Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Les 3 brigands de Jérusalem et le malfaiteur malgré lui!

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Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l'innocent et le juste; car je n'absoudrai point le coupable. Exode 23: 7

Il y a 2000 ans en arrière, on a beaucoup parlé de 3 brigands qui furent condamnés à la peine capitale, c’est-à-dire à la crucifixion.
L’histoire de ces trois brigands, s’est trouvé liée, pour un instant, à la vie d’un autre homme condamné à la même sentence qu’eux quoiqu’il fut déclaré innocent par Pilate, le gouverneur du pays.
C’est d’ailleurs en raison de cette condamnation injuste que le souvenir de ces individus a traversé les siècles afin que nous en tirions un enseignement et surtout pour que nous soyons au bénéfice de la mort d’un juste, mort prédite par les prophètes de l’Ancien Testament.

Ce Jésus, car s’est bien du Fils de Dieu qu’il est question, fut un fardeau sur les épaules de Pilate qui, à contre-coeur, le livra entre les mains des bourreaux. N’ayant pas l’autorité suffisante pour libérer l’innocent, il se lava les mains devant la foule afin de se disculper aux yeux des hommes du crime qu’il permettait.
Aux yeux de Dieu, Pilate n’en demeurait pas moins coupable!

Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste Sont tous deux en abomination à l'Éternel. Proverbes 17: 15 (Celui qui justifie le méchant... version Darby)

Les grands hommes de ce monde tiennent souvent à marquer leur passage sur cette terre par des constructions qu’ils prétendent avoir bâties alors qu’en réalité ils ont, pour le mieux, posé la première pierre. Au travers de ces monuments ils cherchent une gloire perpétuelle parmi les hommes alors que les travailleurs de l’ombre restent dans l’oubli.

Comme les autres, Pilate a laissé derrière lui un souvenir impérissable que les intempéries et le temps n’ont pu user. Il laisse derrière lui un monument d’injustice, de faiblesse, de lâcheté qui marque encore l’histoire de l’humanité. Aucun ouvrier ne l’a aidé pour élever à la face du monde une croix sur laquelle allait mourir un innocent.
Pesant le pour et le contre, artisan du prince des ténèbres, il suivit la voie tortueuse de l’injustice en dépit des invitations de sa femme qui lui demandait de ne pas se salir les mains en condamnant un homme juste. (
Matthieu 27:19)
Dans une moindre mesure peut-être, ceux qui nous gouvernent endossent eux aussi une lourde responsabilité lorsqu’ils laissent l’injustice se commettre même si leur participation est mineure, voire nulle.
Il suffit d’être au courant, de voir et de savoir pour que nous soyons impliqués dans une cause où notre intervention pourrait être bénéfique.
Même à notre niveau, nous avons aussi à nous engager selon ce que le Seigneur nous met sur le coeur!
Le fait de fermer les yeux sur le mal nous rend coupable de péché au même niveau que l’auteur de ce mal.

Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité...
... Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites.
Matthieu 25: 42-45

Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. Jacques 4: 17

C’est ainsi que nous nous trouvons devant plusieurs situations qui peuvent nous irriter ou au contraire nous réjouir selon la place où nous nous trouvons, selon la façon dont nous comprenons la justice.
Pour cette période particulière de l’histoire nous avons sous nos yeux différentes possibilités où innocence et culpabilité s’intervertissent selon l’observateur. Nous avons:

- Un innocent, aux yeux de Dieu, devenant coupable aux yeux des hommes. (Jésus)

- Un coupable, un condamné à mort, aux yeux des hommes, qui sera lavé de sa culpabilité par le Fils du Dieu trois fois saint. (Un brigand repentant à Golgotha)

- Un coupable aux yeux des hommes et de Dieu, qui trouve la “grâce” des hommes tout en restant coupable aux yeux de Dieu. (Barabbas)

- Un coupable aux yeux des hommes et de Dieu restant sous les effets de sa culpabilité. (Un autre brigand à Golgotha)

Au travers de ces situations, seul le Seigneur Jésus a été pleinement conscient des événements qui se déroulaient.
Lui, le Seigneur Jésus, savait pour quelle raison il était venu sur cette terre, pour quel motif il avait abandonné la gloire du ciel. Il connaissait même l’issue de cette parodie de justice et comment il allait terminer son parcours terrestre.
Il savait aussi que, jusqu’à cet instant, jusqu’à cette mise en accusation, il pouvait affirmer que Satan n’avait rien en lui!
Rien qui autorisait l’ennemi à affirmer qu’une fois, qu’une seule fois Jésus soit tombé dans la tentation. (
Jean 14: 30)

Si Dieu veillait à ce que l’accomplissement du salut se déroule selon ses plans, cela ne veut surtout pas dire qu’il téléguidait les mains assassines pour sacrifier son Fils. Chacun est responsable de ses actes! Pilate l’a été, les chefs religieux l’ont été ainsi que le peuple!
Dieu permet aux hommes d’accomplir le mal au nom de la liberté de conscience qu’il a donnée à chacun, mais malheur à celui qui choisi de mettre sa conscience de côté pour être au service du Malin!

S’il l’avait voulu, Jésus aurait pu passer à côté de la croix, il aurait pu se faire élire roi par les hommes et libérer le pays du joug romain, mais il préféra accomplir la volonté de son Père dont l’amour pour nous, ses créatures, l’a poussé à offrir son Fils unique en sacrifice pour expier, à notre place, les péchés que nous allions commettre et ceux que nous ferions encore.

Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Matthieu 26: 39

Alors que l’ombre de la mort planait au-dessus de Jérusalem, le Seigneur avait pris soin d’avertir ses disciples de ce qui allait arriver, comment lui-même allait être mis sur le même pied d’égalité que les brigands. (
Luc 22: 37)

Ainsi l’innocent fut conduit au supplice tandis qu’ailleurs, un coupable allait “fêter” la liberté retrouvée. Cet homme gracié n’était pas n’importe qui: c’était un “fameux prisonnier” dont la réputation désastreuse était connue de toute la cité (
Matthieu 27: 16).

A-t-il rencontré Jésus? Leurs regards se sont-ils croisés?
Une chose est certaine, la venue de Jésus lui sauva la vie... (pour un temps)! Mais... qu’a-t-il fait de cette vie par la suite?

A-t-il mis à profit la grâce des hommes pour chercher la grâce de Dieu?
La Bible ne nous donnant pas de réponse, nous pouvons garder la liberté de penser que rares sont les hommes qui changent de vie lorsque la foule les “honore” en fermant les yeux sur leurs crimes ou leurs comportements coupables.

Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice, Il se livre au mal dans le pays de la droiture, Et il n'a point égard à la majesté de Dieu. Esaïe 26: 10

C’est ainsi que des dictateurs, des criminels, des Dalton, des Arsène Lupin (cambrioleur), des Farinet (faux-monnayeur) et bien d’autres encore, sont mis à l’honneur dans des films, des chansons qui relatent leurs “exploits”.
Leurs mauvaises actions font tellement la gloire de certaines villes ou communes que ces dernières placent des plaques commémoratives dans les lieux où ces individus ont vécu!

Sans aller jusqu’à cette extrémité nous sommes à même de constater que nous vivons dans un monde où l’on a de plus en plus tendance à minimiser la responsabilité des “hors-la-loi” aux dépens de leurs victimes!
Combien de malfrats, de criminels en col blanc vivent-ils dans le monde sans crainte de représailles? Combien sont-ils honorés et enviés?

Quand j'y pense, cela m'épouvante, Et un tremblement saisit mon corps. Pourquoi les méchants vivent-ils? Pourquoi les voit-on vieillir et accroître leur force? Job 21: 6-7

Ces “héros” des temps mauvais sèment un poison dans le coeur de notre jeunesse qui constate que le bien est dévalué, que le bien rapporte de moins en moins de respect et qu’il devient presque préférable de suivre l’exemple des méchants qu’une justice n’ose plus condamner!

Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le coeur des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal. Écclésiaste 8: 11

Mais..., laissons ces méchants de côté, tournons le dos à ces Barabbas que la foule applaudit et posons nos regards vers celui que le peuple condamna:

Lui, le Juste, reconnu comme juste par l’autorité romaine mais comme coupable pour les autorités religieuses!
Ces autorités qui, elles aussi, comme des brigands, agissaient dans l’ombre afin de pousser la foule à réclamer la mort du Fils de Marie.

Ce “malfaiteur” hors norme dans lequel Satan ne put trouver la moindre brèche pour l’amener à pécher, ce malfaiteur volontaire, pliant sous le poids de la croix, pliant sous le fardeau du péché de l’humanité, ce malfaiteur-là subit la sanction d’hommes pervertis qui demandèrent à ce que son sang retombe sur leur tête et celles de leurs enfants (
Matthieu 27: 25)
L’histoire d’Israël est encore fumante pour nous rappeler que leur demande fut satisfaite: On ne se moque pas de Dieu...

Par sa mort (et sa résurrection) Jésus sanctionna mon péché. Il m’a donné la vie à moi qui n’était qu’un coupable aux yeux de Dieu!
Un coupable méritant l’enfer, ce lieu de tourments où Satan et les anges qui l’ont suivi, se retrouveront éternellement en compagnie de ceux et celles qui les auront rejoints pour avoir rejeté le salut et la grâce!

Fidèle jusqu’à la mort, Jésus est monté au ciel, assis à la droite du Père, il intercède en faveur de ceux qui ont choisi de le suivre.
Humilié un temps à cause de notre péché, il est aujourd’hui glorifié à jamais, Roi des rois, Seigneur des seigneurs. Un jour, bon gré, mal gré, chacun s’inclinera devant lui!
Oh! Que nous puissions tous le faire aujourd’hui de bon coeur en le reconnaissant comme Sauveur et Seigneur de notre vie! Le faire avant de tomber, face contre terre, devant la colère de celui qui deviendra un juge impitoyable!

Celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. Hébreux 2: 9

Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Philippiens 2: 9-11

En parlant de fidélité, il en est un autre qui fut fidèle jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix! Lui aussi il fut donné en spectacle au monde et condamné par les hommes de son temps.
Lui, il fut fidèle dans sa méchanceté, dans ses mauvaises pensées, sans regretter le mal qu’il avait fait!
Je veux parler de ce brigand qui paya de sa vie les forfaits qu’il avait accomplis.

Sans doute moins connu que Barabbas, il n’eut pas “l’honneur” d’être présenté à la foule pour être un candidat à la grâce.

(Qui sait, si dans un premier temps, Pilate n’eut pas le désir de “sauver” Jésus de la peine capitale en présentant ce Barabbas, le personnage le plus horrible de son temps? Ceci, afin que le coeur de la foule soit incliné à choisir la libération de Jésus plutôt que celle d’un criminel qui avait été écarté de la circulation au grand soulagement des personnes bien pensantes!
Entre Barabbas le meurtrier et Jésus qui guérissait les malades, qui ressuscitait les morts, le choix devait être évident!)

Ce brigand crucifié, dont le nom ne nous est pas connu, ne craignant ni Dieu ni les hommes, arrogant jusqu'au dernier souffle de vie, se trouva donc aux côtés du Fils de Dieu parce qu’il n’avait point l’envergure d’un aussi grand pécheur que Barabbas pour connaître la “grâce” des hommes.
Cependant, il était suffisamment pécheur pour avoir besoin du pardon divin, un pardon dont il ne comprenait pas la nécessité, trop préoccupé à sauver sa vie pour autant qu’il y eut encore une sortie de secours.
Sa seule pensée était que, si Jésus était le Christ, il fallait qu’il se sauve de la croix tout en libérant ses compagnons du supplice. (
Luc 23: 39)
Ainsi, son coeur endurcit par le mal l’empêcha de comprendre que la grâce Dieu était à sa portée et qu’il avait l’occasion inespérée de faire la paix avec Dieu avant de mourir.

Son compagnon de souffrance, l’autre brigand, séparé de lui par la croix de Christ, séparé par l’amour de Dieu pour tous les hommes, n’ayant pas non plus reçu la possibilité d’être gracié par la foule, comprit alors qu’il allait à la rencontre de ce Dieu qu’il avait toujours mis de côté:

Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Luc 23: 41

Sa foi de la dernière heure allait trouver une réponse que bien des personnes voudraient entendre :

Il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Luc 23: 42-43

Point n’est besoin d’en arriver à l’extrême pour se mettre en ordre avec le Seigneur! À chaque instant nous avons la possibilité de faire la paix avec LUI, ou de retrouver la paix si nous l’avons perdue en ayant péché.

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Certains penserons peut-être qu’ils ne sont pas des brigands et qu’ils n’ont pas besoin du pardon divin pour espérer une éternité paisible!
C’est oublier que ces brigands avaient une particularité semblable à la nôtre,
ils étaient des pécheurs!

Sans doute n’as-tu pas la même envergure que ces malfaiteurs en ce qui concerne la pratique du péché? Je l’espère pour ta vie terrestre et pour le bien de la communauté! Néanmoins tu es un pécheur qui, comme ce brigand repentant, a besoin de la grâce pour te retrouver dans le Paradis.

Tu es un pécheur et cela suffit pour faire de toi un coupable vis-à-vis du Créateur, un coupable qui ne mérite pas de vivre éternellement dans le royaume de Dieu.

La parole de Jésus en faveur de ce hors-la-loi: « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » peut aussi s’accomplir en cet instant même. En effet, dès maintenant tu as la possibilité connaître, ici-bas, la douce présence de Dieu dans ton coeur si tu comprends que tu es coupable et que rien ne pourra te libérer de cette culpabilité, excepté le sacrifice de Jésus accomplit pour toi!

Que vas-tu faire?

Prendre le rôle de Barabbas, du brigand récalcitrant ou du brigand repentant?

Puisses-tu te joindre à la multitude qui, comme le psalmiste, déclare avec reconnaissance:

Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité;
J'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Éternel!
Et tu as effacé la peine de mon péché.
Psaume 32: 5


© J-M Ravé 22 mai 2004

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