Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Délivre-nous du mal, nous les “mal... heureux” !

***

Affermis mes pas dans ta parole, Et ne laisse aucune iniquité dominer sur moi! Psaume 119: 133

Et ne nous induis point en tentation; mais délivre-nous du mal... Matthieu 6: 13


Comme il est agréable de constater que l’Ancien et le Nouveau Testament ont été inspirés par le même Dieu qui, au travers de sa Parole, nous montre que les hommes ont toujours eu les mêmes besoins pour que leur âme puisse vivre en paix et qu’ils ont eu constamment le même remède à disposition.

Jésus, le Fils de Dieu, Jésus, la Parole de Dieu, une parole qui a été faite chair (selon l’expression de
Jean 1:14) ne pouvait faire autrement que de mettre en nous, le désir d’être délivré du mal, tout comme ce même désir avait été mis dans le coeur de ceux qui aimaient l’Éternel.
En effet, quel est l’homme qui, craignant Dieu, accepterait que le mal domine toujours sur lui, ce mal qui ne cesse de raviver le souvenir du temps où il vivait sans Dieu, sans espérance?

Il serait impensable de vouloir rester volontairement sous la tutelle du prince des ténèbres, de Satan qui a entraîné nos premiers parents dans la désobéissance.
Les ayant conduits à faire le mal, c’est toute la descendance de l’homme qui fut atteinte par la maladie du péché, toute la descendance qui soupire, encore aujourd’hui, après le Paradis perdu et qui parfois entend au fond de son coeur la voix d’un Père céleste qui lui dit: “Où es-tu?”
Oui! Où es-tu? Où en es-tu par rapport à Dieu? Qu’est-il pour toi? Un inconnu, un juge implacable ou le Père céleste qui t’a tant aimé au travers de son Fils?

Nous ne sommes pas nés pour vivre et mourir esclaves de celui qui a perverti Adam et Eve en les détournant de la vérité, en leur faisant croire qu’il y avait un autre chemin que celui de l’obéissance au (x) commandement (s) de Dieu.

Nous sommes nés pour découvrir la liberté que le Père nous a acquise en Jésus-Christ; une liberté qui nous affranchit de l’esclavage de ce péché qui conduit à la mort tous ceux qui n’ont pas été libérés.

Nous sommes nés pour devenir
esclaves consentants d’un Dieu d’amour, qui ne demande qu’à marcher à notre côté pour nous aider à porter le joug qu’il a déposé sur nos épaules, un joug léger qui ne fait aucune blessure tant que nous acceptons de suivre la direction qu’il donne à notre vie au travers des instructions qu’il nous a transmises.
La marche AVEC Dieu ne peut se faire QUE sous la conduite de Dieu, voilà pourquoi il est IMPOSSIBLE qu’un racheté puisse vivre au service de son Seigneur tout en partageant les plaisirs du monde.

S’il vit dans le monde, pour le monde, cela démontre que le joug de Christ n’est plus sur ses épaules et qu’il marche seul dans un chemin où le Maître ne peut l’accompagner. C’est à Dieu de diriger nos pas, et non à nous de conduire le Seigneur dans nos chemins tortueux afin qu’il nous préserve des dangers que nous ne manquerons pas de rencontrer.

Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Matthieu 11: 29

C’est bien en imprimant un mouvement contraire, un changement de trajectoire à l’attelage “Christ et enfant de Dieu”, que la douleur du joug divin se fait ressentir dans les chairs jusqu’au moment fatal où, à force de tirer de leur côté, les indociles seront dégagés de ces guides (Christ et le joug) pour se retrouver sous la domination du Malin qui ne manquera pas de les conduire selon les pensées de leur coeur.

Sans joug, sans guide, nous ne pouvons prétendre marcher droitement dans la voie droite que le Seigneur a tracée, un chemin jalonné de conseils divins qui, au fur et à mesure de notre engagement, nous permettra de produire plus de fruits pour la gloire de Dieu.

Écoute, mon fils, et sois sage; Dirige ton coeur dans la voie droite. Proverbes 23: 19

Enseigne-moi à faire ta volonté! Car tu es mon Dieu.
Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite! Psaume 143: 10

C’est bien parce que notre coeur est trompeur par-dessus tout (
Jérémie 17: 9; version Darby) que naturellement nous sommes incapables de suivre la voie droite. Pour la suivre, il est indispensable que nous portions le joug de Christ sur nous et que nous nous laissions conduire par l’Esprit qui l’a animé lorsqu’il marchait sur la terre sainte.

Quoique nous ayons accepté d’entrer par la porte étroite (
Matthieu 7: 13), ce qui un bon début, nous devons faire la triste constatation que notre marche terrestre n’est pas exempte de chutes, de glissades, de trébuchements en raison du mal qui se trouve en nous.
Ce mal qui vient squatter (habiter illégalement) notre coeur chaque fois que Christ n’est pas le bienvenu dans une de nos activités ou chaque fois que nous réanimons notre vieille nature.

Nous connaissant comme personne ne peut nous connaître,
le Seigneur se devait de nous enseigner à prier le Père afin qu’il nous libère de ce mal qui vient trop souvent parasiter notre vie et créer des interférences entre Dieu et nous.
Des interférences qui embrouillent tellement l’esprit de certains, qu’ils en arrivent parfois à trouver que leur comportement anti-scripturaire ne saurait déplaire à Dieu, quand bien même les Saintes Écritures,
données pour notre instruction, expriment clairement la pensée divine.
Le premier mal dont ils devraient être délivrés est celui de douter de la véracité de la Parole de Dieu!
Tant que cette Parole ne sera pas
la vérité exclusive sur laquelle nous pouvons nous appuyer fermement, nous serons toujours ballottés de droite et de gauche dans nos sentiments ne sachant plus tellement comment conduire nos vies.

Douter de la Parole de Dieu fut le plus grand mal qui a frappé nos premiers parents! Voulons-nous rester dans leurs traces en écoutant encore la voix du tentateur?

Délivre-nous du mal!
Cette demande, que nous sommes appelés à faire par le biais du “Notre Père”, ne peut être faite que
si nous sommes conscients qu’il y a encore en nous des zones d’ombre où l’adversaire de nos âmes peut librement exercer son pouvoir.
S’imaginer que nous n’avons pas besoin de faire cette démarche montrerait déjà que nous sommes bien prétentieux et que nous nous plaçons au-dessus des autres en croyant, à tort, que notre vie est suffisamment sanctifiée, au point que nous n’ayons même plus besoin de demander pardon. (lire ou relire les versets qui retracent le comportement du pharisien et du publicain: “
O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes... ” [Luc 18: 10 - 14])

Le Seigneur, tout au travers de la Bible, nous montre que nous sommes loin d’être arrivés à la perfection et qu’en tout temps nous devons aspirer à la sanctification, à devenir de plus en plus saint:

Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Hébreux 12: 14

S’il nous faut rechercher cette sanctification, c’est bien parce que nous n’avons pas encore atteint le but que Dieu a fixé, que nous ne sommes pas encore aussi saints, aussi consacrés qu’il le faudrait en raison du mal qui nous déroute.

À nous de reconnaître qu’il y a toujours en nous une parcelle de vie qui nous rattache à notre passé et qui démontre que nous sommes encore (plus ou moins) sous l’influence néfaste de ce mal quoique nous désirions servir le Seigneur de tout notre coeur.
Parce que nous sommes confrontés à
deux lois qui veulent régenter notre vie, Celui qui nous a rachetés, nous incite à demander SON aide afin que nous en finissions avec le péché qui vient toujours nous assaillir!

... je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Romains 7: 22

Cette terrible constatation n’est pas faite par n’importe qui!
Elle provient de la bouche de l’apôtre Paul qui, inspiré par l’Esprit Saint, n’a pu que relever le triste constat
d’une vie pourtant abandonnée entre les mains de Dieu.
À combien plus forte raison devrions-nous aussi faire la même constatation, nous qui sommes loin d’égaler cet homme!
Si ce serviteur de Dieu pouvait se considérer comme le premier des pécheurs (
1 Timothée 1: 15), à coup sûr, la marche du podium où il se trouve devrait être suffisamment large pour que nous y ayons tous notre place!

Loin de nous soumettre à la tentation, Dieu veut, au contraire, nous rendre libres à l’égard du mal qui vient nuire à notre vie chrétienne. Ce mal qui nous fait du tort,
ce mal qui fait mal à Dieu chaque fois que nous ne demandons pas le secours de notre Père.

Notre appartenance à Christ devrait nous conduire à avoir l’ardent désir que toutes les oeuvres du diable, qui se manifestent encore par le biais de notre vieille nature, soient détruites afin qu’il n’y ait rien qui fasse écran à la Lumière du monde qui veut nous régénérer afin que nous aussi nous soyons des lumières, des porte-parole efficaces.

Je (Jésus) suis la lumière du monde. (Jean 8: 12)

Vous
(les disciples de Jésus) êtes la lumière du monde. Matthieu 5: 14

Il y a des éclipses de lumière dans notre vie, non pas parce que le Soleil de justice ne brille plus, mais parce qu’il y a le mal qui, lorsqu’il est mis en pratique, vient faire écran entre Dieu et nous!

Car quiconque fait le mal hait la lumière Jean 3: 20

Malgré que nous aimions Christ, il nous arrive parfois d’avoir des instants d’égarement où nous “haïssons” provisoirement la Lumière, pour exécuter ce que l’ennemi a mis sur notre coeur.
Quoique Adam et Eve n’aient jamais formellement haï Dieu, leur conduite a prouvé que, pour un temps, ils n’ont plus eu l’amour qu’il convenait d’avoir pour Lui. Ils ont déplacé les sentiments de leur coeur vers quelqu’un d’autre! Ne pouvant aimer deux maîtres à la fois, ils en ont détesté un au profit de l’autre!


Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre.
Matthieu 6: 24

Parce que nous aimons Jésus, et que nous voulons marcher dans à sa lumière, notre désir est de nous associer à la prière qu’il a enseignée à ses disciples: “ Notre Père... délivre-nous du mal!

Parce que Dieu nous a aimés, parce qu’il veut que nous conservions intact l’amour que nous avons eu pour lui le jour où nous sommes passés des ténèbres à la Lumière...

Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. Jérémie 2: 2

Parce qu’il nous a vu marcher par la foi sur un chemin inconnu (le sien), pour tout cela, il désire nous aider à avancer en vainqueur en nous délivrant du mal qui nous fait boiter et qui nous ralenti plus ou moins; ce mal qui use nos forces et nous fait désespérer chaque fois qu’il a eu le dessus.
Jésus n’aurait jamais enseigné ses disciples à demander au Père qu’il nous délivre du mal s’il n'était pas dans la volonté de Dieu de le faire! Ainsi nous pouvons avoir l’assurance que notre prière sera entendue et EXAUCÉE!

Ce désir sincère, d’être délivré du mal, ne doit pas avoir pour résultat une attente passive de notre part. Bien au contraire!
Cette prière, une fois faite “ Notre Père... délivre-nous du mal», doit nous permettre de prendre les devants et nous amener à
résister à ce mal qui a été mis en lumière par le Saint-Esprit.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. Romains 12: 21

Cette lutte contre le mal doit donc être le fruit d’une coopération intensive: Dieu ne nous délivrant que si nous avons à coeur de vaincre le mal!
Il donne les moyens de la victoire acquise à Golgotha à tous ceux et toutes celles qui veulent s’en saisir en démontrant, par leur attitude, qu’elles ont choisi la Vie et la bénédiction (
Deutéronome 30: 19).

Ne laisse aucune iniquité dominer sur moi! Psaume 119: 133

Cette prière marque l’engagement d’un homme qui a fait le choix de marcher avec Dieu, et qui, de surcroît, reconnaît que sa vie a besoin d’être soumise au contrôle divin, qu’elle a besoin d’être prise en main afin que le mal n’empoisonne plus, ni sa vie, ni sa relation avec son Seigneur. Voulons-nous nous associer à la pensée de cette personne?

Ceci dit, ne pensons pas que nous serons délivrés de l’auteur du mal qui, tel un lion rugissant, rôde autour de nous pour nous dévorer (1 Pierre 5: 8).
Le diable reste toujours l’Adversaire, le Tentateur, le Malin qui ne manquera jamais une occasion pour nous conduire hors des sentiers de la justice où notre âme trouve pourtant tout ce dont elle a besoin pour se restaurer (Psaume 23: 3).

Si l’apôtre Jacques nous parle de “
résister au diable” (Jacques 4: 7), si Pierre fait de même (1 Pierre 5: 9), c’est bien parce que nous lui serons confrontés au travers de ses suggestions, de ses attaques. Jamais il n’est dit qu’il nous laissera en paix.
N’oublions pas qu’il nous reste encore un petit quelque chose de lui dans notre façon d’agir ici-bas. Conscient de cette faiblesse, il ne manquera jamais de nous tenter!

Délivre du mal (et non du Malin)
La pensée du Seigneur n’a donc jamais été de nous faire vivre dans une bulle aseptisée où notre foi n’aurait plus rien à faire pour grandir, où nous n’aurions plus aucune lutte. C’est pour cette raison que le Fils de Dieu ne nous demande pas d’invoquer son Père (et notre Père) pour être délivré du Malin, comme l’a traduit Segond, mais pour être uniquement délivré du mal.
Une nuance qui a toute son importance et que la plupart des traducteurs de la Bible ont respectée.

Ce n’est que lorsque nous serons dans le Royaume de Dieu que nous pourrons vivre en étant délivrés du mal et du Malin.
Satan sera alors jeté dans l’étang ardent de feu et soufre en compagnie des démons, des esprits mauvais ainsi que de tous ceux et toutes celles qui auront délibérément rejeté la grâce qui leur fut maintes et maintes fois présentée.

En attendant ce jour-là, il nous faut vivre sur une terre que l’ennemi s’est appropriée et dont il a le contrôle partiel.
Alors que nous sommes en route vers la cité céleste, il nous est facile de comprendre que le prince de ce monde envoie régulièrement ses serviteurs, ses “fils de perdition” (fils du Malin [
Matthieu 13: 38]; vous avez pour père le diable [Jean 8: 44]). Il les envoie pour nous récupérer, nous ralentir dans notre marche ou pour nous faire la guerre en faisant pleuvoir sur nous tous les maux qu’il a à disposition.
Son but est toujours de nous faire lâcher prise pour que nous renoncions à certains points de doctrines ou pire, que nous abandonnions la foi de nos pères pour nous attacher à des esprits séducteurs qui nous enseigneront ce que nous voulons entendre (
2 Timothée 4: 3)

C’est donc contre le mal qui nous est envoyé que nous devons demander au Seigneur d’en être délivré!

Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Luc 22: 31

Contre le mal qui, sous forme de tentation, est toujours aux aguets pour nous détourner de la voie droite:

Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation... Marc 14: 38

Contre la loi du mal qui s’est inscrite dans les gènes du genre humain suite à la désobéissance de nos premiers parents:

... je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Romains 7: 23

Quoiqu’il y ait encore bien à lutter pour résister à ces vagues destructives, nous pouvons aller de l’avant sans crainte.
Christ a vaincu les puissances des ténèbres! Sa victoire nous appartient pour autant que nous voulions bien nous en saisir par la foi.
Croyons de tout notre coeur que Dieu accomplira la part qu’il nous est impossible de faire dans la lutte contre le mal.

Le Seigneur me délivrera de toute oeuvre mauvaise,
et il me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste.
À lui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
2 Timothée 4: 18


© J-M Ravé 02 juillet 2005

- CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse