Pâques

2 - Les “Pâques” d’aujourd’hui pour un seigneur sans majuscule!

L'Éternel dit à Noé: Entre dans l'arche Genèse 7: 1
L'Éternel dit à Jacob: Retourne au pays de tes pères Genèse 31: 3
L'Éternel dit à Josué: ... lève-toi, passe ce Jourdain... pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël... Josué 1: 2

Tout ce que Dieu a à dire est dit pour le bien de la personne ou de la nation qui est prête à l’écouter et qui accepte de se laisser conduire par Lui.

Dieu a encore quelque chose à dire à ses enfants, à son peuple, à ses rachetés et même au monde qui se perd.
Dieu veut communiquer avec les hommes qu’il a créés, les éclairer afin qu’ils ne marchent plus dans les ténèbres, sur des terrains glissants qui n’apportent que larmes, deuils et perdition éternelle!
Dieu veut encore nous parler, mais le voulons-nous? Voulons-nous l’écouter? Voulons-nous suivre ses enseignements ou continuer à faire comme bon nous semble, nous qui nous réclamons de LUI?

Aujourd’hui encore, le grand Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur des cieux et de la terre, le Juge suprême, nous parle avec la parole qui est sortie de sa bouche. Comme autrefois, l’observation de cette parole apporte la bénédiction tandis que son non-respect ouvre la porte au jugement.

Si ces quelques hommes de Dieu, Noé, Jacob, Josué (dont la liste est bien trop longue pour être répertoriée ici) si ces hommes-là n’avaient pas observé les directives de l’Eternel,
la face du monde aurait changé autant qu’elle a changé lors de la désobéissance de nos premiers parents.

Notre désobéissance, quoique nous en pensions, perturbe, non seulement notre vie, mais aussi notre environnement. Jamais la désobéissance envers Dieu n’a été constructive!

- Si Noé avait choisi de sauver sa famille d’une autre façon qu’au travers de l’arche, il serait mort noyé comme le reste de l’humanité lors du déluge.
- Si Jacob n’était pas retourné au pays de ses pères, s’il était resté sous la domination de Laban, son beau-père, il ne serait jamais devenu Israël.
- Si Josué n’avait pas fait le pas pour franchir le Jourdain, le peuple serait resté dans le désert.
- Si Moïse ne s’était pas mis en route pour délivrer les fils de Jacob, esclaves en Égypte...
- Si le peuple n’avait pas respecté les directives concernant la Pâque ...

- Si, à notre tour nous ne respectons pas les enseignements de notre Seigneur Jésus-Christ, si nous ne voulons pas agir comme il l’a fait lui-même, que devons-nous attendre? À quoi allons-nous nous exposer?
Est-ce parce que nous sommes encore dans le temps de la grâce que nous pouvons faire comme bon nous semble? Est-ce par ce que nous sommes encore
pour un peu de temps, dans cette période de grâce, que nous sommes dispensés d’obéir à la Parole de Dieu, aux enseignements que Christ nous a donnés?

Que risquons-nous en en faisant à notre tête?

L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, Psaume 25: 14

L’amitié de Dieu se “gagne” par notre fidélité aussi bien
sous la loi que sous la grâce!

Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Jean 15: 14


On ne peut pas brader la Parole de Dieu!

C’est en relisant l’institution de la première Pâque que nous pouvons découvrir avec quel sérieux les préparatifs devaient être faits. Comment les éléments devaient être choisis, non pas selon ses idées personnelles, mais selon ce que Dieu avait dit.

À cette lecture, je me suis demandé si Dieu ne nous regardait pas avec une certaine sévérité en constatant avec quelle légèreté nous respectons ses enseignements, avec quelle insouciance nous suivons les modèles qu’il nous a donnés (les divers comportements du Seigneur et des apôtres dans des situations particulières).
Je me suis interrogé afin de savoir si les libertés que nous prenons ne pouvaient pas avoir quelques conséquences néfastes!

Comment écrivons-nous le mot SEIGNEUR, avec un “S” majuscule parce que nous faisons SA volonté, ou avec un “s” minuscule parce que nous partageons sa seigneurie en faisant passer notre volonté comme équivalente à la sienne?

Lors de la première Pâque, l’observation de ses exigences, incompréhensibles sur le moment, a été la seule protection efficace contre “l’ange de la mort” qui allait frapper tous les foyers qui ne s’étaient pas mis à l’abri derrière le sang déposé sur les poteaux et le linteau de la porte de leur habitation!
Le raisonnement humain pouvait bien déprécier la valeur du sang, néanmoins il fallait l’utiliser pour mettre son premier-né à l’abri de la colère divine. De la même façon, Jésus, le Fils de Dieu est le seul agneau “pascal” dont le sang peut nous purifier, nous laver totalement de nos péchés.

Il était important d’agir selon les ordonnances divines et non selon sa propre perception du salut.
Untel pensait peut-être qu’il était plus logique de mettre le sang sur le toit, que se serait plus visible... Dieu avait dit autrement!
Untel pouvait penser que le sang d’un autre animal était suffisant, sang pour sang... Dieu avait parlé d’un agneau, d’un agneau sans tâche, sans défauts!

Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte. Exode 12: 13

... sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, 1 Pierre 1: 18-19

Alors que neuf “fléaux de Dieu” s’étaient déjà abattus sur l’Égypte éprouvant les hommes et la nature, alors que neuf plaies avaient montré la puissance de l’Eternel et l’endurcissement du coeur de pharaon, l’heure était venue où la grâce divine, accompagnée du jugement, allait se manifester.

L'Éternel dit à Moïse et à Aaron... Exode 12: 1

La grâce et le jugement étaient en route pour accomplir la volonté d’un Dieu qui, tout en étant miséricordieux, se devait aussi, à cause de sa sainteté incomparable et de sa justice inégalable, se devait d’agir différemment
selon qu’on appartenait à son peuple ou non, selon qu’on suivait sa Parole ou non!
A-t-il changé aujourd’hui? A-t-il dévalué sa sainteté? A-t-il rabaissé sa justice?
Ferme-t-il ses yeux sur nos désobéissances afin qu’il lui reste au moins un minimum de “fidèles” infidèles pour qu’il ne perdre la face devant les anges, les démons et le prince des ténèbres?

Dieu n’a pas besoin de l’homme pour rester Dieu!
Mais l’homme a besoin de Dieu! De ce Dieu qui lui a préparé un seul chemin et un seul “passeport” pour une éternité glorieuse, sans larme, sans souffrance!

J’ai besoin d’un Dieu qui soit trois fois saint. D’un Dieu qui soit juste jusqu’au bout des ongles, juste..., jusqu’au temps de l’éternité.
S’il pouvait y avoir une ombre sur la sainteté de Dieu, un soupçon sur sa justice, toute l’histoire du salut s’écroulerait en une fraction de seconde et nous serions dans le même état qu’autrefois: des pécheurs perdus!

S’il n’était pas parfait dans son amour, sa justice et sa sainteté où pourrions-nous donc trouver la pureté de toutes ces qualités? Où serait notre modèle?

Qu’importe nos pensées, nos rêves! Dieu est ce qu’il est! Nous ne pourrons JAMAIS le changer, jamais l’amadouer, jamais lui faire admettre que nous étions obligés de désobéir, de pécher ou d’agir d’une façon différente qu’il nous a enseignés!
Notre obéissance ou notre non-obéissance sont là pour imprimer dans nos vies, dans nos foyers, la marque de notre comportement, face à sa Parole.
L’obéissance de mes enfants, la conduite qu’ils peuvent avoir, dépendent, en grande partie, de ma propre obéissance, du respect que je peux avoir vis-à-vis de mon Dieu. Comment pourrais-je demander plus à ceux qui m’entourent que ce que je leur ai montré?

Afin d’être participant à cette grâce imméritée, le peuple d’Israël se devait de suivre à la lettre les consignes transmises à Moïse par la bouche de Dieu lui-même.

Point de fantaisie dans la préparation de cette première Pâque! Mais des directives précises qui valorisaient le sérieux de cet événement, la grandeur de Dieu et le respect que l’on se devait d’avoir pour CELUI qui tient chacune des vies dans sa main, aussi bien celles des Égyptiens que celles des fils de Jacob, que la mienne, que la tienne!

La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse... Psaume 111: 10

La crainte de l'Éternel est le commencement de la science; Les insensés méprisent la sagesse et l'instruction. Proverbes 1: 7

Un agneau sans tâche, sans défaut...! Les Israélites ne pouvaient comprendre la portée du choix divin sur cet animal; une pâle image de Christ, l’agneau parfait qui a été immolé afin que son sang nous purifie de nos péchés.

Des herbes amères...! Jésus a porté l’amertume de notre péché; une amertume si amère qu’il s’est écrié:

Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Matthieu 26: 39

La coupe de mon péché, ce péché qui me rend si amer, qui me torture tant qu’il n’est pas confessé. Ce péché-là, celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain...:
Tout cela s’est trouvé dans la coupe que le Seigneur Jésus a prise en donnant sa vie pour moi.

Si je peux être travaillé à cause de mon péché, de ma désobéissance, à combien plus forte raison le péché de l’humanité toute entière a pu être un fardeau infect aux yeux de l’Eternel, à tel point qu’il abandonna à la mort son Fils bien-aimé!
Et je voudrais encore en faire à ma tête...?
Bien sûr, je peux pécher par accident, par omission, mais
puis-je pécher volontairement en méprisant la Parole de Dieu, en méprisant l’oeuvre de Christ?

Un agneau sans tâche, des herbes amères, et:

Le pain sans levain. Pain non levé en raison de la précipitation du départ? Oui et non!

-
Oui, parce que la pâte, par elle-même, n’avait pas eu le temps de levé.
- Non, parce qu’il ne devait pas y avoir trace de levain dans la maison. Pas de trace de pâte ancienne qui eut pu servir de levain pour une nouvelle fabrication. (Une pâte sans levain, avec le temps devient un levain)
Ajoutons encore que cette fête, la fête des pains sans levain (associée à la Pâque) durait 7 jours. Durant ces 7 jours aucune trace de levain, ou de pain levé ne devait se trouver dans un foyer,
sous peine de mort¨

Absurde pour certains Israélites qui ne pouvaient en comprendre la signification, mais combien compréhensible pour nous, lorsque nous voyons Jésus briser le pain (sans levain) le jour de sa dernière Pâque :

Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Luc 22: 19

Ils ne pouvaient pas comprendre, ces esclaves de pharaon libérés par la puissante main de Dieu, ils ne pouvaient pas comprendre qu’un jour Emmanuel, "Dieu avec nous", serait brisé pour nos péchés
et que la symbolique de Pâque allait se répéter à chaque sainte cène en mémoire de cet événement capital pour notre vie.

Pour le peuple d’Israël c’était un commandement nouveau pour un peuple nouveau!
Et pour nous, enfants de Dieu, libérés de l’esclavage du péché,
ce pain sans levain allait devenir le symbole qui représenterait le corps SANS péché de notre Sauveur bien-aimé.

Quoique dans la joie, quoique dans la fête en raison de leur libération, le peuple juif se devait de respecter cette ordonnance de Dieu.
Il est impressionnant de voir avec quelle insistance l’Eternel demande à son peuple d’observer cette particularité!

Jamais auparavant il n’avait été question de pain sans levain! Aussi fallait-il la foi pour obéir sans comprendre la portée de cet acte!
Aujourd’hui encore nous devons aussi marcher par la foi et croire aveuglément ce que notre Dieu dit sans que notre raisonnement vienne imposer sa loi!

Des versets 15 à 20 (Exode chapitre 12), cinq fois il est mis en avant ce précepte particulier des pains sans levain.
Comme déjà dit un peu plus haut, les hébreux étaient dans la joie, mais cette joie ne les libérait pas de l’obligation de respecter cette nouvelle règle de vie.
Rien ne nous libère de la Parole de Dieu!

Même le Seigneur Jésus s’est plié à la loi de Dieu tout en l’enseignant à ses apôtres:

Ensuite il (Jésus) prit du pain (sans levain, c’était la Pâque); et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Luc 22: 19

Par la suite le Seigneur
Jésus l’a enseigné à l’apôtre Paul qui n’était pas présent lors de la première sainte cène.
Ensuite l’apôtre l’a lui-même
enseigné aux païens convertis, à ceux qui n’avaient jamais fait partie du peuple de Dieu, mais qui avaient donné leur vie à Christ.

Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré (la Pâque), prit du pain (sans levain), et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 1 Corinthiens 11: 23

Bien des Églises ont dénaturé la Parole de Dieu, elles ont voulu faire mieux que ce qui a été enseigné, réduisant ainsi le Seigneur Jésus à un petit seigneur sans grande envergure, un seigneur dont on peut modifier les commandements ou lui ordonner de faire ceci ou cela.
Il y a bien des siècles en arrière, l’Église officialisée par l’État, a dénaturé les deux actes les plus importants de la vie chrétienne que le nouveau testament nous invite à pratiquer: le baptême et la cène.
En agissant différemment de
ce que le Seigneur Jésus a montré et de ce que les apôtres ont transmis fidèlement, elle a fait de ce grand Dieu un seigneur minuscule dont la parole n’a que la valeur qu’elle a bien voulu lui laisser.

Quoique nous n’ayons pas de fête de Pâque à commémorer, que nous ne sommes pas astreints à pratiquer la fête des pains sans levain:

Le Seigneur Jésus reste toujours l’homme sans péché qui nous a invités à commémorer sa Pâque, son sacrifice, jusqu’à ce qu’il revienne; à le faire au travers des éléments qu’il a choisis pour représenter son corps et son sang.

Plus d’agneau! Il est l’Agneau!
Plus d’herbes amères! Il a porté l’amertume de nos péchés!

Restent seulement le pain et le vin!
Symbole d’un corps sans péché, symbole du sang innocent qui coula une fois pour toute afin d’effacer la dette de tous ceux et toutes celles qui, par la foi, accepteraient que ce sacrifice sanglant soit suffisant pour les rendre justes aux yeux du Créateur.

En considérant notre environnement, en cette période pascale, emportés par les traditions humaines qui sensibilisent le coeur des hommes plus que l’oeuvre de Dieu en faveur des hommes, nous sommes amenés, une fois de plus, à la réflexion:

Savoir si le SEIGNEUR. que nous présentons au travers de notre vie, porte bien sa majuscule!

S’il est MAJESTÉ dans notre coeur!

Écartons de notre vie ces Pâques modernes ou lapins et oeufs en chocolat se bousculent pour mettre en avant une fête païenne avec les couleurs délavées d’un christianisme moribond, une fête où tout le monde peut participer indépendamment de sa foi, de son engagement!

Fuyons les enseignements d’une Église apostate qui utilise la foi chrétienne pour remplir ses coffres et ses bancs sans se soucier de la saine doctrine qui nous a été transmise une fois pour toute. Repassons dans notre coeur les paroles de notre Sauveur afin que nous puissions aussi recevoir ce compliment de l’apôtre Paul en faveur des Corinthiens:

Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. 1 Corinthiens 11: 2

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Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun,
je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.
Jude 3


Et ne vous conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. Romains 12: 2 (Version Darby)


© J-M Ravé 28 mars 2004

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