Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Du "Notre Père" ... sanction au Père des compassions

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Autrefois, alors que nous vivions sans Dieu, sans Christ, sans espérance, étrangers aux alliances et aux promesses faites au peuple de Dieu (Éphésiens 2: 12), nous marchions dans les ténèbres en suivant souvent des traditions religieuses qui ne nous apportaient aucune certitude.
C’était le temps où Dieu était à nos yeux, un Dieu impitoyable, un Dieu qui sanctionnait nos fautes par d’innombrables revers dans notre vie.

Ce Dieu "sanction" n’avait rien pour nous plaire et la foi catholique qui était semée dans la plupart de nos pays, n’apportait aucun réconfort et ne faisait rien pour nous rendre ce Dieu comme un Père céleste qui part à la recherche de la brebis perdue.
Ce Dieu "sanction" était alors dépeint comme un Dieu redoutable qu'il était impossible d'approcher, tandis que son Fils, digne Fils de son Père, semblait aussi inaccessible que lui. C'est ainsi que bien des âmes se tournèrent vers Marie afin qu'elle intercède pour les pauvres malheureux qui ne pouvaient pas regarder Dieu en face; une attitude contraire à la volonté de Dieu qui interdit que l'on s'adresse aux morts en faveur des vivants:

Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu? S'adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? Esaïe 8: 19

C'était le temps où les "Je confesse à Dieu", les "actes des contritions" mêlés aux "Notre Père", n'apportaient aucune paix, aucun sentiment de pardon et faisaient repartir les récitants tels qu'ils étaient avant qu'ils eussent ouvert la bouche.

Combien de "Notre Père" n'ont-ils pas été récités sans qu'il y ait le moindre sentiment filial, la moindre relation entre le Père éternel et celui qui s'adressait à lui?

Tous ces "Notre Père" qui ont marqué ma jeunesse! Toutes ces prières qui ne m'ont pas rapproché de Dieu!
Tous ces "Notre Père", toutes ces récitations mortes qui sanctionnaient une confession des péchés dans le secret d'un confessionnal, ces "Notre Père sanction" qui me voilaient le visage d'un Dieu aimant; ce Dieu qui m'avait pourtant tant aimé au point de
donner son Fils pour punir mon péché une fois pour toutes. Toutes ces récitations ont souvent été un obstacle pour comprendre l'amour d'un Dieu, d'un Père à la recherche de l'enfant égaré que j'étais.

Combien de prières, dite "dominicales", ont été adressées, et sont encore adressées à un Dieu inconnu qui ne demande pas mieux que de se révéler à l'homme pécheur. Non pour le condamner, mais pour le sauver de la condamnation! Non pour le contraindre à une marche forcée et pénible vers le royaume des cieux, mais pour l'accompagner, le soutenir, voire le porter, dans les moments difficiles, jusqu'à la place que le Fils de Dieu prépare pour ceux qui l'aiment.

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.
Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
Jean: 14: 2-3

Aujourd'hui, sauvé par grâce, je suis conscient qu'il est bien céans de s'adresser à Dieu comme à un Père. Un père qui nous aime en tout temps, un Père qui reste notre Père même lorsque nous avons péché contre lui!
Mais pour le faire d'une façon intelligente, il faut balayer de ses souvenirs ces prières anciennes, ces récitations qui, tels des moulins à prières, ne faisaient que nous enfoncer davantage dans la boue du péché tout en donnant l'illusion d'avoir accompli un minimum pour être accepté de Dieu, il faut, comme les disciples du Seigneur,
être conscients que la prière a une telle importance qu'elle ne peut être faite à la légère même si les relations que nous avons avec le Seigneur sont différentes de celles du temps où nous vivions sans connaître Dieu.

Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Jacques 4: 3

Mais Dieu m'a exaucé, Il a été attentif à la voix de ma prière. Psaume 66: 19

Nous avons auprès de lui cette assurance, que
si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. 1 Jean 5: 14

Jésus, le parfait modèle, était un homme de prière dont la vie exemplaire n'a été possible que parce qu'il était toujours en communion avec son Père, ce Père qui est devenu, par grâce: NOTRE PÈRE!

Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples.
Luc 11: 1

Alors que nous avons à disposition tout le conseil de Dieu au travers de la Bible, nous pouvons souligner qu'il a été montré que le meilleur endroit pour s'adresser à son Père céleste est un lieu où l'on ne sera pas dérangé, un lieu où nous pourrons nous exprimer librement sans qu'aucune oreille indiscrète ne vienne saisir les confidences les plus intimes que nous pourrions alors avoir.
Même dans la vie pratique, on ne parle pas à son père en public de la même façon qu'en privé!!

Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Matthieu 6: 6

Toutefois il y en a beaucoup qui s'adressent à Dieu dans la solitude sans avoir une relation filiale avec lui.

Même en tant que chrétiens, conscients d'avoir été rachetés par le précieux sang de Christ, nous pouvons manquer un rendez-vous "familial" pour ne pas avoir bien compris que désormais nous avons le privilège d'avoir une relation différente maintenant que nous sommes ENFANTS DE DIEU.

Si nous acceptons volontiers le terme "enfant de Dieu", parce que c'est ainsi que nous sommes nommés dès que nous avons passé des ténèbres à la lumière, nous avons peut-être bien du mal à nous adresser à Dieu en employant le qualificatif de: PÈRE.

Cette particularité négative pourrait bien provenir du fait qu'il est plus facile de s'adresser à un Dieu qui a son siège dans le ciel qu'à un Père qui, par ce titre, devient bien plus présent dans notre vie.
Ajoutons encore que reconnaître Dieu comme le Père, comme NOTRE Père, implique aussi que tous ceux qui ont fait la même démarche que nous deviennent nos frères et soeurs dans la foi quand bien même leur comportement nous irriterait.

Tant que Dieu ne reste que notre Sauveur, ce qui n'est pas peu de chose, tant qu'il ne reste que notre Seigneur, ce qui est un pas non négligeable puisque nous reconnaissons son autorité sur notre vie, donc tant qu'il n'est que Sauveur et Seigneur, il reste
un Dieu bien trop lointain.

Si Dieu veut être notre Dieu, il désire en plus que nous reconnaissions sa paternité envers nous, une paternité dans son sens le plus affectif possible.

Nous avons obtenu la possibilité de devenir enfants de Dieu (
Jean 1: 12). Comprenons bien que ce mot "enfant" a une autre signification que celle employée par un maître d'école s'adressant à sa classe lorsqu'il dit: mes enfants!
Les enfants de maître Untel ne sont "ses" enfants que pour un temps, tandis que, lorsque nous devenons enfants de Dieu, nous le sommes pour toujours!

Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés ENFANTS DE DIEU! 1 Jean 3: 1

Et
si le mot enfant nous semble encore faible, le Seigneur emploie un autre terme qui ne manquera pas de nous révéler quelle est notre position exacte à ses yeux concernant notre place dans toute sa création:

... tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont
FILS DE DIEU.
Romains 8: 14

... VOUS ÊTES TOUS FILS DE DIEU par la foi en Jésus-Christ. Galates 3: 26

Comment ne pas tomber à genoux devant ce Dieu qui, dans un premier temps, a sanctionné notre péché en en mettant les conséquences sur la personne de son Fils.
Et ensuite, comment ne pas se réjouir en réalisant que, non content de nous avoir sauvés de la perdition, il nous reconnaît désormais comme ses fils, cohéritiers de Christ!

Osons-nous dire que Dieu passe son temps à se chercher des fils?

Je (l'Éternel) disais: Comment te mettrai-je parmi mes enfants, Et te donnerai-je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations? Je (l'Éternel) disais: Tu m'appelleras: Mon père! Et tu ne te détourneras pas de moi. Jérémie 3: 19

"Comment ne pas te louer! Te dire mille mercis de ce que tu as tout fait pour que je devienne ton enfant!
C'était ton obsession, ton idée fixe de me racheter, de me préparer une place dans ton royaume, de prévoir pour moi un héritage incorruptible, sans souillure, un héritage qui m'est conservé dans les cieux (
1 Pierre 1:4)! De tout mon coeur, je crois que cette place qui m'est réservée est bien plus précieuse que tout ce que le monde peut m'offrir provisoirement.
Tu m'as cherché et tu m'as trouvé!
Oh! Comment ne pas me jeter dans tes bras et te dire que je ne veux plus retourner à mon ancienne vie! Comment rester silencieux lorsque ton Saint-Esprit en moi me pousse à te dire: Abba, Père!"


Abba, Père! (Exprime l'affection filiale envers Dieu - note de la bible Online)
Une expression que le Seigneur Jésus a employée dans un moment particulier de sa vie afin de montrer, comme jamais il ne l'avait fait, sa relation intime avec Dieu.

Il (Jésus) disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Marc 14: 36

Quelle puissance dans les mots employés par le Fils de Dieu pour marquer le lien indestructible qu'il avait avec son Père! Des mots que nous sommes invités à employer lorsque le Saint-Esprit a la liberté de nous conduire dans nos prières!

Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! Galates 4: 6

Dieu est Dieu, c'est incontestable pour tous ceux qui sont passés par la porte étroite. Mais Dieu, au fond de notre coeur, est-il considéré comme notre Père, comme un papa dont l'affection est sans limites, une affection profonde qu'il démontre parfois par le biais de corrections méritées?

Nous avons tous un père terrestre qui a marqué notre existence. Certains, lorsqu'ils parlent de lui, emploient souvent la forme impersonnelle de "mon père", alors que d'autres utilisent sans gêne le mot de "papa".
Ainsi il peut y avoir plusieurs façons de percevoir celui qui nous a donné la vie; ceci en raison de l'attitude qu'il a eu durant notre enfance et notre adolescence, ces périodes particulières où la présence d'un père, d'un papa, est indispensable pour avoir un bon équilibre.

Sans vouloir entrer dans les détails, nous pouvons affirmer que notre Dieu, notre Père céleste a toujours l'attitude par excellence pour nous; reconnaissons en lui le Père qui mérite le plus notre affection, notre tendresse.
À partir du moment où nous sommes appelés "fils de Dieu", il va de soi que
nous entrons dans une famille où chacun des membres est à son tour un fils à part entière.
Notons au passage que Jésus n'a jamais été appelé "enfant de Dieu", cette expression n'étant pas assez forte pour définir le lien particulier qui l'unissait à son père.
Par ce détail nous pouvons comprendre qu'il y a une nuance entre "enfant de Dieu" et "fils de Dieu".
Pour nous, c'est déjà un grand privilège d'être reconnus comme enfants de Dieu alors qu'auparavant nous étions pour ainsi dire les enfants du diable. (
1 Jean 3:10)
Si nous avions pour père le diable lorsque nous vivions sous sa dépendance, nous n'en n'étions pas pour autant "fils du diable"! Un qualificatif pour définir particulièrement celui qui pervertissait les voies droites du Seigneur en cherchant à détourner de la foi le proconsul Sergius Paulus. (
Actes 13: 6 - 12)

Ainsi, en ce qui nous concerne, nous qui avons accepté Christ comme Sauveur et Seigneur de notre vie,
nous sommes devenus enfants de Dieu le jour où nous nous sommes convertis. Maintenant, au fur et à mesure de notre marche, nous devons prendre de plus en plus conscience que les enfants de Dieu que nous sommes sont, selon l'Écriture, des fils à part entière; des fils qui sont traités par Dieu comme tels!

Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas? Hébreux 12: 7

Si Dieu me traite comme un fils, j'ai donc la liberté de l'appeler Père tout en me réjouissant de ce que
Jésus n'a pas honte de se considérer comme mon frère. (Hébreux 2: 11) Un frère (un grand frère...!?) qui intercède en ma faveur pour que je puisse continuer à avancer sur le chemin qui a été tracé pour moi. (Romains 8:34)

Quelle grâce merveilleuse d'être passé du "Notre Père" ... sanction, au Père des miséricordes, à ce Père qui est riche en compassion! Ce Père qui en compagnie de son Fils, nous accorde grâce et paix. (
Romains 1: 7; 1 Corinthiens 1; 3; 2 Corinthiens 1: 2; etc.)

Alors que l'Église catholique romaine pleure son "très saint père" qui a rendu son âme à celui qui doit juger les vivants et les morts (personne n'est excepté), combien il est doux, pour nous, de penser que le Dieu trois fois saints (Père, Fils et Saint-Esprit) est vivant aux siècles des siècles et que
nous pouvons venir à lui sans aucun protocole.

Christ nous a ouvert les portes du sanctuaire céleste,
Christ étant le seul intermédiaire acceptable et accepté de Dieu, nous n'avons pas à être dans le deuil pour la disparition d'un conducteur spirituel qui, dans le temps passé, nous a fermé l'accès au Royaume de Dieu.

Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. 1 Timothée 2: 5-6

Vous avez
tout pleinement en lui (Christ), qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Colossiens 2: 10

Une voie nous a donc été tracée pour que nous devenions enfants de Dieu. Si nous l'avons empruntée, il ne fait aucun doute que le Père céleste nous considère comme des fils et qu'en tant que tels, nous n'avons pas à avoir honte de l'appeler NOTRE PÈRE.

Vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption, par lequel nous crions Abba, [c'est-à-dire], Père.
C'est ce même Esprit qui rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Romains 8: 15-16 (Version David Martin)

© J-M Ravé 09 avril 2005

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