Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Croire est-ce bien suffisant?

2 - la grande illusion

La semaine passée nous avons vu que les démons croient en Dieu et qu'ils ne peuvent faire autrement puisqu'il fut une période où ils étaient des anges au service du Créateur.
Ayant connu Dieu, il leur est donc impossible de nier son existence !
Nous avons vu aussi qu'ils
croient ce que Dieu dit ; ils y croient tellement qu'ils en tremblent (Jacques 2: 19) car ils sont au courant des projets divins les concernant. Ils savent fort bien que le Créateur ne ment pas et que ce qu'il dit s'accomplit TOUJOURS !

Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t-il pas ? Nombres 23: 19 (v. L. S)

Le ciel et la terre passeront,
mais mes paroles ne passeront point (celles de Jésus). Luc 21: 33 (v. L. S)

Loin de nous appuyer sur le comportement de "foi" des démons, nous devons quand même réaliser
l'extrême gravité qu'il y a à s'opposer à la volonté divine, le danger qu'il y a à marcher selon nos propres voies, selon la "religion" que nous aurions pu nous forger nous-mêmes en accentuant ou en diminuant certains passages des Saintes Écritures.

... si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. Apocalypse 22: 19 (v. L. S)

... si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du Livre de cette prophétie, Dieu lui enlèvera la part qu'il a dans le Livre de vie, dans la sainte Cité, (v. D. M.)


Ce serait une grave erreur de notre part de croire que le temps de la grâce dans lequel nous vivons encore, soit une période qui nous autorise à être négligents dans notre façon d'être vis-à-vis du Seigneur ou de sa Parole, un temps où l'on peut négliger sa conduite sous prétexte que le pardon est à portée de main !

Le temps de la grâce ne saurait signifier que Dieu se laisse aller dans ses exigences, qu'il les a abaissées au point de tolérer des écarts de conduite.

JÉSUS N'EST PAS MORT POUR QUE NOUS AYONS LA LIBERTÉ DE PÉCHÉ !

Nulle part dans le Nouveau-Testament nous voyons Dieu fermer les yeux sur les péchés des hommes en les excusant d'avoir mal agi en raison d'éléments extérieurs qui les auraient poussés à la faute ! Nulle part nous ne voyons que sa sainteté n'est plus à la hauteur de celle qu'il avait dans l'Ancien Testament !
Bien au contraire, la grâce et le pardon renforcent l'horreur du péché en démontrant qu'ils sont indispensables pour assurer à l'homme une éternité dans le Royaume de Dieu. Sans grâce et sans pardon, il ne rester que la condamnation !

Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite. 1 Pierre 1: 15 (v. L. S)

La grâce n'a jamais été la reconnaissance de l'inconduite !
La grâce n'est pas non plus un laisser-passer qui permettrait de se faufiler entre les gouttes de la colère divine.

Si la grâce est un acte de générosité, un acte d'amour de la part du Père, n'oublions jamais que la grâce cache derrière elle un épouvantable acte d'accusation qui concerne chacun d'entre nous !

Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu... Romains 3: 23 (v. L. S)

Et c'est bien parce que nous sommes coupables que la grâce peut s'exercer ! L'innocent n'a pas besoin de la grâce puisque cette dernière, par son action, ouvre la porte à une vie nouvelle qui permet de
repartir dans une autre direction et non retourner se vautrer dans le péché de la désobéissance ! (2 Pierre 2: 22)

C'est donc bien en perdant de vue l'état de perdition dans lequel nous nous trouvions autrefois (et dont certains se trouvent encore aujourd'hui), que nous prenons le risque de dévaluer la grâce de Dieu qui nous a été accordée et, par la même occasion, de mépriser le sacrifice de Jésus qui n'a pas hésiter à porter sur lui la sanction de nos péchés !

Mais il (Jésus) était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui... Esaïe 53: 5 (v. L. S)

... l'amende qui nous apporte la paix a été sur lui... (v. D. M.)


En s'arrêtant un instant devant le sacrifice du Fils de Dieu en notre faveur, pouvons-nous continuer délibérément à agir selon notre bon vouloir, en obéissant comme bon nous semble sous prétexte que Christ à porter TOUS nos péchés, ceux du passé, du présent et ceux à venir ?

Si nous avons été pardonnés de nos fautes, n'est-ce pas mépriser la grâce de Dieu lorsque nous retournons volontairement dans le bourbier de nos anciennes passions, un bourbier dont le fond est caractérisé par la DÉSOBÉISSANCE ?

Croire en Dieu, croire Dieu, croire en son amour, reconnaître Jésus comme Sauveur et bénéficier de la grâce et du pardon de Dieu qui sont offerts à tous sans pour autant accepter l'idée qu'il doit AUSSI être le SEIGNEUR DE NOTRE VIE, pourrait bien être le comportement le plus dangereux qui puisse exister !
Prêcher un Sauveur en omettant qu'il doit être Seigneur pour conduire parfaitement le racheté jusque dans le Royaume de Dieu, est la pire des "prédications" qui puisse être faite !

La plus grande illusion, le plus beau tour de passe-passe du prince des ténèbres, consiste à utiliser une partie de la Parole de Dieu pour induire le monde des croyants dans l'erreur.

N'a-t-il pas su utiliser les Écritures pour tenter Jésus ? Utiliser
une partie des Écritures en omettant l'élément complémentaire qui ne peut être détaché de l'ensemble ?
La Parole de Dieu étant la Vérité dans son intégralité et dans son indivisibilité, le père du mensonge sait l'utiliser partiellement pour détourner de la foi ceux qui s'appuient uniquement sur telle ou telle portion des Écritures. Satan sait passer sous silence des compléments qui donneraient un éclairage plus précis sur une conduite qui serait agréable à Dieu.

Satan :

et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas (du temple) ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.

Jésus :

Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu... Matthieu 4: 6-7 (v. L. S)

Le Seigneur n'est pas tombé dans le piège. Sa réponse ferma la bouche du diable qui le laissa tranquille jusqu'à ce qu'un moment favorable se présentât à lui, un moment où il pourrait agir pour empêcher Dieu d'utiliser son Fils pour le salut de l'humanité.

Selon la citation du psaume 91 (v. 11-12) employée par Satan, il ne fait aucun doute que si Jésus s'était lancé dans le vide, la Parole même de Dieu n'aurait pas manquée de s'accomplir car elle a été donnée pour que l'on s'appuie fermement sur elle et qu'en toutes circonstances de foi, elle trouve son application.
Mais Jésus ne tomba pas dans le piège de l'adversaire de nos âmes ! Pour lui répondre, il se reporta à un des commandements de base bien antérieur à la pensée transmise par le psalmiste. Il mit en avant une exhortation faite par la bouche de Moïse :

Vous ne tenterez point l'Éternel, votre Dieu... Deutéronome 6. 16 (v. L. S)

Une exhortation sans cesse répétée tout au long de l'histoire :

- Pourquoi tentez-vous l'Éternel ?
Exode 17: 2 (v. L. S)

- Tous ceux qui ont vu ma gloire... qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix,
tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point. Nombres 14. 22-23 (v. L. S)

- Ne tentons point le Seigneur
(nous les chrétiens), comme le tentèrent quelques-uns d'eux, qui périrent par les serpents. 1 Corinthiens 10: 9 (v. L. S)

Le tentateur, le père du mensonge a toujours su s'y prendre pour pousser les hommes à tenter Dieu.
- Soit qu'il les pousse à demander des signes complémentaires quoiqu'ils sachent fort bien que l'Éternel est Dieu et qu'il s'intéresse de près aux fils d'Adam.

- Soit qu'il les encourage à tester les limites de Dieu en les poussant à s'écarter petit à petit des commandements jusqu'au moment où ils seront tellement loin du Seigneur qu'ils auront beaucoup de mal à entendre ou à comprendre la voix du bon Berger qui est à la recherche de sa brebis perdue.

Cette dernière suggestion est souvent proposée par l'adversaire de nos âmes en soulignant que le Seigneur n'est pas aussi regardant que certains voudraient le faire croire. Satan en donne pour preuve, aujourd'hui encore, que l'on peut faire à peu près tout, et participer à la vie d'une Église sans trop de conséquences visibles ici-bas !

C'est oublier que si nous péchons volontairement, la grâce de Dieu devient caduque et ne peut plus s'exercer en faveur de celui ou celle qui aura intentionnellement provoquer le Seigneur.

Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,
mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles. Hébreux 10: 26-27 (v. L. S)

Sans doute est-ce le point extrême qui est présenté ici, un point de non-retour où le coeur est tellement endurcit qu'il lui est désormais impossible de confesser son péché et d'implorer le pardon de Dieu.

Relevons que ces versets s'adressent à
des enfants de Dieu qui ont fait l'expérience du salut en Jésus-Christ, mais qui, par la suite, n'ont pas accepté que le Sauveur soit aussi leur Seigneur, raison pour laquelle ils ont pris des libertés qui les ont finalement conduits à vivre loin du corps de Christ, loin de Dieu au point d'agir comme des "sans-Dieu".

Question :
Mon coeur ne commence-t-il pas à s'endurcir ?
Sans doute ceux qui m'entourent auraient-ils plus de facilité pour répondre à ma question ! Ils sont à même de savoir si ma marche avec Dieu est continuelle ou si j'ai rétrogradé !
Ma vie terrestre s'amenuisant de jour en jour, il est vital pour ma survie dans le Royaume de Dieu de veiller à ce que je sois toujours sur le chemin étroit !

Croire en Dieu, croire Dieu, croire en son amour, croire que Jésus est Sauveur pourrait bien être la plus spectaculaire fraude que Satan ait réussi à faire accepter aux hommes si ces derniers ne veulent rien savoir de la seigneurie du Fils de Dieu sur leur vie !

L'apôtre Jean met bien en évidence que si nous pouvons encore pécher, "nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste" (1 Jean 2: 1), mais cette situation est bien différente de celle de celui qui ne VEUT PAS SE SOUMETTRE à la royauté de Christ sur sa vie.

Est-il pensable de bénéficier du salut en Jésus-Christ tout en refusant de s'engager avec lui ?

Sauveur et SEIGNEUR.

Deux fonctions qui sont intimement liées et qui ne peuvent être séparées l'une de l'autre !

Jésus, le Prince de la vie, Jésus la lumière du monde,
ne peut pas être le Sauveur de celui qui préfère les ténèbres à la lumière, de celui qui ne veut pas du salut qu'il offre gratuitement.

De même, le Seigneur Jésus ne pourra jamais faire entrer dans son Royaume quelqu'un qui n'a jamais accepté que Dieu règne sur sa vie.
Ce serait de la folie de croire que Dieu acceptera dans sa présence et pour l'éternité quelqu'un qui aura été insoumis durant sa vie terrestre, quand bien même il aurait prétendu avoir donné sa vie à Christ !
S'il vit dans les ténèbres, dans la désobéissance continuelle,
il prouve, par sa conduite, qu'il n'a jamais changé de vie, et que le Fils de Dieu n'est pas son Seigneur !

Ainsi, venir à Jésus implique non seulement la confession de ses propres péchés et la reconnaissance qu'il est
le seul Sauveur que Dieu a donné aux hommes pour qu'ils soient sauvés ( Actes 4: 12: 1 Timothée 2: 5-6), mais encore l'engagement de le suivre ! Et de le suivre jusqu'au bout !

Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Jean 15: 6 (v. L. S)

Il y a des sauveurs qui ne seront jamais des seigneurs et des seigneurs qui sont loin d'être des sauveurs (particulièrement les dictateurs, qu'ils soient à la tête d'un état, d'une commune ou d'une entreprise).
Quelqu'un qui a été sauvé de la noyade, aussi reconnaissant qu'il pourra l'être, ne prendra jamais son sauveteur pour le seigneur de sa vie, pour celui qui la gouverne.

Par contre, Jésus DOIT être Sauveur ET Seigneur !
Il nous a sauvés de la mort,
non seulement au prix de sa vie comme l'aurait fait le maître nageur, mais en donnant sa vie !
Acte d'amour suprême et d'obéissance inconditionnelle que le Père céleste a honoré en le faisant asseoir à sa droite et en le déclarant Seigneur !

Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite,
Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que
Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Actes 2: 34-36 (v. D. M.)

Le piège, en ces temps de la fin, est de faire croire que le Seigneur Jésus passera l'éponge sur une conduite qui ne serait pas en accord avec ses enseignements.
S'il le faisait, il ne pourrait plus condamner les païens qui, exceptée la foi, se comportent comme des chrétiens décadents et parfois même mieux que des chrétiens !

La conversion n'est pas une simple adhésion à la foi chrétienne, une simple signature déposée sur une carte de membre. Elle n'est pas non plus le passage par les eaux du baptême ! Il ne saurait y avoir de vraie conversion sans repentance !
Une repentance qui nous conduira notamment à ne plus vouloir vivre dans le péché comme par le passé.

La conversion implique
un changement catégorique de comportement qui doit se maintenir, faute de quoi nous pourrions bien avoir couru en vain ! (Philippiens 2: 14-16)

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5: 17 (v. L. S)

Un changement catégorique qui renouvelle nos pensées, nos désirs et nous pousse à chercher la volonté de Dieu car :

Il nous doit suffire d'avoir accompli la volonté des Gentils, durant le temps de notre vie passée, quand nous nous abandonnions aux impudicités, aux convoitises, à l'ivrognerie, aux excès dans le manger et dans le boire, et aux idolâtries abominables... 1 Pierre 4: 3 (v. D. M.)

Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air... Éphésiens 2: 1-2 (v. L. S)

***

Conduisez-vous d'une manière digne de l'Évangile de Christ...

Philippiens 1: 27

Un mot d'ordre qui doit nous encourager à tout faire pour préserver la gloire de Dieu dans nos vies, tout faire pour que notre comportement ne salisse pas le beau nom que nous portons (Jacques 2: 7) afin que nous ne marchions pas en ennemis de la Croix (Philippiens 3: 18).

Alors si je crois en Dieu, si je crois ce que Dieu dit, je dois me démarquer de la "foi" des démons qui tremblent en pensant à la fin de notre monde qui sera pour eux l'exécution de la sentence de Dieu...
... alors je dois tout faire pour remettre Dieu à la place de DIEU et non en faire un dieu minuscule sans majuscule et sans majesté !

Si Dieu n'est pas le Seigneur DE TOUT
Il n’est pas le Seigneur DU TOUT !
(Hudson Taylor)


© J-M Ravé 19 août 2006
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