Quand la désobéissance devient soeur de la fidélité

(spécial vacances)

Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. 1 Samuel 15: 22

... sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. Daniel 3: 18

L’obéissance et la désobéissance sont très souvent des ennemis qui rendent la vie insupportable aux âmes indécises, à ceux et celles qui passent leur temps à peser le pour et le contre, à réfléchir s'il n’existe pas une dérogation à la loi, aux commandements, pour faire ce qu’ils ont envie de faire sans avoir trop d’ennuis.

Pourtant l’obéissance et la désobéissance peuvent marcher de concert, elles peuvent s’allier l’une à l’autre pour devenir un puissant témoignage à la gloire de notre Seigneur.

L’obéissance à la Parole de Dieu valant mieux que tous les sacrifices, il est évident que ce n’est pas dans ce domaine-là qu’il nous appartient de désobéir. Il n’y a aucun texte dans les Saintes Écritures qui nous suggèrent de désobéir au Seigneur, de mettre de côté sa Parole..., pas même lors des repos ou des congés!

Alors que la période de vacances est commencée, il est bon de se rappeler que Dieu reste Dieu et que ce temps mis à l’écart n’est pas un temps qui est destiné à faire une pause pour retourner vivre comme le monde pécheur et perdu.

Il est vrai que l’environnement particulier des sites de vacances créé souvent la tentation d’abaisser sa garde un instant pour profiter d’un plaisir que certains ne se permettraient pas si les yeux du corps de Christ étaient fixés sur eux.

Temps de vacances où l’obéissance à la Parole de Dieu devient plus indispensable que jamais, quoiqu’elle soit importante en tout temps!
Plus indispensable car c’est une période faste pour les détournements d’âmes qui n’auraient plus les yeux fixés sur Christ et qui se laisseraient séduire par les voix enchanteresses de péchés déguisés en plaisir anodins.

Les yeux de l'Éternel sont en tout lieu, Observant les méchants et les bons. Proverbes 15. 3

Car Dieu voit la conduite de tous, Il a les regards sur les pas de chacun. Job 34: 21

Loin d’être une menace le regard de Dieu sur les méchants comme sur les bons, doit nous rassurer dans le sens où s’il nous regarde, s’il nous observe, nous savons aussi qu’il sera attentif à nos prières pour nous secourir, nous fortifier afin de résister à la tentation lorsqu’elle se présentera.

Temps de vacances où l’oubli de la Parole de Dieu, la négligence de son étude devient un terrain propice à l’ennemi de nos âmes qui saura tout mettre en oeuvre pour que celui qui est insouciant vienne à déraper et à se conduire d’une façon qu’il regrettera par la suite.
C’est ainsi que nous devons nous encourager à rester dans l’obéissance à la Parole de Dieu et à nous désolidariser de tout ce qui pourrait nous être présenté et qui porterait préjudice à notre santé spirituelle.

Si les circonstances nous permettent de partir sous d’autres cieux, de partir forts dans la foi, dans la fidélité, que Dieu nous accorde le privilège de revenir encore plus forts et plus zélé parce que nous aurons grandi spirituellement.

Bien sûr, il va de soi que ce temps de vacances, ce temps où notre vigilance devra être encore plus en éveil qu’à l’accoutumée, ce temps-là ne pourra pas être meilleur que celui que nous vivons quotidiennement si nous n’avons pas appris la désobéissance!

Savons-nous désobéir?

Sans aucun doute! Nous sommes tous nés dans le péché, et notre premier maître ayant été le père du mensonge, nous avons été à “bonne école” pour mettre en pratique ses astuces qui n’ont aucun lien avec la vérité.

Oui, nous savons désobéir depuis notre plus tendre enfance! Le problème, dans ce genre de désobéissance, c’est qu’elle nous éloigne toujours davantage de Dieu alors qu’il y a une autre désobéissance qui réchauffe le coeur du Seigneur.

Entre ces deux désobéissances, il faut savoir choisir la bonne, celle qui sera constructive et qui nous fortifiera!

La seule désobéissance qui est acceptée est celle qui nous permet de rester dans l’obéissance!

Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu... Actes 4: 19

Pierre et les apôtres répondirent: Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes... Actes 5: 29

Ce choix est devant nous chaque fois qu’il y a opposition entre les commandements de Dieu et ceux de l’homme, et cela quel que soit son rang, son autorité! Aucune créature humaine n’est supérieure à Dieu. Le pire des tyrans ne vit que parce que Dieu ne lui retire pas son souffle!

Le problème dans ce choix, c’est que la nature humaine est plus disposée à désobéir à Dieu plutôt qu’aux hommes dont les menaces sont souvent prises plus au sérieux que celles du Seigneur des seigneurs!

Il est vrai que les menaces des hommes sont souvent mises rapidement à exécution, qu’ils connaissent des raffinements dans leur cruauté qui dépassent l’inimaginable et qui démontrent souvent l’absurdité de leur comportement.

Songeons, par exemple, à l’époque où les protestants étaient persécutés, torturés..., tout cela pour qu’ils abjurent la foi véritable et qu’ils retournent dans le giron d’une Église disant servir la cause de Christ. Une Église dont les pratiques abominables ne pouvaient être qu'un obstacle insurmontable pour les âmes sincères qui ne désiraient pas se rendre coparticipantes de telles oeuvres!

Les menaces des hommes impies, de ceux qui s’opposent ouvertement à Dieu, n’ont pas changé! Celui qui les manipule reste le même tout en employant aujourd’hui la ruse plutôt que la force (du moins dans nos pays). La crainte qu’ils inspirent est semblable à celle que nos prédécesseurs dans la foi ont connue, même si les sanctions encourues n’attentent pas à notre vie physique.
Ils sont toujours présents pour semer le trouble dans nos consciences afin que nous les suivions de gré ou de force ou que nous encourions les conséquences de notre entêtement à rester fidèles à la foi de nos Pères.

Dieu a besoin d’hommes qui soient des hommes, qui trembleront peut-être lorsque le lion rugira mais qui sauront marcher au nom de l’Éternel tout en ayant une crainte respectueuse de SA personne et de SA Parole.
Dieu a besoin d’hommes qui se méfient du ronronnement des fauves, de ceux qui viennent en vêtements de brebis afin de mieux mordre celui ou celle qui se sera laissé endormir par de douces paroles.
Dieu a besoin d’hommes qui sont conscients que ce pèlerinage terrestre aura une fin qui se conclura par l’arrivée triomphante dans le Royaume de Dieu; Il a besoin d’hommes qui continueront à témoigner et à porter la lumière de l’Évangile sans faire de compromis!

Il est évident que si durant l’année écoulée nous avons faibli devant des autorités conduites par des esprits mauvais, nous devons reconnaître que notre capacité à résister au mal est déjà entamée et, qu’en cette période estivale où Satan sait étaler toutes les tentations possibles, le risque de chute n’est pas négligeable.

S’il en est ainsi, il est clair qu’au cours de ces vacances, il faudra redoubler de vigilance pour ne pas s’enfoncer davantage dans la pénombre, cet endroit qui n’est ni jour ni nuit, cet endroit qui dans le tableau du christianisme, conduit vers les ténèbres.
(En peinture la pénombre est le passage de la lumière à l’ombre)

Certes nous ne pouvons pas ignorer que nous vivons sous la pression d’un monde politique et judiciaire qui met tout en oeuvre pour détruire la foi chrétienne! Non pas en la décapitant une bonne fois pour toutes, mais en lui inséminant des pratiques qui, si elles sont enseignées aux enfants et acceptées par eux, détruiront petit à petit le corps de Christ en le vidant de toute sa substance!

Il existe des insectes qui pondent leurs oeufs dans le corps de certaines chenilles; ces dernières se feront dévorer de l’intérieur sans pouvoir réagir. La nature est là pour nous enseigner et nous mettre en garde! À nous d’avoir l’intelligence pour comprendre ses enseignements:
En ne résistant pas à l’ennemi à la pression d’une morale catastrophique qui va à l’opposé de la volonté de Dieu, l’Église, le corps de Christ ou l’enfant de Dieu se fera dévorer de l’intérieur ne laissant qu’une carapace ne contenant plus rien que le Seigneur Jésus puisse reconnaître comme lui appartenant.

En tolérant le mal dans notre société, en restant silencieux, en ne faisant pas entendre notre voix, nous donnons carte blanche au monde pour qu’il instruise nos enfants dans les voies qui lui plaisent!
Ce silence, cette léthargie nous habitue à ne plus nous défendre contre les agressions extérieures et ouvre la porte aux pasteurs maudits qui n’ont pour but que de conduire les âmes dont ils ont la charge en dehors des verts pâturages.

Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ. Jude 1:4

Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d'aucune bonne oeuvre. Tite 1:16

Par la grâce de Dieu nous devons convenir que nous sommes encore entourés de serviteurs de Dieu qui veillent attentivement sur leur troupeau, qui enseignent sans détour la Parole de Dieu et qui savent mettre en garde les brebis contre les pièges de l’indifférence ou de la somnolence spirituelle.
Bénissons Dieu pour ces serviteurs qui, le temps passant, vont devenir une race en voie de disparition, bénissons-les car il viendra un temps où ils n’auront plus la liberté d’annoncer tout le conseil de Dieu, un temps où on les jettera dehors!
Nous connaissons un pasteur qui a été chassé de son Église par les anciens parce qu’il ne voulait pas s’adapter au courant qui est venu perturber plus d’une âme et qui, tel un cyclone, à détruit sur son passage plusieurs communautés!

L’heure est grave...! La nuit est avancée, cette nuit où, à toute époque, les fidèles ont été persécutés en raison de leur foi!
Cette nuit, au travers de laquelle, scintillent comme jamais auparavant, toutes les tentations que le monde peut offrir.
- Combien de personnes, dans les périodes de relâchement, de vacances, se laisseront-elles séduire et mener par le bout du nez loin de leur conduite habituelle?
- Combien de personnes auront-elles attrapé le Sida avant de reprendre le travail?
- Combien d’enfants de Dieu auront-ils sali leurs vêtements blancs?
- Combien auront-ils négligé de préserver la pureté de leur engagement?

En résumé: Combien auront-ils mis de côté la Bible, les temps de prières, les relations fraternelles, tout cela pour aller faire un tour à la foire aux vanités ou dans la ville de destruction? (Lire le voyage du pèlerin de J. Bunyan)

L’histoire de Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, ou plutôt la tranche de vie de ces hébreux qui ont bel et bien vécu cet épisode que la Bible nous relate, nous apprend que déjà dans les choses qui paraissaient insignifiantes, ils ont su préserver leur foi:

Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait... Daniel 1; 8

C’est avec de telles résolutions que l’on devient fort dans l’obéissance au Seigneur, c’est en étant fidèle dans des petites choses qu’on trouve, par la suite, le courage de désobéir à la volonté d’hommes qui ne craignent pas Dieu.

Si les compagnons de Daniel avaient fait des compromis, ils auraient été sur une route glissante qui aurait pu les conduire à faire la volonté de Nébucadnetsar en s’inclinant, au moins pour la forme, devant une image taillée.

S’incliner pour la forme afin de ne pas être ridicule! Voilà un comportement dangereux qui va étouffer petit à petit le témoignage chrétien, qui va ôter la saveur du sel de la terre, ce sel qui préserve de la corruption l’endroit où il se trouve.

