NÉ DE PÈRE INCONNU

(préambule d’une série sur la prière dominicale)

Alors que nous vivons dans un monde où tout est mis en oeuvre pour détruire la famille par le biais du concubinage, des divorces facilités, des unions entre personnes de même sexe, etc., alors que de nombreuses familles deviennent des “familles élargies”, tellement “larges” qu’il devient pratiquement impossible de faire un arbre généalogique cohérent....

Alors que nos yeux regardent le spectacle d’un monde qui se précipite vers la décadence, n’est-il pas urgent d’arrêter cette machine infernale ou du moins de la ralentir sérieusement si nous voulons que nos enfants aient un avenir qui soit empreint de paix et non de malheur, un avenir comme Dieu le désire pour les enfants de son peuple?

Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Jérémie 29: 11

Pour ce faire, pour que ces projets-là aboutissent, il est plus que nécessaire de donner les commandes de nos vies à ce Dieu qui a su insuffler en nous une âme vivante afin que nous puissions avoir la possibilité de découvrir ce Père qui, contrairement à l’imagerie populaire, est un Dieu dont les caractéristiques ne sauraient se modifier au gré de nos fantaisies.

Parce que l’homme a voulu faire mieux que Dieu en se détournant de ses saints commandements, le monde est confronté à un tel tohu-bohu, une telle confusion, que psychiatres et services sociaux ne savent plus où donner de la tête pour stabiliser des personnes qui ont perdu les valeurs qui font de l’homme un être à part de la création.

Certains en sont arrivés à un tel point que leur comportement est bien en dessous de certaines espèces animales qui ont un “respect” de la famille, du clan, qui devrait faire rougir plus d’un de nos contemporains.

À certains égards, l’animal aurait-il une meilleure “moralité” que ceux qui prônent la perversité comme un mode de vie tout à fait normal? Une vie où le mot tolérance est mis en avant pour permettre à plusieurs de satisfaire leurs passions malsaines! Une vie que l’on respecte selon les circonstances et que l’on détruit quand elle nous dérange (avortement, euthanasie...)!

Qu’on le veuille ou non et quel qu’en soit son degré de développement, la vie est un bien précieux que nous sommes appelés à respecter.
Elle n’est pas le fruit du hasard où la rencontre de certains éléments seraient venus on ne sait d’où, et qui, suite à une prétendue évolution, auraient donné la merveilleuse créature que nous sommes. (Psaume 139: 14)
La vie ne vient que de la vie!
La mort ne saurait donner le moindre soupçon de vie!
L’homme, avec sa merveilleuse complexité, ne saurait s’échapper d’entre les mains de son Créateur, de celui qu’il lui faudra rencontrer à la fin de ses jours afin de rendre compte de son séjour terrestre.
Le refus de reconnaître qu’il est l’ouvrage de Dieu ne change rien à cette vérité; une vérité qui lui revient à l’esprit de temps à autre afin qu’il ait l’occasion de rencontrer ce Père qui voudrait lui donner le meilleur de ce qu’il possède: la vie éternelle!

C’est bien parce que nous sommes tous issus du même moule que l’homme, quel que soit le milieu dans lequel il vit, a le sentiment qu’il existe, quelque part au-dessus de lui, une “force” créatrice qui est l’auteur de tout ce qui nous entoure.
Une “force” qui a établi des lois naturelles que chacun est à même de découvrir et des lois spirituelles et morales destinées au bien-être de l’âme de celui qui se confie dans ce Créateur qui met tout en oeuvre pour qu’on le rencontre.

Que ce soit l’homme de la jungle ou le PDG dans son bureau au sommet du gratte-ciel le plus moderne, chacun a au fond de lui, la même pensée: la pensée de l’éternité!

Qu’il le reconnaisse ou non, il est indéniable que l’homme, à un moment ou un autre de sa vie a été confronté avec cette idée, même s’il l’a rejetée, car elle provient de Dieu lui-même qui l’a inscrite dans les genes de la race humaine afin qu’elle puisse aller à la rencontre de celui qui est l’auteur de sa vie.

J'ai vu (Salomon) à quelle occupation Dieu soumet les fils de l'homme.
Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin. Ecclésiaste 3: 10-11

Ayant donc cette pensée dans le coeur, nous sommes tous, à un moment donné de notre vie, en face de cette vérité:

Je suis né d’un Père inconnu!

Cette expression: “né de père inconnu” est une charge bien pesante pour ceux qui ne connaissent pas leur père biologique, une charge telle, que plusieurs remuent ciel et terre pour retrouver l’auteur de leur jour.

Ce fardeau, est aussi celui de tout individu qui prend conscience de son existence et qui se demande d’où il vient et où il va, s’interrogeant sur le but de sa vie éphémère.

De même que plusieurs enfants ont été trompés quant à l’existence d’un père dont on ne veut pas révéler l’identité, l’homme mortel a aussi été trompé quant à l’existence de son Père céleste.

Dans un cas comme dans l’autre, des forces ont été mises en oeuvre pour que l’enfant ou l’être humain n’ait pas connaissance de ses origines afin que, soi-disant, il n’ait pas à souffrir des conséquences d’un passé trop douloureux.
Mais, une conscience qui est en éveil souffre bien plus d’un passé caché que d’un passé révélé. En effet, la noirceur d’un passé dont nous n’avons pas toujours la responsabilité, mais dont nous subissons les conséquences, ne nous empêchera jamais de diriger nos pas vers la Lumière afin de naître de nouveau.
Une nouvelle vie est toujours promise à ceux et celles qui veulent regarder en avant, lever la tête, plutôt que de pleurer sur un passé dont ils ne pourront rien changer.
Ceci d’autant plus que Dieu ne tient pas compte du temps d’ignorance pour nous faire bénéficier d’une nouvelle vie. (Actes 17: 30)

Quoique plusieurs soient nés de père inconnu (père biologique), il ne faut pas oublier que les pères de ces enfants-là ne sont pas toujours fautifs d’une séparation qui leur a été imposée. Il y a des pères qui cherchent leurs enfants et qui se heurtent à des murailles que la méchanceté a dressées entre eux et leur progéniture, il y a des pères qui ont été éjectés de leur foyer et qui, avec le temps, sont devenus des inconnus pour leurs enfants, des pères qui ont été remplacés par d’autres hommes qui ont emprunté un titre auquel ils n’avaient pas droit!

Ces enfants-là, instruits à vivre sous la “domination” d’un autre père, ignorent bien souvent qu’il y a quelque part, un homme, le vrai père, qui cherche à entrer en contact avec son enfant. Ainsi, trompés par le vécu journalier, par tout un artifice que l’on a construit autour d’eux, ces enfants deviennent des enfants nés de père inconnu, de père rejeté!

Une fois de plus le parallèle entre la vie de tous les jours et la vie spirituelle est flagrant, car nous constatons que tout est mis en oeuvre pour empêcher que les enfants d’aujourd’hui et les hommes de notre génération n’entrent en contact avec leur Père céleste.

Tout a été mis en oeuvre pour qu’ils vivent une vie d’indépendance, à tel point qu’un fameux slogan qui a toujours cours de nos jours: “Dieu est mort! “ est un slogan prononcé par des lèvres impies qui ne demanderaient pas mieux que ce texte soit la vérité afin que leur conscience ne vienne plus les troubler lorsqu’ils songent à l’éternité ou lorsqu’ils vont ensevelir un de leurs proches.
Mais fort heureusement, Dieu est vivant!
Il l’a toujours été! Seul son Fils, Jésus de Nazareth a été mort!
Pleinement homme il a connu la mort (à cause de nos péchés), mais pleinement Dieu il ne pouvait rester dans la tombe! Il est le seul qui, aujourd’hui, puisse dire:

J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. Apocalypse 1: 18

Non seulement Dieu est vivant, mais il met tout en oeuvre pour aller à la rencontre de celui à qui il a donné la vie.
Ce Père-là est bien au-dessus de tous les pères les plus aimants qu’il puisse y avoir sur la terre, ce Père-là est même au-dessus de la plus excellente des mères:

Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, Moi je ne t'oublierai point. Esaïe 49: 15

Combien cette parole est réconfortante car si elle s’adressait à une ville (Jérusalem), à combien plus forte raison ne s’adressait-elle pas aux habitants de cette ville et, par assimilation, à l’humanité toute entière, à l’individu en particulier, à toi, à moi, à tous ceux pour qui le Fils de Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, donna sa vie afin que cette rencontre puisse devenir une réalité?

Je suis dans la pensée de Dieu, tu es dans la pensée de Dieu!

Tes mains m'ont formé, elles m'ont créé, Elles m'ont fait tout entier... Job 10: 8

N'avons-nous pas tous un seul père? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés? Malachie 2: 10

Tous sont recherchés par ce Père qui a tant aimé le monde. (Jean 3: 16)
Tous sont appelés par leur nom! (Esaïe 43: 1; 45: 3-4)
Tous peuvent être au bénéfice de l’oeuvre du Seigneur Jésus, le seul qui puisse nous permettre de retrouver notre véritable identité, notre véritable place.

Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu... 1 Pierre 3: 18

Que toute autre solution soit rejetée! C’est uniquement au travers de Jésus-Christ que le Père céleste retrouve l’enfant qui lui a été volé:

- C’’est en quelque sorte au pied de la croix que se fait l’acte d’adoption, de “re-filiation”.

- C’est là, au pied de la croix, que le père du mensonge est obligé de laisser partir celui qu’il avait pris entre ses griffes.

C’est seulement au travers de Jésus-Christ que nous pouvons apprendre à connaître ce Père inconnu.
S’il n’y a pas d’autres chemins pour découvrir l’identité de notre Père céleste, c’est parce que c’est LUI qui a entrepris toutes les démarches nécessaires pour nous retrouver et pour nous offrir une vie nouvelle qui nous permettra de ne plus être esclave du péché.
Il l’a fait dans une simplicité étonnante! Une simplicité qui permet au plus humble, au plus simple, à l’enfant même, de comprendre le message et de n’avoir le choix qu’entre deux possibilités:

- Celle de rester telle que nous sommes: enfants nés de Père inconnu sous la domination d’un père qui, s’il est aussi le père du mensonge, est aussi un meurtrier (Jean 8: 44).
- Celle d’accepter l’offre de Dieu et de suivre Jésus chaque jour de notre vie jusqu’à la place qu’il nous a préparée dans son royaume, et cela sans perdre de temps à regarder en arrière, à soupirer après le temps où notre père du mensonge nous laissait la liberté d’accomplir ce que notre chair réclamait.
On ne peut trouver plus simple choix!

Je suis né de Père inconnu!

Cette affirmation concerne chacun d’entre nous, y compris ceux et celles qui ont eu le bonheur de naître dans une famille chrétienne.
En effet, ce n’est pas parce que vous avez grandi dans un foyer où l’on vous parlait du Père céleste, de ce qu’il avait fait en faveur de l’homme, que vous êtes obligatoirement reconnus comme enfant de Dieu.
Entendre parler de votre Père céleste, connaître ses oeuvres, recevoir de lui des “cadeaux”, ne prouvent pas encore que vous avez accepté la démarche qu’il a entreprise pour vous sortir de votre ancienne vie; cette vie qui demeura ancienne, vouée à la puissance du péché, tant que vous n’aurez pas accepté que toutes choses deviennent nouvelles. (2 Corinthiens 5. 17)

La foi de ceux qui vous entourent est utile pour vous conduire un bout de chemin, pour vous mener jusqu’à la porte étroite, mais c’est à vous et à vous seul qu’il appartient de la franchir pour que VOUS puissiez bénéficier PERSONNELLEMENT du plein pardon de Dieu.
Combien est grande votre responsabilité de faire attendre ce Dieu dont vous connaissez les oeuvres alors que d’autres se jettent sans attendre dans ses bras dès qu’ils ont conscience de leurs péchés et qu’ils ont compris que:

... le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. 1 Jean 1: 7

Oui..., vous qui vivez dans des foyers où la Parole de Dieu est partagée, où la foi est vécue, il est urgent que vous vous tourniez, une fois pour toutes, vers ce Père qui ne vous est plus tout à fait inconnu.
La bénédiction qui repose sur le foyer où vous vivez pourra-t-elle vous accompagner partout où vous irez si vous ne voulez pas répondre à la voix de Celui qui ne cesse de vous appeler?

Quant à nous qui avons reconnu Christ comme Sauveur et Seigneur de notre vie, nous qui avons la liberté de demander au Père céleste ce dont nous avons besoin, nous qui le faisons au nom de son Fils, bien souvent nous nous rendons compte que ce Père céleste nous est inconnu, ou plutôt mal connu, tant il peut nous surprendre.

Reconnaissons que bien souvent, c’est nous qui mettons de la distance entre Lui et nous. Pour cette raison nous avons une mauvaise perception de notre Père, une mauvaise communication avec Lui, avec ce tendre Père devant qui nous inclinons respectueusement notre coeur pour lui dire avec reconnaissance:

Notre Père... MON PÈRE (prochain message)

En ayant accepté de SUIVRE Jésus, de marcher à sa suite, en obéissant à sa Parole, nous avons obtenu une place qui, si elle n’est pas abandonnée, nous permettra de connaître de mieux en mieux ce Père miséricordieux.
À nous de bien saisir la grâce qui nous a été offerte, de bien comprendre le sens des paroles de notre Seigneur:

Je (Jésus) monte vers mon Père et VOTRE Père, vers mon Dieu et VOTRE Dieu. Jean 20: 17

 © J-M Ravé 02 avril 2005

- CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse