Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Le parcours du combattant

9 - Les armes de Dieu - Une arme secrète indispensable -

Fait-il du Tout-Puissant ses délices?

Pour un homme (ou une femme) qui se déclare chrétien, cette question n’est pas aussi déplacée que quelques-uns pourraient le penser. En effet, nous savons, par le biais des Écritures,
qu’il y a différentes “classes” de chrétiens qui, selon leur engagement, ont plus ou moins à coeur le royaume de Dieu, plus ou moins à coeur de faire des disciples ou d’obéir au Seigneur.
Sans parler, bien entendu, des “chrétiens de nom” qui ne portent qu’une simple étiquette qui ne les protégera pas de la colère à venir!

Certains pourraient penser que nous tournons en rond et que l’on se répète en rappelant trop souvent que
Christ doit être le centre de notre vie. Seuls ceux et celles qui mettent Jésus à côté de leur vie peuvent avoir de telles pensées. Les enfants de Dieu qui ont réservé la meilleure place au Seigneur dans leur coeur, ne sauraient contester le fait que Christ doit être impérativement le centre de toutes préoccupations.
Lui, le Seigneur des seigneurs, Lui, l’auteur de notre salut, Lui devant lequel nous aurons à rendre compte des talents qu’il nous a donnés, comment le mépriserions-nous en le poussant de côté parce que nous avons des préoccupations qui nous obligent à le faire passer au second plan?
Si nous sommes mal à l’aise lorsque l’on proclame que le Fils de Dieu doit avoir la place principale dans notre vie de tous les jours, c’est bien parce qu’il ne l’a pas,
et qu’en conséquence, il n’a pas l’autorité qu’il convient pour diriger nos pas dans la bonne direction!

En rappelant la seigneurie de celui qui nous a fait passer de la mort à la vie, en redisant les merveilles de notre Dieu et ses attentes, en agissant ainsi nous ne faisons que nous aligner sur les paroles de
l’Apôtre Paul qui, lui aussi, se devait de rappeler sans cesse les points importants de la doctrine; ceci afin que les brebis du Seigneur ne s’égarent pas dans des chemins ténébreux, des sentiers où elles finiraient par se blesser sérieusement.

Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire. Philippiens 3: 1

Relevons qu’il est SALUTAIRE pour l’enfant de Dieu d’entendre plusieurs fois les mêmes choses car notre nature est tellement lente à comprendre, qu’il faut insister à de multiples reprises pour faire entrer dans un coeur certaines pensées bibliques des plus utiles pour notre vie.
Cela n’était pas une fatigue pour l’apôtre (je ne me lasse pas), car il avait à coeur que ceux et celles qui s’étaient approchés de Christ ne se perdent pas en route dans les dédales de leurs pensées, dans les attraits du monde, de ce monde qui maintenant semblait être plus attirant qu’à l’époque où ils vivaient dans la mort.
Comme pour le clou que l’on plante dans une planche, il faut refaire plusieurs fois les mêmes gestes afin de l’enfoncer pour qu’il tienne bien. De plus, il faudra redoubler d’efforts si la pointe de ce clou rencontre un noeud dans le bois.

Notre coeur n’est-il pas rempli de noeuds qui empêchent la Parole de Dieu de s’incruster dans notre vie?
Nous sommes dans les temps de la fin!
Ces temps sont l’occasion de rappeler encore une fois que le Seigneur Jésus revient bientôt, et que si nous ne sommes pas prêts à le rencontrer, que, s’il ne fait pas les délices de notre coeur, nous manquerons le grand rendez-vous!
À en voir certains au milieu de nous (et certaines), nous sommes en droit de nous interroger si ces brebis sont bel et bien dans l’attente du départ quand on regarde les motivations qui conduisent leur vie.
Ce qui fait peur aujourd’hui, c’est qu’il y a des brebis qui ne comprennent plus le langage de Dieu! Elles vivent en autarcie, dans l’indépendance, dans l’autosuffisance: elles se suffisent à elles-mêmes, ne reçoivent plus, ne partagent plus le pain spirituel! Et pourtant...

Mes brebis entendent ma voix. Jean 10: 27

Lorsque des appels réitérés du Seigneur, restent sans réponse, il est à craindre qu’une surdité spirituelle se soit installée dans la vie du croyant réfractaire, à moins que le monde lui ait fait perdre l’habitude du langage divin au point de lui rendre la Parole de Dieu incompréhensible.
Si les brebis du Seigneur n’entendent plus la voix du bon Berger, ne devrait-elles pas s’inquiéter? Se demander si elles ne sont pas trop loin de leur Maître? Si elles n’ont pas quelque chose qui parasite leur écoute?

Ce qui fait peur aussi, c’est qu’il y a d’autres brebis qui savent qu’elles doivent reprendre le bon chemin, mais qui n’ont plus qu’une seule envie, celle de se laisser aller, DE SE LAISSER COULER, sans plus lutter contre les puissances des ténèbres qui les assaillent.
Fatiguées de lutter, fatiguées de combattre, elles finissent pas se laisser emporter par un certain “je m’enfoutisme” aussi destructeur et mortel qu’une vie consacrée au prince des ténèbres!

Fait-il du Tout-Puissant ses délices?

Combien de brebis vivent-elles misérablement au point de n’avoir plus goût à la vie spirituelle? À quoi peuvent bien servir les armes que Dieu met à leur disposition si elles ne les utilisent pas ou si elles ne veulent pas prendre part au combat?
À ce combat qui commence dans leur propre vie en luttant contre cette apathie, cet engourdissement signe annonciateur d’une mort spirituelle ou du moins d’une nonchalance porteuse d’une insensibilité qui, si elle n’est pas réprimée fortement, va conduire à un assoupissement fatal!

Toutes ces armes que nous avons passées en revue et que nous sommes censés posséder ou que nous sommes en voie d’acquérir, toutes ces armes-là ne sont pas destinées à faire de nous
des mercenaires qui ne s’engagent qu’occasionnellement dans le combat, particulièrement lorsqu’il y a un gain pour notre propre vie, lorsqu’il y a un besoin!

(Puisque nous parlons des armes nous devons prendre le sens de mercenaire comme celui d’une personne qui sert pour de l’argent et qui, la plupart du temps, est étranger à la nation pour laquelle il va combattre momentanément.)

En tant que rachetés par l’oeuvre de Christ sur la croix, nous ne pouvons pas être des étrangers pour Dieu. De ce fait, nous ne devons pas avoir une attitude “mercenariate” qui montrerait que nous ne luttons que lorsque nous y trouvons un bénéfice personnel.

Si nous marchons avec Christ
, nous ne pouvons pas être des mercenaires!
En effet nous faisons partie des gens de la maison de Dieu, ce qui implique un engagement total sous peine d’être “licencié”, jeté dehors comme un mauvais serviteur.

Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Éphésiens 2: 19

Vous n'êtes donc plus des étrangers ni des gens de dehors ; mais les concitoyens des Saints, et les domestiques de Dieu. (Version David Martin)

Si nous regardons en arrière, ce que nous étions autrefois, et que nous faisons la comparaison avec ce que nous sommes devenus maintenant (pour autant que ne nous n’ayons pas repoussé Christ trop loin de notre sphère privée), si nous regardons à l’élévation dont nous avons été les bénéficiaires, comment pourrions-nous ne pas nous engager volontairement sous les couleurs divines?

Ce n’est qu’en vivant de tout son coeur pour le Seigneur que nous serons à même de comprendre qu’il y a des délices à le suivre, du plaisir à faire SA volonté.
En dehors de cette attitude pleine et entière, nous ne pouvons recevoir que quelques miettes de bénédictions, quelques réponses parcimonieuses à des prières faites du bout des lèvres.

Si nous sommes peu bénis n’est-ce pas parce que nous sommes peu consacrés? Celui qui sème peu, celui qui s’engage parcimonieusement ne peut pas s’attendre à avoir une récolte abondante!

Mais Dieu peut-il vraiment faire mes délices? Peut-il être l’objet de toutes mes joies?

Si nous ne le pensons pas, si nous ne croyons pas que Jésus puisse satisfaire pleinement un coeur, je crains qu'il ne faudra prendre un semi-remorque pour emmener au ciel tout ce contribue à notre joie ici-bas! Inutile de faire une liste, nous savons très bien quels sont les centres d’intérêts de notre vie!
Hélas le chemin qui mène au ciel n’est pas prévu pour ce genre de véhicule!
Le seul moyen de transport est la marche en Jésus-Christ avec pour bagage principal, la foi!

Si nous n’arrivons pas à nous réjouir pleinement en Dieu, comment allons-nous vivre dans sa présence pour l’éternité?
Ce sera un enfer d’être avec lui si nous ne voulons pas qu’il soit avec nous chaque jour de notre vie, si nous ne voulons pas qu’il conduise nos pas selon SA volonté!

Alors...! Voulons-nous toujours qu’il y ait des moments dans notre vie où sa présence n’est pas la bienvenue? Si oui...! Nous risquons fort d’être satisfaits, non seulement pour le temps présent, mais pour l’éternité!

Celui qui me rejette (Jésus) rejette celui qui m'a envoyé. Luc 10: 16

Ainsi, il y a délices et délices!

Il y a d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite. Psaumes 16: 11

Si
ta loi n'eût fait mes délices, J'eusse alors péri dans ma misère. Psaumes 119: 92

Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, Et
tu les abreuves au torrent de tes délices. Psaume 36: 8 (Versions Segond)

ou

Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s'en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. Luc 8: 14

Vous avez vécu sur la terre dans
les voluptés et dans les délices... Jacques 5: 5

Mais celle qui vit
dans les plaisirs est morte, quoique vivante. 1 Timothée 5: 6

Au travers de ces quelques textes nous pouvons remarquer qu’il y a deux catégories de plaisirs, deux façons de vivre qui, chacune d’entre elles, mènera à une station terminale différente: Royaume de Dieu ou royaume des ténèbres.

Pour ne pas s’égarer dans les voies tortueuses qui nous conduiraient à vivre loin de Dieu durant toute l’éternité, il est temps de prendre en considération la deuxième partie de notre texte de base:

Adresse-t-il en tout temps ses prières à Dieu? Job 27: 10

Alors que nous avons été invités à prendre
toutes les armes de Dieu (Éphésiens 6: 13-17), l’apôtre Paul conclut sa liste avec une pensée similaire à celle tirée du livre de Job; il met en avant un point qui, s’il était trop faible, deviendrait le défaut de la cuirasse du combattant: la prière!

La pratique de la prière est la conclusion de cette liste présentée par le Seigneur, c’est en quelque sorte
l’arme secrète par laquelle nous pouvons, non seulement avoir la victoire, mais aussi obtenir la sagesse qui nous est nécessaire afin de poursuivre notre parcours terrestre en étant les témoins que Dieu désire.

Comme toutes les conclusions, elle représente un résumé, un condensé qui, s’il est bien accepté, nous permettra de revoir les instructions précédentes; le Saint-Esprit nous mettant à coeur de mieux ajuster telle ou telle arme ou de nous débarrasser de quelques éléments mondains qui nous empêchent de mettre à profit ce que Dieu met à notre disposition.

La conclusion est l’ultime possibilité de rappeler au lecteur ou à l’auditeur
ce qu’il devra nécessairement retenir.
Pour ce qui nous concerne c’est donc:

Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Éphésiens 6: 18

Il va sans dire que nous ne pouvons pas prier n’importe comment, que selon les circonstances nous devrons appliquer un style de prières plutôt qu’un autre.
Nous avons à notre disposition diverses possibilités dans la façon de nous exprimer. Notre texte relève qu’il faut faire
toutes sortes de prières ET de supplications!

Il précise encore
qu’il faut les faire en tout temps.
Les circonstances sont-elles bonnes ou mauvaises? Prions!
Matin, midi ou soir? Prions!

Mais comment prier en tout temps?
Si Jésus est notre compagnon de route, s’il est notre ami fidèle (Lui, il est fidèle), hé bien, nous aurons envie de partager avec lui le quotidien de nos journées, de lui parler à maintes reprises, aussi bien en ce qui concerne nos activités professionnelles, nos loisirs, que de lui faire part de nos soucis et de ceux des autres.
Lorsque deux personnes font une longue route côte à côte, n’échangent-elles pas des impressions, ne se parlent-elles pas?
Sans aucun doute, si le Fils de Dieu est celui qui vit en moi, j’aurai le désir de lui faire partager tous les instants de vie
qu’il me donne sans avoir crainte de lui exprimer mes pensées sur tel ou tel sujet.

Le Fils de Dieu, aussi grand soit-il, a su se faire petit pour se trouver à la hauteur des hommes qu’il voulait sauver.

- Comme riche, possédant toute chose, il sait parler aux riches!

- Comme pauvre, n’ayant pas même un toit lui appartenant sur terre, il sait parler aux démunis!

- Comme ayant été séparé de son Père à cause du péché qu’il portait, à cause de NOTRE péché, il sait parler à ceux et celles qui plient sous le fardeau de leurs fautes et qui se sentent isolés et séparés de l’amour de Dieu.

C’est donc par la prière, par ce langage que nous pouvons entrer en communication, en communion avec notre Père Céleste! Un langage qui parfois ne s’exprime que par des soupirs!

L'Esprit nous aide dans notre faiblesse (ou infirmité selon Darby), car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables... Romains 8: 26

De même aussi l'Esprit soulage de sa part nos faiblesses. Car nous ne savons pas comme il faut ce que nous devons demander; mais l'Esprit lui-même prie pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer.
(Version David Martin)

Ainsi donc un coeur qui veut s’adresser à Dieu obtient le secours divin afin qu’il ne s’en retourne pas sans avoir pu exprimer sa prière, fut-ce t’elle des soupirs profonds!

Quoique le but ne soit pas de faire une étude sur la prière, il est bon de relever quelques textes qui nous montrent la nécessité de prier..., et de prier en tout temps:

- Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher. Luc 18: 1

-
Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. Colossiens 4: 2

-
Priez sans cesse. 1 Thessaloniciens 5: 17

Plus je comprendrai la nécessité de la prière, plus je parlerai à mon Dieu,
plus je serai lié à LUI!

C’est donc au travers de la prière, de ce contact avec le Seigneur que je finirai par préférer sa compagnie à toute celle des autres et qu’enfin, il deviendra le sujet de ma joie tant il fera les délices de mon âme.
Par elle, je saurai aussi comment et quand utiliser les armes que Dieu m’a données.

Pour terminer, il est bon de préciser que:

Nous n’avons qu’un seul intermédiaire entre Dieu et les hommes
; que cet intermédiaire est:

LE SEIGNEUR JÉSUS!

En nous adressant au Père dans le nom du Seigneur Jésus, nous pouvons avoir l’assurance de recevoir une réponse qui ne sera pas forcément l’exaucement de nos demandes, mais elle sera une réponse qui nous conduira à réexaminer nos prières afin de savoir si Jésus pourrait lui-même demander pour nous ce que nous présentons.

Prier au nom du Seigneur Jésus, venir devant le Père au nom de son Fils, implique d’abord un temps de réflexion afin que nos prières ne soient pas rejetées parce que
non conformes à l’Esprit de Dieu, non conforme aux enseignements de l’Écriture!

Prier Dieu, par exemple, pour changer de conjoint parce que ce dernier est acariâtre ou impotent (hélas ce comportement c’est déjà vu), est le genre de prière qui ne pourra jamais être exaucé, même si cette prière est présentée au nom du Seigneur Jésus!
Le Seigneur Jésus ne présenterait
JAMAIS une telle requête à son Père!

Bien des gens ne prient plus aujourd’hui, ou prient peu, parce que leurs prières n’obtiennent pas les réponses qu’ils désirent.
Auraient-elles oublié de signer leurs demandes?

... tout ce que vous demanderez
en mon nom (le nom de Jésus), je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Jean 14: 13

... ce que vous demanderez au Père
en mon nom (le nom de Jésus), il vous le donne. Jean 15: 16

Jusqu'à présent
vous n'avez rien demandé en mon nom (le nom de Jésus). Jean 16: 24

Nous voyons bien dans quelle direction nous devons orienter nos prières, le faire tout en prenant conscience que
cette démarche n’est pas encore la garantie d’obtenir tout ce que nous désirons!

Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Jacques 4: 3

Ainsi armés avec les armes de Dieu, ainsi prévenus que notre arme secrète, la prière, doit être particulièrement entretenue, nous voilà des soldats de Christ qui pourront aller de l’avant sans reculer devant les difficultés et les embûches que le prince de ce monde, et ceux qui lui appartiennent, ne manqueront pas de placer sur notre route.

Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. 2 Corinthiens 13: 11

- Que cette exhortation de l’apôtre nous encourage tous à marcher dans les voies de Dieu.

- Qu’elle m’encourage moi aussi car, Seigneur que ferais-je sans toi? Comment vivrais-je loin de toi?

- Que dès ce jour nous puissions être de plus en plus conscients de ta grandeur et de ta sainteté et qu’humblement nous sachions te demander:

Que veux-tu que je fasse? Actes 9: 6


© J-M Ravé 13 novembre 2004

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