchis à mes voies. (Psaume 119: 59)

Les personnes qui prennent soin de leur corps vont régulièrement faire un bilan de santé afin d’avoir un diagnostic sur leur état général; ils savent écouter l’avis du médecin s’il faut prendre quelques médicaments ou abandonner quelques nourritures qui ne conviennent pas.

Cette attitude raisonnable pour notre corps mortel, ces inquiétudes en cas d’apparition de phénomènes inconnus, ce désir de se retrouver en bonne santé devrait aussi nous conduire à faire régulièrement un bilan de santé pour ce qui concerne notre âme.
En effet, elle est bien plus sensible que la chair! Plus sensible aux pollutions, aux accidents, à l’environnement dans lequel elle se trouve et risque fort d’être gravement handicapée si des contrôles réguliers ne sont pas effectués pour détecter les infections qui l’endommagent.

Tant bien que mal notre corps se défend contre l’agressivité des virus, bactéries ou microbes malfaisants, il répare de son mieux les plaies qui le meurtrissent. Ainsi, par lui-même, il est capable de prouesses qui lui permettent de se maintenir en vie.
Mais notre âme! Qu’en est-il de cette partie de nous-mêmes, celle qui passera la frontière de notre corps lorsque ce dernier retournera à la poussière?

Comme nous savons le faire pour consulter un médecin, pouvons-nous prendre régulièrement le temps d’abandonner toutes nos activités pour en faire un examen sérieux (de notre âme) face à la lumière de la Parole de Dieu?
Notre âme peut être souffrante, infectée par des virus “mondains” qui attendent l’occasion pour proliférer et détruire insidieusement notre vie spirituelle. Par notre conduite, nous pouvons la blesser et blesser les autres. Nous pouvons blesser, infecter notre âme, et propager cette infection dans l’âme de ceux qui nous écoutent!

Il est vrai que notre conscience ne nous condamne pas pour des actes qui font la une de nos quotidiens; nous avons dépassé le stade des péchés grossiers qui meurtrissent la société! Mais cette conscience-là, éclairée par l’Esprit saint, pourrait bien mettre en lumière certains comportements qui provoquent du trouble dans le coeur de nos semblables et qui, par la même occasion, ferment ou réduisent la source d’eau vive qui nous régénère!

En général notre nom de chrétien (engagé), notre conduite, donne l’impression que nous sommes un peuple à part qui ne participe pas aux mauvaises actions du monde, mais Dieu ne s’arrête pas à l’apparence que nous pouvons avoir. Une apparence qui parfois ne trompe pas ceux d’en face, ceux qui nous regardent vivre et qui, en définitive, constatent que nous avons aussi nos travers, nos faiblesses et que parfois notre témoignage ne concorde pas avec ce que nous prêchons.

Ce matin je réfléchissais aux paroles que je prononce; me demandant pourquoi il m’arrivait de poser telle ou telle question! Quelle était la pensée secrète qui m’avait conduit à engager une conversation sur un thème plutôt que sur un autre..., pourquoi je détournais certaines conversations, etc...

- C’est ainsi que j’ai senti sur moi le poids pesant de certains mots qui peuvent être la source de bien des maux dans mon entourage (familial ou chrétien).
- J’ai senti une rougeur intérieure en constatant que si ma bouche parlait de l’abondance de mon coeur, je devais bien me rendre compte que dans ce coeur il restait encore un peu de ce fiel amer qui fait grincer les dents.
- J’ai vu qu’il y avait encore des détours qui démontraient que mes pensées pouvaient dériver. Que mon attitude intérieure révélait de l’hypocrisie lorsque je posais certaines questions et que les réponses me faisaient ressembler (intérieurement) à ce pharisien qui se glorifiait de n’être pas comme le reste des hommes. (Luc 18: 11)
- J’ai constaté qu’il y avait de nombreuses paroles vaines utilisées pour meubler des silences ou au contraire pour mettre en avant des événements, des actions qui “honorent” et qui réjouissent le prince des ténèbres.

Alors que le Seigneur Jésus s’attend à ce que je sois un témoin fidèle...

... Que tu sois, toi aussi, un témoin fidèle de la vérité, il doit parfois constater que nous sommes, nous qui avons les mêmes travers, de vulgaires rapporteurs des oeuvres du monde, ou des “causeurs” qui s’agitent pour des causes qui n’en valent pas la peine!

Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée.
Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. Matthieu 12: 36-37

(Darby et David Martin emploient le terme de: “paroles oiseuses”; c’est à dire de paroles Inutiles, de paroles qui ne servent à rien, de paroles stériles quant à l’avancement du royaume de Dieu) Souvenons-nous de certaines conversations et ayons le courage de les ranger dans la catégorie où le Seigneur les classe; en agissant ainsi nous serons à même de modifier notre comportement lors du prochain dérapage.

Une rougeur intérieure, une honte intérieure!
Sensation désagréable, mais fort utile qui ne se serait jamais manifestée si je n’avais pas voulu prendre ce temps de silence, ce temps où Dieu a droit à la parole!

- Non un temps de prières consacré aux autres, un temps de prières où l’on ne cesse de parler!
- Mais un temps où on demande au Seigneur de bien vouloir nous examiner.
- Un temps où l’on désire ardemment qu’il jette sa lumière sur notre coeur dont certains recoins sont dans les ténèbres.

C’est alors que la Parole de Dieu, celle qu’il nous a donnée au travers de la Bible, résonne en nous afin de mettre en avant les vérités qui sont siennes, les vérités utiles pour l’accroissement spirituel.
Son but n’est pas de condamner ses enfants, mais de les amener à réfléchir sur leur conduite et à agir en conséquence de ce qui leur a été révélé.
Même si les textes qu’il met sur notre coeur sont durs parce qu’il révèle notre état, soyons reconnaissants pour le diagnostic qu’il fait car, en suivant ses préceptes, ce sera la santé pour tout notre corps. (Proverbes 4:22)

Celui qui veille sur sa bouche garde son âme; Celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. Proverbes 13. 3

Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, Mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent. Proverbes 10 19

Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. Ephésiens 4: 29

Parler est le propre de l’homme! Adage bien connu qui nous différencie de toute la création terrestre. Malheureusement cette particularité mal utilisée nous conduit parfois à parler pour ne rien dire, à parler pour se faire plaisir, à parler pour s’écouter, à parler pour se faire du mal (Celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte), à parler pour salir le nom du Seigneur au travers de paroles qu’il ne peut supporter.

Ainsi notre bouche est un canal par lequel nous pouvons polluer notre entourage ou au contraire apporter un rafraîchissement, un bien-être à celui qui nous écoute.
Plus notre ancienne nature à de la vigueur, moins nous aurons la possibilité de donner quelques bonnes paroles qui puissent apporter, non seulement la consolation, mais en plus donner le goût d’un christianisme vécu le mieux possible.

Combien je suis reconnaissant pour cette rougeur intérieure qui me permis de comprendre que toutes mes intentions n’étaient pas pures lorsque j’ouvrais la bouche, que certaines risquaient de me mener dans des terrains glissants si je me laissais entraîner par cette vieille nature rebelle qui veut toujours reprendre le dessus lorsque ma vigilance s’endort.
N’oublions pas que Satan rôde autour de nous cherchant des proies à dévorer, qu’il a tout un arsenal à sa disposition dont certaines armes ne font souffrir qu’à long terme.

Notre langage, avec les mots de tous les jours, voilà une arme destructive qui peut détruire notre témoignage, détruire notre vie intérieure si c’est Satan qui tient les rênes de notre langue!
Mais c’est aussi une arme qui sert à dénoncer les oeuvres des ténèbres et à apporter la lumière, le salut en Jésus-Christ si cette langue-là est disciplinée.

En dehors des paroles vaines que nous pourrions être à même de prononcer, il y a aussi le piège des discussions “religieuses” qui affaiblissent les faibles, ceux qui n’ont pas encore le pied très sûr quant aux vérités fondamentales de la Bible; ces discussions qui tuent le temps et qui ne sont pas constructives.
Ceux qui utilisent Internet et qui vont visiter des “forums de discussions” sur des sites chrétiens, sont à même de se rendre compte, qu’à part de rares exceptions, tous les courants de pensées se rencontrent mélangeant le bon et le mauvais à tel point que l’âme en recherche ne peut y trouver son compte!

Le diable marque des points dans bien des domaines de la vie chrétienne, il est présent partout où on lui laisse une place, partout où la saine doctrine est écorchée ou un peu dévaluée au profit du siècle présent ou de visions nouvelles.

Je (Paul) te rappelle l'exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines, et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'oeuvre de Dieu dans la foi. 1 Timothée 1: 3-4

Évite les discours vains et profanes; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété, et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète qui se sont détournés de la vérité. 2 Timothée 2: 16-18

Rappelle ces choses, en conjurant devant Dieu qu'on évite les disputes de mots, qui ne servent qu'à la ruine de ceux qui écoutent. 2 Timothée 2: 14

Loin de la médisance, loin de la calomnie, loin des conversations mondaines, l’apôtre Paul nous mène dans l’Église, là ou les mots peuvent aussi servir à la destruction: « disputes de mots qui ne servent qu’à la ruine de ceux qui les écoutent! »
Ses recommandations à l’égard de Timothée, son enfant légitime dans la foi (1 Timothée 1. 2), son enfant bien-aimé (1 Corinthiens 4:17; 2 Timothée 1. 2), nous montrent avec quel soin attentif, ce père dans la foi, le mettait en garde contre un état de fait qui s’était déjà installé dans le corps de Christ.
La gangrène dévastatrice avait déjà été disséminée dans ce premier siècle du christianisme. Cela laissait déjà entrevoir un avenir tumultueux (Actes 20: 29-31) pour une Église qui perdrait sa force, son “auréole”, son image de marque, chaque fois qu’elle pousserait plus en avant sa cohabitation avec le monde, allant même jusqu’à adopter ses principes afin de se donner l’illusion de vivre.

Les recommandations de l’apôtre, à l’égard de Timothée, nous sont aussi destinées afin que nous restions en dehors de toutes discussions qui mettent en doute l’autorité de la Parole, de toutes discutions qui conduisent à la dispute, à l’échauffement des esprits!
De nombreux auteurs bibliques ont montré que la langue, au travers de tous les siècles, a été une arme redoutable qui, non seulement a généré de nombreux conflits entre les hommes, mais aussi détruit l’âme de ceux et celles qui l’utilisait sans discernement.

Il va de soi que nous pouvons être entraînés dans des conversations mondaines que nous n’avons pas désirées, ce sera alors à nous de chercher la faille, l’occasion favorable pour annoncer l'Évangile.
La politesse est peut-être de partager des conversations vides de sens pour ne pas blesser notre interlocuteur, mais l’amour des âmes nous poussera à chercher l’occasion de tout ramener à Dieu afin que cette âme perdue puisse avoir la possibilité d’entendre la bonne nouvelle de l’Évangile.

Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. Ephésiens 4: 29

Ton nom est dans nos bouches; Nous publions tes merveilles. Psaume 75: 1

Si nous voulons prendre le temps de nous examiner dans ce domaine particulier, il ne fait aucun doute que le Seigneur sera notre compagnon d’arme pour tenir en bride cette langue qui s’emballe souvent pour des thèmes qui ne servent en rien la gloire de Dieu.

Ma part:

Celui qui veille sur sa bouche garde son âme... Proverbes 13: 3

La part de Dieu:

Éternel, mets une garde à ma bouche, Veille sur la porte de mes lèvres! Psaume 141: 3

Que cette étroite collaboration soit le désir de notre coeur afin que les louanges que nous pouvons adresser à notre Seigneur ne soient pas accompagnées de fausses notes qui agacent ceux qui nous écoutent. Que notre langue ne fasse pas un barrage qui empêcherait ceux qui nous voient vivre de venir à Christ!
Nous avons le pouvoir de tuer ou de faire vivre!

Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel... Colossiens 4. 6

© J-M Ravé 04 avril 2004

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