P>Avez-vous remarqué
qu'il y a certaines de nos réponses qui ont
plus la couleur du mensonge que de la
vérité ?
De nombreux mensonges sortent facilement de notre
bouche, ils sortent, non pas accidentellement, mais
de façon bien
réfléchie, chaque fois que l'on déforme
la vérité pour se protéger
d'une tierce personne qui nous demande de nos
nouvelles, personne à qui nous ne voulons
pas faire étalage de notre vie !
Mais il y aussi, dans cette catégorie de
mensonges, certains qui se révèlent
être quand même la vérité
dans la bouche de tous ceux et toutes celles qui
répondent : "Tout va bien" alors qu'elles savent fort bien que
leur situation, humainement parlant, est catastrophique !
Comment un mensonge apparent pourrait-il être
la "vraie vérité" ?
Répondre "TOUT
VA BIEN" lorsque TOUT VA MAL ne cacherait-il pas tout simplement
une attitude de foi qui aurait conduit l'auteur de
cette réponse à s'approprier le texte
biblique suivant :
J'élève mes yeux vers
les montagnes d'où me vient mon secours...
Psaume 121: 1 (v. D & D.
M.) -> Affirmation
(Nous en avions déjà parlé
dans un message précédent : " 2
- La bénédiction
cachée ou... une certaine vie d'abondance
parfois ignorée")
Répondre "TOUT
VA BIEN"
dépend donc de notre état
intérieur qui regarde en haut plutôt
qu'en bas, qui regarde au Père
céleste plutôt qu'aux
conséquences néfastes de
l'adversité, de l'épreuve, de la
persécution !
Répondre "TOUT
VA MAL" (et rester
sur cette position) révèle que celui
qui fait ce constat est réaliste quant aux choses qu'il vit. Que ce
n'est pas de gaieté de coeur qu'il a reconnu
ses échecs ou son impossibilité
à se sortir
lui-même du
bourbier dans lequel il se trouve. Que ce terrible
constat lui cause bien des tourments,
l'empêchant souvent de dormir et finissant
par le rendre révolté contre une
société où il n'a plus sa
place.
Répondre "TOUT
VA BIEN" et savoir que tout va mal est loin d'être la
réponse d'un inconscient ou de quelqu'un qui
a perdu le sens des valeurs, bien au
contraire ! Cette réponse met en
évidence deux points véridiques,
opposés l'un à l'autre, deux points
qui, malgré la distance qui les
sépare, vont ensemble démontrer
que :
Il faut avoir la
tête sur les épaules pour reconnaître qu'il n'y a
plus de sortie de secours ! Il faut avoir un
raisonnement sain et équilibré pour
admettre que sa propre vie est tombée en
faillite et que, quoique la bonne volonté
puisse faire, il n'y a plus rien ni personne
ici-bas
qui puisse avoir le pouvoir ou l'envie de remettre
à flots le navire d'une vie qui a
été brisée, démolie par
toute une suite de circonstances permises par
Dieu.
Il faut aussi avoir le
coeur bien accroché au
Seigneur pour croire
qu'il est suffisamment puissant pour renflouer une
vie en ruine, pour croire que cette vie-là
est précieuse à ses yeux, même
dans l'état où elle est, si
précieuse qu'il ne saurait fermer ses
oreilles et son coeur aux soupirs qui montent vers
lui.
Il faut encore avoir
le coeur bien accroché au
Seigneur pour
être certain qu'il va raser nos montagnes de
difficultés pour que nous puissions
continuer notre route en chantant ses
louanges !
Il faut toujours avoir
le coeur bien accroché au
Seigneur pour
accepter qu'il laisse ces dites montagnes afin de
nous aider simplement à passer par dessus
quand bien même cela prendrait toute la vie.
Le coeur bien accroché pour croire qu'il
saura toujours nous conduire et nous soutenir pour
que nous devenions les témoins d'un Dieu qui
est capable de nous faire vivre de SON abondance au
milieu de NOTRE dénuement, de
nous entretenir en
vie durant la famine
(Psaume 33: 19, v. D. M.), de nous fortifier
suffisamment pour que l'on puisse faire un pas
après l'autre.
Voici,
l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le
craignent, sur ceux qui s'attendent à sa
bonté, Pour délivrer leur âme
de la mort, et pour les conserver en vie durant
la famine. Psaume 33: 19 (v. D)
Les yeux de la foi ne se fixeront jamais sur la
profondeur du gouffre dans lequel nous pourrions
être tombés. Les yeux de la foi ne
regardent jamais en bas, ils sont toujours
tournés vers le haut afin d'assiéger
le trône de la grâce en faisant valoir
les promesses de Dieu contenues dans SA Parole, la
Bible.
Par contre les yeux de l'incrédulité
mesurent la profondeur de l'abîme dans lequel
nous pourrions être, ils scrutent
intensivement les ténèbres en
cherchant désespérément un
tunnel qui pourrait les conduire vers une
hypothétique sortie que le monde aurait
préparée pour ceux et celles qui
seraient prêts à renouer avec lui ...
corps et âmes !
Quelle est la couleur de mes yeux ?
Ont-ils la couleur de l'incrédulité
ou bien ont-ils la couleur de la foi ?
Portent-ils en eux la Lumière qui permet de
voir la vie même dans un corps
mort ?
Ont-ils la couleur de l'espérance qui peut
espérer contre toute espérance ?
(Romains 4: 18)
TOUT VA
BIEN !
Une vérité qui anéantit le
pouvoir destructeur du prince des
ténèbres qui ne supporte pas que l'on
puisse marcher en vainqueur, au nom de
Jésus-Christ,
sur toute sa puissance, une puissance qui a
été vaincue à Golgotha par le
Prince de la Vie.
Voici, je
(Jésus) vous ai donné
le pouvoir de marcher sur les serpents et les
scorpions, et sur toute la puissance de
l'ennemi ; et rien ne pourra vous
nuire.
Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que
les esprits vous sont soumis ; mais
réjouissez-vous de ce que vos noms sont
écrits dans les cieux. Luc 10: 19-20 (v. L. S)
Une vérité qui, loin de rendre
aveugle celui qui marche par la foi, lui donne une
autre vision de la situation, l'encourageant ainsi
à entreprendre cette marche par la foi,
marche de vainqueur et non de vaincu !
TOUT VA
BIEN !
Une
vérité qui a permis à bien des
personnes de surmonter d'effroyables
épreuves douloureuses qui en ont
déjà anéanti
plusieurs :
Ouvrons notre Bible dans 2 Rois au chapitre 4 dès le
verset 18, et
regardons ensemble comment une femme a réagi
suite à la perte du cadeau que Dieu lui
avait accordé, comment elle a pu rendre sa
foi active.
Alors qu'elle n'avait point d'enfant, un jour
Élisée lui annonça que, dans
une année, à la même
époque, elle embrasserait un fils en
récompense de sa fidélité
envers l'un des prophètes de
l'Éternel! (2 Rois 4: 16-17) C'est effectivement ce qui
arriva !
Bien plus tard, suite à un violent mal de
tête, cet enfant mourut sur les genoux de sa
mère. Malgré les prières et
les soupirs qui ne manquèrent pas de monter
vers le ciel, cette femme perdit l'enfant de la
promesse.
La bénédiction de l'Éternel et
toutes les joies qu'elle apportait s'étaient
soudainement transformées en un douloureux
fardeau bien plus lourd à porter que le fait
de n'avoir jamais eu d'enfant.
Le désespoir aurait pu écraser la
pauvre mère si elle s'était
abandonnée à son chagrin.
Quand je
pense à ma détresse et à ma
misère...
Quand mon âme s'en souvient, Elle est abattue
au dedans de moi. Lamentations de Jérémie 3:
19
(v. L. S)
Au lieu de se laisser
aller, de ressasser son malheur, elle prit le
dessus et surmonta son épreuve en se levant
et en prenant la résolution d'aller, en
quelque sorte, plaider sa cause au trône de
la grâce.
Voici
ce que je veux repasser en mon
coeur,
Ce qui me donnera de l'espérance.
Les bontés de l'Éternel ne sont pas
épuisées, Ses compassions ne sont pas
à leur terme ;Elles se renouvellent
chaque matin. Oh ! que ta
fidélité est grande !
L'Éternel est mon partage, dit mon
âme ; C'est pourquoi je veux
espérer en lui.
L'Éternel a de la
bonté pour qui espère en
lui, Pour l'âme qui le cherche.
Lamentations de Jérémie 3:
21-24
La foi sans les oeuvres, disait l'apôtre
Jacques, est inutile (Jacques 2: 20), elle est morte (2: 26). En
effet que sert-il de dire que tu as la foi si tu
t'abandonnes entre les mains du désespoir,
ce désespoir qui t'emmènera dans des
profondeurs telles, que tu n'auras plus goût
à la vie, plus envie de vivre ?
La foi ne nous rend
pas inconscients de la
réalité, mais elle fait bouger celui ou celle qui
l'exerce.
C'est ainsi que cette femme se leva pour appeler
son mari pour lui demander de mettre à sa
disposition un serviteur et une monture afin de se
rendre chez le prophète. (2 Rois 4: 22)
Surprise du mari qui mit en avant que ce
n'était pas un des jours officiels où
l'on peut faire une telle démarche ! "Y
a-t-il quelque chose qui ne va pas ?"
(4. 23)
TOUT VA BIEN ! telle fut la réponse
donnée à celui qui ne
s'inquiéta même pas de l'état
de santé de son fils, alors qu'il l'avait
lui-même renvoyé à la
maison !
De tout temps la foi victorieuse (il n'y a pas
d'autres genres de foi) a su répondre
"tout va
bien" lorsque son
possesseur l'a activée !
Tout va bien..., tout va
bien ! Une réponse que nous savons
utiliser envers ceux qui demandent de nos nouvelles
uniquement pour la forme, par simple politesse. Ils
seraient les premiers à être
embarrassés si on leur exposait tout ce qui
va mal. Embarrassés dans le sens où
ils n'ont jamais appris à prier avec ceux et
celles qui souffrent et qu'ils ne sauraient
apporter aucune consolation à l'âme
qui cherche un secours.
Alors que l'enfant sans vie reposait sur le lit de
la chambre aménagée pour le
prophète, la mère était en
route en direction du Mont Carmel. Que de
pensées ont dû défiler durant
ce parcours que l'on peut évaluer au
minimum
à 15 km ! Mais aussi quel acte
symbolique que celui d'avoir déposé
son fardeau (le corps de son fils) là
où la présence de Dieu était
concrétisée par celle du
prophète lorsqu'il venait séjourner
dans cette famille ! (2 Rois 4: 21)
Pouvons-nous déposer nos fardeaux là
où la présence de Dieu s'est
manifestée dans toute sa gloire ?
Pouvons-nous nous décharger sur
Jésus-Christ de tout ce qui nous oppresse et
poursuivre notre route en direction de la
cité céleste ? Le faire en nous
humiliant, en nous jetant à ses pieds comme
ont toujours su le faire ceux qui s'attendaient
à Dieu, aussi bien dans l'Ancien Testament
que dans le Nouveau ! C'est en tout cas ce que
nous recommande l'apôtre Pierre !
Humiliez-vous (toi, moi, nous...) donc sous la puissante
main de Dieu, afin qu'il vous
élève quand il en sera temps ;
Lui
remettant tout ce qui peut vous
inquiéter : car il a soin de vous.
1 Pierre 5: 6-7
Elle
(Anne, femme
d'Elkana)
donc ayant le coeur plein d'amertume, pria
l'Éternel en pleurant
abondamment. 1 Samuel 1: 10 (v. D. M.)
C'est pourquoi je (Job) ne retiendrai point ma bouche, Je
parlerai dans l'angoisse de mon coeur,
Je me
plaindrai dans l'amertume de mon
âme. Job 7: 11 (v. L. S)
O Éternel ! souviens-toi que j'ai
(le roi
Ézéchias) marché devant ta face avec
fidélité et intégrité
de coeur, et que j'ai fait ce qui est bien à
tes yeux ! Et Ézéchias
répandit d'abondantes
larmes. 2 Rois 20: 3 (v. L. S)
(Humiliez-vous (toi, moi,
nous...)
donc sous la puissante main de Dieu...)
En route avec une
espérance qui ne cache pas ses larmes, une
espérance qui s'attend à ce que Dieu
se manifeste d'une façon ou d'une autre afin
que la vie ait un sens même lorsqu'elle
semble ne plus avoir de signification.
En route vers l'Ami fidèle et tendre qui, de
plein gré, a donné sa vie pour nous
délivrer de la condamnation éternelle
qui pesait sur nous à cause de notre
péché ! En route vers cet Ami
qui personnalise l'Amour dans toute sa
majesté, en route dans la prière
plutôt que vers la maison d'un frère
où nous pourrions épancher notre
coeur.
N'entre
pas dans la maison de ton frère au jour de
ta détresse. Proverbes 27: 10 (v. L. S)
En route vers l'Ami fidèle et tendre sans se
détourner de l'objectif à
atteindre ! Rester ferme dans sa
démarche sans revenir en arrière
(dans ses pensées), sans douter, sans
s'attarder à discourir avec des
intermédiaires qui n'ont aucune
autorité !
C'est ainsi que la femme finit par arriver au mont
Carmel. Le prophète, la voyant venir,
dépêcha son serviteur pour
s'enquérir de sa santé et de celle de
ses proches.
Pour toute réponse ce serviteur apprit que
tout allait bien, mais, une fois devant le
prophète cette mère ouvrit son coeur
comme seule la souffrance peut le permettre et se
jeta à ses pieds.
Insensible à l'émotion de cette
femme, le serviteur voulait l'enlever de la
proximité de l'homme de Dieu. À son
avis, il ne devait pas être importuné
par des démonstrations expansives dont il ne
comprenait pas le sens. N'avait-il pas entendu que
tout allait bien ?
Il y a des pleurs, des soupirs, des manifestations
de la douleur qui laissent toujours quelques
âmes insensibles. Pourtant ces coeurs
meurtris par l'épreuve, comme celui
d'Esaïe par exemple, font monter vers le ciel
et leur amertume et
leur espérance !
Elles montent ensemble afin de faire valoir notre
misère du moment et notre attente dans la
grâce de Dieu.
Tout va
mal !
Je
poussais des cris comme une hirondelle en
voltigeant, Je gémissais comme la
colombe ; Mes yeux s'élevaient
languissants vers le ciel :
O
Éternel ! je suis dans l'angoisse,
secours-moi ! Esaïe 38:14
Pour les autres...
"TOUT VA BIEN"
Les autres sont dans l'incapacité de
comprendre et de connaître avec exactitude ce
qui oppresse celui qui veut confier sa peine au
Seigneur !
Mais voilà l'instant crucial, le moment
où, poussé à bout par
l'épreuve, il est possible de
reconnaître que rien ne va plus !
Un moment de solitude où dans le secret de
notre chambre nous pouvons dire, sans fausse pudeur
et sans mentir : TOUT VA
MAL !
Qui mieux que notre Père céleste sera
à même de saisir la dimension de notre
peine ? Ne la connaît-il pas dans ses
moindres détails ?
Oui, il la connaît !
C'est pour que nous
puissions nous faire du bien qu'il nous invite
à décharger notre coeur devant
lui, à le
retourner afin qu'il ne subsiste aucune amertume,
qu'il ne reste rien qui puisse l'empêcher de
nous remplir de sa paix !
Dieu console ceux qui sont abattus (2 Corinthiens 7. 6), mais, pour être
consolé, faut-il encore se réfugier
dans sa présence, comme l'enfant se
réfugie dans les bras de sa mère
lorsqu'il a un gros chagrin ou qu'il s'est
blessé !
Béni soit Dieu, le
Père de notre Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et
le
Dieu de toute consolation, qui nous console dans
toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont
nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous
puissions consoler ceux qui se trouvent dans
quelque affliction ! 2 Corinthiens 1: 3 (v. L. S)
La consolation apporte la paix dans le coeur, la
paix sans pour autant supprimer
l'épreuve !
La consolation qu'une mère donne à
son enfant ne fait pas que la blessure se
guérisse instantanément, elle apporte
simplement des paroles réconfortantes qui
ont un parfum d'amour.
Combien n'avons-nous pas besoin de ces paroles
réconfortantes nous qui avons
été blessés,
persécutés par le prince des
ténèbres ! Combien n'avons-nous
pas envie de mieux "sentir" l'amour de notre
Père céleste et l'amour de son Fils
à notre égard. L'amour d'aujourd'hui
pour aujourd'hui !
Dans le malheur personne n'est heureux ! Mais
dans le malheur, dans la difficulté, il est
néanmoins possible de vivre en paix.
Oh! Que je puisse toujours le
croire ! Le croire et agir en
conséquence en ouvrant la porte de mon coeur
pour que la paix de Dieu qui surpasse toute
intelligence, me permette de garder mes
pensées en Jésus-Christ (Philippiens 4: 7) et non sur mes
problèmes ! © J-M
Ravé 1er juillet 2006 -
Que le
Seigneur de la paix vous donne lui-même la
paix en tout temps, de toute
manière ! Que le Seigneur soit avec vous
tous ! 2 Thessaloniciens 3: 16 (v. L. S)
Vous
aurez des tribulations dans le monde ; mais
prenez courage, j'ai (Jésus) vaincu le monde.
Jean 16: 33 (v. L. S)
Vous aurez de l'angoisse au monde, mais ayez bon
courage, j'ai (Jésus) vaincu le monde. (v.
D. M.)
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse