Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

D'où me viendra le secours?

5 - Épreuve...! Épreuve quand tu nous tiens trop fort!

Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s'il vous arrivait quelque chose d'extraordinaire... 1 Pierre 4: 12 (v. D)

Mes bien-aimés, ne trouvez point étrange quand vous êtes [comme] dans une fournaise pour votre épreuve, comme s'il vous arrivait quelque chose d'extraordinaire. (v. D. M.)

Après avoir bien considéré la pensée de l'apôtre Pierre, nous devons réaliser sérieusement que l'épreuve, aussi pénible soit-elle, est compréhensible, nécessaire..., INDISPENSABLE !

En raison de cette indispensabilité, le secours attendu ne pourra pas se manifester par la délivrance
immédiate puisque l'épreuve, en elle-même, est programmée dans les plans de Dieu pour des buts bien précis , à savoir SA gloire et notre croissance en Christ.

Il va de soi que les lignes qui vont suivre n'interdisent surtout pas de
croire fermement que Dieu reste un secours dans la détresse (Psaume 46: 1), que l'on doit TOUJOURS s'attendre à LUI.
Simplement il est bon de mettre en avant que le secours espéré peut être plus lent à venir par le simple fait que
le test de la foi doit se prolonger dans le temps pour qu'elle soit homologuée !

Sans l'épreuve, la vie chrétienne ressemblerait à une voie de garage où il suffirait simplement d'accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur de sa vie pour ensuite passer son temps à attendre la félicité éternelle.
L'épreuve de la foi est donc
incontournable, puisque au travers d'elle le croyant se fortifie comme se sont fortifiés ceux et celles qui nous ont précédés et qui ont marqué l'histoire de l'Église.

Ainsi donc, il nous faut rejoindre, à contrecoeur peut-être, la pensée de Pierre (inspiré par l'Esprit saint) qui soulève que l'épreuve en elle-même n'est pas une expérience hors du commun et qu'en conséquence il faudra bien s'attendre à passer, de temps à autre, par un chemin douloureux.

Vivre la vie chrétienne sans avoir à subir divers tests pour éprouver notre foi donne plus à réfléchir que le fait d'être exposé continuellement à l'adversité, une adversité qui nous encouragera à chercher la main du Seigneur pour faire un pas de plus en avant.

En effet, si ta vie chrétienne devait se dérouler sans avoir à lutter, à résister, bien vite tu deviendrais "informe et vide" avec une foi sans consistance, une foi qui n'aurait jamais l'occasion de s'entraîner, une foi qui finirait par mourir faute d'exercice !
Bien plus encore ! Des hommes ont demandé à être éprouvés et particulièrement David, un homme selon le coeur de Dieu (Actes 13: 22), un homme qui ne cherchait pas l'épreuve pour elle-même, mais qui demandait à être éprouvé
afin de connaître si ses voies étaient toujours conformes à la volonté de Dieu.

Sonde-moi, Éternel ! éprouve-moi, Fais passer au creuset mes reins et mon coeur ; Psaume 26: 2 (v. L. S)

Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur !
Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Psaume 139: 23 (v. L. S)

D'autre part, si nous reconnaissons la Bible comme la Parole de Dieu, il nous faudra bien accepter l'idée que le Seigneur a donné diverses permissions à Satan afin qu'il harcèle un homme tel que Job. (nous en reparlerons la semaine prochaine)
S'il l'a fait afin de prouver que cet homme-là demeurerait fidèle quoiqu'il puisse arriver, si cette épreuve hors du commun, a servi à la gloire de Dieu, à plus forte raison devons-nous pareillement démontrer
que notre foi, ACCOMPAGNÉE DE LA PRÉSENCE DE CHRIST dans notre coeur, devrait être l'égale de cet homme qui parla TOUJOURS avec droiture de l'Éternel alors même qu'il ne comprenait pas pourquoi il était malmené.

... allez vers Job mon serviteur, et offrez un holocauste pour vous (les amis de Job ; consolateurs fâcheux), et Job mon serviteur priera pour vous ; (car certainement j'exaucerai sa prière, ) afin que je ne vous traite pas selon votre folie ; parce que vous n'avez pas parlé droitement devant moi, comme a fait Job mon serviteur. Job 42: 8 (v. D. M.)

Puisque nous sommes dans l'Ancien Testament, profitons donc de l'occasion pour relever l'attitude du père des croyants, Abraham, qui avait marché par la foi en abandonnant sa famille, son pays pour aller dans le pays de la promesse, un pays dont il ignorait l'emplacement.
Malgré cet acte d'obéissance, cette marche par la foi, il fut obligé de passer par une épreuve supplémentaire. Une épreuve quasi insurmontable lorsqu'il lui fut demandé d'offrir en sacrifice le bien le plus précieux qu'il avait reçu de l'Éternel, son fils Isaac.

Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve... Genèse 22: 1 (v. L. S)

Là, encore une fois, c'est
Dieu qui entre en jeu pour tester un homme afin de nous démontrer qu'un homme qui a placé sa confiance dans le Seigneur et qui garde cette confiance malgré tout et contre tout, a choisi la meilleure option.
Le père des croyants et Job, furent bénis en abondance n'ont plus eu à passer d'épreuves aussi pénibles. Leur foi avait été telle, que Dieu n'eut plus besoin de les tester.
A-t-il encore besoin de tester la nôtre ?

Si la foi du père des croyants dut passer par le feu pour en faire sortir toute la pureté, de même ses descendants eurent à subir le creuset de l'épreuve afin d'épurer la foi qu'ils disaient avoir mise en l'Éternel. Mais contrairement aux deux patriarches, nous savons que leur foi subit tant de variations que l'incrédulité fit de grands dommages dans cette nation que Dieu voulait séparer des autres.

Ce fut là (à Mara) que l'Éternel donna au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut là qu'il le mit à l'épreuve. Exode 15: 25 (v. L. S)

Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et
de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. Deutéronome 8: 2 (v. L. S)

Comment mon amour pour Dieu peut-il être démontré sachant que mes paroles ne pourront jamais refléter tout ce qu'il y a dans mon coeur, celui-ci étant capable de s'emballer pour le Seigneur lorsque tout va bien, et de tomber en léthargie dans les moments où l'adversité est présente, où ma foi ne supporte pas les contrariétés ?
Ne faut-il point quelques épreuves destinées à mettre en lumière l'état véritable de ma foi afin de connaître si oui ou non
CHRIST EST réellement MA VIE ? (Philippiens 1: 21)

Est-il toujours "ma vie" quand je n'obtiens pas ce que désire ?
L'est-il toujours lorsque ma volonté ne peut pas s'accomplir ?
Si nous ne savons que répondre, demandons à notre entourage, à celui qui subit nos mouvements d'humeur, lui saura bien nous dire si notre comportement est toujours égal quel que soit le sens du vent, si notre foi reste ferme lorsque la tempête vient assombrir notre ciel.

Bénédictions sur bénédictions ne sont jamais le gage que notre foi et notre confiance en Dieu sont de qualité puisque Dieu sait faire du bien aussi aux méchants en faisant pleuvoir sur les justes et les injustes et lever son soleil sur chacun ! (
Matthieu 5: 45)

Seule l'épreuve révélera si Dieu est toujours notre Dieu, si nous sommes capables de lui rester fidèles en dépit des circonstances.

Tout cela afin que nous sachions, dans notre for intérieur, si le Seigneur est notre Seigneur par intérêt ou par amour !
Regardez encore le peuple d'Israël ! Voyez-le agir et réagir alors qu'il va bientôt sortir de l'esclavage ! Oui, regardez le peuple élu et relevez comment Dieu va se comporter à son égard pour le préparer à la sortie d'Égypte.
Va-t-il dérouler le tapis rouge pour qu'il avance sans difficulté ?
NON !

Suite à la bonne nouvelle du salut, la bonne nouvelle de la délivrance à venir,
il y a le passage obligé de la foi ! D'une foi qui devra se maintenir en dépit d'une adversité toujours plus grande, une adversité telle que Moïse interrogera Dieu sur ce comportement étrange.

Moïse retourna vers l'Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ? Exode 5: 22 (v. L. S)

C'est vrai Seigneur, tout comme Moïse, il y a un peu partout sur la Terre plusieurs de tes enfants qui se demandent pourquoi ils ont tant à souffrir dans leur corps ou dans leur âme alors qu'ils se sont séparés du monde en acceptant Christ comme Sauveur et Seigneur ? Pourquoi... pourquoi et pour.... quoi ?

Pourquoi
ma souffrance est-elle continuelle ? Pourquoi ma plaie est-elle douloureuse, et ne veut-elle pas se guérir ? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse, Comme une eau dont on n'est pas sûr ? Jérémie 15: 18

Moïse, Jérémie et bien d'autres au milieu de nous, se sont interrogés et interrogent encore Dieu concernant le poids d'épreuves qui semblent ne jamais vouloir prendre fin.

C'est que Dieu est Dieu ! Que sa façon d'agir est totalement différente de celle des hommes nés dans le péché et qui ne sauraient comprendre l'infinie sagesse d'un Créateur qui ne cherche que le bien de sa créature,
un bien dont l'aboutissement est la cité céleste pour l'éternité ! Que jamais nous ne perdions de vue la ligne d'arrivée, le but à atteindre !

N'est-il pas étrange que le Seigneur mette souvent en avant le fait que le peuple qu'il s'est choisi (Israël ou chrétien) soit confronté à des épreuves avant de connaître les délices de la libération, de la félicité éternelle (pour les rachetés) ?

Fut-il jamais un dieu qui essayât de venir prendre à lui une nation du milieu d'une nation, par des épreuves, des signes, des miracles et des combats, à main forte et à bras étendu, et avec des prodiges de terreur... Deutéronome 4: 34 (v. L. S)

Lorsque l'épreuve nous tient trop fort, lorsqu'elle nous serre au point de nous étouffer, au point de nous faire perdre conscience qu'il y a toujours la main de Dieu sur notre vie, lorsque cette épreuve-là n'en finit plus de nous faire passer et repasser dans le creuset afin de nous épurer une fois de plus pour ôter encore une partie des scories qui nous dévaluent ou nous dévaluaient...

... que nous puissions toujours nous rappeler que notre vie, que notre patience dans la difficulté vaut bien plus que l'or ou l'argent qui sont pourtant épurés par le feu. Nous rappeler que l'or ou l'argent, à l'état brut, ont bien moins de valeur que lorsqu'ils sont purifiés.

Le creuset est pour l'argent, et le fourneau pour l'or ; Mais celui qui éprouve les coeurs, c'est l'Éternel. Proverbes 17:3 (v. L. S)

Voici, je t'ai épuré, mais non pas comme [on épure] l'argent ;
je t'ai élu au creuset de l'affliction. Esaïe 48: 10 (v. D. M.)

C'est bien par notre comportement dans l'épreuve que nous gagnons ou que nous perdons du terrain dans notre marche vers le Royaume de Dieu, par l'épreuve que nous persévérons dans l'attachement que nous avons envers notre Sauveur.
Et c'est aussi à cause de l'épreuve que d'autres se sont jetés dans des tourments plus grands que la dite épreuve, en abandonnant le seul qui pouvait les fortifier pour les aider et les encourager à franchir le passage difficile.

Épreuve et/ou détresse ?
L'épreuve pourrait-elle me conduire dans la détresse ?

Épreuve : Expérience à laquelle on soumet une (ou la) qualité d'une personne ou d'une chose et qui est susceptible d'établir la valeur positive de cette qualité. (Trésor de la langue française)

Détresse : Angoisse, grande peine d'esprit, de coeur, causée par la pression excessive de difficultés, de circonstances douloureuses, dramatiques (Trésor de la langue française)


Épreuve sans détresse si je suis conscient que Dieu garde le contrôle de ma vie aussi bien lorsque tout va bien que lorsque tout va mal !
Si je lui ouvre mon coeur afin de lui faire part de mes préoccupations, de mes inquiétudes, de mon incapacité à gérer la difficulté qui est devant moi.
Si je sais me décharger sur le Seigneur de TOUT ce qui me préoccupe et accepter la paix qu'il ne manquera pas de me donner
quoique la situation visible soit exactement la même.

Épreuve avec détresse dans le coeur
si je commence à me lamenter sur mon sort et que je trouve injuste ce qu'il m'arrive.
Si je commence à douter de l'amour de Dieu envers moi et que je cherche un secours, un soutien parmi les hommes.
Si je passe plus de temps à me lamenter qu'à me réjouir du salut qui m'a été accordé en Jésus-Christ !

"Arrête de te lamenter, de gémir, de pleurnicher ! Réjouis-toi de ton salut ! Tu passes par une épreuve ! Continue à faire le travail que je t'ai demandé, je suis avec toi tous les jours jusqu'à la fin du monde !"

Voilà ce que le Seigneur pourrait bien dire à ceux qui sont abattus parce qu'il y a un test à passer, à ceux qui n'ont plus envie d'avancer et qui seraient près de se révolter contre leur Père céleste tout en reportant sur leur entourage les conséquences de leur manque de foi.

Épreuve avec détresse hors du coeur si je juge les éléments extérieurs à leur juste valeur lorsque je me rends compte que je n'ai plus aucun moyen de m'en sortir par moi-même et que chaque jour qui passe alourdit mon fardeau.
Mais ces éléments extérieurs NE SAURAIENT INFLUENCER L'ÉTAT DE MON COEUR, L'ÉTAT DE MA FOI, car si je n'ai pas le contrôle des circonstances, j'ai celui de mes pensées que je dois canaliser afin qu'elles restent fixées sur Jésus-Christ l'auteur de mon salut !

L'apôtre Paul, en nous relatant un passage de sa vie, a très bien mis en opposition
l'aspect négatif de diverses situations difficiles et l'attitude positive d'un coeur qui reste néanmoins confiant dans son Seigneur (2 Corinthiens 4: 8-9 v. L. S) :

Nous sommes pressés de toute manière,

mais

non réduits à l'extrémité ;

dans la détresse,

mais

non dans le désespoir ;

persécutés,

mais

non abandonnés ;

abattus,

mais

non perdus...

Comme l'auteur de l'épître aux Corinthiens, sachons regarder d'une façon positive les épreuves qui nous "tombent" dessus, les reconnaître comme telles, sans les minimiser (détresse, persécutions, abattement).
Sachons reconnaître notre impossibilité à nous en sortir nous-mêmes, puis, comme de vrais hommes et femmes de foi, tournons-nous vers le Seigneur, attendons-nous à lui.

Sans doute faudra-t-il encore bien du temps pour trouver du plaisir à être dans les épreuves, du temps pour se rendre compte que le Seigneur ne saurait être plus proche de son enfant que lorsque ce dernier a besoin de consolation !

C'est pourquoi je (l'apôtre Paul) me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. 2 Corinthiens 12: 10 (v. L. S)

Suis-je faible lorsque je prends en considération les épreuves qui me sont imposées et dont je ne puis me débarrasser par mes propres forces ?

Oui, je suis faible ! Mais, pour sortir de cet état de faiblesse, pour devenir fort, capable de garder la tête droite, capable de ne pas sombrer dans la dépression, il me faut ABSOLUMENT me décharger sur Christ de tout ce que l'ennemi, le Prince des ténèbres, pourrait utiliser pour me tourmenter.
C'est seulement à partir du moment où j'abandonne mon sort entre les mains du Seigneur, où je prends conscience qu'il est l'unique bouée de sauvetage, que je me retrouve fort et capable de résister, avec son aide, à la pression de l'adversité.

L'épreuve, comme un coup de bélier dans le bouclier de ma foi, ne manquera pas de m'ébranler, de me faire osciller tel un roseau qui se balance de droite à gauche au gré du vent, de la tempête, mais qui demeure toujours attaché à sa place.

Les épreuves pourront s'ajouter les unes aux autres aussi longtemps que le Seigneur le permettra, mais tant qu'il nous soutiendra,
tant que notre foi sera placée en lui, il n'y aura JAMAIS DE POINT DE RUPTURE.

Le miracle n'est pas toujours spectaculaire, le miracle c'est souvent celui de se retrouver encore debout quoique les épreuves n'en finissent pas de s'amonceler sur notre tête.

Prenons conscience que bien souvent la délivrance commence de l'intérieur pour aller vers l'extérieur !
N'est-ce pas mon coeur qui a besoin d'être "travaillé" par le Seigneur pour que je retrouve force, courage, volonté et persévérance afin de pouvoir dire comme l'apôtre Paul (
2 Timothée 4: 7) :

J'AI GARDE LA FOI !

Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. (2 Timothée 4: 8) (v. L. S)

© J-M Ravé 17 juin 2006
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