Autrefois, alors que nous
vivions sans Dieu, sans Christ, sans
espérance, étrangers aux alliances et
aux promesses faites au peuple de Dieu
(Éphésiens 2:
12), nous marchions
dans les ténèbres en suivant souvent
des traditions religieuses qui ne nous apportaient
aucune certitude. © J-M Ravé 09 avril
2005 - CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse
Cétait le temps où Dieu
était à nos yeux, un Dieu
impitoyable, un Dieu qui sanctionnait nos fautes
par dinnombrables revers dans notre vie.
Ce Dieu "sanction"
navait rien pour nous plaire et la foi catholique qui était
semée dans la plupart de nos pays,
napportait aucun réconfort et ne
faisait rien pour nous rendre ce Dieu comme un
Père céleste qui part à la
recherche de la brebis perdue.
Ce Dieu "sanction" était alors
dépeint comme un Dieu redoutable qu'il
était impossible d'approcher, tandis que son
Fils, digne Fils de son Père, semblait aussi
inaccessible que lui. C'est ainsi que bien des
âmes se tournèrent vers Marie afin
qu'elle intercède pour les pauvres
malheureux qui ne pouvaient pas regarder Dieu en
face; une attitude contraire à la
volonté de Dieu qui interdit que l'on
s'adresse aux morts en faveur des vivants:
Un peuple
ne consultera-t-il pas son Dieu? S'adressera-t-il
aux morts en faveur des vivants? Esaïe 8: 19
C'était le temps où les "Je confesse
à Dieu", les "actes des contritions"
mêlés aux "Notre Père",
n'apportaient aucune paix, aucun sentiment de
pardon et faisaient repartir les récitants
tels qu'ils étaient avant qu'ils eussent
ouvert la bouche.
Combien de "Notre
Père" n'ont-ils pas été
récités sans qu'il y ait le moindre
sentiment filial, la moindre relation entre le
Père éternel et celui qui s'adressait
à lui?
Tous ces "Notre Père" qui ont marqué
ma jeunesse! Toutes ces prières qui ne m'ont
pas rapproché de Dieu!
Tous ces "Notre Père", toutes ces
récitations mortes qui sanctionnaient une
confession des péchés dans le secret
d'un confessionnal, ces "Notre Père
sanction" qui me voilaient le visage d'un Dieu
aimant; ce Dieu qui m'avait pourtant tant
aimé au point de donner son Fils pour punir mon
péché une fois pour toutes.
Toutes ces
récitations ont souvent été un
obstacle pour comprendre l'amour d'un Dieu, d'un
Père à la recherche de l'enfant
égaré que j'étais.
Combien de prières, dite "dominicales", ont
été adressées, et sont encore
adressées à un Dieu inconnu qui ne
demande pas mieux que de se révéler
à l'homme pécheur. Non pour le
condamner, mais pour le sauver de la condamnation!
Non pour le contraindre à une marche
forcée et pénible vers le royaume des
cieux, mais pour l'accompagner, le soutenir, voire
le porter, dans les moments difficiles,
jusqu'à la place que le Fils de Dieu
prépare pour ceux qui l'aiment.
Il y a
plusieurs demeures dans la maison de mon
Père. Si cela n'était pas, je vous
l'aurais dit. Je vais vous préparer une
place.
Et, lorsque je m'en serai allé, et que je
vous aurai préparé une place, je
reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que
là où je suis vous y soyez aussi.
Jean: 14: 2-3
Aujourd'hui, sauvé par grâce, je suis
conscient qu'il est bien céans de s'adresser
à Dieu comme à un Père. Un
père qui nous aime en tout temps, un
Père qui reste notre Père même
lorsque nous avons péché contre
lui!
Mais pour le faire d'une façon intelligente,
il faut balayer de ses souvenirs ces prières
anciennes, ces récitations qui, tels des
moulins à prières, ne faisaient que
nous enfoncer davantage dans la boue du
péché tout en donnant l'illusion
d'avoir accompli un minimum pour être
accepté de Dieu, il faut, comme les
disciples du Seigneur,
être conscients que la prière a une
telle importance qu'elle ne peut être faite
à la légère même si les relations que nous
avons avec le Seigneur sont différentes de
celles du temps où nous vivions sans
connaître Dieu.
Vous
demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous
demandez mal, dans le but de satisfaire vos
passions. Jacques 4: 3
Mais Dieu m'a
exaucé, Il a été attentif
à la voix de ma prière. Psaume 66: 19
Nous avons auprès de lui cette assurance,
que si
nous demandons quelque chose selon sa
volonté, il nous écoute.
1 Jean 5: 14
Jésus, le parfait modèle,
était un homme de prière dont la vie
exemplaire n'a été possible que parce
qu'il était toujours en communion avec son
Père, ce Père qui est devenu, par
grâce: NOTRE PÈRE!
Jésus priait un jour en un certain lieu.
Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples
lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier,
comme Jean l'a enseigné à ses
disciples. Luc 11: 1
Alors que nous avons à disposition tout le
conseil de Dieu au travers de la Bible, nous
pouvons souligner qu'il a été
montré que le meilleur endroit pour
s'adresser à son Père céleste
est un lieu où l'on ne sera pas
dérangé, un lieu où nous
pourrons nous exprimer librement sans qu'aucune
oreille indiscrète ne vienne saisir les
confidences les plus intimes que nous pourrions
alors avoir.
Même dans la vie pratique, on ne parle pas
à son père en public de la même
façon qu'en privé!!
Mais
quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta
porte, et prie ton Père qui est là
dans le lieu secret; et ton Père, qui voit
dans le secret, te le rendra. Matthieu 6: 6
Toutefois il y en a beaucoup qui s'adressent
à Dieu dans la solitude sans avoir une
relation filiale avec lui.
Même en tant que chrétiens, conscients
d'avoir été rachetés par le
précieux sang de Christ, nous pouvons
manquer un rendez-vous "familial" pour ne pas avoir
bien compris que désormais nous avons le
privilège d'avoir une relation
différente maintenant que nous sommes
ENFANTS DE DIEU.
Si nous acceptons volontiers le terme "enfant de
Dieu", parce que c'est ainsi que nous sommes
nommés dès que nous avons
passé des ténèbres à la
lumière, nous avons peut-être bien du
mal à nous adresser à Dieu en
employant le qualificatif de: PÈRE.
Cette particularité négative pourrait
bien provenir du fait qu'il est plus facile de
s'adresser à un Dieu qui a son siège
dans le ciel qu'à un Père qui, par ce
titre, devient bien plus présent dans notre
vie.
Ajoutons encore que reconnaître Dieu comme le
Père, comme NOTRE Père, implique
aussi que tous ceux qui ont fait la même
démarche que nous deviennent nos
frères et soeurs dans la foi quand bien
même leur comportement nous irriterait.
Tant que Dieu ne reste que notre Sauveur, ce qui
n'est pas peu de chose, tant qu'il ne reste que
notre Seigneur, ce qui est un pas non
négligeable puisque nous reconnaissons son
autorité sur notre vie, donc tant qu'il
n'est que Sauveur et Seigneur, il reste
un Dieu bien trop
lointain.
Si Dieu veut être notre Dieu, il
désire en plus que nous reconnaissions sa
paternité envers nous, une paternité
dans son sens le plus affectif possible.
Nous avons obtenu la possibilité de devenir
enfants de Dieu (Jean 1: 12). Comprenons bien que ce mot "enfant"
a une autre signification que celle employée
par un maître d'école s'adressant
à sa classe lorsqu'il dit: mes enfants!
Les enfants de maître Untel ne sont "ses"
enfants que pour un temps, tandis que, lorsque nous
devenons enfants de Dieu, nous le sommes pour
toujours!
Voyez
quel amour le Père nous a
témoigné, pour que nous soyons
appelés ENFANTS DE DIEU! 1 Jean 3: 1
Et si le mot enfant
nous semble encore faible, le Seigneur emploie un autre terme
qui ne manquera pas de nous révéler
quelle est notre
position exacte à ses yeux concernant notre place dans toute sa
création:
... tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de
Dieu sont FILS DE DIEU. Romains 8: 14
... VOUS ÊTES TOUS
FILS DE DIEU par la foi en
Jésus-Christ.
Galates 3: 26
Comment ne pas tomber à genoux devant ce
Dieu qui, dans un premier temps, a
sanctionné notre péché en en
mettant les conséquences sur la personne de
son Fils.
Et ensuite, comment ne pas se réjouir en
réalisant que, non content de nous avoir
sauvés de la perdition, il nous
reconnaît désormais comme ses fils,
cohéritiers de Christ!
Osons-nous dire que Dieu passe son temps à
se chercher des fils?
Je
(l'Éternel) disais: Comment te mettrai-je
parmi mes enfants, Et te donnerai-je un pays de
délices, Un héritage, le plus bel
ornement des nations? Je
(l'Éternel) disais: Tu m'appelleras: Mon
père! Et tu ne te détourneras pas
de moi. Jérémie 3:
19
"Comment ne pas te
louer! Te dire mille mercis de ce que
tu as tout fait pour
que je devienne ton enfant!
C'était ton obsession, ton idée fixe
de me racheter, de me préparer une place
dans ton royaume, de prévoir pour moi un
héritage incorruptible, sans souillure, un
héritage qui m'est conservé dans les
cieux (1 Pierre 1:4)! De tout mon coeur, je crois que
cette place qui m'est réservée est
bien plus précieuse que tout ce que le monde
peut m'offrir provisoirement.
Tu m'as cherché et tu m'as
trouvé!
Oh! Comment ne pas me jeter dans tes bras et te
dire que je ne veux plus retourner à mon
ancienne vie! Comment rester silencieux lorsque ton
Saint-Esprit en moi me pousse à te dire:
Abba, Père!"
Abba,
Père! (Exprime
l'affection filiale envers Dieu - note de la bible
Online)
Une expression que le Seigneur Jésus a
employée dans un moment particulier de sa
vie afin de montrer, comme jamais il ne l'avait
fait, sa relation intime avec Dieu.
Il
(Jésus) disait: Abba,
Père, toutes choses te sont possibles,
éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non
pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
Marc 14: 36
Quelle puissance dans les mots employés par
le Fils de Dieu pour marquer le lien indestructible
qu'il avait avec son Père! Des mots que nous
sommes invités à employer lorsque le
Saint-Esprit a la liberté de nous conduire
dans nos prières!
Et parce
que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans
nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie:
Abba!
Père! Galates 4: 6
Dieu est Dieu, c'est incontestable pour tous ceux
qui sont passés par la porte étroite.
Mais Dieu, au fond de notre coeur, est-il
considéré comme notre Père,
comme un papa dont l'affection est sans limites,
une affection profonde qu'il démontre
parfois par le biais de corrections
méritées?
Nous avons tous un père terrestre qui a
marqué notre existence. Certains, lorsqu'ils
parlent de lui, emploient souvent la forme
impersonnelle de "mon père", alors que
d'autres utilisent sans gêne le mot de
"papa".
Ainsi il peut y avoir plusieurs façons de
percevoir celui qui nous a donné la vie;
ceci en raison de l'attitude qu'il a eu durant
notre enfance et notre adolescence, ces
périodes particulières où la
présence d'un père, d'un papa, est
indispensable pour avoir un bon
équilibre.
Sans vouloir entrer dans les détails, nous
pouvons affirmer que notre Dieu, notre Père
céleste a toujours l'attitude par excellence
pour nous; reconnaissons en lui le Père qui
mérite le plus notre affection, notre
tendresse.
À partir du moment où nous sommes
appelés "fils de Dieu", il va de soi que
nous entrons dans une
famille où chacun des membres est à
son tour un fils à part entière.
Notons au passage que
Jésus n'a
jamais été appelé "enfant de
Dieu", cette
expression n'étant pas assez forte pour
définir le lien particulier qui l'unissait
à son père.
Par ce détail nous pouvons comprendre qu'il
y a une nuance entre "enfant de Dieu" et "fils de
Dieu".
Pour nous, c'est déjà un grand
privilège d'être reconnus comme
enfants de Dieu alors qu'auparavant nous
étions pour ainsi dire les enfants du
diable. (1 Jean 3:10)
Si nous avions pour père le diable lorsque
nous vivions sous sa dépendance, nous n'en
n'étions pas pour autant "fils du diable"!
Un qualificatif pour définir
particulièrement celui qui pervertissait les
voies droites du Seigneur en cherchant à
détourner de la foi le proconsul Sergius
Paulus. (Actes 13: 6 - 12)
Ainsi, en ce qui nous concerne, nous qui avons
accepté Christ comme Sauveur et Seigneur de
notre vie, nous sommes
devenus enfants de Dieu le jour où nous nous sommes
convertis. Maintenant, au fur et à mesure de
notre marche, nous
devons prendre de plus en plus conscience que les
enfants de Dieu que nous sommes sont, selon
l'Écriture, des fils à part
entière; des
fils qui sont traités par Dieu comme
tels!
Supportez
le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous
traite; car quel est le fils qu'un
père ne châtie pas? Hébreux 12: 7
Si Dieu me traite comme un fils, j'ai donc la
liberté de l'appeler Père tout en me
réjouissant de ce que Jésus n'a pas honte de se
considérer comme mon
frère.
(Hébreux 2: 11) Un frère (un grand
frère...!?) qui intercède en ma
faveur pour que je puisse continuer à
avancer sur le chemin qui a été
tracé pour moi. (Romains 8:34)
Quelle grâce merveilleuse d'être
passé du "Notre Père" ... sanction,
au Père des miséricordes, à ce
Père qui est riche en compassion! Ce
Père qui en compagnie de son Fils, nous
accorde grâce et paix. (Romains 1: 7; 1 Corinthiens 1; 3; 2 Corinthiens 1: 2; etc.)
Alors que l'Église catholique romaine pleure
son "très saint père" qui a rendu son
âme à celui qui doit juger les vivants
et les morts (personne n'est excepté),
combien il est doux, pour nous, de penser que le
Dieu trois fois saints (Père, Fils et
Saint-Esprit) est vivant aux siècles des
siècles et que nous pouvons venir à lui sans
aucun protocole.
Christ nous a ouvert les portes du sanctuaire
céleste, Christ
étant le seul intermédiaire
acceptable et accepté de
Dieu, nous n'avons
pas à être dans le deuil pour la
disparition d'un conducteur spirituel qui, dans le
temps passé, nous a fermé
l'accès au Royaume de Dieu.
Il y a un
seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu
et les hommes, Jésus-Christ
homme, qui s'est donné
lui-même en rançon pour
tous. 1 Timothée 2: 5-6
Vous avez tout pleinement en lui (Christ), qui est le
chef de toute domination et de toute
autorité. Colossiens 2: 10
Une voie nous a donc été
tracée pour que nous devenions enfants de
Dieu. Si nous l'avons empruntée, il ne fait
aucun doute que le Père céleste nous
considère comme des fils et qu'en tant que
tels, nous n'avons pas à avoir honte de
l'appeler NOTRE PÈRE.
Vous
n'avez point reçu un esprit de servitude,
pour être encore dans la crainte; mais vous
avez reçu l'Esprit d'adoption, par lequel
nous crions Abba, [c'est-à-dire],
Père.
C'est ce même Esprit qui rend
témoignage avec notre esprit que nous sommes
enfants de Dieu. Romains 8: 15-16 (Version David
Martin)