La semaine passée nous
avons vu que les démons croient en Dieu et qu'ils ne peuvent faire autrement
puisqu'il fut une période où ils
étaient des anges au service du
Créateur.
Ayant connu Dieu, il leur est donc impossible de
nier son existence !
Nous avons vu aussi qu'ils croient ce que Dieu
dit ; ils y
croient tellement qu'ils en tremblent (Jacques 2:
19) car ils sont au courant des projets divins les
concernant. Ils savent fort bien que le
Créateur ne ment pas et que ce qu'il dit
s'accomplit TOUJOURS !
Dieu
n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme
pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il
pas ? Ce qu'il a déclaré, ne
l'exécutera-t-il pas ? Nombres 23: 19 (v. L. S)
Le ciel et la terre passeront, mais
mes
paroles ne passeront point
(celles de
Jésus). Luc 21: 33 (v. L. S)
Loin de nous appuyer sur le comportement de "foi"
des démons, nous devons quand même
réaliser l'extrême gravité qu'il y
a à s'opposer à la volonté
divine, le danger
qu'il y a à marcher selon nos propres voies,
selon la "religion" que nous aurions pu nous forger
nous-mêmes en accentuant ou en diminuant
certains passages des Saintes Écritures.
... si
quelqu'un retranche quelque chose des paroles du
livre de cette prophétie, Dieu retranchera
sa
part
de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans
ce livre. Apocalypse 22: 19 (v. L. S)
... si quelqu'un retranche quelque chose des
paroles du Livre de cette prophétie, Dieu
lui enlèvera la part qu'il a dans le Livre
de vie, dans la sainte Cité, (v. D.
M.)
Ce serait une grave erreur de notre part de croire
que le temps de la grâce dans lequel nous
vivons encore, soit une période qui nous
autorise à être négligents dans
notre façon d'être vis-à-vis du
Seigneur ou de sa Parole, un temps où l'on
peut négliger sa conduite sous
prétexte que le pardon est à
portée de main !
Le temps de la grâce ne saurait signifier que
Dieu se laisse aller dans ses exigences, qu'il les
a abaissées au point de tolérer des
écarts de conduite.
Nulle part dans le
Nouveau-Testament nous voyons Dieu fermer les yeux
sur les péchés des hommes en les
excusant d'avoir mal agi en raison
d'éléments extérieurs qui les
auraient poussés à la faute !
Nulle part nous ne voyons que sa sainteté
n'est plus à la hauteur de celle qu'il avait
dans l'Ancien Testament !
Bien au contraire, la grâce et le pardon
renforcent l'horreur du péché en
démontrant qu'ils sont indispensables pour
assurer à l'homme une éternité
dans le Royaume de Dieu. Sans grâce et sans
pardon, il ne rester que la condamnation !
Puisque
celui qui vous a appelés est saint, vous
aussi soyez saints dans toute votre conduite.
1 Pierre 1: 15 (v. L. S)
La grâce n'a jamais été la
reconnaissance de l'inconduite !
La grâce n'est pas non plus un laisser-passer
qui permettrait de se faufiler entre les gouttes de
la colère divine.
Si la grâce est
un acte de générosité, un acte
d'amour de la part du Père, n'oublions jamais que la grâce
cache derrière elle un épouvantable
acte d'accusation
qui concerne chacun d'entre nous !
Car
tous ont péché et sont
privés de la gloire de Dieu... Romains 3: 23 (v. L. S)
Et c'est bien parce que nous sommes coupables que
la grâce peut s'exercer ! L'innocent n'a
pas besoin de la grâce puisque cette
dernière, par son action, ouvre la porte
à une vie nouvelle qui permet de
repartir dans une
autre direction et
non retourner se vautrer dans le
péché de la
désobéissance ! (2 Pierre 2: 22)
C'est donc bien en perdant de vue l'état de
perdition dans lequel nous nous trouvions autrefois
(et dont certains se trouvent encore aujourd'hui),
que nous prenons le risque de dévaluer la
grâce de Dieu qui nous a été
accordée et, par la même occasion, de
mépriser le sacrifice de Jésus qui
n'a pas hésiter à porter sur lui la
sanction de nos péchés !
Mais il
(Jésus) était
blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités ; Le
châtiment qui nous donne la paix est
tombé sur lui... Esaïe 53: 5 (v. L. S)
... l'amende qui nous apporte la paix a
été sur lui... (v. D. M.)
En s'arrêtant un instant devant le sacrifice
du Fils de Dieu en notre faveur, pouvons-nous
continuer délibérément
à agir selon notre bon vouloir, en
obéissant comme bon nous semble sous
prétexte que Christ à porter TOUS nos
péchés, ceux du passé, du
présent et ceux à venir ?
Si nous avons été pardonnés de
nos fautes, n'est-ce pas mépriser la
grâce de Dieu lorsque nous retournons
volontairement dans le bourbier de nos anciennes
passions, un bourbier dont le fond est
caractérisé par la
DÉSOBÉISSANCE ?
Croire en Dieu, croire Dieu, croire en son amour,
reconnaître Jésus comme Sauveur et
bénéficier de la grâce et du
pardon de Dieu qui sont offerts à tous sans
pour autant accepter l'idée qu'il doit AUSSI
être le SEIGNEUR DE NOTRE VIE, pourrait bien
être le comportement le plus dangereux qui
puisse exister !
Prêcher un Sauveur en omettant qu'il doit
être Seigneur pour conduire parfaitement le
racheté jusque dans le Royaume de Dieu, est
la pire des "prédications" qui puisse
être faite !
La plus grande
illusion, le plus beau tour de passe-passe du
prince des ténèbres, consiste
à utiliser une partie de la Parole de Dieu
pour induire le monde des croyants dans
l'erreur.
N'a-t-il pas su utiliser les Écritures pour
tenter Jésus ? Utiliser une partie des Écritures en omettant
l'élément complémentaire
qui ne peut être
détaché de
l'ensemble ?
La Parole de Dieu étant la
Vérité dans son
intégralité et dans son
indivisibilité, le père du mensonge
sait l'utiliser partiellement pour détourner
de la foi ceux qui s'appuient uniquement sur telle
ou telle portion des Écritures. Satan sait
passer sous silence des compléments qui
donneraient un éclairage plus précis
sur une conduite qui serait agréable
à Dieu.
Satan :
et lui
dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas
(du
temple) ; car il est
écrit : Il donnera des ordres à
ses anges à ton sujet ; Et ils te
porteront sur les mains, De peur que ton pied ne
heurte contre une pierre.
Jésus :
Il est
aussi écrit : Tu ne tenteras point
le Seigneur, ton Dieu... Matthieu 4: 6-7 (v. L. S)
Le Seigneur n'est pas tombé dans le
piège. Sa réponse ferma la bouche du
diable qui le laissa tranquille jusqu'à ce
qu'un moment favorable se présentât
à lui, un moment où il pourrait agir
pour empêcher Dieu d'utiliser son Fils pour
le salut de l'humanité.
Selon la citation du psaume 91 (v. 11-12)
employée par Satan, il ne fait aucun doute
que si Jésus s'était lancé
dans le vide, la Parole même de Dieu n'aurait
pas manquée de s'accomplir car elle a
été donnée pour que l'on
s'appuie fermement sur elle et qu'en toutes
circonstances de foi, elle trouve son
application.
Mais Jésus ne tomba pas dans le piège
de l'adversaire de nos âmes ! Pour lui
répondre, il se reporta à un des
commandements de base bien antérieur
à la pensée transmise par le
psalmiste. Il mit en avant une exhortation faite
par la bouche de Moïse :
Vous
ne tenterez point l'Éternel, votre
Dieu... Deutéronome 6. 16 (v. L. S)
Une exhortation sans
cesse répétée tout au long de
l'histoire :
- Pourquoi tentez-vous l'Éternel ?
Exode 17: 2 (v. L. S)
- Tous ceux qui ont vu ma gloire... qui m'ont
tenté déjà dix fois, et qui
n'ont point écouté ma voix,
tous
ceux-là ne verront point le
pays
que j'ai juré à leurs pères de
leur donner, tous ceux qui m'ont
méprisé ne le verront point.
Nombres 14. 22-23 (v. L. S)
- Ne tentons point le Seigneur (nous les
chrétiens), comme le tentèrent
quelques-uns d'eux, qui périrent par les serpents.
1 Corinthiens 10: 9 (v. L. S)
Le tentateur, le père du mensonge a toujours
su s'y prendre pour pousser les hommes à
tenter Dieu.
- Soit qu'il les pousse à demander des
signes complémentaires quoiqu'ils sachent
fort bien que l'Éternel est Dieu et qu'il
s'intéresse de près aux fils
d'Adam.
- Soit qu'il les encourage à tester les
limites de Dieu en les poussant à
s'écarter petit à petit des
commandements jusqu'au moment où ils seront
tellement loin du Seigneur qu'ils auront beaucoup
de mal à entendre ou à comprendre la
voix du bon Berger qui est à la recherche de
sa brebis perdue.
Cette dernière suggestion est souvent
proposée par l'adversaire de nos âmes
en soulignant que le Seigneur n'est pas aussi
regardant que certains voudraient le faire croire.
Satan en donne pour preuve, aujourd'hui encore, que
l'on peut faire à peu près tout, et
participer à la vie d'une Église sans
trop de conséquences visibles
ici-bas !
C'est oublier que si nous péchons
volontairement, la grâce de Dieu devient
caduque et ne peut plus s'exercer en faveur de
celui ou celle qui aura intentionnellement
provoquer le Seigneur.
Car, si
nous péchons volontairement après
avoir reçu la connaissance de la
vérité, il ne reste plus de sacrifice pour
les péchés,
mais
une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un
feu qui dévorera les
rebelles. Hébreux 10: 26-27 (v. L. S)
Sans
doute est-ce le point extrême qui est
présenté ici, un point de non-retour
où le coeur est tellement endurcit qu'il lui
est désormais impossible de confesser son
péché et d'implorer le pardon de
Dieu.
Relevons que ces versets s'adressent à
des
enfants de Dieu qui ont fait l'expérience du
salut en Jésus-Christ, mais qui, par la
suite, n'ont pas accepté que le Sauveur soit aussi
leur Seigneur, raison pour laquelle ils ont pris
des libertés qui les ont finalement conduits
à vivre loin du corps de Christ, loin de
Dieu au point d'agir comme des "sans-Dieu".
Question :
Mon coeur ne commence-t-il pas à
s'endurcir ?
Sans doute ceux qui m'entourent auraient-ils plus
de facilité pour répondre à ma
question ! Ils sont à même de
savoir si ma marche avec Dieu est continuelle ou si
j'ai rétrogradé !
Ma vie terrestre s'amenuisant de jour en jour, il
est vital pour ma survie dans le Royaume de Dieu de
veiller à ce que je sois toujours sur le
chemin étroit !
Croire en Dieu, croire
Dieu, croire en son amour, croire que Jésus
est Sauveur pourrait bien être la plus
spectaculaire fraude que Satan ait réussi
à faire accepter aux hommes si ces derniers ne veulent rien savoir
de la seigneurie du Fils de Dieu sur leur
vie !
L'apôtre Jean met bien en
évidence que si nous pouvons encore
pécher, "nous avons un avocat auprès
du Père, Jésus-Christ le
Juste"
(1 Jean 2: 1), mais cette situation est bien
différente de celle de celui qui ne VEUT PAS
SE SOUMETTRE à la royauté de Christ
sur sa vie.
Est-il pensable de bénéficier du
salut en Jésus-Christ tout en refusant de
s'engager avec lui ?
Deux
fonctions qui sont intimement liées et qui
ne peuvent être séparées l'une
de l'autre !
Jésus, le Prince de la vie, Jésus la
lumière du monde, ne peut pas être
le Sauveur de celui qui
préfère les ténèbres
à la lumière, de celui qui ne veut
pas du salut qu'il offre gratuitement.
De même, le Seigneur Jésus ne pourra
jamais faire entrer dans son Royaume quelqu'un qui
n'a jamais accepté que Dieu règne sur
sa vie. Ce serait de la folie de croire que
Dieu acceptera dans sa présence et pour
l'éternité quelqu'un qui aura
été insoumis durant sa vie
terrestre, quand bien même il aurait
prétendu avoir donné sa vie à
Christ !
S'il vit dans les ténèbres, dans la
désobéissance continuelle,
il
prouve, par sa conduite, qu'il n'a jamais
changé de vie, et que le Fils de Dieu n'est
pas son Seigneur !
Ainsi, venir à Jésus implique non
seulement la confession de ses propres
péchés et la reconnaissance qu'il est
le
seul Sauveur que Dieu a donné aux
hommes pour qu'ils soient sauvés (
Actes 4: 12: 1 Timothée 2: 5-6), mais encore
l'engagement de le suivre ! Et de le suivre
jusqu'au bout !
Si
quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté
dehors, comme le sarment, et il
sèche ; puis on ramasse les sarments,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Jean 15: 6 (v. L. S)
Il y a des sauveurs qui ne seront jamais des
seigneurs et des seigneurs qui sont loin
d'être des sauveurs (particulièrement
les dictateurs, qu'ils soient à la
tête d'un état, d'une commune ou d'une
entreprise).
Quelqu'un qui a été sauvé de
la noyade, aussi reconnaissant qu'il pourra
l'être, ne prendra jamais son sauveteur pour
le seigneur de sa vie, pour celui qui la
gouverne.
Par contre, Jésus DOIT être Sauveur ET
Seigneur !
Il nous a sauvés de la mort, non seulement au prix
de sa vie comme l'aurait fait le maître
nageur, mais en donnant sa
vie !
Acte d'amour suprême et d'obéissance
inconditionnelle que le Père céleste
a honoré en le faisant asseoir à sa
droite et en le déclarant
Seigneur !
Le
Seigneur a dit à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite,
Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied.
Que toute la maison d'Israël sache donc avec
certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce
Jésus que vous avez crucifié.
Actes 2: 34-36 (v. D.
M.)
Le piège, en ces temps de la fin, est de
faire croire que le Seigneur Jésus passera
l'éponge sur une conduite qui ne serait pas
en accord avec ses enseignements.
S'il le faisait, il ne pourrait plus condamner les
païens qui, exceptée la foi, se
comportent comme des chrétiens
décadents et parfois même mieux que
des chrétiens !
La conversion n'est pas une simple adhésion
à la foi chrétienne, une simple
signature déposée sur une carte de
membre. Elle n'est pas non plus le passage par les
eaux du baptême ! Il ne saurait y avoir
de vraie conversion sans repentance !
Une repentance qui nous conduira notamment à
ne plus vouloir vivre dans le péché
comme par le passé.
La conversion implique un changement catégorique de
comportement qui doit se maintenir, faute de quoi nous
pourrions bien avoir couru en vain !
(Philippiens 2: 14-16)
Si
quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle
créature. Les choses anciennes sont
passées ; voici, toutes choses sont
devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5: 17 (v. L. S)
Un
changement catégorique qui renouvelle nos
pensées, nos désirs et nous pousse
à chercher la volonté de Dieu
car :
Il nous
doit suffire d'avoir accompli la volonté des
Gentils, durant le temps de notre vie
passée, quand nous nous abandonnions aux
impudicités, aux convoitises, à
l'ivrognerie, aux excès dans le manger et
dans le boire, et aux idolâtries
abominables... 1 Pierre 4: 3 (v. D. M.)
Vous
étiez morts par vos offenses et par vos
péchés, dans lesquels vous marchiez
autrefois, selon le train de ce monde, selon le
prince de la puissance de l'air... Éphésiens 2:
1-2
(v. L. S)
Un mot
d'ordre qui doit nous encourager à tout
faire pour préserver la gloire de Dieu dans
nos vies, tout faire pour que notre comportement ne
salisse pas le beau nom que nous portons
(Jacques 2: 7) afin que nous ne
marchions pas en ennemis de la Croix (Philippiens 3: 18).
Alors si je crois en Dieu, si je crois ce que Dieu
dit, je dois me démarquer de la "foi" des
démons qui tremblent en pensant à la
fin de notre monde qui sera pour eux
l'exécution de la sentence de Dieu...
... alors je dois tout faire pour remettre Dieu
à la place de DIEU et non en faire un dieu
minuscule sans majuscule et sans
majesté !
© J-M
Ravé 19 août 2006
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse