Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

D'où me viendra le secours?

8 - Tout va bien !

(Même quand rien ne va plus)

P>Avez-vous remarqué qu'il y a certaines de nos réponses qui ont plus la couleur du mensonge que de la vérité ?
De nombreux mensonges sortent facilement de notre bouche, ils sortent, non pas accidentellement, mais
de façon bien réfléchie, chaque fois que l'on déforme la vérité pour se protéger d'une tierce personne qui nous demande de nos nouvelles, personne à qui nous ne voulons pas faire étalage de notre vie !

Mais il y aussi, dans cette catégorie de mensonges, certains qui se révèlent être quand même la vérité dans la bouche de tous ceux et toutes celles qui répondent : "
Tout va bien" alors qu'elles savent fort bien que leur situation, humainement parlant, est catastrophique !
Comment un mensonge apparent pourrait-il être la "vraie vérité" ?

Répondre "TOUT VA BIEN" lorsque TOUT VA MAL ne cacherait-il pas tout simplement une attitude de foi qui aurait conduit l'auteur de cette réponse à s'approprier le texte biblique suivant :

J'élève mes yeux vers les montagnes d'où me vient mon secours... Psaume 121: 1 (v. D & D. M.) -> Affirmation

(Nous en avions déjà parlé dans un message précédent : " 2 -
La bénédiction cachée ou... une certaine vie d'abondance parfois ignorée")

Répondre "TOUT VA BIEN" dépend donc de notre état intérieur qui regarde en haut plutôt qu'en bas, qui regarde au Père céleste plutôt qu'aux conséquences néfastes de l'adversité, de l'épreuve, de la persécution !

Répondre "TOUT VA MAL" (et rester sur cette position) révèle que celui qui fait ce constat est réaliste quant aux choses qu'il vit. Que ce n'est pas de gaieté de coeur qu'il a reconnu ses échecs ou son impossibilité à se sortir lui-même du bourbier dans lequel il se trouve. Que ce terrible constat lui cause bien des tourments, l'empêchant souvent de dormir et finissant par le rendre révolté contre une société où il n'a plus sa place.

Répondre "TOUT VA BIEN" et savoir que tout va mal est loin d'être la réponse d'un inconscient ou de quelqu'un qui a perdu le sens des valeurs, bien au contraire ! Cette réponse met en évidence deux points véridiques, opposés l'un à l'autre, deux points qui, malgré la distance qui les sépare, vont ensemble démontrer que :

TOUTES CHOSES SONT POSSIBLES AU CROYANT.
Marc 9: 23 (v. D. M.)

Il faut avoir la tête sur les épaules pour reconnaître qu'il n'y a plus de sortie de secours ! Il faut avoir un raisonnement sain et équilibré pour admettre que sa propre vie est tombée en faillite et que, quoique la bonne volonté puisse faire, il n'y a plus rien ni personne ici-bas qui puisse avoir le pouvoir ou l'envie de remettre à flots le navire d'une vie qui a été brisée, démolie par toute une suite de circonstances permises par Dieu.

Il faut aussi avoir le coeur bien accroché au Seigneur pour croire qu'il est suffisamment puissant pour renflouer une vie en ruine, pour croire que cette vie-là est précieuse à ses yeux, même dans l'état où elle est, si précieuse qu'il ne saurait fermer ses oreilles et son coeur aux soupirs qui montent vers lui.

Il faut encore avoir le coeur bien accroché au Seigneur pour être certain qu'il va raser nos montagnes de difficultés pour que nous puissions continuer notre route en chantant ses louanges !

Il faut toujours avoir le coeur bien accroché au Seigneur pour accepter qu'il laisse ces dites montagnes afin de nous aider simplement à passer par dessus quand bien même cela prendrait toute la vie. Le coeur bien accroché pour croire qu'il saura toujours nous conduire et nous soutenir pour que nous devenions les témoins d'un Dieu qui est capable de nous faire vivre de SON abondance au milieu de NOTRE dénuement, de nous entretenir en vie durant la famine (Psaume 33: 19, v. D. M.), de nous fortifier suffisamment pour que l'on puisse faire un pas après l'autre.

Voici, l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s'attendent à sa bonté, Pour délivrer leur âme de la mort, et pour les conserver en vie durant la famine. Psaume 33: 19 (v. D)

Les yeux de la foi ne se fixeront jamais sur la profondeur du gouffre dans lequel nous pourrions être tombés. Les yeux de la foi ne regardent jamais en bas, ils sont toujours tournés vers le haut afin d'assiéger le trône de la grâce en faisant valoir les promesses de Dieu contenues dans SA Parole, la Bible.

Par contre les yeux de l'incrédulité mesurent la profondeur de l'abîme dans lequel nous pourrions être, ils scrutent intensivement les ténèbres en cherchant désespérément un tunnel qui pourrait les conduire vers une hypothétique sortie que le monde aurait préparée pour ceux et celles qui seraient prêts à renouer avec lui ... corps et âmes !

Quelle est la couleur de mes yeux ?
Ont-ils la couleur de l'incrédulité ou bien ont-ils la couleur de la foi ? Portent-ils en eux la Lumière qui permet de voir la vie même dans un corps mort ?
Ont-ils la couleur de l'espérance qui peut espérer contre toute espérance ? (
Romains 4: 18)

TOUT VA BIEN !
Une vérité qui anéantit le pouvoir destructeur du prince des ténèbres qui ne supporte pas que l'on puisse marcher en vainqueur,
au nom de Jésus-Christ, sur toute sa puissance, une puissance qui a été vaincue à Golgotha par le Prince de la Vie.

Voici, je (Jésus) vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.
Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.
Luc 10: 19-20 (v. L. S)

Une vérité qui, loin de rendre aveugle celui qui marche par la foi, lui donne une autre vision de la situation, l'encourageant ainsi à entreprendre cette marche par la foi, marche de vainqueur et non de vaincu !

TOUT VA BIEN !
Une vérité qui a permis à bien des personnes de surmonter d'effroyables épreuves douloureuses qui en ont déjà anéanti plusieurs :

Ouvrons notre Bible dans
2 Rois au chapitre 4 dès le verset 18, et regardons ensemble comment une femme a réagi suite à la perte du cadeau que Dieu lui avait accordé, comment elle a pu rendre sa foi active.

Alors qu'elle n'avait point d'enfant, un jour Élisée lui annonça que, dans une année, à la même époque, elle embrasserait un fils en récompense de sa fidélité envers l'un des prophètes de l'Éternel! (
2 Rois 4: 16-17) C'est effectivement ce qui arriva !

Bien plus tard, suite à un violent mal de tête, cet enfant mourut sur les genoux de sa mère. Malgré les prières et les soupirs qui ne manquèrent pas de monter vers le ciel, cette femme perdit l'enfant de la promesse.
La bénédiction de l'Éternel et toutes les joies qu'elle apportait s'étaient soudainement transformées en un douloureux fardeau bien plus lourd à porter que le fait de n'avoir jamais eu d'enfant.
Le désespoir aurait pu écraser la pauvre mère si elle s'était abandonnée à son chagrin.

Quand je pense à ma détresse et à ma misère...
Quand mon âme s'en souvient, Elle est abattue au dedans de moi.
Lamentations de Jérémie 3: 19 (v. L. S)

Au lieu de se laisser aller, de ressasser son malheur, elle prit le dessus et surmonta son épreuve en se levant et en prenant la résolution d'aller, en quelque sorte, plaider sa cause au trône de la grâce.

Voici ce que je veux repasser en mon coeur,
Ce qui me donnera de l'espérance.
Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ;Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande !
L'Éternel est mon partage, dit mon âme ; C'est pourquoi je veux espérer en lui.
L'Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, Pour l'âme qui le cherche. Lamentations de Jérémie 3: 21-24

La foi sans les oeuvres, disait l'apôtre Jacques, est inutile (
Jacques 2: 20), elle est morte (2: 26). En effet que sert-il de dire que tu as la foi si tu t'abandonnes entre les mains du désespoir, ce désespoir qui t'emmènera dans des profondeurs telles, que tu n'auras plus goût à la vie, plus envie de vivre ?
La foi ne nous rend pas inconscients de la réalité, mais elle fait bouger celui ou celle qui l'exerce.

C'est ainsi que cette femme se leva pour appeler son mari pour lui demander de mettre à sa disposition un serviteur et une monture afin de se rendre chez le prophète. (
2 Rois 4: 22)

Surprise du mari qui mit en avant que ce n'était pas un des jours officiels où l'on peut faire une telle démarche ! "Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?"
(4. 23)

TOUT VA BIEN ! telle fut la réponse donnée à celui qui ne s'inquiéta même pas de l'état de santé de son fils, alors qu'il l'avait lui-même renvoyé à la maison !

De tout temps la foi victorieuse (il n'y a pas d'autres genres de foi) a su répondre "
tout va bien" lorsque son possesseur l'a activée !

Tout va bien car Dieu est vivant !
Amen ?!

Tout va bien..., tout va bien ! Une réponse que nous savons utiliser envers ceux qui demandent de nos nouvelles uniquement pour la forme, par simple politesse. Ils seraient les premiers à être embarrassés si on leur exposait tout ce qui va mal. Embarrassés dans le sens où ils n'ont jamais appris à prier avec ceux et celles qui souffrent et qu'ils ne sauraient apporter aucune consolation à l'âme qui cherche un secours.

Alors que l'enfant sans vie reposait sur le lit de la chambre aménagée pour le prophète, la mère était en route en direction du Mont Carmel. Que de pensées ont dû défiler durant ce parcours que l'on peut évaluer au
minimum à 15 km ! Mais aussi quel acte symbolique que celui d'avoir déposé son fardeau (le corps de son fils) là où la présence de Dieu était concrétisée par celle du prophète lorsqu'il venait séjourner dans cette famille ! (2 Rois 4: 21)

Pouvons-nous déposer nos fardeaux là où la présence de Dieu s'est manifestée dans toute sa gloire ?
Pouvons-nous nous décharger sur Jésus-Christ de tout ce qui nous oppresse et poursuivre notre route en direction de la cité céleste ? Le faire en nous humiliant, en nous jetant à ses pieds comme ont toujours su le faire ceux qui s'attendaient à Dieu, aussi bien dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau ! C'est en tout cas ce que nous recommande l'apôtre Pierre !

Humiliez-vous (toi, moi, nous...) donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève quand il en sera temps ; Lui remettant tout ce qui peut vous inquiéter : car il a soin de vous. 1 Pierre 5: 6-7

Elle (Anne, femme d'Elkana) donc ayant le coeur plein d'amertume, pria l'Éternel en pleurant abondamment. 1 Samuel 1: 10 (v. D. M.)

C'est pourquoi je
(Job) ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme. Job 7: 11 (v. L. S)

O Éternel ! souviens-toi que j'ai (
le roi Ézéchias) marché devant ta face avec fidélité et intégrité de coeur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ézéchias répandit d'abondantes larmes. 2 Rois 20: 3 (v. L. S)

(Humiliez-vous
(toi, moi, nous...) donc sous la puissante main de Dieu...)

En route avec une espérance qui ne cache pas ses larmes, une espérance qui s'attend à ce que Dieu se manifeste d'une façon ou d'une autre afin que la vie ait un sens même lorsqu'elle semble ne plus avoir de signification.

En route vers l'Ami fidèle et tendre qui, de plein gré, a donné sa vie pour nous délivrer de la condamnation éternelle qui pesait sur nous à cause de notre péché ! En route vers cet Ami qui personnalise l'Amour dans toute sa majesté, en route dans la prière plutôt que vers la maison d'un frère où nous pourrions épancher notre coeur.

N'entre pas dans la maison de ton frère au jour de ta détresse. Proverbes 27: 10 (v. L. S)

En route vers l'Ami fidèle et tendre sans se détourner de l'objectif à atteindre ! Rester ferme dans sa démarche sans revenir en arrière (dans ses pensées), sans douter, sans s'attarder à discourir avec des intermédiaires qui n'ont aucune autorité !
C'est ainsi que la femme finit par arriver au mont Carmel. Le prophète, la voyant venir, dépêcha son serviteur pour s'enquérir de sa santé et de celle de ses proches.
Pour toute réponse ce serviteur apprit que tout allait bien, mais, une fois devant le prophète cette mère ouvrit son coeur comme seule la souffrance peut le permettre et se jeta à ses pieds.

Insensible à l'émotion de cette femme, le serviteur voulait l'enlever de la proximité de l'homme de Dieu. À son avis, il ne devait pas être importuné par des démonstrations expansives dont il ne comprenait pas le sens. N'avait-il pas entendu que tout allait bien ?
Il y a des pleurs, des soupirs, des manifestations de la douleur qui laissent toujours quelques âmes insensibles. Pourtant ces coeurs meurtris par l'épreuve, comme celui d'Esaïe par exemple, font monter vers le ciel
et leur amertume et leur espérance !
Elles montent ensemble afin de faire valoir notre misère du moment et notre attente dans la grâce de Dieu.

Tout va mal !

Je poussais des cris comme une hirondelle en voltigeant, Je gémissais comme la colombe ; Mes yeux s'élevaient languissants vers le ciel :
O Éternel ! je suis dans l'angoisse, secours-moi ! Esaïe 38:14

Pour les autres... "TOUT VA BIEN"
Les autres sont dans l'incapacité de comprendre et de connaître avec exactitude ce qui oppresse celui qui veut confier sa peine au Seigneur !

Mais voilà l'instant crucial, le moment où, poussé à bout par l'épreuve, il est possible de reconnaître que rien ne va plus !
Un moment de solitude où dans le secret de notre chambre nous pouvons dire, sans fausse pudeur et sans mentir : TOUT VA MAL !


Qui mieux que notre Père céleste sera à même de saisir la dimension de notre peine ? Ne la connaît-il pas dans ses moindres détails ?
Oui, il la connaît !
C'est pour que nous puissions nous faire du bien qu'il nous invite à décharger notre coeur devant lui, à le retourner afin qu'il ne subsiste aucune amertume, qu'il ne reste rien qui puisse l'empêcher de nous remplir de sa paix !

Dieu console ceux qui sont abattus (
2 Corinthiens 7. 6), mais, pour être consolé, faut-il encore se réfugier dans sa présence, comme l'enfant se réfugie dans les bras de sa mère lorsqu'il a un gros chagrin ou qu'il s'est blessé !

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! 2 Corinthiens 1: 3 (v. L. S)

La consolation apporte la paix dans le coeur, la paix sans pour autant supprimer l'épreuve !
La consolation qu'une mère donne à son enfant ne fait pas que la blessure se guérisse instantanément, elle apporte simplement des paroles réconfortantes qui ont un parfum d'amour.

Combien n'avons-nous pas besoin de ces paroles réconfortantes nous qui avons été blessés, persécutés par le prince des ténèbres ! Combien n'avons-nous pas envie de mieux "sentir" l'amour de notre Père céleste et l'amour de son Fils à notre égard. L'amour d'aujourd'hui pour aujourd'hui !

Dans le malheur personne n'est heureux ! Mais dans le malheur, dans la difficulté, il est néanmoins possible de vivre en paix.

TOUT VA BIEN ! Dieu a le contrôle de la situation !

Oh! Que je puisse toujours le croire ! Le croire et agir en conséquence en ouvrant la porte de mon coeur pour que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, me permette de garder mes pensées en Jésus-Christ (Philippiens 4: 7) et non sur mes problèmes !

Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière ! Que le Seigneur soit avec vous tous ! 2 Thessaloniciens 3: 16 (v. L. S)

Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai (Jésus) vaincu le monde. Jean 16: 33 (v. L. S)

Vous aurez de l'angoisse au monde, mais ayez bon courage, j'ai
(Jésus) vaincu le monde. (v. D. M.)

© J-M Ravé 1er juillet 2006 -
CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse