Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Que ton règne vienne...

(pas trop vite Seigneur...!!! ?)

Il (Jésus) leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne. Luc 11: 2

Alors que Jésus instruisait ses disciples sur la façon de prier et qu’il en venait au fait qu’il fallait désirer le règne de Dieu, nous devons nous remettre en mémoire qu’auparavant Jean-Baptiste avertissait le peuple de l’imminence de ce royaume et qu’en raison de cet événement,
chacun avait à se repentir de ses péchés.

En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Matthieu 3: 1-2.

Inspiré par le Saint-Esprit dont il était revêtu dès le ventre de sa mère (
Luc 1: 15), cet homme de Dieu annonçait non seulement la venue du Sauveur, mais aussi encourageait ses concitoyens à réformer leurs voies, à confesser leurs péchés et à accomplir un geste visible aux yeux de tous pour concrétiser leur décision de marcher dans les voies de Dieu: le baptême de repentance! Un acte personnel, volontaire, réfléchi, tout comme le baptême d’eau d’aujourd’hui!

Parce que plusieurs n’ont pas voulu suivre l’injonction de Jean-Baptiste, parce que d’autres l’ont fait pour suivre le mouvement
sans avoir un coeur ouvert et le désir ardent de plaire à Dieu (Produisez donc du fruit digne de la repentance [Matthieu 3: 8]), beaucoup n’ont pas reconnu en Jésus le Messie proclamé par les prophètes du temps passé.
Ceci nous oblige à constater que les formes extérieures de la religion ne servent à rien si le coeur reste fermé à la lumière de l’Évangile et que la personne ne veut pas que ses voies soient réformées.
Aucun acte cérémoniel, aucune pratique religieuse n’apporte le salut et n’ouvre les portes de ce Paradis offert à tous ceux et toutes celles qui auront reconnu Jésus, le Fils de Dieu, venu pour les sauver d’une juste condamnation.

En envoyant Jean-Baptiste comme “éclaireur”, l’Éternel indiquait par son messager combien il était important d’avoir les yeux ouverts sur son propre péché, de reconnaître ses fautes, de les confesser, de les abandonner avant de pouvoir voir le royaume de Dieu.

Il ne fait aucun doute qu’en ce temps-là, la religion officielle se pratiquait toujours, mais que la forme, les traditions, les raisonnements humains avaient prévalu sur la VÉRITÉ, sur la Parole de Dieu.
Notre siècle, toujours conduit par le même prince des ténèbres, n’a pas retenu la leçon puisque le christianisme officiel a emboîté le pas aux Juifs religieux d’antan en gardant l’apparence d’une piété clinquante et en rejetant ce qui fait la force de la foi chrétienne.

Ainsi, avant de prier que le royaume de Dieu vienne, il est indispensable d’avoir fait la paix avec Dieu; il serait folie d’appeler ce royaume de Dieu alors que
l’accès en est interdit à tous les pécheurs!
Voilà pourquoi il y a dans le “Notre Père” un développement logique dont nous devons prendre conscience.

Ce n’est qu’après être devenus “enfants de Dieu”, disciples de Jésus-Christ, que nous sommes encouragés à demander la venue du règne de Dieu.

Avant cette étape, il n’est pas concevable de s’adresser à Dieu pour lui demander que son règne vienne alors que l’on vit dans le royaume des ténèbres, que l’on est toujours dans le camp de l’ennemi, à son service, volontairement ou non.
Croyons néanmoins que, si quelques-uns le demandent, c’est parce qu’ils ont réalisé que la vie qu’ils mènent sans Dieu n’est pas la vraie vie!

Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Éphésiens 5: 8

Entre cet “autrefois” et ce “maintenant” il est facile de comprendre qu’il y a eu une étape intermédiaire qui a permis ce changement.

Hélas, c’est avec beaucoup de tristesse que nous sommes obligés de constater que
bien des personnes se réclamant du christianisme ne sont pas devenues des nouvelles créatures (2 Corinthiens 5: 17; Galates 6: 15). Elles vivent toujours dans le péché, esclaves de ce dernier, quand bien même elles réciteraient régulièrement un “Notre Père” dont elles ne comprennent pas la signification profonde.

Jean-Baptiste déblayait le chemin devant le Fils de Dieu afin que les hommes reconnaissent le Sauveur tant attendu; il mettait tout en oeuvre afin de préparer au Seigneur (Jésus) un peuple bien disposé pour connaître le royaume de Dieu. (Luc 1: 17)

De son côté, Jésus de Nazareth exhortait ses contemporains à croire son propre message tout en mettant l’accent sur le fait que les hommes avaient à se repentir de leurs péchés et à accepter la bonne nouvelle qu’il leur annonçait en sa personne.

Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Évangile de Dieu.
Il disait: Le temps est accompli, et le
royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. Marc 1: 14: 15

Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Matthieu 4: 17

À leur tour les apôtres suivirent les traces de leur Maître et annoncèrent le même message:

Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu'il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle. Actes 28: 30: 31

Enfin, pour ce qui nous concerne, il est clair que nous avons aussi à transmettre le même message à ceux qui nous entourent. Nous sommes dans l’obligation de le faire avec zèle car nous savons que nous sommes arrivés à la fin des temps.
Il nous suffit de regarder autour de nous, de sonder les Écritures et nous nous rendrons vite compte que
nous sommes toujours dans des temps bibliques, des temps où le message de la bonne nouvelle doit encore être semé avant qu’il ne vienne un autre temps, celui de l’éternité.
Que personne ne se trompe, les temps bibliques ne sont pas de l’histoire ancienne. Au contraire! C’est une période continuelle dont chacun d’entre nous est un acteur qui a sa place dans les plans de Dieu tout comme Abraham, Isaac, Jacob et tous les autres qui, au travers de leur engagement, nous ont laissé un exemple à suivre, un exemple de foi et de consécration.

Pour en revenir à ce “Notre Père” (trop souvent récité), pour en revenir à cette pensée: «Que ton règne vienne», il faut bien comprendre que nous ne devons pas nous attendre à retrouver le Paradis perdu sur la terre, retrouver un Éden où le mal n’aura plus sa place. S’il devait en être ainsi, Jésus n’aurait pas besoin de nous préparer une place dans la maison de son Père. (
Jean 14: 2).
Ajoutons encore qu’il a dit lui-même:

Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas. Jean 18: 36

Ton règne vienne! Oui mais quel règne puisque le royaume de Dieu n’est pas de ce monde?

Dieu habiterait-il véritablement sur la terre? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir: combien moins cette maison que je t'ai bâtie! 1 Roi 8: 27; 2 Chroniques 6: 18

Ainsi parle l'Éternel: Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied.
Esaïe 66: 1

Mais le Très-Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main d'homme...
Actes 7: 48 ( Lire aussi Actes 17: 24-27)

À la lecture de ces quelques textes, il est clair que nous ne pouvons pas réclamer que le règne de Dieu se manifeste sur la terre. Nous ne pouvons pas le faire, et pourtant...

... Pourtant, nous sommes invités à demander à ce que
ce royaume marque son empreinte dans d’innombrables coeurs car il est de la parfaite volonté de Dieu que tous les hommes soient sauvés (et les femmes et les enfants aussi!).
C’est
sa volonté! Malheureusement sa pensée se heurte à notre liberté qui est, la plupart du temps (si ce n’est toujours), en opposition totale avec celle de Dieu (Esaïe 55: 8-9).
Les pensées divines se heurtant toujours à nos propres pensées, nous sommes continuellement invités à ce que le règne de Dieu vienne, et qu’il vienne AUSSI DANS NOTRE VIE, dans
TOUS les domaines de notre vie!

Que tous les hommes soient sauvés! Une belle unité, une belle fraternité qu’aucun mouvement humain n’a jamais pu réaliser sans Dieu!
Qu’aucune Église n’a jamais pu réaliser dans sa propre ville du fait qu’il y a toujours plus d’individus qui veulent bien que tous les hommes soient frères, libres et égaux pour autant que cela puisse se faire SANS CHRIST!


Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous!
Cette pensée tirée d’une parabole de Jésus (Luc 19: 14) nous renvoie à une criante vérité qui a son origine dans le jardin d’Eden où nos premiers parents ont refusé de se soumettre à Dieu dès qu’il y eut la possibilité de faire un choix.

Par la suite, alors que le peuple de Dieu, celui qui avait été libéré de son esclavage en Égypte, qui avait changé de vie et connu les merveilles de Dieu, à son tour, ce peuple refusa que l’Éternel règne sur lui.
Il préféra un mode de vie à la païenne tout en gardant les avantages de la “religion”. (Un peu comme aujourd’hui où chacun veut garder les “bénéfices” de la religion chrétienne, particulièrement les jours de congé et les fêtes commerciales, tout en rejetant les fondements de cette foi.)

L'Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. 1 Samuel 8: 7

Nous pourrions être outrés d’un tel comportement si nous n’avions pas aussi les mêmes tendances inscrites dans nos gènes, des crises de rébellion qui nous poussent encore à faire notre volonté plutôt que celle du Seigneur.

Certes, nous avons le grand privilège de confesser nos péchés en ayant l’assurance que
le sang de Christ nous en purifiera et nous permettra de nous retrouver sans tache! Mais qu’en est-il réellement si nous persistons à aller dans une voie que nous savons être la mauvaise?

Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, Mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Proverbes 28: 13

Quoi donc!
Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là!
Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Romains 6: 15-16

En voulant vivre comme le monde, (nous aussi nous serons comme toutes les nations, 1 Samuel 8: 20), en voulant les mêmes plaisirs, les mêmes libertés, ou en voulant vivre dans le monde, il est bien difficile de demander: «que ton règne vienne!»
En effet, en formulant cette demande cela implique que je me soumets à l’autorité divine et que j’en accepte toutes les lois!

Comme tout à chacun, j’ai à lutter pour laisser la priorité au Roi des rois. J’ai à supplier le Seigneur pour que je devienne vainqueur sur une tentation qui pourrait me faire perdre pied et démontrer que, dans un domaine particulier, je pourrais faire le même choix qu’Adam et Eve en me soumettant au tentateur.

S’il est vrai qu’il y a des défaites dans chacune de nos vies, qu’il y en aura jusqu’au jour où la VIE aura englouti notre corps mortel, nous pouvons néanmoins nous encourager mutuellement et montrer au Seigneur que
le désir de notre coeur est de faire SA volonté, même si nous sommes conscients de notre incapacité à faire le bien naturellement.

C’est
en ayant le désir de faire le bien, de nous soumettre, en ayant le désir ardent d’être agréables à Dieu que nous trouverons les encouragements et les forces nécessaires pour aller de l’avant.
Tout comme le petit enfant qui tombe souvent lorsqu’il fait ses premiers pas et qui trouve consolation dans les bras de ses parents qui ne manqueront pas de lui sécher ses larmes et l’encourager dans son désir de marcher, Dieu ne peut faire autrement que de sécher nos larmes chaque fois que nous pleurons sur nos défaites! Il ne peut que nous encourager à nous relever, nous prendre par le bras, nous soigner si nous avons été blessés, et ensuite nous exhorter à reprendre la route.

Par contre pour ceux et celles qui n’ont pas un coeur droit, ceux et celles qui n’ont que la forme de la foi, ils ne peuvent avancer avec joie dans l’étroit chemin. D’ailleurs..., sont-ils toujours dans le chemin étroit?
Ne marchent-ils pas dans l'illusion d’être enfants de Dieu alors qu’ils font un parcours presque parallèle à celui des rachetés? Un parcours qui ne conduira jamais à la vie éternelle!

L’accident de parcours, les nombreuses chutes dont nous pourrions être les victimes, ne sont pas des refus de voir le règne de Dieu dans notre vie. Ce n’est pas à ceux qui sont en chemin vers le royaume des cieux et qui ont été arrêtés ou ralentis en route, qu’il sera dit:

Tu m'as rejeté derrière ton dos! 1 Rois 14: 9

Ce reproche de Dieu ne s’adresse qu’à ceux qui ont clairement fait volte-face, qui ont fait demi-tour ou qui ne se sont jamais souciés du Créateur ou de la bonne nouvelle qui leur fut apportée plusieurs fois. À ceux-là, la sentence pourrait bien faire couler beaucoup de larmes s’ils persistent dans leurs voies sans vouloir profiter des derniers instants de grâce qui leur permettraient de faire la paix avec Dieu.

Parce que tu m'as rejeté derrière ton dos, Porte donc aussi la peine de tes crimes et de tes prostitutions. Ezéchiel 23: 35

Christ a porté la peine de notre péché, il a subi, À NOTRE PLACE, la juste condamnation de Dieu en ce qui concerne ce péché.
Faut-il être insensé pour tourner le dos au Seigneur et ainsi porter soi-même, et pour l’éternité, la sentence qu’exige le Dieu d’amour, de justice et de sainteté?

Sans en arriver jusqu’à cette extrémité, il y a bien des chrétiens qui portent sur eux et en eux les conséquences de ce que Dieu ne règne pas ou peu dans leur vie.
Plusieurs enfants de Dieu vivent tristement; ils tombent en léthargie spirituelle et n’ont
plus la force ni l’envie de suivre le Seigneur, de partager la communion fraternelle.
Ce comportement n’est pas la conséquence de la persécution car la persécution a toujours été une semence qui a fait grandir l’Église, non c’est à cause du monde qui les enveloppe. Ce monde dans lequel ils travaillent et qui s’entend à les fatiguer quand il faut prendre du temps pour le Seigneur et à les “renouveler” lorsqu’il s’agit d’activités qui n’ont rien à voir avec l’engagement chrétien qu’ils devraient vivre.

Que ton règne vienne!

-
N’est-ce pas le cri du coeur que ces moribonds devraient pousser pour être raffraîchis?

- N’est-ce pas ce cri du coeur qui devrait jaillir de notre bouche quand, en proie à l’adversité, nous ne savons plus vers qui nous tourner?

- N’est-ce pas la prière que nous devrions formuler lorsque nous sommes envahis par des pensées dépressives qui veulent dominer sur nous?

Mais pour que ce règne se manifeste pleinement, il est nécessaire d’y adjoindre la suite de la pensée du Seigneur Jésus: «
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Que ton règne vienne... oui, mais pas trop vite Seigneur!
ou
Viens Seigneur Jésus! (Apocalypse 22: 20)

Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre. Apocalypse 22. 12

© J-M Ravé 22 mai 2005

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