Bien-aimés, ne trouvez pas
étrange le feu ardent qui est au milieu de
vous,
qui est venu sur vous pour votre
épreuve, comme s'il vous arrivait quelque
chose d'extraordinaire... 1 Pierre 4: 12 (v. D)
Mes
bien-aimés, ne trouvez point étrange
quand vous êtes [comme] dans une fournaise
pour votre épreuve, comme s'il vous arrivait
quelque chose d'extraordinaire. (v. D. M.)
Après avoir bien
considéré la pensée de
l'apôtre Pierre, nous devons réaliser
sérieusement que l'épreuve, aussi
pénible soit-elle, est
compréhensible, nécessaire...,
INDISPENSABLE !
En raison de cette indispensabilité, le
secours attendu ne pourra pas se manifester par la
délivrance immédiate puisque l'épreuve, en
elle-même, est programmée dans les
plans de Dieu pour des buts bien précis ,
à savoir SA gloire et notre croissance en
Christ.
Il va de soi que les lignes qui vont suivre
n'interdisent surtout pas de croire fermement que Dieu reste un
secours dans la détresse (Psaume 46: 1), que l'on doit TOUJOURS s'attendre à
LUI.
Simplement il est bon de mettre en avant que le
secours espéré peut être plus
lent à venir par le simple fait que
le test de la foi doit
se prolonger dans le temps pour qu'elle soit
homologuée !
Sans l'épreuve, la vie chrétienne
ressemblerait à une voie de garage où
il suffirait simplement d'accepter Jésus
comme Sauveur et Seigneur de sa vie pour ensuite
passer son temps à attendre la
félicité éternelle.
L'épreuve de la foi est donc incontournable, puisque au travers d'elle le croyant
se fortifie comme se sont fortifiés ceux et
celles qui nous ont précédés
et qui ont marqué l'histoire de
l'Église.
Ainsi donc, il nous faut rejoindre, à
contrecoeur peut-être, la pensée de
Pierre (inspiré par l'Esprit saint) qui
soulève que l'épreuve en
elle-même n'est pas une expérience
hors du commun et qu'en conséquence il
faudra bien s'attendre à passer, de temps
à autre, par un chemin douloureux.
Vivre la vie chrétienne sans avoir à
subir divers tests pour éprouver notre foi
donne plus à réfléchir que le
fait d'être exposé continuellement
à l'adversité, une adversité
qui nous encouragera à chercher la main du
Seigneur pour faire un pas de plus en avant.
En effet, si ta vie chrétienne devait se
dérouler sans avoir à lutter,
à résister, bien vite tu deviendrais
"informe et vide" avec une foi sans consistance,
une foi qui n'aurait jamais l'occasion de
s'entraîner, une foi qui finirait par mourir
faute d'exercice !
Bien plus encore ! Des hommes ont
demandé à être
éprouvés et particulièrement
David, un homme selon le coeur de Dieu (Actes 13:
22), un homme qui ne cherchait pas l'épreuve
pour elle-même, mais qui demandait à
être éprouvé afin de connaître si ses voies
étaient toujours conformes à la
volonté de Dieu.
Sonde-moi, Éternel !
éprouve-moi, Fais passer au
creuset mes reins et mon coeur ; Psaume 26: 2 (v. L. S)
Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon
coeur ! Éprouve-moi, et connais mes
pensées ! Psaume 139: 23 (v. L. S)
D'autre part, si nous reconnaissons la Bible comme
la Parole de Dieu, il nous faudra bien accepter
l'idée que le Seigneur a donné
diverses permissions à Satan afin qu'il
harcèle un homme tel que Job. (nous en
reparlerons la semaine prochaine)
S'il l'a fait afin de prouver que cet
homme-là demeurerait fidèle quoiqu'il
puisse arriver, si cette épreuve hors du
commun, a servi à la gloire de Dieu,
à plus forte raison devons-nous pareillement
démontrer que
notre foi,
ACCOMPAGNÉE DE LA PRÉSENCE DE CHRIST
dans notre coeur, devrait être l'égale de
cet homme qui parla
TOUJOURS avec droiture de l'Éternel alors
même qu'il ne comprenait pas pourquoi il
était malmené.
... allez
vers Job mon serviteur, et offrez un holocauste
pour vous (les amis de
Job ; consolateurs
fâcheux), et Job mon serviteur priera pour
vous ; (car certainement j'exaucerai sa
prière, ) afin que je ne vous traite pas
selon votre folie ; parce que vous n'avez pas
parlé droitement devant moi, comme a fait
Job mon serviteur. Job 42: 8 (v. D. M.)
Puisque nous sommes dans l'Ancien Testament,
profitons donc de l'occasion pour relever
l'attitude du père des croyants, Abraham,
qui avait marché par la foi en abandonnant
sa famille, son pays pour aller dans le pays de la
promesse, un pays dont il ignorait
l'emplacement.
Malgré cet acte d'obéissance, cette
marche par la foi, il fut obligé de passer
par une épreuve supplémentaire. Une
épreuve quasi insurmontable lorsqu'il lui
fut demandé d'offrir en sacrifice le bien le
plus précieux qu'il avait reçu de
l'Éternel, son fils Isaac.
Après ces choses,
Dieu
mit Abraham à
l'épreuve... Genèse 22: 1 (v. L. S)
Là, encore une fois, c'est Dieu qui entre en jeu pour tester un
homme afin de nous
démontrer qu'un homme qui a placé sa
confiance dans le Seigneur et qui garde cette
confiance malgré tout et contre tout, a
choisi la meilleure option.
Le père des croyants et Job, furent
bénis en abondance n'ont plus eu à
passer d'épreuves aussi pénibles.
Leur foi avait été telle, que Dieu
n'eut plus besoin de les tester.
A-t-il encore besoin de tester la
nôtre ?
Si la foi du père des croyants dut passer
par le feu pour en faire sortir toute la
pureté, de même ses descendants eurent
à subir le creuset de l'épreuve afin
d'épurer la foi qu'ils disaient avoir mise
en l'Éternel. Mais contrairement aux deux
patriarches, nous savons que leur foi subit tant de
variations que l'incrédulité fit de
grands dommages dans cette nation que Dieu voulait
séparer des autres.
Ce fut
là (à
Mara) que
l'Éternel donna au peuple des lois et des
ordonnances, et ce fut là qu'il le mit
à l'épreuve. Exode 15: 25 (v. L. S)
Souviens-toi de tout le chemin que
l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant
ces quarante années dans le désert,
afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir
quelles étaient les dispositions de ton
coeur et si tu garderais ou non ses
commandements. Deutéronome 8: 2 (v. L. S)
Comment mon amour pour
Dieu peut-il être démontré
sachant que mes paroles ne pourront jamais
refléter tout ce qu'il y a dans mon coeur,
celui-ci étant capable de s'emballer pour le
Seigneur lorsque tout va bien, et de tomber en
léthargie dans les moments où
l'adversité est présente, où
ma foi ne supporte pas les
contrariétés ?
Ne faut-il point quelques épreuves
destinées à mettre en lumière
l'état véritable de ma foi afin de
connaître si oui ou non CHRIST EST réellement MA VIE ? (Philippiens 1: 21)
Est-il toujours "ma vie" quand je n'obtiens pas ce
que désire ?
L'est-il toujours lorsque ma volonté ne peut
pas s'accomplir ?
Si nous ne savons que répondre, demandons
à notre entourage, à celui qui subit
nos mouvements d'humeur, lui saura bien nous dire
si notre comportement est toujours égal quel
que soit le sens du vent, si notre foi reste ferme
lorsque la tempête vient assombrir notre
ciel.
Bénédictions sur
bénédictions ne sont jamais le gage
que notre foi et notre confiance en Dieu sont de
qualité puisque Dieu sait faire du bien
aussi aux méchants en faisant pleuvoir sur
les justes et les injustes et lever son soleil sur
chacun ! (Matthieu 5: 45)
Seule l'épreuve révélera si
Dieu est toujours notre Dieu, si nous sommes
capables de lui rester fidèles en
dépit des circonstances.
Tout cela afin que nous sachions, dans notre for
intérieur, si le Seigneur est notre Seigneur
par intérêt ou par amour !
Regardez encore le
peuple d'Israël ! Voyez-le agir et
réagir alors qu'il va bientôt sortir
de l'esclavage ! Oui, regardez le peuple
élu et relevez comment Dieu va se comporter
à son égard pour le préparer
à la sortie d'Égypte.
Va-t-il dérouler le tapis rouge pour qu'il
avance sans difficulté ?
NON !
Suite à la bonne nouvelle du salut, la bonne
nouvelle de la délivrance à venir,
il y a le passage
obligé de la foi ! D'une foi qui devra se maintenir en
dépit d'une adversité toujours plus
grande, une adversité telle que Moïse
interrogera Dieu sur ce comportement
étrange.
Moïse retourna vers
l'Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi
as-tu fait du mal à ce
peuple ? Exode 5: 22 (v. L. S)
C'est vrai Seigneur,
tout comme Moïse, il y a un peu partout sur la
Terre plusieurs de tes enfants qui se demandent
pourquoi ils ont tant à souffrir dans leur
corps ou dans leur âme alors qu'ils se sont
séparés du monde en acceptant Christ
comme Sauveur et Seigneur ? Pourquoi...
pourquoi et pour.... quoi ?
Pourquoi ma souffrance est-elle
continuelle ? Pourquoi ma plaie est-elle
douloureuse, et ne veut-elle pas se
guérir ? Serais-tu pour moi comme une
source trompeuse, Comme une eau dont on n'est pas
sûr ? Jérémie 15:
18
Moïse, Jérémie et bien d'autres
au milieu de nous, se sont interrogés et
interrogent encore Dieu concernant le poids
d'épreuves qui semblent ne jamais vouloir
prendre fin.
C'est que Dieu est Dieu ! Que sa façon
d'agir est totalement différente de celle
des hommes nés dans le péché
et qui ne sauraient comprendre l'infinie sagesse
d'un Créateur qui ne cherche que le bien de
sa créature, un bien dont l'aboutissement est la
cité céleste pour
l'éternité ! Que jamais nous ne perdions de vue la
ligne d'arrivée, le but à
atteindre !
N'est-il pas étrange que le Seigneur mette
souvent en avant le fait que le peuple qu'il s'est
choisi (Israël ou chrétien) soit
confronté à des épreuves avant
de connaître les délices de la
libération, de la félicité
éternelle (pour les
rachetés) ?
Fut-il
jamais un dieu qui essayât de venir
prendre à lui une nation du
milieu d'une nation, par des
épreuves, des signes, des miracles et des
combats, à main forte et à bras
étendu, et avec des prodiges de terreur...
Deutéronome 4: 34 (v. L. S)
Lorsque l'épreuve nous tient trop fort,
lorsqu'elle nous serre au point de nous
étouffer, au point de nous faire perdre
conscience qu'il y a toujours la main de Dieu sur
notre vie, lorsque cette épreuve-là
n'en finit plus de nous faire passer et repasser
dans le creuset afin de nous épurer une fois
de plus pour ôter encore une partie des
scories qui nous dévaluent ou nous
dévaluaient...
... que nous puissions toujours nous rappeler que
notre vie, que notre patience dans la
difficulté vaut bien plus que l'or ou
l'argent qui sont pourtant épurés par
le feu. Nous rappeler que l'or ou l'argent,
à l'état brut, ont bien moins de
valeur que lorsqu'ils sont purifiés.
Le
creuset est pour l'argent, et le fourneau pour
l'or ; Mais celui qui éprouve les
coeurs, c'est l'Éternel. Proverbes 17:3 (v. L. S)
Voici, je t'ai épuré, mais non pas
comme [on épure] l'argent ;
je
t'ai élu au creuset de
l'affliction. Esaïe 48: 10 (v. D.
M.)
C'est bien par notre comportement dans
l'épreuve que nous gagnons ou que nous
perdons du terrain dans notre marche vers le
Royaume de Dieu, par l'épreuve que nous
persévérons dans l'attachement que
nous avons envers notre Sauveur.
Et c'est aussi à cause de l'épreuve
que d'autres se sont jetés dans des
tourments plus grands que la dite épreuve,
en abandonnant le seul qui pouvait les fortifier
pour les aider et les encourager à franchir
le passage difficile.
Épreuve : Expérience à laquelle
on soumet une (ou la) qualité d'une personne
ou d'une chose et qui est susceptible
d'établir la valeur positive de cette
qualité. (Trésor de la langue
française)
Détresse : Angoisse, grande peine d'esprit, de
coeur, causée par la pression excessive de
difficultés, de circonstances douloureuses,
dramatiques (Trésor de la langue
française)
Épreuve sans
détresse
si je suis conscient
que Dieu garde le contrôle de ma vie aussi
bien lorsque tout va bien que lorsque tout va
mal !
Si je lui ouvre mon coeur afin de lui faire part de
mes préoccupations, de mes
inquiétudes, de mon incapacité
à gérer la difficulté qui est
devant moi.
Si je sais me décharger sur le Seigneur de
TOUT ce qui me préoccupe et accepter la paix
qu'il ne manquera pas de me donner quoique la situation visible soit
exactement la même.
Épreuve avec détresse dans le
coeur si je
commence à me lamenter sur mon sort et que
je trouve injuste ce qu'il m'arrive.
Si je commence à douter de l'amour de Dieu
envers moi et que je cherche un secours, un soutien
parmi les hommes.
Si je passe plus de temps à me lamenter
qu'à me réjouir du salut qui m'a
été accordé en
Jésus-Christ !
"Arrête de te
lamenter, de gémir, de pleurnicher !
Réjouis-toi de ton salut !
Tu passes par
une épreuve ! Continue à faire
le travail que je t'ai demandé, je suis avec
toi tous les jours jusqu'à la fin du
monde !"
Voilà ce que
le Seigneur pourrait bien dire à ceux qui
sont abattus parce qu'il y a un test à
passer, à ceux qui n'ont plus envie
d'avancer et qui seraient près de se
révolter contre leur Père
céleste tout en reportant sur leur entourage
les conséquences de leur manque de foi.
Épreuve
avec détresse hors du coeur si je
juge les
éléments
extérieurs
à leur juste valeur lorsque je me rends
compte que je n'ai plus aucun moyen de m'en sortir
par moi-même et que chaque jour qui
passe alourdit mon fardeau.
Mais ces éléments extérieurs
NE SAURAIENT INFLUENCER L'ÉTAT DE MON COEUR,
L'ÉTAT DE MA FOI, car si je n'ai pas le
contrôle des circonstances, j'ai celui de mes
pensées que je dois canaliser afin qu'elles
restent fixées sur Jésus-Christ
l'auteur de mon salut !
L'apôtre Paul, en nous relatant un passage de
sa vie, a très bien mis en opposition
l'aspect
négatif de diverses situations
difficiles et
l'attitude positive
d'un coeur qui reste
néanmoins confiant dans son
Seigneur (2 Corinthiens 4: 8-9 v. L.
S) :
Nous sommes pressés de toute manière, |
|
non réduits à l'extrémité ; |
dans la détresse, |
|
non dans le désespoir ; |
persécutés, |
|
non abandonnés ; |
abattus, |
|
non perdus... |
Comme l'auteur de
l'épître aux Corinthiens, sachons
regarder d'une façon positive les
épreuves qui nous "tombent" dessus,
les reconnaître
comme telles, sans les minimiser (détresse,
persécutions, abattement).
Sachons reconnaître notre
impossibilité à nous en sortir
nous-mêmes, puis, comme de vrais hommes et
femmes de foi, tournons-nous vers le Seigneur,
attendons-nous à lui.
Sans doute faudra-t-il encore bien du temps pour
trouver du plaisir à être dans les
épreuves, du temps pour se rendre compte que
le Seigneur ne saurait être plus proche de
son enfant que lorsque ce dernier a besoin de
consolation !
C'est
pourquoi je (l'apôtre Paul) me plais dans les
faiblesses, dans les outrages, dans les
calamités, dans les persécutions,
dans les détresses, pour Christ ; car,
quand
je suis faible, c'est alors que je suis
fort.
2 Corinthiens 12: 10 (v. L. S)
Suis-je faible lorsque je
prends en considération les épreuves
qui me sont imposées et dont je ne puis me
débarrasser par mes propres
forces ?
Oui, je suis faible ! Mais, pour sortir de cet
état de faiblesse, pour devenir fort,
capable de garder la tête droite, capable de
ne pas sombrer dans la dépression, il me
faut ABSOLUMENT me décharger sur Christ de
tout ce que l'ennemi, le Prince des
ténèbres, pourrait utiliser pour me
tourmenter.
C'est seulement à partir du moment où
j'abandonne mon sort entre les mains du Seigneur,
où je prends conscience qu'il est l'unique
bouée de sauvetage, que je me retrouve fort
et capable de résister, avec son aide,
à la pression de l'adversité.
L'épreuve, comme un coup de bélier
dans le bouclier de ma foi, ne manquera pas de
m'ébranler, de me faire osciller tel un
roseau qui se balance de droite à gauche au
gré du vent, de la tempête, mais qui
demeure toujours attaché à sa
place.
Les épreuves pourront s'ajouter les unes aux
autres aussi longtemps que le Seigneur le
permettra, mais tant qu'il nous soutiendra,
tant que notre foi
sera placée en lui, il n'y aura JAMAIS DE
POINT DE RUPTURE.
Le miracle n'est pas toujours spectaculaire, le
miracle c'est souvent celui de se retrouver encore
debout quoique les épreuves n'en finissent
pas de s'amonceler sur notre tête.
Prenons conscience que bien souvent la
délivrance commence de l'intérieur
pour aller vers l'extérieur !
N'est-ce pas mon coeur qui a besoin d'être
"travaillé" par le Seigneur pour que je
retrouve force, courage, volonté et
persévérance afin de pouvoir dire
comme l'apôtre Paul (2 Timothée 4: 7) :
Désormais la couronne de
justice m'est réservée ; le
Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce
jour-là, et non seulement à moi, mais
encore à tous ceux qui auront aimé
son avènement. (2 Timothée 4: 8) (v. L.
S) © J-M
Ravé 17 juin 2006
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse