Donne-nous aujourd’hui...

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Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Matthieu 6: 11

Voici, l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, Sur ceux qui espèrent en sa bonté, afin d'arracher leur âme à la mort Et de les faire vivre au milieu de la famine. Psaume 33: 18

D’emblée, nous entrons dans le vif du sujet avec ces deux textes qui, l’un comme l’autre, montrent qu’il y a un lien entre celui qui demande et Celui qui donne.
Ce point particulier n’est pas un détail insignifiant! Au contraire! Il est même de la plus haute importance car, c’est de cette union, de cette harmonie que dépend le fait que viendra ou ne viendra pas la manne céleste capable de rassasier le demandeur.

Comment pourrions-nous demander notre pain à un inconnu?
Dans la réalité, il ne me viendrait pas à l’idée de demander au premier venu quoi que ce soit pour subvenir à mes besoins. Si par malheur j’en étais arrivé à cette extrémité, cela démontrerait que je n’ai plus d’amis, plus de frères qui puissent être sensibles à ma situation et que, pour survivre, je serais obligé de tendre la main, de mendier!

Le Seigneur ne veut pas que nous soyons des mendiants qui, avec notre sébile, demandons quelques miettes de bénédiction. Il nous rappelle que nous sommes SES enfants (Notre Père qui es aux cieux...). En tant que tels, nous avons le privilège de nous “servir” librement de la prière pour lui exposer nos requêtes.

Toutefois, Dieu dans sa miséricorde, sait aussi répondre, de temps en temps, à celui qui ne lui appartient pas et qui fait occasionnellement un pas de foi dans sa direction pour un besoin urgent. Combien de personnes n’ont-elles pas été délivrées in extremis après avoir crié à ce Dieu inconnu? Mais, Hélas! Combien ont été ingrates, pareilles aux 9 lépreux qui n’ont pas manifesté leur reconnaissance pour un bienfait qui leur avait été accordé, un bienfait immérité? (Luc 17: 12-19)
À ce propos..., suis-je toujours reconnaissant pour les bontés que le Seigneur me fait bénéficier régulièrement?
À en croire certaines réunions de prières on pourrait se demander si les participants n’ont pas été oubliés de Dieu, ou s’ils ont la mémoire courte, vu le peu de reconnaissance qui montent des coeurs!

Voici, l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, Sur ceux qui espèrent en sa bonté.

Moi, j'ai confiance en ta bonté, J'ai de l'allégresse dans le coeur, à cause de ton salut; Je chante à l'Éternel, car il m'a fait du bien. Psaume 13: 6

La crainte est donc le commencement de la sagesse. Elle nous conduit à chercher la face de Dieu, à désirer vivre plus près de lui. Cette attitude, ô combien raisonnable, ne pourra que toucher le coeur de ce Père plein d’amour. De plus, elle nous permettra de nous habituer, petit à petit à sa présence, une présence qui, dans l’éternité, sera permanente!

La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse; Tous ceux qui l'observent ont une raison saine. Psaume 111: 10

Pour ne pas avoir eu la crainte qui convient, cette crainte qui est le résultat d’un profond respect, plusieurs se sont détournés du christianisme.
Ne s’étant pas approchés de lui avec le coeur qui convient, ils sont repartis à vide, déçus de ce que Dieu ne leur avait pas accordé ce qu’ils demandaient au moment où ils le désiraient.
Si Dieu est riche en bonté, en fidélité, en miséricorde (Exode 34: 6; Psaume 86: 15; Éphésiens 2: 4; etc.), cette bonté et tout ce qui va avec, ne nous autorise pas à prendre le Créateur comme un distributeur dans lequel on enfilerait une pièce de monnaie ou une prière et qui, bien réglé, répondrait instantanément à tous nos caprices, à toutes nos fantaisies!

Seuls une bonne attitude de coeur et un engagement sérieux dans l’étroit chemin peuvent être une garantie d’avoir été entendu de ce Père.
Un Père qui, tout en désirant le bien de ses enfants, voudrait que l’humanité toute entière se tourne vers lui afin que chaque individu soit à même d’être au bénéfice de l’oeuvre de la croix, que tout à chacun puisse être en mesure de puiser dans les richesses infinies de la grâce.
Quoique sa bonté déborde sur les païens (Matthieu 5: 45), il n’en demeure pas moins que tous ceux qui ne veulent pas vivre à l’ombre de ses ailes se privent eux-mêmes de nombreuses bénédictions terrestres dont certaines sont indispensables!

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.
Ce pain, la base de la nourriture de l’homme, est si important qu’il a servi d’image pour montrer que l’homme a non seulement besoin de cet aliment, mais qu’il doit être accompagné d’une autre nourriture afin d’être pleinement fortifié et capable d’avancer d’une manière digne de son rang.

Jésus répondit (à Satan): Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Matthieu 4: 4
Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel. Deutéronome 8: 3

C’est bien parce que les deux sont liés (pain et Parole de Dieu), qu’ils sont indissociables l’un de l’autre pour avoir un bon équilibre aux yeux du Seigneur, qu’il arrive trop souvent que le pain de la terre manque dans plusieurs bouches faute de servir le vrai Dieu.
Toutes ces bouches dont les propriétaires ne pensent qu’à satisfaire les besoins vitaux de la chair ne pensent pas aux besoins de première importance pour leur âme; une âme qui est encore plus chétive, plus mal en point que leur corps animal!

La faim et le manque de nourriture, selon Deutéronome 8: 3, sont parfois des tremplins pour propulser l’homme vers Dieu afin qu’il puisse rencontrer Celui qui veut les conduire dans de verts pâturages.
Vouloir à tout prix satisfaire son corps sans s’occuper de son âme ne peut que conduire à la ruine éternelle car le corps ne dure qu’un temps, tandis que l’âme immortelle s’en ira dans un lieu qui, nous pourrions le dire ainsi, sera en fonction du pain dont elle s’est nourrie: “ L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. “

Si l’Éternel a permis que son peuple manque de nourriture, ce peuple qui avait été délivré de l’esclavage, c’était pour que ce dernier s’implique davantage envers Lui et qu’il observe ses commandements.
Ces Israélites étaient choisis par l’Éternel (notre Éternel, notre Dieu) pour en faire un peuple à part, un peuple unique: le peuple de Dieu! Un peuple dont il désirait prendre soin, corps, âme et esprit!
Mais leur foi étant retombée alors qu’ils marchaient dans le désert, alors qu’ils soupiraient après le passé, après leur ancien maître, ils sont morts dans le désert sans avoir connu le pays où coulent le lait et le miel (Exode 3: 8), Dieu ne pouvant pas appliquer sa promesse en raison de leur incrédulité.

L’Éternel leur jura de ne pas leur faire voir le pays qu'il avait juré à leurs pères de nous donner, pays où coulent le lait et le miel. Josué 5: 6

Quoiqu’ils aient mangé le pain du ciel pendant 40 ans, quoiqu’ils eussent à volonté la nourriture pour leur corps, ils ont perdu l’essentiel!
Comme eux, nous avons été choisis. Cela s’est fait le jour où nous avons accepté de quitter les chaînes de l’esclavage, de quitter notre passé et de marcher par la foi en suivant Jésus-Christ qui nous a sortis de notre ancienne vie.
Comme eux, nous sommes invités à entrer dans le pays de la promesse, celui qui est réservé pour ceux et celles qui ont placé leur foi dans le Fils de David qui n’a pas regardé à ce qu’il perdait pour venir nous sauver (Philippiens 2: 6).

Comme eux, nous sommes invités à aller de l’avant sans regretter le temps où nous vivions dans l’esclavage du péché, croyant de tout notre coeur qu’il nous fournira ce dont nous avons besoin (indépendamment des événements).

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien
Plaise à Dieu que nous sachions nourrir aussi bien notre esprit que nous avons envie de nourrir notre corps de bonnes choses, que nous sachions, pour les plus démunis, savoir autant demander le pain quotidien que la nourriture céleste pour entretenir l’âme.

Mais... pouvons-nous demander réellement à Dieu de nous fournir notre pain quotidien?
Cette demande ne semble-t-elle pas un non-sens dans les pays industrialisés où les poubelles regorgent de nourriture?

Tant de pains méprisés, pains tirés d’une terre qui a été bénie par Dieu, pains désirés par des millions de gens qui sont au bord de la famine et qui, voyant la façon de vivre de plusieurs pays christianisés, se demandent si le Dieu des chrétiens est bien respectable!
En voyant ces tonnes de nourriture détruites volontairement, rendues impropres à la consommation afin que les prix ne baissent pas trop en raison de la surabondance, comment les auteurs de ces “sacrilèges” peuvent-ils encore prier le “Notre Père” et demander à Dieu un secours quelconque?

J’ai eu faim (disait Jésus), et vous ne m’avez pas donné à manger! Matthieu 25: 42

Il est facile de mettre sur le dos de Dieu la responsabilité de toutes les famines qui font languir hommes femmes et enfants, facile de dénoncer son attitude et de lui jeter la pierre sous prétexte que s’il était vraiment amour, il ne laisserait pas ses créatures, les fils d’Adam, mourir de faim!

C’est oublier que Dieu ne saurait être responsable des famines qui sont la conséquence de l’incompétence de certains dirigeants qui cherchent plus leur profit personnel et celui de leur entourage que celui de leur peuple.

C’est oublier que celui qui s’est confié dans les faux dieux, dans la sorcellerie, le vaudou, l’occultisme, ne reçoit que ce que les mauvais esprits qui dirigent sa vie veulent bien donner. Conduis par le prince des ténèbres, il y a des millions d’âmes qui meurent de faim tant au point de vue corporel que spirituel. Et ce n’est pas la faute de Dieu!

C’est aussi oublier que Dieu ne saurait être responsable des famines quand il donne en abondance pour que les riches partagent avec les pauvres!

Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras; donnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Ecclésiaste 11: 1

Si d’un côté, nous sommes encouragés à demander notre pain à Dieu lorsque nous sommes dans la disette, soyons aussi conscients que la manne ne tombe pas toujours du ciel et qu’il n’y a pas tout le temps un corbeau pour apporter la nourriture (1 Rois 17: 6).

La plupart du temps, le Seigneur se plaît à utiliser ceux qu’il a particulièrement favorisés afin d’être son bras pour distribuer ce que d’autres réclament dans le secret de leur chambre.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.
Loin d’être une formule sortie d’une prière à réciter pour se donner bonne conscience, ces quelques mots du “Notre Père” sont là pour nous rendre conscients que nous dépendons de LUI, même si nous avons la garantie d’avoir un salaire fixe à fin du mois qui nous permettra de vivre aussi bien que possible.
En étant conscients que nos vies sont dans la main de Dieu, nous ne pourrons qu’être reconnaissants pour tout ce qu’il nous accorde.
Que ce soit le petit travail (mal payé pour certains) qui permet de survire, ou la retraite ou les indemnités de chômage, tout peut devenir l’occasion de bénir le Seigneur, tout DOIT devenir un sujet de reconnaissance, faute de quoi la vie risquera fort bien d’être un supplice pour l’âme qui se tourmentera jour après jour pour le lendemain.

Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus...
Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin...
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. Matthieu 6: 31-34

Combien de fois n’ai-je pas eu ce comportement de païen, cette attitude de manque de foi et n’ai-je pas gâché de nombreuses périodes de ma vie lorsque je m’inquiétais de l’avenir?

Étant au service du Seigneur, et vivant par la foi, nous avons connu, mon épouse et moi-même, des moments particulièrement difficiles où il semblait que la main de Dieu était retenue à tel point que nous nous demandions s’il ne fallait pas quitter le travail dans le champ du Maître pour reprendre une activité dans le monde.
Mais passant et repassant dans nos coeurs les nombreuses fois où il était intervenu in extremis sans que nous n’informions qui que ce soit de notre situation (un principe auquel nous tenions et nous tenons toujours), il aurait été honteux de notre part d’abandonner la charrue et de retourner en arrière.

Comment aurions-nous pu dire que nous changions d’employeur sans salir le nom de Dieu?
Est-il possible de dire que Dieu ne paye pas assez et qu’en conséquence on se tourne vers un autre “patron”?

Cette pensée a souvent été un frein qui nous a empêchés de donner notre démission au Seigneur quant au travail qu’il demandait de faire.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.
Dieu ne saurait mentir! S’il nous demande, à nous les rachetés, de lui demander notre pain quotidien, c’est bien parce qu’il a l’intention de nous le donner!

J'ai été jeune, j'ai vieilli; Et je n'ai point vu le juste abandonné, Ni sa postérité mendiant son pain. Psaume 37: 25

Alors que nous sommes rendus justes par le précieux sang de Christ, nous pouvons avoir la certitude qu’il fera concourir toutes choses pour notre bien (Romains 8: 28).

Ne vous livrez pas à l'amour de l'argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. Hébreux 13: 5

Donc si Dieu est notre Père, si nous cherchons la gloire de son nom, si nous oeuvrons pour le royaume de Dieu en témoignant de notre foi et en semant sa Parole, nous pouvons avoir l’assurance qu’il nous écoute et qu’il pourvoira aux besoins indispensables de notre corps.

Considérez les oiseaux du ciel; car ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni n'assemblent dans des greniers, et cependant votre Père céleste les nourrit; n'êtes-vous pas beaucoup plus excellents qu'eux? Matthieu 6: 26 (Version David Martin)

© J-M Ravé 04 juin 2005