Le temps des vacances est une période propice pour s’incliner un instant devant les sollicitations du monde, raison pour laquelle il est temps de prendre de fermes résolutions si elles n’ont pas encore été prises! De les renouveler afin de ne pas les oublier!
C’est le moment de faire un pacte avec nos yeux, nos oreilles, notre bouche afin que notre corps ne soit pas conduit à aller dans des sentiers où la lumière de Christ n'a pas le droit de briller, des lieux où les hommes préfèrent les ténèbres pour accomplir les dessins de Satan!

J'avais fait un pacte avec mes yeux, Et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. Job 31: 1

Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par piquer comme un basilic.
Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton coeur parlera d'une manière perverse. Proverbes 23: 31-33

Daniel résolut de ne pas se souiller...!
Marchant dans la fidélité, lui et ses compagnons reçurent la force de résister à toutes les pressions de leur entourage, à toutes les tentations qui auraient pu les faire tomber dans les filets d’un adversaire désireux de les détruire ou du moins désireux de détruire leur foi et leur confiance dans le Dieu véritable.
Comment auraient-ils pu tenir tête, désobéir à des ordres qui allaient altérer leur foi s’ils n’avaient pas su rester dans l’obéissance et dans la crainte respectueuse de l’Éternel?

- Qu’était-ce qu’un plat de viande bien présentée, un plat de viande sélectionnée pour la cour des grands par rapport à de vulgaires légumes?
- Qu’étaient-ce ces repas accompagnés des meilleurs vins du pays par rapport à de l’eau fraîche sans saveur?
- Que sont ces petites heures où l’on est tenté de se fondre dans le monde pour “jouir” de ses offres, de ses spectacles, de ses mondanités?
- Que sont ces instants où l’on prie le Seigneur de bien vouloir nous attendre à la porte ne pouvant l’inviter à nous accompagner dans des endroits où il serait le mal venu?

Ce ne sont rien d’autres que des occasions tendues par l’ennemi pour faire trébucher ceux et celles qui n’ont pas appris la désobéissance, celle qui contrarie toujours les plans de l’adversaire!

À notre tour, prenons la ferme résolution de ne pas nous souiller avec des mets parfumés qui mettront en danger notre santé spirituelle.
Et si nous devons passer par la fournaise parce que nous aurons résisté à la tentation ou à des autorités qui veulent qu’on s’agenouille au son de leur voix, sachons que cette fournaise-là n’a pas encore été chauffée autant que celle dans laquelle les compagnons de Daniel ont été précipité.

Sachons que, dans les épreuves qui purifient notre foi, il y aura toujours un homme semblable à un fils de Dieu:
Il y a toujours le Seigneur Jésus marchant aux côtés de ceux qui ont résisté à l’ennemi!

... voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Matthieu 28: 20

Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. Esaïe 41: 10

Quelles que soient les menaces, les moqueries, les épreuves, osons prendre les bonnes décisions sans regarder aux conséquences terrestres de notre foi en Christ et en sa Parole. Ayons la même pensée que Schadrac, Méschac et Abed-Nego:

Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon (s’il ne le fait pas), sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. Daniel 3: 17-18

La fournaise de l’épreuve est préférable à la fournaise éternelle car, dans cette dernière, il n’y aura jamais le Fils de Dieu pour marcher à nos côtés. Dans cette dernière il y aura que des pleurs et des grincements de dents. (Matthieu 13: 42)

Prions donc le Seigneur afin qu’il nous donne la sagesse et le discernement pour que nous ne tombions pas dans les pièges que l’ennemi de nos âmes aura dressés sur la route durant cette période de vacances.
Gardons la discipline que nous nous sommes imposée les autres jours de l’année!

En agissant ainsi, non seulement, nous n’aurons rien perdu de notre trésor, mais il y aura en plus une victoire inscrite à notre palmarès, une victoire qui aura contribué à notre marche vers la cité céleste, une victoire acquise avec l’aide du Seigneur Jésus que nous aurons aimé mieux que le monde et ses plaisirs.

© J-M Ravé 10 juillet 2004

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